Niamh est née dans ce qu'on peut appeler une famille nombreuse. Trois frères -des triplets- et plus tard, une petite sœur. Sans oublier le demi-frère, plus vieux que tous ses frères, fruit de l'union de son père avec une autre femme que sa mère. Ce qu'on pouvait appeler un bâtard à une certaine époque.
Il a quatre ans de plus que Niamh et ils se sont tout de suite tombés dans les bras. Les triplets n'ont jamais vraiment cherché à jouer avec leur « frère » alors il a été seul pendant quatre ans. Et quand la nouvelle arrivante à vu le jour, il est devenu un frère poule. Toujours à la surveiller, aller ramasser ses jouets quand elle les jetait hors de son parc, dormir dans sa chambre quand elle était malade. Personne ne pouvait l'empêcher de rester avec sa petite protégée. La gamine ne s'en est jamais plaint, de toute façon, les triplets étaient toujours fourrés ensemble et passaient le plus clair de leur temps à jouer de sale tour à leur petite sœur. Du genre, arracher les têtes de ses barbies ou les pendre au barreaux de la rambarde de l'escalier. Le trio de l'enfer. C'était leur surnom.
Leur père a toujours été un alcoolique notoire. Saoul tous les midis et tous les soirs. Jamais rien de bien méchant. Il n'a jamais levé la main sur l'un d'eux, mais il était souvent mauvais en paroles. Principalement envers leur mère. Étant femme de ménage, elle pensait qu'elle ne pourrait jamais subvenir aux besoins de ses cinq enfants -oui, même le plus vieux, qui n'était pas d'elle. Elle l'a toujours considéré comme son fils, malgré qu'il soit un rappel constant des infidélités de son mari- alors elle faisait la bouffe quand monsieur décidait de manger, lui servait ses verres, s'occupait des gosses et allait bosser tant bien que mal. Avec Monsieur râlant parce qu'il fallait l’emmener au travail. Mais bien plus tard Niamh a comprit qu'il n'y avait pas que ça. Sa mère aimait ce type. Profondément. Et la jeune femme n'a jamais comprit comment sa mère pouvait rester avec cette loque.
Lorsqu'elle était gamine -et que son père n'était pas imbibé d'alcool- elle était la petite chouchoute. Son père lui payait des jouets -elle prenait toujours des trucs mixtes ou des jeux de société, pour elle et son demi-frère – et l'emmenait où elle voulait. Son demi-frère et son père était la prunelle de ces yeux. Sauf qu'en grandissant, elle s'est affirmée. Elle n'est pas restée cette gamine fragile et manipulable. Et elle s'est vite rendu compte que son père était un alcoolique, connard et macho de sur-crois. Tout ce qu'il voulait pour elle c'était qu'elle soit jolie, pas trop bête -assez futée pour pouvoir avoir un boulot du genre secrétaire- et qu'elle trouve un mec. En gros : qu'elle soit une femme soumise à son mari comme sa mère pouvait l'être. Quand elle a comprit ça, tous ce qu'elle pensait de son père s'est évaporé. Elle devait devenir une belle fille, pas chiante et poule pondeuse ? Il pouvait toujours rêver.
Alors il a juste garder la main mise sur son trio de l'enfer. Les trois garçon, tous aussi misogyne que leur père. Son demi-frère, étant toujours avec Niamh et sa mère -et donc plus élevé par celle-ci que par son père-, il n'a pas prit ce trait de caractère pourri.
Étrangement, au moment où Niamh à cessée d'être la petite fille à son papa -et que son demi-frère se soit rangé de son côté- elle n'a plus été la préférée et elle a commencé à s'en prendre plein la tête. Jamais d'assez bonne note, toujours trop lente, pas assez sportive. Bref, jamais rien d'assez bien pour son père. Elle a vite arrêter de se soucier de lui et faisait ce qu'il voulait pour ne pas qu'il l'emmerde. Ça a plutôt bien fonctionné, parce qu'elle a presque finit par faire partie du décor.
Quand elle a eut 12 ans, sa mère a accouchée d'une autre petite fille. Qui a aussitôt été intégrée dans le duo. Hors de question que leur père arrive à la manipuler comme il l'a fait avec Niamh pendant des années.
Lorsqu'elle eut 14 ans, son demi-frère ne supportant plus de vivre sous le même toit que leur paternel s'est engagé dans l'armée. Il a subit de courroux de sa mère d'adoption et sa sœur. Quand il l'a annoncé à Niamh il s'est prit une droite dont il se souviendra longtemps. Son frère. Son confident. Sa moitié. C'est ça qu'il a toujours représenté pour elle : l'autre partie d'elle-même. Elle pourrait tuer pour lui. Il l'a toujours protégé, prenant parfois des coups pour elle en s'interposant avec les brutes du quartier. La laissant dormir avec elle la nuit lorsqu'elle faisait des cauchemars. La calmant quand son père et ses trois frères la poussaient à bout et qu'elle avait l'envie de leur encastrer la tête dans un meuble. La prenant dans ses bras quand elle en avait besoin. Il ne pouvait pas lui faire ça. Il ne pouvait pas l'abandonner. Elle était sure de devenir folle avec ce tas de connard sans lui. Mais il lui a assuré qu'il reviendrait à chaque fois qu'il le pourrait. Qu'il l'inviterait à dormir chez lui quand il ne serait pas en mission. Alors elle la prit dans ses bras après avoir embrasse sa joue qu'elle venait de frapper. Parce que même si elle lui en voulait terriblement de partir, elle le comprenait : elle-même foutrait le camp à ses dix-huit ans.
Alors il est parti. Et Niamh à fait sans lui. Elle s'est pas mal débrouillée. Se focalisant sur ses études et passant ses journées à la bibliothèque. Ses week-end dans sa chambre à réviser ou à la boxe. Moins elle voyait son père, mieux elle se portait. Et pareil pour ses frères. Plus ils grandissaient, plus ils ressemblaient à leur père. Et ce n'était sûrement pas un compliment.
Son demi-frère revenait la chercher à chaque fois qu'il rentrait.
Et les dix-huit ans sont arrivés rapidement. Niamh à quitté le foyer familial. Suppliant sa mère de venir avec elle. Qu'elles se débrouilleraient. Qu'avec elle et son frère, elles pourraient s'occuper de sa petite sœur. Elle n'a jamais voulu partir. Alors Niamh à fait ses valises. Et elle est partie emménager chez son frère. Elle s'est trouvé un boulot de serveuse qui lui a permis de payer ses études de psy.
Elle participait beaucoup aux soirées étudiantes, de véritable beuveries. Mais si elle avait bien apprit une chose c'est que quoi qu'on fasse, on ne maîtrise rien. Elle n'a pas pu changer son père. Elle n'a pas pu éviter de se broyer le genoux et de voir ses rêves de gloire voler en éclats. Elle n'a pas pu aider sa mère et la faire sortir du joug de son père : un pervers narcissique, c'est ce qu'il était. Elle l'a apprit en arrivant en fac. Un type charmant au premier abord, faisant tomber amoureuse de lui une femme fragile. L'isolant petit à petit de sa famille et ses amis sans qu'elle ne s'en rende compte. La rabaissant d'abord « pour rire », faisant baisser son estime d'elle-même. Faisant d'elle une femme sa échappatoire. Un boulot ne payant pas, plus de famille, plus d'amis, plus d'estime, la honte de s'être laissée manipuler. Et de temps en temps, une petite attention, quand on voit qu'elle craque. Elle a vite été encore plus répugnée de son géniteur. Et désolée pour sa mère. Parce que malgré ses efforts, elle n'a jamais réussi à la faire partir.
Sa mère est morte quelques années plus tard, l'année des 20 ans de Niamh. Un arrêt cardiaque. D'après les médecins, ça aurait pu être évité si elle n'avait pas ignoré les symptômes. Et ça non plus, Niamh n'a pas pu l'éviter.
Alors elle et son frère ont tout fait pour avoir la garde de leur petite sœur de 13 ans. Ils ont balancé leur père pour alcoolisme aux services sociaux. Ça a rapidement été avéré et ils ont pu prendre leur sœur chez eux. Sauf qu'elle voulait rester avec son père. Et elle leur en a fait voir de toute les couleurs. Si bien que finalement, les services sociaux ont proposé de la mettre en famille d’accueil. Que ce serait mieux pour elle et pour eux. Alors ils ont accepté. Parce qu'ils étaient que des gamins. Comment des gosses pouvaient s'occuper d'un autre gosse ?
Ils ont tenter de prendre des nouvelles de leur sœur. Mais elle ne leur a jamais répondu. Alors ils ont finit par se contenter de prendre des nouvelles de loin, grâce au parents de la famille d'adoption.
Niamh à obtenu son diplôme et est devenu psy. D'abord dans les collèges et lycées.
Et puis un jour, ce qu'elle redoutait arriva : son frère revint blessé. Le genre de blessure dont on met du temps à se remettre. Il est revenu d'Irak avec une jambe en moins. Mais une autre. Plus profonde. Difficile à soigner, a mis un peu d'ombre dans leur relation. Stress post-traumatique. Des cauchemars toute les nuits. Des réflexes parfois trop brutaux pour un simple petit bruit. Il ne voulait pas voir de psy. Mais il avait oublié qu'il en avait un à domicile. Et depuis, elle s'occupe de lui. Elle tente de le faire redevenir lui-même.
Niamh à toujours fait partie de ce genre de fille : celle qui veulent prouver qu'elles valent autant que les hommes, celle qui n'ont confiance en personne, celle qui ne veulent pas s'engager dans une vraie relation par peur -peur de se retrouver avec un connard et répéter le même schéma que sa mère-, celle qui parfois se font traiter de salope parce qu'elle refuse d'être douce et docile. Ou qu'on traite de salope parce que pour elle, un coup d'un soir de temps en temps c'est pas trop mal. Et puis elle voulait être de celle qui refont le monde. Qui prouve qu'elles valent mieux que la plus part des mecs. Mais elle a toujours su que c'était peine perdu. Alors elle a vite abandonner cette idée. Comme celle du prince charmant, de l'égalité homme-femme, de vivre une vie trépidante. Parce que tout ça, c'est de la poudre aux yeux. La vie c'est une succession de merde qui te tombe sur le coin de la figure.
Et puis elle l'a rencontré. Un pote à son frère. Un militaire aussi. Son prince charmant. Alors il n'avait rien de vraiment charmant. Il était mignon. Dans ses goûts. Il était gentil. Il respectait les femmes -et ça il a ramé à lui faire comprendre ! -. Il était drôle. Il lui a couru après pendant des mois. Il était tenace, ça on pouvait pas lui enlever. Et puis elle l'a prit en pitié. Elle a accepter son rencard parce qu'il était tenace. Et qu'il la faisait rire. Il était pas parfait. Il était vulgaire. Pas une phrase sans une insulte. Mais elle trouvait ça sexy dans sa bouche à lui. Il était comme elle : vivant sa vie au jour le jour. Il avait des cicatrices indélébiles sur son cœur. Il partait souvent. Et il risquait de ne pas revenir à chaque fois. Il aimait passer des soirées avec ses potes et dieu seul sait que leur soirées, c'était quelque chose. Parfois il était con. Il lui disait des choses qu'elle voulait pas entendre. Alors ils s’engueulaient. Parfois, il s'en prenait une parce qu'il était aller trop loin. Il était jaloux aussi. Mais il se faisait vite remettre à sa place s'il se montrait trop possessif.
Il était pas parfait, parfois il était vraiment con. Mais il l'aimait. Il aimait cette fille un peu trop tempétueuse. Trop têtue. Ses blagues douteuse, voire salace. Son petit côté un peu garçonne. Sa façon de refuser son aide. Son intelligence. Ses mimiques absolument agaçante.
Et elle l'aimait aussi. Alors même si c'était pas le prince charmant, elle s'est dit qu'elle pouvait essayer. Parce que de toute façon, quelque chose finirait par lui tomber dessus. Alors autant profiter d'être bien avec lui. Que peut-être ils seraient deux à affronter la prochaine crasse du destin ?
Ils ont emménagé ensemble trois ans après leur premier rendez-vous. Ils étaient bien. Niamh avait un boulot qui lui plaisait, son frère vivait pas trop loin et elle l'avait lui. Et puis y'avait Gremlin aussi. Leur chien. Il était moche ce chien. Dans le genre vraiment moche. Mais il était gentil. Et c'était un chien en or. Alors ils s'en foutaient qu'il soit laid.
Et puis un jour, il lui a parler de quitter l'armée. Il avait fait les années qu'il leur devait. Il voulait plus repartir. Il voulait une famille. Pas forcément douze gosses. Mais un ou deux. Une maison. Gremlin – et pourquoi pas un chat aussi?-. Une belle petite vie de famille bien rangé.
Ça faisait longtemps que tout se passait bien. Alors quand il lui a dit qu'il devait lui parler, Niamh à pas penser à ça. Elle pensait qu'il voulait qu'elle retourne vivre chez son frère. Mais non. Il voulait qu'elle lui ponde un gosse. Elle lui a tout de suite dit qu'elle deviendrait pas une poule pondeuse. Et il a rit en lui disant qu'il en voulait deux grand max. Et que si elle avait peur, il pourrait être celui qui resterait chez eux s'occuper des gosses. Parce qu'elle avait besoin de se sentir utile et un minimum libre. Et puis peut-être aussi qu'il savait qu'elle finirait probablement par balancer tout ce qui lui passerait sous la main par la fenêtre si elle devenait une femme au foyer. Alors elle a sourit. Et puis elle lui a dit qu'ils pouvaient essayer tout de suite. Comme s'il allait refuser. Sauf qu'elle le savait.
La vie c'est une succession de merde qui te tombe sur le coin de la figure.
Ça a commencé par des bouffées de chaleurs. Et des suées nocturne. Puis plus de règles. Alors elle a eut peur. Et elle a prit rendez-vous avec son médecin. Parce que tous les tests de grossesse qu'elle a fait étaient négatif. Alors elle a commencé à flipper.
Insuffisance ovarienne primitive. 0,1% des femmes en souffre avant trente ans. Elle venait d'avoir trente ans. Elle n'avait jamais voulu d'enfants. Et puis il est arrivé dans sa vie. Il a tout chamboulé. Il l'a fait se sentir bien. Heureuse. Pendant plusieurs années, elle n'a pas pensé au truc pourri qui pourrait lui arriver. Alors elle s'est prit le diagnostique en pleine tronche. Elle venait d'avoir trente ans, et elle était définitivement stérile. Et elle était tombé sur un des seuls mecs qui voulait à tout prix des enfants.
Alors elle a fait comme si elle savait pas qu'elle était devenue stérile. Elle a tenter de le faire renoncer à l'idée. Jusqu'au jour où il lui a tout simplement dit qu'il ne se voyait pas ne pas avoir d'enfant à lui. La chaire de sa chaire. Alors elle a retenue ses larmes. Elle a sourit et elle lui a juste dis « ok ».
C'est quand il est parti en week-end avec ses amis qu'elle s'est mise à pleurer. Parce que la voilà, la merde qui attendait de lui tomber dessus. Elle a appelé son frère. Il est venu et il l'a trouvé dans son canapé. La tête sur les genoux et le visage encore humide de larmes. Sauf qu'elle ne pleurait plus. Elle fixait l'écran de son ordi. Et elle a finit par tourner la tête vers lui quand il s'est assit à côté d'elle. Il a même pas eut le temps d'essayer de la prendre dans ses bras.
« On s'en va ? On s'en va loin. T'as rien qui te retient ici. J'ai vu une offre d'emploi en Nouvelle-Zélande. On peut avoir deux billets pour dimanche soir. Tu viens avec moi ? »Alors il l'a prise dans ses bras. Il a hoché la tête et l'a serré contre elle. Il a attendu quelques minutes et il lui a demandé pourquoi. Ce qui s'était passé avec son petit-ami. Alors elle lui a expliqué. Son envie de famille à lui. Sa stérilité toute nouvelle à elle. Et qu'elle ne voulait pas qu'il soit privé de ce qui comptait le plus pour lui parce qu'elle était pas foutu d'avoir un gosse. Il lui a parler de l'adoption. Elle a juste répondu qu'il voulait un mini-lui et une mini-elle. La chaire de sa chaire, pour reprendre ses mots. Et elle voulait pas lui retirer ça. Elle l'aimait trop pou le priver d'une famille. Alors elle voulait partir. Lui laisser une lettre. S'excuser. Et partir. Avec lui. Son frère. Sa moitié.
Alors il est parti chercher un papier, un crayon et son portefeuille.
Ils ont prit les billets sur internet. Et ils ont fait la liste de ce qu'il fallait pas oublier. Le lendemain matin elle a fait ses valises. Elle a prit tout ses affaires. Son frère est rentré chez lui et a fait les siennes. Il a appeler son proprio pour lui dire qu'il partait le lendemain et qu'il payait les deux loyers suivant.
Il est revenu chez Niamh et il l'a aidé a écrire sa lettre. Elle ne savait pas trop quoi dire. Alors elle a commencé depuis le début de leur histoire. Ce qu'il avait été pour elle. L'envie qu'il avait fait naître en elle. La mauvaise nouvelle de sa stérilité. Les excuses. Les raisons. Et son départ. Qu'elle partait pour lui. Pour qu'il puisse refaire sa vie rapidement. Parce que si elle partait loin de lui, du jour au lendemain, il l'a détesterait. Et il ne la verrait plus. Alors il pourrait l'oublier et passer à autre chose plus vite. Et puis encore une fois des excuses. Un dernier je t'aime. Et puis elle a plié soigneusement la lettre, les larmes aux yeux. Son frère lui a demandé si elle était vraiment sure. Qu'ils pouvaient encore tout annuler. Elle a juste secoué la tête et elle a retirer le collier que son nouvel ex petit-ami lui avait offert pour leur anniversaire et elle l'a mis dans l'enveloppe avec la lettre.
Le dimanche, pendant que son frère descendait les valises, elle est restée dans la cuisine. Elle a posé l'enveloppe ornée du prénom de celui qu'elle abandonnait sur la table de la cuisine. Elle savait que la première chose qu'il ferait après l'avoir cherché dans l’appartement, c'est venir ici. Voir s'il avait un mot d'elle sur la table, lui disant qu'elle était partie dormir chez son frère ou qu'elle était partie courir. Elle a rempli la gamelle de gremlin, l'a caressé et embrassé sur sa grosse truffe.
Et quand le taxi a klaxonné, elle a attrapé son manteau et elle est descendu. Elle a verrouillé la porte et elle a donné ses clés à la gardienne.
Elle a posé le pied ici il y a deux mois maintenant. Elle et son frère ont trouvé un appartement après avoir logé dans un hôtel quelques semaines. C'est pas leur appart' en Irlande. Mais c'est pas mal. Et puis ils sont à deux. C'est le principal. Elle a été prise en tant que psy pour des anciens militaires. Elle passe à autre chose doucement. C'est difficile mais son frère est là pour l'aider. Alors elle sait qu'elle s'en remettra. Jusqu'à ce qu'une nouvelle connerie lui tombe dessus. Mais en attendant, elle profite de la vie ici. Elle sort. Elle s'amuse. Elle découvre le pays.