Parce-que je le vaux bien o/ - Jay

Frère jumeau d'une sœur, quelques secondes plus jeune qu'elle d'ailleurs, je suis né dans une famille modeste, voir pauvre, quand on voit combien mes parents ont eu du mal pour nous élever. Sans argent, la plupart du temps, mon père enchaînait les petits boulots pour nous faire vivre, il se démenait jour et nuit. • Ma mère, de constitution faible en profitait pleinement, passant ses journées à la maison à tenter de nous élever. Ancienne toxico, on peut aisément dire que ce n'était pas dans ses qualités d'être une bonne mère. Elle passait plus de temps à nous crier dessus, à s'en prendre à la terre entière plutôt qu'à s'occuper de la maison par exemple. • Mon père mourut, on avait 15 ans ma sœur et moi, mais ne pouvant supporter d'avantage notre mère et sachant pertinemment qu'elle ne pourrait nous élever elle-même, on fugua et on alla se réfugier chez notre oncle, le frère de notre père, quelqu'un avec une situation bien plus aisé que lui d'ailleurs. Vous vous en doutez ça n'a pas plus à notre mère, qui chercha par tous les moyens à récupérer notre garde. • Encore mineur, notre oncle gagna notre garde auprès du tribunal, jugeant notre mère indigne d'élever des enfants, étant donné qu'elle était psychologiquement instable. • En vérité ma sœur et moi, on avait beau être très proche, bien que de faux jumeaux, on avait strictement rien en commun. De son côté, elle était plus du genre à faire sa rebelle sortir jusqu'à tard, à fumer et boire. Alors que de mon côté, je fuyais la réalité dans les bouquins, dans les études, car j'espérais arranger notre situation en trouvant un travail bien payé. • Il aura fallut que ma mère se pend dans sa chambre pour que je finisse par péter les plombs. J'avais dix-huit ans quand je fus envoyé à l'armée par mon oncle, c'était une sorte de punition pour les conneries que j'aurais faites suite à l'annonce du suicide de mère. • Un an avant mon départ à l'armée j'étais encore un jeune homme sage et propre sur lui, avant de dérailler totalement tout ça car j'ai voulu me rapprocher de ma sœur à la mort de notre mère. Depuis, j'ai commencé à négligé mes études et à traîner avec de mauvaises fréquentations. Mineur, j'enchaînais les conneries, comme des vols dans des supérettes et les grandes surfaces. • A l'armée, à ma plus grande surprise, j'y trouvais une certaine paix intérieure. Apparemment à côté de ça ma sœur suivait régulièrement un psychiatre pendant que moi, je me faisais une place à la guerre. Car on m'envoyait régulièrement en mission. Je grimpais bien entendu en grade pour finir par tenter ma chance dans la prestigieuse NZSAS, les forces spéciales de l'armée de Nouvelle-Zélande. • Au bout de neuf ans de service chez eux, je quittais finalement l'armée. Il y avait une règle tacite dans l'unité, qui disait de ne jamais toucher à une certaine personne. Je suis sûr que vous avez deviné... La fille du capitaine, une véritable bombe, brune aux yeux bleus. Elle passait régulièrement à Auckland où se trouve le camp de base des NZSAS, quand on n'est pas en mission. J'ai fini par coucher avec elle un soir un peu arrosé, depuis lors, mon capitaine fit pression sur ses supérieurs en inventant une histoire rocambolesque comme quoi j'étais blessé et que je ne pouvais pas poursuivre mes missions. Donc je fus renvoyé à la vie civile avec les honneurs. • De retour à Wellington je rencontrais Anahi, une femme magnifique, qui, je vous l'avoue m'a totalement tapé dans l’œil. Il y avait quelque chose chez elle qui était différent des filles avec qui je couchais. On peut dire que ce que je ressentais pour elle s'approchait le plus de l'amour. Si j'assumais, je dirais que je l'aimais vraiment. • Finalement, il y avait quelque chose chez moi de détraqué, je n'arrivais pas à me retenir, quand je croisais une femme, c'était obligé, il fallait que je la drague et que je couche avec elle. Je prenais un certain plaisir à les jeter comme de vulgaire chaussette par la suite. • D'ailleurs, c'est ce que je fis avec Anahi, au bout d'un an de relation et après l'avoir trompé une multitude de fois, je finissais par rompre, de la même manière que les autres, comme si elle n'avait jamais compté pour moi. Un moyen de défense ? Je l'ignore, en tout cas depuis lors, j'étais connu comme étant le connard de service. • À cette époque-là, j'étais au chômage, je cherchais un peu ma place dans la société également. Suite à mon départ de l'armée, j'avais reçu un peu d'argent, une sorte de compensation financière, mais pas suffisamment pour refaire ma vie, c'est à ce moment-là que ma sœur réapparu. On s'échangeait par mail depuis mon départ à l'armée, mais ces dernières années on, c'était perdu de vue. Durant ma relation avec Anahi, je squattais donc chez ma sœur. Elle était devenue une femme respectable pendant mon absence, a priori le psychiatre avait fait des merveilles sur elle, elle semblait une femme nouvelle. • Suite à ma séparation avec Anahi, il me fallut en vérité un certain temps pour m'en remettre, pour passer à autre chose. Pendant ce laps de temps, sans travail, je profitais de la gentillesse de ma sœur, traînant chez elle, me laissant totalement aller. • Il faudra un appel du SIS, l'agence de renseignements du pays, ils souhaitaient me recruter, car en sous-effectif et ils avaient besoin d'agent de terrain avec une bonne expérience militaire. Après des recherches sur moi, ils avaient remarqué que je n'avais pas de boulot.  • J'acceptais bien entendu, c'était bien payé, j'avais besoin d'un travail puis il me fallait de l'action. Rester chez ma sœur comme ça, ce n'était pas moi et je n'avais aucune envie de redevenir le gamin de l'époque. • Malheureusement, en recommençant à sortir, je retombais dans mes travers, me tapant toutes les filles qui passaient devant moi.  • Durant plusieurs années je vivais une vie tranquille, un nouvel appartement dans un quartier aisé du centre-ville de Wellington, j'avais un poste à responsabilité au SIS, je dirigeais une équipe d'agent de terrain. Puis surtout, je vivais ma vie à fond le soir venu. • Jusqu'au jour où je retombais sur Anahi au détour d'une soirée un peu arrosé. Je couchais de nouveau avec elle, lui donnant un nouvel espoir. Peut-être qu'au fond de moi, je tenais encore à elle, mais quelque chose, d'inconscient me retenait d'aller plus loin. Je n'avais pas envie pour de sombres raisons, donc je profitais simplement de sa faiblesse. J'aimais coucher avec elle, j'aimais me servir d'elle. Maintenant la question était... Combien de temps ça allait durer ?