✦✦✦ tears in our eyes from holding too tight.

i can't say it's over when it never started.

Les projecteurs lui faisaient mal aux yeux. Elle sentait l’air frais parcourir son corps dénudé, elle frissonnait. Elle détestait les shootings en plein air, au moins d’aout, il faisait frais à Wellington, c’était l’hivers. Les saisons étaient inversées, elle ne s’y habituait que très peu. Elle était immobile depuis trop de temps, à regarder les va et vient des différentes équipes qui essayait d’avoir un bon cadre. Qu'est-ce que ça lui manquait les plateaux de cinéma, les décors à couper le souffle, ce besoin de se surpasser. Maintenant elle n’était que Clare, modèle en lingerie. Elle devait essayer de ne pas se plaindre, de prendre le meilleur de ce job, mais c’était difficile. Elle avait l’impression qu’on utilisait son corps, pour faire vendre des produits qui étaient loin d’être confortable. Évidemment, ceux qu’elle portait était de meilleure qualité, puis elle les avait gratuit, comme tout vêtement porté, ce qui voulait dire, qu’elle ne manquait de rien, juste que toute sa vie d’avant lui manquer atrocement. “Bouge plus princesse.” la voix du photographe la fait revenir sur la terre ferme. Elle prenait la pose, une fille toute mignonne, sexy qui fut surprise qu’on la prenait en photo. C'était ça maintenant son rôle, arriver à jouer des expressions, digne d’un film pornographie. “Parfait.” Venait-il de dire. Et les flashs continuèrent de longue minute imposante. Puis vient le temps de la délivrance, d’un manteau proposé qu’elle enfila rapidement. La chaleur l’envahit, un soulagement. Elle se dirigea vers leur tente aménagée pour prendre une boisson chaude. Ce n’était pas fini, elle avait encore plusieurs tenus à essayer, à poser avec d’autre mannequin. Sa vie à présent, douce mélancolie.

A thousand dreams within me softly burn.

Ses lèvres arboraient un sourire satisfait, elle avait eu ce qu'elle voulait. Son corps brûlait d’envie, depuis si longtemps. Elle savait qu’elle n’aurait pas pu attendre plus longtemps. Elle enfilait rapidement son tee-shirt, lorsque la personne le remarqua. “Tu t’en vas déjà ?” Elle fit un sourire amusé. C'était la seule distraction, en dehors de sa vie fade qui redonnait un peu foi, en ce qu’elle était. “Tu veux que je reste?” Elle n’était pas contre un deuxième round, voir un troisième. Son corps était de nouveau en feu, rien d’imaginer, ses lèvres sur les siennes, ses caresses à n’en plus finir, deux corps qui s’unissaient. Il ne répondit pas. Il l’attrapa délicatement, la faisant tomber sur lui. Elle n’avait pas besoin de réponse, elle avait compris. Avec un regard sombre, les lèvres qui s’asséchait. Sa dépendance était incompréhensible pour certain, d’autre prenait un malin plaisir à lui donner envie, jour après jour. Puis, lui, il s’avait comment s’y prendre, il savait comment lui donner envie, mais surtout il savait la satisfaire. Autant que possible. Le problème, c’était qu’en s’en allant, elle ne rentra pas chez elle, mais bel et bien retrouver une autre personne qui la satisfaisait encore plus. Elle vivait dans une dépendance qui ne laissait aucune place à autre chose que du plaisir. Elle aurait aimé, pouvoir aimer à en crever, pouvoir se laisser aller. Sauf qu’elle avait compris, qu’elle n’y avait pas le droit. Pas depuis ce scandale, pas depuis qu’on l’avait laisser tomber comme une merde. Elle souffrait chaque jour. Le seul moment où elle se laissait aller, c’était dans leur draps. La seule façon, d’être vivante, à une certaine mesure.