Le mensonge est une vérité bien cachée.

Partie anecdotes :
◆ Ta vie est un mensonge ambulant, enfin une bonne partie. Tu finis par ne plus savoir ce qui est faux ce qui est vrai, cela fait tellement longtemps que tu uses de ce système pour cacher celui que tu es. Pour arriver à tes fins. Pour avoir ta vengeance.

◆ Tu es bien né le 18 octobre 1972 mais tu es né à San Francisco de parents américains. Ton vrai nom c'est Nolan Parker, rien de bien spécial. Mais tu ne voulais pas plus, ou en tout cas pas de cette vie que tu as maintenant. La dernière fois que tu as porté ce nom là tu croyais avoir réussi ta vie. Tu étais un homme heureux et un père comblé. Nolan Parker résonne à présent comme une douleur indélébile. Un trou noir sans fond. Une amère défaite. Un enfer sans paradis.

◆ Tu as été marié, à la plus douce des femmes. Elle venait de la Barbade, son prénom était aussi doux qu'une caresse, qu'un baiser passionné. Maeva, elle avait tatoué ton cœur dés le premier regard posé. Elle avait mis dans ton âme la mélodie d'un amour immense. La seule que tu es aimé. La seule que tu aimes encore malgré son absence. Et c'est avec un grand oui qu'elle avait accepté d'être ta femme. Un oui qui sonne encore dans tes nuits ou tu hurles son prénom. Ou le vide sonne de son silence.

◆ Tu as été flic comme ton père et ton grand père avant toi. Un flic droit qui avait honte de ceux qui se laissaient corrompre pour quelques billets verts. Pour un paquet de coke. Pour une nuit de plaisir avec la pute du coin. Alors tu as lutté portant au sommet le nom des Parker. Fierté d'un père, d'une mère et d'une femme aimante enceinte de votre premier enfant. Mais les gens jalousent ce à qui tout réussit. Mais parfois le bonheur vous aveugle et fait faire des erreurs.

◆ Tu as accepté ce poste de flic infiltré. Pourtant Maeva t'a supplié de ne pas franchir ce pas. Le risque était trop grand. Et puis votre petit gars avait besoin de son père. Kewan avait à peine deux ans. Il portait fièrement le prénom de son grand père maternel. Une façon de le lier aussi aux racines de sa mère. Mais le poste était alléchant. Alors tu as dis oui et pour la 1ère fois de ta vie tu as troqué ton identité pour une autre. Ce fut le début de la fin. Le début d'une longue liste d'identité diverse.

◆ Difficile parfois de rester lucide et un bon flic quand tu vis entre les malfrats, et que la vie semble compter pour du beurre. Tu avais du mal à redevenir Nolan Parker quand être Chris ou Victor ou James paraissaient si facile. Maeva te faisait tenir pied, même si tu devais rester loin d'elle et de Kewan le temps de l'enquête. Piéger les méchants pour un discours du maire ou une médaille, cela te rendait fier. Nettoyer la ville encore plus. Mais en attendant c'était la dégringolade qui te caressait la plus part du temps. Tu touches un peu voir beaucoup à l'alcool poussé par ton rôle que tu prends à bras le corps. La drogue aussi mais tu fais gaffe. Tu ne voulais pas finir comme ceux que tu mettais derrière les barreaux.

◆ Tu as pris une balle dans l'épaule lors d'une de tes enquêtes en infiltré, une balle à bout portant par un flic pourri. Tu marchais sur ses platebandes et tu le privais ainsi de son gagne pain, en mettant fin à ce trafic. Tu gardes une belle cicatrice. Tu en as une aussi sur le flanc droit une belle estafilade un coup de poignard qui aurait pu faire des dégâts. Une profonde entaille. Un souvenir laissé au cours de ta dernière enquête avant que l'enfer ne vienne s'abattre sur toi.

◆ Quand tu rentrais à la maison tu passais un maximum de temps avec Kewan. Tu rattrapais le temps perdu. Tu te rendras compte bien trop tard que l'on ne rattrape jamais le temps perdu. Tu lui avais appris à faire du vélo. Il avait d'ailleurs pris une sacré gamelle parce qu'il voulait t'épater. Il s'est retrouvé avec une belle cicatrice sur son bras droit, il se vantait d'être comme toi. Tatoué par la vie comme tu aimais à le dire. Quelques points de sutures et voilà le gamin de 3 ans marqué comme un héros du petit vélo. Impossible de le perdre.

◆ Et puis il y eu cette putain d'enquête. Un gros malfrat de la drogue à coincer. Et bien entendu c'est toi que l'on a envoyé. Tu avais encore une fois pris ton rôle à cœur. Le pourri de service qui cherchait des filles pour passer la drogue. Et tu en profitais pour tout photographier. Tout mémoriser. Petit à petit les têtes tombaient. S'approchant méchamment du chef de ce bordel. Dans les rues les petits indics avaient chaud aux fesses. Pressés des 2 côtés. Plusieurs fois cela avait senti le roussi pour ton petit cul de flic. Mais tu n'as jamais pensé que cela irait jusqu'au point où c'est allé.

◆ Kewan a un peu plus de 4 ans quand Maeva vous annonce la nouvelle. Elle était à nouveau enceinte. Le bonheur s'était une fois de plus blotti dans ton cœur. Tu aurais du raccrocher. Lâcher l'affaire mais tu es borné et pour toi pas question que ce salopard s'en tire alors que tu étais à 2 doigts de le coincer. Ce qui était vite arrivé. Peut être trop vite. Un coup de filet de haute voltige. Le chef était coincé mais c'était sans compté sur son putain de frère, qui s'était fait la malle. Pas le temps de réagir, de voir venir. Pas le temps de lui dire une dernière fois je t'aime et de la serrer contre toi. Pas le temps de dire que combien tu étais fier de ton fils.

◆ Tu as à peine 28 ans quand ta vie s'arrête dans un grand boum. Un grand boum qui explose encore dans tes oreilles la nuit quand le sommeil te fuit. Un coup de fil. Une menace. Tu as filé direct. Tu es arrivé trop tard. Tu revois la voiture, le feu et puis le vide. Maeva était enceinte de 8 mois d'une future petite fille, Kewan venait d'avoir 5 ans. Et plus rien. Tu as vu leur corps se faire calciner sans pouvoir intervenir.

◆ Pourtant tu les avais mis à l'abri. Mais pas assez. Eux aussi avaient trouvé ton point faible. Tu avais mis le patron en taule. Mais c'est toi qui est devenu prisonnier ce jour là. Prisonnier de ton chagrin. Prisonnier de ta haine. Prisonnier de ton envie de vengeance. Tu t'es jeté sur la tôle brulante marquant ta main gauche à vif. Mais c'était trop tard. Bien trop tard.

◆ La dernière fois que tu as porté le nom de Nolan Parker c'est au moment de la mise en terre des ces trois êtres que tu n'as pu sauver. Toi le flic, celui qui voulait défendre les faibles tu as failli à ta tâche. Et même si le salopard a été mis en taule. Il rit de toi même encore maintenant car son frère court toujours. Libre comme le vent. Alors que toi tu vis enfermé dans ton enfer.  

◆ De ces années de bonheur ne reste que des photos que tu as décidé de cacher et de ne plus regarder. Sur ton cœur le tatouage du prénom de ta femme Maeva qui trône là depuis ta demande en mariage et en dessous le prénom de ton fils Kewan qui a rejoint celui de sa mère le jour de sa naissance. Et au dessous un petit cœur pour que tu n'oublies jamais qu'un 3ème prénom aurait du être ajouter.

◆ Depuis tu ne vis que pour les venger et tu vas finir par y arriver. Tu cours le monde changeant d'identité, usant de moyen frauduleux pour y arriver. Tu donnes des nouvelles à tes parents en faisant attention de les préserver. Tu te rapproches de ta cible et tu comptes bien faire justice toi même. De toute façon tu n'as plus rien à perdre, on t'a tout pris. Même ta vie. L'alcool souvent coule dans tes veines. Parfois la drogue quand tout va mal. Tu n'es plus un flic. Tu n'es plus Nolan Parker. Tu es juste un mec remplit de douleur et de rancœur.

◆ Tu es arrivé à Wellington en janvier 2018. Tu as trouvé une colocation avec une bande de jeune en février 2018. Tu joues parfois les "papa", vu que de la bande c'est toi le plus apte à avoir ce rôle. Et putain que ça te fait du bien. Même si ça te bouffe. Cela te maintient aussi à flot.

◆ Tu es un personnage inventé tiré d'un mélange de ce que tu as vécu ou que tu aurais aimé vivre. De tes passions comme la France et le vin. De ton amour pour la noblesse d'où ton nom. Tu n'es qu'un mensonge cousu de toute pièce. Et tu n'es pas prés de dire la vérité, tu ne veux plus que personne soit tué. Enfin en tout cas pas ceux qui ne le méritent pas. Pas ceux qui comptent un peu, voir beaucoup. Les autres pas de souci, tu sais toujours aussi bien utiliser ton révolver et tu sors rarement sans lui. Ou bien avec un couteau dissimulé dans ta boite. Et il y a toujours un trou vide dans un coin sombre pour jeter un cadavre.

◆ Peut être que la seule vérité c'est que t'y attaches à ces gosses. Surtout à Callum que tu aides dans les comptes, les courses et les tâches diverses. Tu ne dis rien mais tu l'aimes bien. Tu te dis que si Kewan avait eu la chance de vivre tu aurais aimé qu'il soit un peu comme lui. Et cela te rend parfois morose et souvent secret, renfermé car tu veux lui cacher toutes tes blessures.