Dis moi des pantins tu es lequel qui dis la vérité? - Anora

Partie histoire : Il était une fois, il paraît qu'un conte de fée doit commencer de cette manière, alors il vaudrait mieux ne pas commencer cette histoire de cette façon. Ma vie à pourtant bien commencée. Je suis née il y a vingt-huit ans dans une petite ville d’Écosse, loin de la ville. Mes parents étaient tous les deux fermiers, ma mère m'a éduqué à l'ancienne, un peu durement, mais elle n'a jamais été violente, ni même désaimante pour autant. Elle m'apprenait juste à subvenir à mes besoins, très tôt. Elle m'a fait l'école à la maison jusqu'à ce que j'aille au collège parce qu'elle ne pouvait pas me déposer le matin et me reprendre le soir et que mon père non plus. J'allais seule au collège qui était en centre ville et il me fallait une bonne heure de route matin et soir. J'y allais en vélo ou en bus. Je détestais qu'on soit pauvre.

Le collège à été un des pires moments de ma vie. Je détestais y aller. Je détestais les gens qui me prenaient de haut et qui se moquaient sans arrêt de moi, parce que je n'étais pas assez bien habillée et trop studieuse à leur yeux. Je les détestais tous. Il n'y a que les professeurs avec qui ça passait et ça plaisait encore moins aux autres, alors à un moment j'ai fais semblant d'avoir de moins bonnes notes. Je restais dans mon coin et je lassais faire. Et puis c'est passé, mais leur mots eux sont restés. J'ai été très complexé durant mon adolescence et durant toutes mes années lycée. Je l'étais tellement que je ne voulais plus aller en cours. Et souvent je séchais. C'est au lycée que j'ai connu l'amour pour la première fois. Je suis tombé amoureuse rapidement et le retour à la réalité n'en fut que plus brutal. C'était un amour qui n'avait pas le droit d'exister, parce que l'homme que j'aimais était un professeur.

Je ne voulais pas m'avouer que je l'aimais, parce que je savais que ça ne pouvais pas fonctionner. Il était plus âgé, j'avais dix-spet ans, il en avait trente, je me demandais même comment je pouvais aimer quelqu'un de son âge, mais il ne me dégouttait pas bien au contraire. On se parlait de temps en temps, des cours évidement, mais il était l'un des rares à voir que ça n'allait pas et à comprendre ce qui se passait autour de moi, à attendre les rires sur mon passage. Il était un des rares à me défendre. Je ne voulais pourtant pas qu'il le fasse, parce que j'avais peur qu'on se moque encore plus. Je l'ai croisé une fois ou deux hors de l'école. Il a été très gentil et on a parlé longtemps très longtemps.

Il y a avait quelque chose entre nous, mais je n'osais pas aller lui en parler, ni le voir et mettre la puce à l'oreille des autres. Je ne voulais pas qu'il perde son travail. Je ne voulais pas qu'il ai des ennuis à cause de moi, à cause d'une pauvre fille comme moi. Je lui ai écris une lettre et à la fin de l'année je la lui ai transmise. Je ne savais pas si il l'a lirait mais j'avais tout prévu, s'il la lisait alors il allait me rejoindre dans un parc où on avait parlé la première fois. Il est venu. On s'est embrassé. On est sorti ensemble cet été là. Il m'a emmené au quatre coin du monde en voyage. Mes parents n'ont pas été enchanté de savoir que je partais, mais je ne leur ai pas dit avec qui. Il ne savaient pas que je voyais un homme plus vieux. On a voyagé finalement un an. Il n'a pas repris les cours en septembre, il avait pris une année sabbatique. On a ait le tour du monde.

On était heureux tous les deux sur son bateau à voguer sur les océans, mais la réalité nous a rattrapé. Il ne m'avait pas dit qu'il était malade. Il avait un cancer, un fichu cancer qu'il me cachait depuis le début et qui le rongeait petit à petit. Je me suis rendu compte de quelque chose parce qu'il n'allai pas bien et parce qu'il était tout le temps fatigué. J'ai insisté pour qu'on se pose. C'est en Nouvelle-Zélande qu'on s'est posé. C'est aussi là qu'il est mort. J'avais dix-neuf ans quand il est mort. J'étais complètement perdue et déboussolée.

Je ne suis pas reparti du pays. Je vais bientôt avoir la nationalité Néo-zélandaise. J'ai fais des petits job au début pour gagner ma vie. Je vivais sur le bateau, son bateau qu'il m'avait légué et puis je l'ai revendu, parce que je ne supportais plus la mer. Je ne supportais plus d'être seule, d'être dans son bateau sans lui. J'ai trouvé un appartement et je m'y suis installé. J'ai été serveur et barmaid, avant de finalement me porter vers ma passion de toujours, les livres. Une place s'est libérée dans une librairie et j'ai été prise. J'ai pu ainsi continuer d'écrire. Je lis toujours des romans d'amour, mais je ne fais que les lire. Je ne rêve plus.