f/ first love complicated

premier amour Tu étais la plus jolie. La plus jolie d’entre toutes. Alors forcément je suis tombé amoureux. Parce qu’à 12 ans, c’est très facile de tomber amoureux. Le coup de foudre, oui, ça existe. Tu en es la preuve vivante. Tu n’as jamais été une fille très féminine qui se démarquait des autres, non, tu étais même une fille passe partout qui se fond dans la masse, qui n’attire pas l’attention ni d’un côté bon ni d’un côté mauvais. Tu existais simplement et tu rayonnais pour moi. Je n’ai osé le dire qu’à mon meilleur ami, mais il ne comprenait pas pourquoi tu m’intéressais. On se connaissait à peine, on n’avait jamais pris le temps de parler. Jusqu’à ce cours de sport au lycée. On avait 16 ans et ce fut enfin la vraie première fois où j’ai réussi à t’aborder, et te parler, à te dire plus qu’un simple salut. On était les deux derniers à tout ranger. Le week-end se profilait et je n’étais vraiment pas pressé parce que je savais que je ne te verrais plus pendant deux longs jours. Qui aurait cru que le rangement nous aurait rapproché ? Tout simplement au filet de badminton. Tu t’es pris les pied dedans et je n’étais pas loin. Tu es tombée sur moi et on s’est mis à rire. Un fou rire qui a mis du temps à s’arrêter. J’ai fini par t’observer plus que je n’aurais du et tu m’as donné ce simple baisé rapide et timide que je n’oublierais jamais. Tu t’es mise à paniquer et quand tu as eu fini de te décoincée de ce filet, tu es partie en courant, sûrement gênée comme jamais. Moi, j’avais la banane, je n’arrêtais pas de repenser à ce baisé qui fut tellement intense pour moi. Je décidais alors de prendre les devants, maintenant que je savais que je te plaisais, c’était plus facile. Enfin, c’est ce que j’ai cru, puisque tu as quand même réussi à m’éviter pendant de longues semaines, alors qu’on était dans la même classe. Finalement le destin a réussi à me donner mon opportunité. Tu étais seule, enfin, à la bibliothèque, plongée dans un roman de science fiction totalement tiré par les cheveux, et tu étais tellement concentrée et prise par l’histoire, que je n’ai pas osé te déranger tout de suite. Je t’observais et je suis encore tombé amoureux. A croire que je n’arrêtais pas de tomber à chaque fois que je découvrais une facette de ta personnalité. Je me suis enfin installé à tes côtés et tu as mis du temps avant de réaliser que c’était bien moi, le type que tu avais embrassé, assis juste à côté de toi. Je t’ai souri, tu m’a souri et on a enfin pu faire connaissance. Et oui, je suis tombé fou amoureux de toi. Même si tu m'as direct dit que tu ne voudrais jamais d'enfant ni même te marier, je t'ai aimer malgré le fait que ces deux choses étaient très importantes pour moi. J'ai suivi ta voie et j'ai fait moi aussi croire à ma famille qu'on ne voulait rien de tout ça.

On s’est installé ensemble dès notre première année de fac. Tout se passait merveilleusement bien, sauf que je n’ai jamais réussi à bien m’entendre avec ta famille, ni même avec ta petite sœur, Kailen. Et pour mon plus grand malheur, elle est venue vivre chez nous. Je n'avais pas mon mot à dire, c'était ta petite sœur, et tu voulais tout faire pour la protéger et lui faire plaisir. Ca a duré quelques temps, les chamailleries battaient leur plein et tu sentais que quelque chose clochait, tu sentais une tension, une gêne, une attirance naître entre ta sœur et moi. Je ne voyais que la petite sœur que je trouvais puérile. Sauf que tu le sentais et un jour, tu nous as entendu, puis tu nous as vu à travers la fenêtre de la salle de bain. Tu n'en revenais tellement pas, que ça t'as brisé. Ton cœur s'est déchiré en mille morceaux. Surtout que tu venais d'apprendre que tu étais enceinte. Oui, tu avais arrêté la contraception pour me faire plaisir, et je n'en savais rien. Cet enfant était tout ce qu'il te restait. Mais tu n'as rien dit. Tu as laissé ta petite sœur s'en aller, sans la retenir, tu avais développé un certain dégoût envers elle, et une grande colère envers moi. Tellement que tu as fini par partir sans rien me dire, juste que c'était terminé. Tu es retournée chez tes parents, tu as accouché et finalement tu as demandé à tes parents d'envoyer l'enfant à son père. Tu n'arrivais pas à voir cet enfant sans penser à moi, sans avoir terriblement mal. C'est finalement ta sœur qui s'est dévoué, et franchement, cela ne t'a pas surprise, ça t'a même rendu extrêmement jalouse. C'est peut-être pour cela que tu as décidé de revenir vers moi. Mais c'est surtout parce que tu ne peux plus passer un jour loin de ton enfant. Tu ne sais plus si tu ressens quoi que ce soit pour moi, s'il y a toujours de l'amour ou si c'est simplement de l'affection. Mais je reste ton meilleur ami, et tu es perdue sans moi. Alors oui, tu as besoin de moi et de connaitre ton enfant. Tu regrettes de l'avoir envoyé loin de toi et tu veux à présent te racheter.