it was a perfect illusion (mad)

Il y a vingt cinq ans de cela, plus précisément le dix-huit novembre mille-neuf cent quatre-vingt-douze, un beau brun poussait son premier cri.  « maddox, bienvenue ici » sa mère avait beaucoup pleuré à ce moment-là, la joie ? c’était plutôt mitigé. Elle était heureuse de donner naissance à son premier enfant, mais elle savait aussi la vie difficile qu’il allait avoir avec son père. D’ailleurs il n’avait même pas assisté à l’accouchement étant trop occupé avec son travail.  Il était à l’origine d’une série de plusieurs grands palaces luxueux de la ville et de ce fait il pouvait se permettre de ne pas assister à ce genre d’événement. Maddox fût le premier enfant de la famille Fannighan. Après lui une sœur avait vu le jour.

L’apparence. C’était ce qu’était ma famille, à l’école les enseignants me pensaient heureux, épanoui dans une vie de famille plus que parfaite aux yeux des autres familles, de l’argent, des sourires. Dans ce sens ma famille semblait parfaite, un exemple de famille que tout le monde souhaiterait être sauf que tout le contraire nous étions une famille détruite par le mensonge. Le début vous semble parfait sauf que c'est les mensonges que je me suis habitué à dire à toutes les personnes que je croisais pour éviter qu'ils ne me posent des questions sur les absences que je pouvais avoir certain jour à l'école. Mon père se faisait un malin plaisir de frapper ma mère dès qu'il en avait l'occasion, je vivais un véritable enfer mais je ne pouvais pas en parler tout simplement parce qu'il me menaçait. Je n'avais aucun moyen de la défendre étant donné qu'avec mon jeune âge je n'avais aucune puissance. Je n'appréciais guère de voir ma mère aussi mal et surtout ne rien pouvoir faire pour l'aider, j'avais peur, peur qu'il lui fasse du mal au point qu'elle finisse par disparaître. J’avais donc grandi en ne parlant pas des horreurs qu’il pouvait y avoir dans ma vie, c’est sûrement avec ça que j’avais réussi à me forger une certaine carapace de garçon distant, froid. Je ne voulais pas qu’on m’atteigne encore une fois.  Les coups m’atteignaient aussi par moment voir même souvent, la seule chose que mon père ne touchait absolument pas été ma sœur. Il en avait l’interdiction total.

Les années étaient passées, je n’étais plus un enfant, l’adolescent avait fait son bout de chemin et pour tout dire j’avais commencé secrètement des cours de boxe pour me défouler et apprendre à me battre. J’étais épuisé de voir mon père avoir autant le dessus sur ma mère, je voulais que tout cela cesse et montrer que désormais il y avait un autre homme à la maison. je voulais bousculer les choses pour peut-être avoir un peu de tranquillité.  Malheureusement ça n’était pas tellement ça, plus je prenais la défense de ma mère plus mon père devenait violent. Il n’y avait aucune solution envisageable. Sauf une. Le tuer. J’y pensais souvent, mais je ne trouvais pas ça faisable même si par moment la colère que je pouvais avoir contre lui me tenter de le faire. Ma mère ? elle ne voulait pas en entendre parler. L’arrivée de ma petite sœur avait été un tsunami. J’étais heureux, mais encore plus inquiet pour elle et ma mère. Mon père était toujours ignorant et violent menaçant de sa prendre à ma sœur qui était de quatre ans ma cadette. Je me devais de la protéger comme j’essayais de le faire avec ma mère même si les choses étaient difficiles. Je ne craignais plus mon père, je pouvais lui faire face sans broncher. Je me rebellais tout simplement parce que j’en avais marre de faire croire à une vie de famille parfaite alors qu’au fond nous étions une famille détruite par la violence.

un tir en plein dans son cœur. C’est ce que j’avais fait. Un regret ? non. Il n’avait eu que ce qu’il méritait après toutes ces années de violence il avait fini au sol mort d’une balle.  Je n’étais âgé que de vingt ans, jeune ? oui je l’étais mais il l’avait mérité. Mon père n’était pas un homme bien.  Les juges avaient été plutôt indulgent par rapport à l’histoire de ma famille.  Six ans de prison avec possibilité de sortie après quatre ans de bonne tenue. Ma mère et ma sœur étaient effondrés, mais dans un sens j’avais libéré ma mère d’un homme violent et surtout qui ne ressentait rien pour elle. Je ne regretterais jamais mon geste. Je ne rêvais que d’une chose. Le bonheur de ma mère. La prison un endroit froid dépourvu d’une quelconque chaleur humaine.  Quoi qu’il en soit mes années en prison avaient été horribles. On ne se rend pas compte de ce qu’il peut se passer à l’intérieur. Pour survivre, il faut apprendre à être invisible. J’ai eu du mal et ça m’a valu de nombreuses bagarres dont j’avais réussi à calmer certains prisonniers envers moi.  Des cicatrices j’en possédais pas mal, la vie en prison à beau n’être qu’éphémère pour moi et pourtant j’en garderais toujours des traces. Ma sortie. Après étude de mon dossier, les juges ont pris la décision d’accepter ma libération pour bonne conduite. J’allais pouvoir retrouver un semblant de vie et j’en étais bien heureux.  J’avais changé, la prison m’avait changé que je le veuille ou non j’avais fini par me renfermé un peu plus encore sur moi-même et il allait falloir que ça change. Le juge m’avait obligé à prendre un boulot pour une réintégration à ma vie d’avant plus rapide et surtout moins difficile d’après lui.

Zara, ses cheveux descendait en cascade sur son dos, d’un brun éclatant. Elle m’avait charmé en un regard, en une parole. J’aurai pu tout lui donner jusqu’à ma propre vie, à croire qu’elle avait réussi à faire ce que personne n’avait pu faire de moi jusqu’à maintenant. J’étais devenu un homme bien juste pour ses beaux yeux et surtout avec la peur de la perdre si je continuais à être comme avant. Elle n’était pas reconnaissable, limite déstabilisante par moment. J’étais prêt et je savais ce que je voulais faire, je l’a voulais elle. Rien d’autre. Si ma vie sentimentale n’était qu’amour et stabilité, je n’avais pas tellement écouté le juge pour une réintégration professionnel réussi étant donné que je me fais virer pratiquement de partout, mais je m’en fichais. Je l’avais elle. Elle était un peu devenue ma raison de vivre et de respirer sur cette terre même je n’en oubliais pas ma famille et mes amis. Qui aurait pu penser que je deviendrais aussi accroc à une seule et unique fille ? personne jusqu’à elle. Zara était cette fille qui avait chamboulé ma vie. Elle m’avait aidé dans tout ça et surtout à devenir quelqu’un de fidèle sans une seule fois mettre en doute sa confiance en moi. Elle était la femme de ma vie, ce sourire éternellement gravé dans ma mémoire comme un soutien face à n’importe quel moment difficile. Après tout j’avais tout abandonné pour elle, zara avait été la seule à ne pas avoir eu peur de mon passé et désormais la vie de château ne m’appartenait plus et pour tout avouer je préférai être pauvre avec elle plutôt que riche et seul.

Un mouvement de bras caressant avec lenteur et précision le drap à la recherche par tous les mouvements inimaginables une quelconque chaleur humaine. Il ouvrit les yeux de façon brusque en sentant que la froideur d’une place cruellement vide. Zara n’était plus là et il n’arrivait toujours pas à se l’avouer. Quand allait-il arrêter de penser à elle ? de s’imaginer encore auprès d’elle ? il en savait trop rien et pour dire il en souffrait terriblement. Cette nuit, il avait encore rêvé de son doux visage, de son sourire si éclatant qu’il avait toujours eu un pouvoir de réconfort pour lui. Désormais il était seul. Ça faisait un an qu’il vivait sans elle avec juste l’espoir de pouvoir croiser son visage dans ses rêves, l’unique moment où  Maddox s’imaginait encore à ses côtés. Il ne cessait en rien d’apercevoir son visage en fermant les yeux comme-ci elle était encore à ses côtés quelques heures auparavant, alors qu’elle n’était plus là depuis longtemps. Sa disparition, sa mort ? il n’en parlait pas, bien trop affecté par ça qu’il ne voudrait l’avouer réellement, pourtant son comportement ne dupait absolument personne. Il ne vivait plus, il survivait à la mort chaque jour. Il survivait pour vivre dans ses rêves, c’était sûrement ce qu’il avait toujours maintenu en vie depuis sa disparition Comment faire après la perte d’une relation aussi parfaite ? Maddox se posait la question. Il n’avait eu l’envie de rien, non il n’était pas aller voir d’autres filles. Il ne pouvait pas. Un an qu’il se battait pour oublier sa peine, oublier qu’il avait perdu sa raison d’être et de vivre sur cette terre. Triste vie, triste présent. Triste avenir. Il ne voyait pas le bout du tunnel, est-ce que la joie l’attendait au bout de ce long tunnel sombre ? il l’espérait. Il préférait travailler sans arrêter, sa force de caractère l’aidait sûrement énormément dans ce combat de chaque instants pour ne pas craquer, non il ne devait pas le faire parce qu’elle n’aurait pas voulu. Il se sentait faible, mais les images qu’il retenait d’elle lui permettait de rester lui-même malgré sa perte. Malgré la douleur qui le compressait un peu plus chaque jour sans aucun remède pour la stopper.