welcome to my messy world | gabriella

Ta famille. Voilà ce qui importait le plus à tes yeux lors de tes premières années. Tu avais une grande soeur avec qui tu avais un lien des plus fort, des plus puissant. Aussi loin que tes souvenirs parviennent à remonter, tu étais toujours avec Henley, ta soeur. Tu passais tout ton temps avec elle. Tu jouais avec elle, tu discutais avec elle. Elle était un peu comme un modèle pour toi. Et ce, en plus de vos parents atypiques. Ils semblaient heureux, au début. Ils semblaient amoureux et apprécier votre compagnie, jour après jour. Cependant, ton père, qui s'avère être un ancien policier est devenu handicapé. De ce fait, il avait sombré dans l'alcool, en grande quantité. Aussi loin que tu puisse te souvenir, tu voyais toujours ton père, verre à la main, complètement ivre. Ce n'était guère de bons souvenirs, mais il était ton père. Toutefois, lorsque la dépression de ta mère la fit sombrer dans le même monde, celui de l'alcoolisme. Tu ressentis un certain dégoût à leur égard. Quand bien même ils étaient tes parents. Quand bien même ils étaient la cause de ta présence en ce monde. Tu aurais voulu mieux. Tu aurais voulu qu'ils vous aiment mieux, toi et Henley. Tu aurais voulu passer d'agréable moment en leur compagnie. Mais cela semblait impossible. Tous deux avaient besoin de l'alcool pour quitter leur lit. Et si l'alcool venait à manquer, le ton montait, la vaisselle volait... Tu en as un souvenir très précis. Un jour, alors que tu étais seule à la maison, Henley était sortie, tu étais dans ta chambre. Tu écoutais de la musique, tu dansais, tu menais ta vie d'enfant comme tu le pouvais. Cependant, lorsque tu entendis les cris retentir, tu as été incapable de rester enfermée. Quand bien même tu montais le son de ta musique pour ne plus les entendre, rien à faire. Ils hurlaient si fort. Tu te souviens avoir franchit la porte de ta chambre, pris la direction du salon pour tenter de comprendre la raison de ces cris. À ton grand malheur, tu as regrettée ce geste rapidement. Ton père lança un verre en ta direction. Il croyait ne pas t'atteindre, il croyait que tu n'étais pas là, il croyait atteindre ta mère. Cependant, tu étais sur le chemin. Tu reçu le verre en plein dans le ventre. Il se brisa et tomba le long de ton corps, puis tu t'écroulas. Ta vision s'était embrouillée, tu ne voyais plus tes parents, tu ne les entendais plus. La seule et unique chose dont tu as le souvenir, la douleur et la sensation d'un liquide chaud qui ruisselait le long de ton corps. Le verre brisé avait fait de grand dommage... Tes parents n'eurent d'autre choix que de t'amener à l'hôpital pour te soigner. Ils inventèrent une excuse, refusant de dévoiler la vérité. Sinon, ils allaient te perdre définitivement. Tu ignores si ta soeur est au courant, mais tu as passé plusieurs heures à l'hôpital, avec plusieurs points de suture au niveau des côtes et sur les jambes. À partir de ce jour-là, tu déteste lès hôpitaux. Tu refuses catégoriquement de mettre le pied à l'intérieur de ces bâtisses à nouveau, tu as trop de mauvais souvenir.

La danse. C'est ta passion, ta solution. Tu es douée, voir même très douée. Tu danses depuis que tu es toute petite, seule ou parfois avec ta soeur, pour le simple plaisir. Avec le temps, tu as développée de l'expérience. Tu as toujours rêvée intégrer une grande école de danse, de devenir une professionnelle et partager ta passion avec d'autres personnes dans la même situation que toi. Cependant, par faute de moyen, tu as été dans l'obligation de trouver autre chose. Tu ne pouvais guère envisager des études poussées, des domaines dispendieux. Tes parents brûlaient l'argent dans l'alcool, jour après jour. Ils étaient incapable de faire des économies, et ce, que cela soit pour toi ou pour ta soeur. Au-lieu de réaliser ton plus grand rêve, au-lieu de vivre de la danse, tu te contentes avec le journalisme. Ce n'est pas réellement ce qui t'intéresse ou te passionne, mais tu étais dans l'obligation de trouver quelque chose de simple, de rapide, mais surtout, dont tu avais les moyens. Encore plus après le départ de ta soeur. Tu te retrouve seule avec les dépenses familiales, tes études... Tu n'avais plus le choix, tu devais trouver un emploi. Il fallait que tu rapportes de l'argent à la maison, sinon, tu allais devoir abandonner tes études, tes parents allaient perdre la maison. Ton existence entière allait s'effondrer... Cependant, être serveuse ou barmaid, ce n'était pas les boulots qui apportait le plus gros salaire au sein de cette ville. Après plusieurs endroits, après plusieurs heures à travailler fort et fournir beaucoup d'effort, autant au boulot qu'aux études, tu commençais à t'épuiser. Mais, au travers de ces malheurs, tu trouvas la motivation, tu trouvas ta lueur d'espoir. Ton patron. Tu en étais tombée amoureuse, il était comme le prince charmant que tu as toujours espérée rencontrer. Du moins, c'est ce que tu croyais. Mais, il était une véritable ordure, comme tous les autres. Un soir, alors qu'il t'avait forcé à consommer de la drogue, à boire beaucoup d'alcool, il a abusé de toi. Tu étais encore jeune, et pourtant, tu venais d'être violée par l'homme que tu aimais, par l'homme en qui tu avais confiance. Cette mésaventure te transforma radicalement. Après ce soir-là, tu n'avais plus jamais été la même. La douce et charmante petite Gaby n'était plus. Au point que tu as tentée de t'enlever la vie. Oui, tu as fais une tentative de suicide. Tu n'en as pas fière, c'est un souvenir horrible pour toi et un secret que personne ne doit connaître, surtout ta grande soeur. Si elle venait à savoir que tu avais chuté aussi bas, elle s'en voudrait d'être partie. Déjà, tu lui en voulais de t'avoir laissée seule avec vos parents. Tu n'avais pas besoin de plus...

Tu n'es plus la même demoiselle que tu as déjà été. Après ton incident avec ton ancien patron, après avoir été violée, après avoir tentée de t'enlever la vie, tout a changé pour toi. Tu as quittée ton emploi, mais ayant encore besoin d'argent, tu es devenue prostituée. Plus personne n'allait pouvoir abuser de toi. Plus personne n'allait pouvoir te violée. Tout le monde allait poser son regard sur ton, sur ton corps recouvert de tatouages et de piercings, sur ton visage d'ange aux airs de rebelles. De plus, tu ne crois plus en l'amour ni même les contes de fées. Pour toi, rien de cela n'es réelle. Ce ne sont que des histoires que l'on raconte aux petites filles afin de créer de l'espoir, des rêves. Toi, tu es plutôt réaliste, fataliste même. Quand bien même tu restes positive, quand bien même tu gardes une petite lueur d'espoir. Tu ne peux faire autrement, tu as besoin de ce petit espoir qui te permet d'avancer encore aujourd'hui.