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kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul.

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kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. - (Jeu 16 Fév - 1:35)

Kennan Crownover
feat. Lee Dong Wook

Nom Crownover n'est qu'un nom d'emprunt, destiné à endormir les esprits de ceux qui craignent l'originalité autant que le changement. Il est un masque, une tentative de se fondre dans un univers qui n'est pas sien. A l'image de tous les coréens, il a adopté cette coutume de changer d'identité. Mais son réel nom de famille est Park, porté par son père avant lui, un père désormais en prison et avec lequel il n'a plus aucun contact. Heureusement, ce nom entaché est si courant en Corée qu'il n'a aucune autre valeur que celle attachée aux souvenirs. Prénom(s) A l'image d'un nom qui n'est pas réellement le sien, Kennan n'a pas été baptisé ainsi à sa naissance. Son véritable prénom, celui que peu d'élus connaissent, celui que seuls les gens qu'il aime ont déjà entendu, est Ri Hwan.  Âge trente-trois ans.  Naissance Séoul l'a vu naître dans un hôpital du centre ville, un 16 janvier 1984. Nationalité Coréen depuis sa naissance, il a également obtenu la nationalité néo zélandaise suite à son adoption à l'âge de huit ans. Origines coréennes et françaises. Statut civil Le célibat est pour lui une nécessité et une évidence. Il éprouve le plus grand mal à s'attacher aux autres, pour lesquels il ne ressent rien ou très peu de sentiments. Déconnecté du monde réel, il vit dans l'obscurité née depuis le jour où son père s'est rendu coupable d'avoir tué sa mère et l'homme qu'elle aimait.  Orientation sexuelle hétérosexuelle Occupation Sa vie professionnelle est d'autant plus riche qu'il a eu deux vies. Retourné dans sa Corée natale à l'âge de vingt ans, il s'est engagé dans l'armée dès son retour au pays. Brillant, autant physiquement que mentalement, il a embrassé une carrière militaire et est entré dans les forces spéciales à l'âge de vingt-deux ans. Néanmoins, son soucis évident de l'autorité l'a fait quitter les rangs six ans plus tard. Ses talents n'ont cependant pas été oublié, de même que son appartenance à un commando très réputé et il loue depuis ses services en tant que mercenaire. Il tue, il enquête, il protège. La seule chose qui le motive est l'argent. . Argent Véritable légende dans son métier, ses services sont payés à prix d'or. Aussi n'a t-il aucun soucis d'argent, comme l'illustre sa voiture de sport rouge sang.  Groupe carpe diem. The Fortune Teller The fortune teller peut s'amuser.  kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1622165287

❇️ ❇️ ❇️

Tes yeux et ton cœur se sont glacés le jour où funeste où la voiture a explosé. Tu te souviens du sang, des soupirs, d'une main qui flanche. Des larmes d'enfant qui ont salé tes joues. Tu étais une image, tu étais silencieux. Tu aimais ta mère sans le dire, tu jouais sans te faire remarquer, tu vivais dans la peur d'un père au caractère imprévisible. Cet enfant … tu en as haït le souvenir. Tu as exécré la lâcheté et le chagrin qui t'ont submergés. Tu as maudit celui qui s'est laissé frapper en roulant sur le sol grisâtre d'une école oubliée. Parfois, il t'arrive même de détester le silence. Depuis, tu t'es endurcit. Ton regard sombre s'est voilé, ton visage s'est figé. Les émotions ? Si elles vivent et respirent à l'intérieure de toi, elles sont dissimulées sous la froideur et l’impassibilité. Comme ce nom que tu portes, un masque repose sur ton visage d'albâtre. Mais tes pupilles trahissent l'intelligence. Le félin qui repose derrière les ombres qui les recouvrent. Tu es un chasseur. Tu es futé et malin. Tu sais manipuler pour obtenir ce que tu désires, sourire et charmer quand tu en as besoin. Le mensonge imprègne tes paroles, de même que les secrets. Mais ce charisme, ce mystère, ce danger que tu exhales .. tu ne peux le dissimuler. Oui, tu es un félin aux multiples secrets. Aux multiples noms. Mais tu ignores encore que, lorsque tu es en proie aux émotions, tu peux devenir imprévisible dans la glace. Tu ignores que t'affaiblir signifie devenir instinctif. Primaire. Néanmoins la colère … tu la connais. Elle est froide. Presque sans visage. Elle n'intervient que lorsque tu te venges en prenant la vie de ceux qui te touchent trop près. Mais au final … sous toute cette glace qui emprisonne ton cœur ne demeure t-il pas un homme qui peut aimer en s'adoucissant ?

This heart of mine has just two settings: nothing at all or too much. There is no in between.


Partie anecdotes : Ri Hwan est homme à vivre la nuit, lorsque les ombres baignent une ville qu'il regarde sans la voir. Il a ainsi prit l'habitude de dormir le matin, ou en fin d'après midi + il aime majoritairement les vêtements noirs, mais il lui arrive parfois d'égayer ses tenues de blanc, de bleu et de beige + les seules personnes auxquelles il tient sont sa mère adoptive, son cousin et cet ami qui travaille parfois avec lui, connu autrefois alors qu'ils étaient tous deux soldats coréens + il maîtrise les arts martiaux, le sabre et le tango, apprit alors qu'il devait approcher une noble russe particulièrement amoureuse des danses de salon + il sait parler plusieurs langues, à savoir le mandarin, l'anglais, le français, le vietnamien, le japonais et le thaïlandais + il aime particulièrement la cuisine chinoise, les dramas coréens et les boissons du starbuck. En revanche, il éprouve un dégoût viscéral pour la nourriture grasse. Lui proposer un hamburger attire assurément un regard noir et glacial + il est surnommé le Grim Reaper par ses pairs, car il est celui à avoir fauché le plus de vie + même s'il est un amateur de soju, il aime également particulièrement la bière + c'est un amoureux d’œuf dur + s'il a été élevé dans la foi catholique, à l'image de beaucoup, il l'a perdue le jour où il s'est retrouvé orphelin + il ne sait absolument pas cuisiner et n'a aucun talent dans ce domaine si ce n'est celui de faire chauffer les œufs  + s'il n'est pas rancunier sur la durée, il sait se venger d'une remarque déplaisante dans la seconde. Sa colère est froide, vivace mais rapide. Nombreux sont ceux qu'il a envoyé à l'hôpital, mais qui n'ont jamais osé porter plainte + il aime les livres même s'il prend rarement le temps de les feuilleter. Il se perd plus facilement dans les séries coréennes qu'il affectionne car elles sont les seules à savoir le détendre + il possède une véritable collection de sabres, rangée dans son appartement + d'un naturel méfiant et observateur, il a placé une caméra, unique et solitaire, à l'entrée de son immeuble + il n'hésite pas à changer de coiffure ou à se teindre les cheveux suivant ses missions + il aime voyager quand il ne travaille pas. Il a fait toute l'Europe, l'Asie et le Canada + Ri Hwan ne répond qu'à l'argent et n'est pas un homme fidèle. Néanmoins, il ne fait rien dans le dos. S'il a mieux ailleurs, il prévient pour faire monter les enchères + il n'a plus aucune confiance en l'humanité et a ainsi épousé son côté sombre sans réel regret.  Néanmoins, son regard est parfois mélancolique. + il pense souvent à sa mère quand il est seul, à laquelle il envoie une lanterne chaque année le jour de noël, sa fête préférée.

Pseudo/Prénom niamhÂge vingt-six ansPays la france Connexion je reboote cette fois pour m'investir vraiment  kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1318934201 Où as-tu connu le forum? c'est ma jums et superwoman qui me l'ont donné  kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1646603530 Personnage inventéDernière bafouille je dis merci aux admins de m'avoir laissé repartir à zéro. Je manquais totalement d'inspiration et de motivation. Car oui j'ai un mal fou à jouer des hommes pour lesquels je ne craque pas totalement  kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 2215919510  heureusement ma jums a finit par flancher devant l'amour de ma vie et je peux revenir avec un personnage qui convient mieux à mon imagination délirante. so thank you  kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1318934201
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Re: kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. - (Jeu 16 Fév - 1:36)
blabla blabla tu marques ce que tu veux.

Maman pleurait chaque jour. J'avais beau cherché un sourire, un éclat dans ses yeux ternes, elle ne portait que des bleus, des lèvres fendues et ces gouttes d'eau qui pleuvaient plus souvent sur ses joues que sur l'herbe du jardin. Elle disait les verser en raison des blessures qui se dessinaient sur ses traits la nuit, après s'être cognée, être tombée ou avoir roulée dans les escaliers. Mais, étrangement, elle n'était maladroite que lorsque les ombres pesaient sur le ciel. Que lorsque papa était là. Hors, quand il était absent, je ne la voyais jamais se faire mal. La plupart du temps, elle restait prostrée toute la journée sur le canapé, les genoux relevés sous son menton et les prunelles tournées vers un extérieur qu'elle ne désirait pourtant jamais rejoindre. Elle n'en bougeait pas pour me dire au revoir avant l'école, ni même pour m'accueillir lorsque je rentrais. Elle ne reprenait vie que lorsque l'heure à laquelle papa arrivait approchait.. Alors, elle se hâtait de me nourrir et de me coucher, avant de fermer la porte à clé. Je détestais être enfermé. Mais je détestai plus encore les hurlements qui provenaient de sa chambre. Papa criait toujours. Il hurlait qu'il la haïssait, qu'elle le dénigrait, qu'elle lui manquait de respect. S'en suivait des boums, les cris perçants de maman, puis le silence, éternel, interminable qui durait jusqu'à l'aube, puis jusqu'au soir.

* * * * * * *

Seul Ji Wook apportait un peu de couleurs sur ses joues. Un peu roublard, avec ses vestes de cuir et ses lents sourires, il parvenait à la faire rire. Dans ces moments là, elle me prenait souvent dans ses bras. Elle respirait l'odeur de mes cheveux, me serrait fort contre sa poitrine et me murmurait des excuses inlassablement dans le creux de l'oreille tandis que Ji Wook racontait ses exploits de pompier. J'aimais quand il venait. J'aimais la voir vivante. J'aimais pouvoir l'embrasser à outrance, entendre son cœur battre sous mon oreille et jouer avec le collier en forme de clé qu'elle portait. J'avais beau avoir déjà six ans, comme Ji Wook aimait à le répéter en frottant mes cheveux, j'aimais profondément ma mère. Du moins, j'aimais la version qu'elle était lorsqu'il venait. Puis, il remplaçait ce père que je ne voyais jamais. Un père dont je ne connaissais véritablement que la voix. Pourtant, la nuit, j'entendais parfois son pas lourd derrière ma porte, alors qu'il tentait de l'ouvrir avec une violence qui faisait naître des frissons sur ma nuque. Il disait alors des mots que je ne pouvais pas comprendre, des mots qui faisaient peur. Moi, je priais pour qu'il disparaisse. Je priais pour que Ji Wook le remplace, pour que maman cesse de se cogner, et que pour que je puisse lui faire des câlins chaque jour. Et si, dans le secret de mon cœur, j'espérais que ça puisse se réaliser, je n'osais croire en ma chance lorsque maman prépara nos valises pour partir avec Ji Wook. Mais bientôt, je fus obligé d'y croire. La voiture rouge roulait sur la grand route, bordée des grands arbres et des paysages qu'arpentaient les Goblins. Ils sentaient le bonheur. La voiture vira brusquement. La ceinture me coupa le souffle, alors que la voiture rentrait violemment dans un arbre. Etait-ce le goût du sang dans ma bouche ? J'aurais aimé appelé maman. Mais j'avais mal partout et du rouge ternissait tout ce que je voyais autour de moi. Sauf les flammes qui crépitaient devant le pare brise.

* * * * * * *

La voix de papa hurlait à l'extérieur. Encore. Toujours. Ji Wook lui aurait tout pris. Maman l'aurait brisé. Et moi .. moi je lui étais volé. Je pleurais. Je pleurais sur ma mère que je voulais près de moi, je pleurais sur une vie que je ne voyais plus à travers de la vitre et sur ce bonheur dont je ne humais plus le parfum. Je pleurais sur papa que j'aurais aimé connaître mais dont je n'avais jamais entendu que des cris et des insultes. Mes petites mains d'enfant se posèrent sur la ceinture et descendirent sur le loquet. Elle se détacha brusquement et je perdis l'équilibre sur le siège avant. Je sentis sa main. Je sentis la caresse de ses cheveux. Puis je vis son visage blafard et ses paupières fermées. Elle semblait encore malheureuse … comme si Ji Wook n'était plus avec elle. « Maman. » chuchotai-je en poussant son épaule. Quelques lettres entrelacées qui se perdirent dans les cris que mon paternel poussait. Alors il y eut un bruit énorme, qui ressemblait à celui que faisait mon pistolet de pirate que j'avais glissé dans ma valise. Puis la portière s'ouvrit et je fus arraché à maman, alors même que des sirènes de police retentissaient au loin. C'était la première fois que je sentais les bras de mon père autour de moi. Il m'éloigna de force, malgré les cris d'enfants, malgré les pleurs. Il me bloqua contre son torse et me protégea tandis que la voiture explosait. Avec maman. Je cessais de frapper. De gesticuler. Et alors que mon corps devenait aussi mou que celui d'une poupée de chiffon, je vis Ji Wook étendu sur le sol. Blafard. Tu es avec maman Ji Wook ? Tu es avec maman ? Une question que je ne pouvais plus prononcer, alors que mes paupières dégringolaient, comme le faisait ma vie.




blabla blabla tu marques ce que tu veux.

Je n'étais plus un enfant et je n'étais plus le fils de ma mère. Je n'étais que celui d'un meurtrier. Je l'entendais chaque jour, chaque heure, chaque seconde de mes journées d'école. J'étais seul. Seul contre une marée d'élèves ricanants, seul contre les insultes et les doigts pointés. Et même quand la nuit voilait le ciel, je restai seul, dans la petite chambre étriquée de la maison d'accueil dans laquelle j'avais été placé. Mais aucune larme ne coulait sur mes joues. Depuis le drame, tout restait coincé dans ma gorge, dans mes poumons, dans mon esprit qui refusait d'accepter la réalité. Pourtant, tout n'avait pas changé. L'amour restait une notion floue. Personne ne me disait au revoir le matin, personne ne m'accueillait le soir. Les seuls à m'accorder une attention toute nouvelle étaient ceux qui me harcelaient, dont Tan, le fils de Ji Wook. Ne pouvant avoir le meurtrier de son père, il se vengeait sur moi. Je le méritais, disait-il. Je ne répondais rien. Les mots restaient bloqués eux aussi, et personne n'avait plus entendu ma voix depuis l'accident. Et chaque méchanceté la verrouillait un peu plus dans mon cœur voilé. Parler ne servait à rien, si ce n'est à exciter les foules, à dire des mensonges ou des horreurs. Les professeurs disaient me protéger. Les enfants disaient que j'étais mauvais. Quand à ceux de la maison d'accueil, ils disaient que j'avais de la chance d'être en vie. Que des inepties. Le paysage se ternissait. Il avait brûlé le jour de l'accident, s'était noircit. Désormais, je flottais dans un océan sans lumière. Le silence. Je me laissais couler dans ses abîmes de la même manière que je me déconnectais de cette réalité dans laquelle je ne me retrouvais pas. La routine, aller à l'école, manger. Quel intérêt y avait-il ? Quel intérêt y avait-il à ce monde qui me regardait comme une bête de foire, en attendant que la vie me terrasse et me brise ?

* * * * * * *

Les bourreaux aiment les supplications, les pleurs, les cris. Ils aiment voir la faiblesse de leurs victimes se dessiner dans leurs yeux et crisper leurs traits. Mais Tan ne trouvait rien. J'encaissais les croches pieds, les plateaux renversés, les insultes sans dire un mot et sans exprimer quoique ce soit. Nulle larme n'humidifiait mon regard devant eux, nulle répartie n'échappait à mes lèvres et nul défi ne luisait dans mes prunelles. Ça le rendait fou. A chaque altercation, je sentais qu'il perdait pied. Que pouvait-il y avoir d'amusant à emmerder une statue ? Un fantôme ? Une poupée inexistante ? Tan voulait me faire mal. Il voulait se sentir puissant et dominant dans une situation qui ne lui donnait rien. Alors il finit par craquer. Il faisait noir cette nuit là. La lune n'était qu'un sabre acéré planté dans la voûte, à la lumière si faible qu'elle n'éclairait pas même son visage lorsque je l'aperçus, à une rue de la maison d'accueil. Je le reconnus à son ombre, puis à sa voix quand il demanda à ses copains de ne pas se mêler de sa guerre. De son combat. De sa revanche. Les insultes furent les premières à frapper. Puis il y eut les coups. Un. Puis deux. Puis trois. Je finis par perdre l'équilibre, par frapper le sol et par me rouler en boule sur le goudron. Je m'émis aucun son. Aucun gémissement. Et si dans ma tête, je hurlais « maman », ce mot ne s'arracha jamais à ma gorge. Et pourtant, intérieurement, je criais. Intérieurement, je pleurais. Je maudissais le monde, mon père, Ji Wook mais surtout ma mère pour m'avoir abandonné. Pour m'abandonner encore. Pour me laisser à la merci des coups, toujours plus nombreux. Je sentis mes os se briser. Le sang affluer contre ma langue. Mais comme les sons n'étaient pas régurgiter par mes poumons, Tan l'ignorait. Il frappait pour m'entendre. Frapper pour un cri, une angoisse, un gémissement, une supplication. Ils ne vinrent jamais. Il continua. Jusqu'à ce cri qui retentit dans la nuit. Jusqu'à ce que la douleur ne force mes paupières à défaillir.

* * * * * * *

Elle était plus grande que ne m'était maman et ses yeux … ses yeux ressemblaient à des myosotis. Je n'avais jamais vu pareil regard jusqu'ici, pareille douceur. Elle était lumineuse, tout le contraire de cette femme tant aimée et à la vie fauchée. Mais les mots qu'elle prononça, si elles étaient belles, ne firent que donner naissance à l'ombre dans un cœur blessé. Je ne voulais pas partir. Je ne voulais pas d'adoption. Je ne voulais pas quitter mon pays pour une inconnue. Alors, dès qu'elle eut le dos tourné, je m'échappais, telle l'ombre que j'étais devenu. Je courus dans les rues, ignorant les passants pressés et les drogués du travail, et ce jusqu'au cimetière dans lequel elle avait été enterré. La colline, recouverte d'herbe, était encore vierge des fleurs qui pousseraient au fil des années. Mes yeux s'embuèrent. Et les mots m'échappèrent, pour la première fois depuis des mois. Je lui hurlais ma colère, ma haine. Mon chagrin. Je frappais la terre de mes poings d'enfants fermés. Je pleurais sur ma vie perdue et celle que j'aurais pu avoir. Je m'effondrais, abandonné par la seule personne que j'avais aimé, celle qui n'avait pas été assez forte pour m'épauler et me guider sur un chemin de vie qu'elle avait quitté bien avant cet accident de voiture. Je ne la quittais que lorsque la nuit macula le paysage de ce noir qui semblait nimber mon regard. Qu'avais-je maintenant ? La colère ? La nausée ? Je me remis debout, je me remis en marche. Je traînais des pieds sur le goudron, entouré de maisons de famille . J'entendais les télés, les rires. J'imaginais tous ce que ces gens pouvaient vivre alors que la solitude m'empoisonnait. Et elles me guidèrent, ces pensées vicieuses, jusqu'à mon passé. Jusqu'à ma maison. Vide. Les larmes m'étouffèrent et mes genoux lâchèrent. Je restais prostré, roulé en boule contre le muret qui protégeait un jardin dans lequel les fleurs avaient fané. Petit con. Ce furent ces deux mots qui m'éveillèrent. Eux et le visage de Tan. Souriant. Un dessin que je n'étais plus capable de visualiser sans haine. La colère explosa. Je bondis. Je frappais. Je n'avais aucune force et la douleur irradia bientôt mon visage. Mais la rage … elle m'animait avec une puissance telle que je finis par sentir son nez se briser. Par entendre ses hurlements. Et je ne ressentis rien. Rien de plus que le néant. Le néant qui m'aspira, le néant qui m'enveloppa. Le néant que je laissais faire.



blabla blabla tu marques ce que tu veux.

Je l'ai suivit. Sans fuir. Je me suis laissé embarquer pour un pays étranger, dans une famille aux mœurs et à la culture différente. Elle avait les yeux bleus, il avait les yeux vert. Elle était vive, heureuse, naïve. Elle croyait en la beauté de la vie et des choses. Mais je ne voyais que l'ombre. Le chagrin …. Je l'ai laissé s'en aller, s'envoler et se perdre dans un ciel si bleu … si différent de ce blanc fumé qui recouvrait Séoul. J'aurais pu me rouvrir, j'aurais pu redécouvrir. Mais elle était morte. Elle était partie. Quand à mon père … Je ne voulais pas souffrir. Je n'ai pas souffert. Mais je ne me suis pas laissé aller à goûter un bonheur qui de toute façon crève lorsque tu l'effleures. Ah ce bonheur vicieux. Il m'avait touché ce jour là, juste avant d'exploser dans une gerbe de flammes et de fumées. Qu'il crève. Qu'il s'éloigne. Qu'il s'enfuit, en traînant dans son sillage ces malheurs qui s'obstinent à le suivre. Je n'avais plus froid. J'étais froid. Les sourires naissaient rarement, miroir d'émotions figées par le souvenir. Mais ma mère adoptive parfois y parvenait, de même qu'un cousin à la personnalité plus chaude. Néanmoins, je ne m'efforçais pas à changer et à correspondre à une image que je n'étais plus. Je ne voulais plus suivre le chemin qui avait été celui de ma petite enfance. Plaire à la mère en adoptant une attitude que je ne désirais pas vraiment. L'enfant évolua. L'adolescent, renfermé, ne se laissait plus faire et s'énervait rarement. Je ne répondais pas et je n'étais pas l'archétype de la rébellion. Néanmoins …. je n'étais pas de ceux qu'on pouvait emmerder impunément. Certains camarades de classe se moquèrent de mes yeux, de mes habitudes, de ma différence. Ils finirent à l'hôpital ou apeurés. Je n'étais plus une victime. Je n'étais plus l'incarnation de la faiblesse. La douleur, la connerie et les caprices … je les effleurais des yeux en les méprisant. Je n'avais aucun point commun avec un monde dans lequel je ne me reconnaissais plus. Je n'étais pas un gamin. Je n'étais pas un de ces imbéciles qui se bourraient la gueule pour se taper une fille. J'étais malin. Intelligent. Dominant. J'appris tôt à jouer avec les émotions des gens pour obtenir ce que je voulais. Un cœur, un corps, une information. Mais je ne disais jamais des mots profonds. Je ne disais jamais je t'aime. Je ne mentais jamais sur mes propres émotions. Je tirais les fils, mais sans effleurer mon propre cœur. Sans trahir ce muscle qui ne battait réellement que lorsque l'excitation m'effleurait. Et quand ma mère pleura, me supplia de rester … je partis. Sans un pincement de douleur malgré mes sentiments sincères pour elle. Je partis pour retrouver un pan de moi même oublié. Je partis pour sentir à nouveau la vie dans mes veines. Je partis non pas pour devenir quelqu'un d'autre, mais pour épouser consciemment l'ombre et la faire mienne.

* * * * * * *

Ma nuit était tombée et le ciel, noirâtre, n'était piqué ci et là que par les lumières artificielles qui animaient  Saint-Pétersbourg. D'un geste calme et maîtrisé, je poussai la porte qui s'ouvrait sur le toit de l'immeuble choisit. Un hôtel de luxe lui faisait face, de même qu'un restaurant dans lequel dînait le très célèbre et controversé Alexei Voronov. D'un pas souple et félin, je m'approchai du rebord et posai le sac qui habillait jusqu'ici mon épaule. Mes doigts fins coururent sur le tissu et empoignèrent une fermeture qui fut le seul bruit offert à la nuit qui me baignait. Je la montais, comme je l'avais fait des milliers de fois auparavant. Le métal était froid, comme cette paume qui l'effleurait pour lui redonner une vie dédiée à la mort. La crosse fut posée contre mon épaule lorsqu'elle fut entière et je la levais pour en tester le poids. Alors je m'allongeais. Sans bruit. Ma respiration était mesurée, simple, calme. Je tendis mes bras aux muscles bandés sous la veste de cuir. Le souffle blanc qui échappait à ma bouche chaude était la seule marque de mon humanité en cet instant fatidique. Lui et mon regard. Il n'était ni vide, ni mort. Malgré ma personnalité, malgré mon métier, il était expressif. Vivant. Chaud. Hypnotique. Et ces yeux noirs, qui semblaient attirer, se focalisèrent sur le viseur pointé sur Voronov. Cet homme riait à sa compagne, cette femme qu'il venait tout juste d'épouser. Le bonheur éclaboussait ses traits. Puis ce fut le sang lorsque la balle se logea dans son crâne, sous les hurlements et les gerbes d'écarlates. Le bonheur s'était mué en une horreur figée, comme sur une toile maculée. Je reculai la tête, me redressai en un mouvement indicible, rangeai l'arme et tournai les talons. Mon cœur battait toujours à un rythme régulier. La honte, la peine, je ne les ressentais pas. Pourtant, je n'étais pas une machine. J'étais simplement un homme qui ne voyait dans l'humanité rien de plus que des circuits. Le monde m'avait un jour écœuré. Un monde duquel je m'étais détourné.

« Combien ? » L'appareil plaqué contre l'oreille, je pressai ma tête au mur contre lequel j'étais adossé. « Un million. » Un sifflement retentit tandis que je coulais un morceau de beignet au crevettes sur ma langue. « Qu'est-ce que tu vas faire ? » « Je rentre en Nouvelle Zélande. J'ai un contrat. » « Encore ? » Une mèche au brun chaud coula sur mon front. Le noir n'habillait aujourd'hui que mon regard. Le pull fin et azur soulignait ma musculature féline, de même que le jean serré que je portais. Je ressemblais à un jeune Chaebol partit en vacance. Un homme sur lequel fantasmait les femmes qui passaient en gloussant. « On me propose deux millions pour enquêter sur un homme, ou un groupe qui empiète sur le territoire du client. Et je n'ai rien de mieux à faire pour le moment. » Il y eut un silence, que je sus interpréter sans mal. Jun Pyo ne boudait ni le plaisir féminin, ni l'alcool qui coulait autant que le sang dans ses veines. « Sur ce. » raccrochai-je sans lui laisser le temps d'oser faire un sous entendu. Il n'osait jamais plus et pourtant, j'étais sans doute la personne la plus proche de lui. Jun avait un passé aussi corsé et une personnalité tout aussi tranchée. Je me décollais du mur d'un geste souple et m'éloignai vers le guichet. L'avion que je désirais affichait complet. Il n'y eut ni ombre ni déception. Je tournai simplement la tête vers une jeune femme au billet visible, tenu dans ses mains fines. Sans une once d'hésitation, je m'approchai d'elle. Une légère révérence coréenne. Une main tendue, une autre tenue. Puis un sourire, qui étira lentement mes lèvres pulpeuses avant de se refléter dans le noir magnétique de mes yeux.


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Re: kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. - (Jeu 16 Fév - 1:39)
PREUMSSSS

kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1106308784 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 3191889632 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 2223749420 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 2879480199 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 4135354924 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 2477874054 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 3838907782 :sex: kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 334896236 :kaeden:

j'aime, j'aime, j'aime mille fois j'aime kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 41734297 DIX MILLE FOIS J'AIME MEME kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 41734297 t'es beau, t'es canon, tu sais déjà tout j'impose juste ma marque kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 41734297 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1485733704 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 2477874054

bon courage pour ta reconstruction ma jums ON VA TROP ROCKSER kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 2804261376 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1106308784 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1106308784 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1106308784
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Re: kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. - (Jeu 16 Fév - 2:42)
Je sais que tu l'aimes kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1106308784 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 2477874054 jumsjevaistemonterunauteulpouravoircraquékennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 2224896922

Donc en résumé, je t'aime aussi kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1106308784 et je n'ai pas l'intention de rockser, seulement de te rendre dingue kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 167779069 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1622165287 kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1048470550
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Re: kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. - (Jeu 16 Fév - 2:48)
re bienvenue le cousin mêmesijepréfèraischaceàlatêtedenemlà kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 613702535

bon hâte de voir ce duo quand même à un moment donné kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 3782170742

bon courage kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 2425387542 je t'aime le cousin
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Re: kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. - (Jeu 16 Fév - 3:02)
awww ton personnage a l'air tellement cool, et BG 🤤. rebienvenue du coup, j'ai hâte de voir ce que ça va donner entre vous kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 41734297.
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Re: kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. - (Jeu 16 Fév - 8:42)
ton perso a l'air badass af. kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 167779069 rebienvenue ici ! kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 2227089788
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Re: kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. - (Jeu 16 Fév - 9:20)

re-bienvenue parmi nous. kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 1318934201
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Re: kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. - (Jeu 16 Fév - 11:47)
rebienvenuuuuue kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 613702535
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Re: kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. - (Jeu 16 Fév - 12:11)
Rebienvenue par ici kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. 2804261376
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Re: kennan + you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. - ()
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