pull my trigger, now he's dead • hugo

Partie anecdotes : i. 4e enfant d'une fratrie de 5 enfants. Hugo est persuadé d'avoir échoué dans le rôle de grand frère qu'il était pour Colm.
ii. Il a pas mal bougé entre ses 19 et 23 ans. De retour à Wellington avant ses 24 ans. Il pensait à voir rencontré la femme de sa vie. Marié à 25 ans, sa carrière qui progresse rapidement. Hugo avait de quoi être heureux mais il ne s'en ait jamais satisfait.
iii. Papa gâteau, il faut le reconnaître, Lou est son phare. Trop de pression sur les épaules d'une si jeune enfant qui lui a permit de tenir bon ces deux dernières années.
iv. Chef de sa brigade, sergent reconnu, il a pourtant merdé en tuant un gosse dans une affaire, une petite crapule qui n'avait rien à faire ici. Mis à pied le temps de l'enquête puis relaxé. Hugo ne parvient pas à rejoindre le terrain, il cache l'angoisse d'une nouvelle erreur sous une montagne de paperasse, des entretien à rallonge, des interrogatoires trop poussés.
v. Le café comme oxygène, de l'air liquide qui le maintien éveiller bien trop longtemps.
vi. Séparé de sa femme durant l'enquête, il a cependant signé les papiers en 2018, une fois qu'il a été relaxé. Il n'a pas eu la garde Lou, manque de temps et de stabilité. Il n'a pas lutté lors du divorce cédant la maison, la garde et versant une pension alimentaire chaque mois. Il a Lou un week-end sur deux.
vii. Madame Salinger, Leonie de son prénom, l'avocate, l'experte en droit. Trop présente dans ses interrogatoires. Il la voit débarquer comme dans les films, toujours au bon moment le "plus un mot" qui l'agace tant chez les avocats. Leonie, mini bout de femme qui lui tient tête, qui l'exaspère parfois, qui lui fait hausser les sourcils bien trop souvent. Elle le rend dingue pas toujours dans le bon sens, le pousse malgré sans le savoir à la remise en question. Il ploie mais ne l'avoue jamais qu'à demi mot car devant le loi il ne peut rien.

pseudo/prénom : Maureen, enchantée âge : Ca se fait pas de demander ça à une dame ? En vrai j'ai 23 ans, 24 en janvier. pays : France ! connexion : Je suis du genre à passer un peu tous les jours et à RP deux fois dans la semaine. où as-tu connu le forum ? :il y a longtemps, je crois que c'était bazzart... personnage inventé/scénario/pré-lien : Si je suis un mélange ? @Leonie Salinger @Colm Walsh dernière bafouille : les smiley rangés par couleur  

2018 - « Je crois que j’ai toujours voulu être flic… c’était… ouais comme une évidence. » Ce n’est pas tant pour son sens aigü de la justice mais son besoin constant d’adrénaline, comme une drogue qu’il a besoin de s’injecter dans les veines. Le besoin perpétuel d’avoir le cœur qui bat, sa vigilance au maximum, de se sentir en danger, sur la corde raide, un instinct de survie toujours alerte sans quoi il s’ennuie. Hugo frotte ses mains son jean noir et se racle la gorge. Ça n’a jamais été son fort de parler de sentiments, de ce qu’il pense, de ce qui l’anime au font de son cœur. « Mais, maintenant, je crois que ça a tout foutu en l’air. Hier, j’ai signé les papiers du divorce et ça rend tout ça plus… vrai… Ouais plus vrai… Avant je me disais que peut-être… peut-être que ça s’arrangerait. » Il avait été naïf, il s’était dit que quand on aime c’est pour la vie, malgré les ennuies, les problèmes, que le temps panser toutes les blessures celle du cœur et de l’âme. Il aurait fallu discuter plus tôt, avant de sombrer, avant de merder, lui montrer qu’elle comptait, que ça pouvait fonctionner encore. « Je sais que j’ai merdé, j’en suis conscient et j’en parle maintenant parce que… » Ses mains quittent ses genoux pour se réfugier dans ses cheveux. Il n’a jamais été le genre de gars à s’étendre sur ce qu’il ressent. Hugo, il pense à vivre d’abord, à réfléchir ensuite. Il est loin d’être un modèle et bien souvent il se dit qu’il aurait dû être vigilant, plus attentif. « J’ai une gamine de quatre ans quoi, j’ai pas eu la garde parce que je peux pas gérer le taff et elle, j’ai fait foiré mon mariage parce que je prends tout… trop à la légère. » Ils sont tous là pour des raisons différentes. On lui a conseillé le groupe de parole à la fin de l’enquête. Il avait choisi ça plutôt qu’une thérapie, d’abord mutique sur ce qui le poussait à être là, sur sa vie et les écorchures qu’il tentait de cacher tant bien que mal, Hugo avait fini par dire un mot, puis deux et maintenant. Après deux ans, il continue de venir régulièrement. « Quand j’ai tiré sur ce gosse, j’étais persuadé que c’était la chose à faire. À cet instant, je me suis pas dit que je pouvais faire autre chose. » Alors oui, il avait pressé la détente, le coup était parti et le gosse par terre se vidait de son sang. Forcément, ce n’était pas une simple bavure policière, il avait fini par être graciée, reprise de ses fonctions. « Ça fait un an et j’ai pas retouché d’armes. Maintenant je me dis que ça pourrait être ma môme un jour, qu’elle prenne une balle parce qu’un flic a manqué de vigilance, parce qu’un flic aurait été un peu trop comme moi. »

2019 – « Aujourd’hui, ça fait deux ans que j’ai rejoint le groupe. Est-ce que ça a changé quelque chose ? Peut-être… je me sens pas moins coupable, pas moins responsable. Je me sens peut-être capable de retourner sur le terrain mais… je sais pas… peut-être que je suis prêt… peut-être que j’ai trop peur. » Un soupire las, fatigué. « Je dors pas forcément mieux, je suis pas plus fier, je parle à vous mais pas aux autres… Je montre pas l’exemple… Je suis irréprochable. Je suis aigri… Le reconnaître, c’est le début de guérison non ? » Admettre d’avoir un problème, une fêlure qui quelque part ne guérie pas. Une plaie béante qui l’aspire. Quand on le voit Hugo, il fait sûr de lui, l’air franc, droit, toujours des idées plein la tête, toujours une envie irrévocable de changer le cours des choses, de faire la différence. D’être un bon gars dans le fond. « Une chose positive ? Ce week-end, Lou est à la maison. » Enfin, un appartement de deux chambres qu’il lutte pour rendre chaleureux quand c’est à son tour de l’avoir, d’être le papa idéal, le fort, le grand. Il se dit que pour Lou, il pourrait changer, que pour ses beaux yeux, il serait différent,  il serait bon.