breathing dreams like air.

01. Elle est la petite dernière d'une grande famille, et hormis sa mère bien sur, est la seule fille chez les Astridge. Une position exclusive qui fait de Harley un inestimable trésor aux yeux de ses six gaillards de frères ainés, ainsi que de ses parents. Bien qu'incontestablement privilégiée par sa place de cadette, elle n'a pourtant jamais profité, ni joué de l'attention toute particulière qui lui était accordée... à part peut-être lors de rares conflits à l'école, en jouant la carte du 'mes frères viendront te casser la figure' lorsque la situation l'exigeait, et encore. Parce qu'elle a toujours refusé d’être définie par sa famille, un joyeux bordel hispanique et néo zélandais posé sur un tas de billets, Harley s'efforce depuis son plus jeune âge à se détacher du cocon. Par exemple, elle n'aime pas le rugby comme son père, ancien athlète dans le domaine (Nouvelle-Zélande oblige), et ses frères, dressés de façon quasi religieuse à la culture rugby-esque (?). Elle clame haut et fort que LE sport des temps modernes, le seul qui vaille le coup, c'est le criquet. Plus pour emmerder le monde, et encore une fois ne pas faire comme les autres. Toute sa vie durant, sa passion première a été d'être en décalage complet avec le reste de sa famille, ce malgré l'amour profond qu'elle ressent à l'égard de ses semblables. Sa mère est un petit peu comme elle, dans le sens où elle se moque éperdument du sport. Pour elle, le sport, le vrai, consiste à essayer le plus de paires de chaussures dans un magasin en période de solde. En somme, Harley vient d'une famille tout sauf ordinaire. Un peu comme dans 7 à la maison. 02. Son père est consultant pour la télévision sportive, sa mère est chef de cuisine dans un excellent restaurant de Wellington. L'argent n'a donc jamais été un problème pour les Astridge, et Harley, comme ses frères, a fréquenté les meilleures écoles, et ce de son enfance jusqu'à l'âge d'or des études supérieures. Même si elle a changé plusieurs fois d'écoles, en cause :  mutations parentales, Harley a toujours été dans le privé et s'est toujours débrouillée pour se dégoter potes et bonnes appréciations dans chacune d'elles. Sans être brillante, elle est parvenue à toujours obtenir de bonnes appréciations, et son minois, charmant les premières années et redoutablement sexy à l'adolescence, a été d'une aide particulièrement précieuse. Aussi, plus que d'avoir changé d'écoles, Harley a souvent carrément quitté le pays. Elle est passée par toutes les grandes villes de Nouvelle-Zélande, puis par l'Australie (Sydney), la Polynésie Française (Papeete), et bien sûr, les Etats-Unis ( New York, la Nouvelle Orléans, Dallas et Seattle). Habituée à voir du pays, elle considère les déménagements comme une chance de rencontrer d'autres personnes, et d'être une personne différente grâce à une remise à zéro régulière. 03. Ses meilleures amis sont, sans le moindre doute, les personnes qui comptent le plus pour elle. Plus particulièrement Sebastian, son plus vieil ami miraculeusement retrouvé depuis le retour de la famille en Nouvelle-Zélande. Par amitié, Harley serait capable de tout et il lui est arrivé de conduire la nuit sur des distances inimaginables après un simple coup de fil. Sans détester la solitude, elle aime être en permanence entourée de ce qu'elle appelle sa 'famille par choix'. Parce qu'elle a énormément voyagé, et aussi déménagé, elle peut compter des meilleurs amis, amis et connaissances sûres un peu partout dans le monde. Fait notable : elle s'entend mieux avec les garçons qu'avec les filles. En vérité, elle n'y arrive généralement pas avec les filles (ou bien des rares). Pas par manque d'envie, plus par réflexe. Parce qu'elle a trop souvent été critiquée, recalée ou bien jalousée (notamment pour sa beauté presque énervante, et justement son pouvoir d'attraction certain sur les garçons – ainsi que son côté légèrement tomboy), une sorte de mécanisme de défense anti-féminin s'est installé en elle, sans qu'elle puisse vraiment s'en débarrasser (ou même s'en rendre compte). Mais comme signer un CDI, son amitié une fois gagnée l'est pour une durée illimitée. 04. Son prénom, c'est Tate. Toutes les filles ont une histoire d'amour symbolique, mémorable, et saturée d'une passion presque lancinante. La sienne s'appelle Tate. Tate Bancroft. Bien sûr, il n'était pas le premier, mais il est celui dont son coeur se rappelle. Encore aujourd'hui, lorsqu'on évoque l'amour véritable, celui prétendument mort et enterré sous des mètres et des mètres d'histoires foireuses et d'amourettes de pacotilles, c'est à lui qu'elle pense. Elle se revoit encore, merdeuse obnubilée et complètement ringarde, griffonner 'Harley Bancroft' un peu partout dans son pseudo-journal, un sourire béat sur les lèvres. Elle se cherchait à l'époque. Ne savait pas ce qu'elle voulait tirer de la vie, mais était consciente qu'elle voulait en tirer un maximum. L'amour, l'amitié, et tous les grands frissons de la vie, tant qu'à faire. Tate lui a en quelque sorte montré la direction. Il lui a appris à aimer, à rêver, se projeter, et à croire que l'impossible était à sa portée. À leur portée. Elle croyait en lui, comme lui croyait en elle, et sans le lui avouer, ne misait pas sur l'armée pour ne serait-ce qu'oser les séparer. Elle pensait pas que ça arriverait, en vrai. Les missions, la guerre, tout ça, c'était dans les films, ou à la télévision. Tate s'en est allé combattre pour sa patrie, et n'aurait pu rendre personne plus fière de lui qu'elle. Et elle s'est efforcée d'être fière de lui jusqu'à la toute fin. Leur relation s'est délitée à feu doux, sans qu'Harley puisse trop s'en rendre compte. Il revenait changé, mais pas trop à chaque fois et le peu, progressivement, devint un trop. Elle s'accrochait à un fantôme  de Tate. Un reflet sans vie, sans volonté, et dépouillé de cette étincelle qui l'avait un jour charmée. Tant et si bien qu'elle a commencé à croire qu'elle ne pouvait plus être suffisante pour lui. Il lui revenait, et repartait. Il s'énervait de la moindre question, la moindre tentative de sa part de l'apaiser et passait du temps avec elle par pur mécanisme. Parce qu'il le fallait, que c'était simplement écrit de cette façon, et que ça couterait peut-être moins à Tate de se résigner à la voir plutôt que de vider son sac, ou simplement de dire stop. Peut-être qu'elle s'est trompé. Probablement que c'est le cas. Mais Tate a glissé loin de sa portée, lentement, sans fracas, et tout ce qu'elle a pu faire c'est l'observer, impuissante. Puis un soir, un de trop à attendre, elle a attrapé son stylo, sa feuille, s'est attablée et a dégobillé sur l'avenir qu'ils s'étaient imaginé en signant la lettre de fin. Puis elle s'est ravisée. À refusé de la poster pendant des jours, mais n'a pas déchiré la missive pour autant. Et comme le soir où elle s'est décidée, un matin elle a fait glisser la lettre dans la boite et a jeté sa carte sim dans une poubelle pour s'épargner l'envie vicieuse de se jeter de nouveau dans ses bras, ce sans que la situation ne change. Elle sait pour quoi elle passe : une horrible personne. Larguer un mec de l'armée en déploiement. Mais quelle garce. Elle sait ce qu'on pense d'elle, et non, elle ne s'en moque pas. Seulement elle s'est fait une raison. Personne n'a essayé, et n'essaye encore à ce jour, de se mettre à sa place. Personne, dans leurs proches communs, ne peut s'imaginer ce qu'est l'attente. L'attente du jour où il rentrera pour de bon, et où il se rendra compte à son tour qu'elle correspond pas, ou plus, à ce qu'il veut dans la vie. Ou pire. Le jour où un type un costard viendra taper à sa porte avec une lettre et ses plus sincères condoléances. Personne ne sait, et ne peut s'imaginer ce que cette attente-là est à la fois triste et douloureuse. Harley, en signant sa lettre, s'est épargnée bien des maux. Elle s'est trimballé le manque de Tate pendant longtemps, et trimballera ses regrets pour ce qui sera probablement une vie. Mais c'était son choix, et celui de personne d'autre. 05. Une seule fois dans sa vie, Harley a utilisé l'influence de son père pour obtenir ce qu'elle voulait. En l'occurence, une place au sein de la SC Johnson College of Business de l'Université de Cornell. Elle y est arrivée complètement à l'arrache, en plein milieu du premier semestre, sans appart' ni téléphone, et les débris de son cœur dans les mains. Elle s'est payé un hôtel pendant une semaine avant de se dénicher une colocation, qui va s'avérer être l'une des meilleures choses qui lui soit arrivée dans la vie. Même si son arrivée s'est avérée hasardeuse, en revanche le choix de l'Université ne l'était pas du tout. Cornell est réputée, non seulement pour être une Université de la Ivy League, être assez loin de Seattle pour couper les ponts avec Tate, mais aussi (et surtout) pour son cursus particulièrement pointu dans le domaine de l'hôtellerie-restauration (tourisme). Une pauvre expérience toutefois réussie étant à l'époque son seul bagage professionnel, Harley s'est contentée de prendre le chemin de la facilité et de se tourner vers la restauration. Un diplôme obtenu après trois années entre révisions intensives, stress insoutenable, soirées arrosées, amitiés et relations. Harley remercie chaque jour le ciel d'avoir mis ces personnes sur son chemin, surtout après s'être séparée de celui qu'elle pensait naïvement être le bon. Sans eux, sans cette université, elle n'aurait jamais pu remonter la pente, ni même oser affronter le long périple qui la conduirait à la personne qu'elle est aujourd'hui. 06. Son diplôme en poche, Harley s'est retrouvée avec un choix à faire. Emprunter une autoroute toute droite, et parfaitement tracée vers un futur qu'elle pouvait voir à l'horizon, ou passer par les petites routes sinueuses, et découvrir les petits trésors qu'on ne peut cueillir que sur ces sentiers peu empruntés. Sans hésiter, elle a arpenté les routes d'Amérique, une bande de potes dans la bagnole et une caisse de bière dans le coffre. Elle a adopté un espèce de mode de vie nomade pendant trois ans, d'abord aux Etats-Unis, en bossant comme serveuse ou barmaid par-ci par là histoire d'apporter un peu de gloire à son pécule (et de le dépenser de suite après), puis à l'étranger, toujours sur le même système saisonnier. Son groupe de potes s'est transformé au gré des étapes. Certains rejoignaient la bande, d'autres quittaient et finalement, il ne resta plus qu'elle. Elle a vu beaucoup de pays, beaucoup de choses, de merveilles, et s'est aussi confrontée à la misère. Elle a eu des relations, plus ou moins amoureuses, des amitiés plus ou moins éphémères, et des inimitiés plus ou moins importantes. À ce jour, Harley considère ces moments de sa vie comme les plus précieux. Même les sales boulots, les enfoirés, et les désillusions que son mode de vie bohème lui a apporté. 07. Après plusieurs années à enchainer les boulots saisonniers, Harley s'est retrouvée catapultée dans le monde fascinant de l'hôtellerie de luxe. Une opportunité en or massif, et contrat permanent à la clef qui lui a rapidement fait de l'oeil après bien des années sur les routes. De serveuse, puis chef, de rang, puis assistante maitre d'hôtel, puis maitre d'hôtel, il n'a suffit que d'une petite année pour qu'elle ne prenne les commandes du service restauration d'un 5* hôtelier en Thaïlande, pour finalement saisir sa chance de nouveau et prendre un même poste sur sa terre natale : la Nouvelle-Zélande. Revenue depuis peu au pays, Harley a laissé ses années folles et ses aventures derrière elle pour se donner complètement à un métier qu'elle adore et surtout dans lequel elle excelle. Responsable de caractère, douée dans son domaine et dotée d'une poigne incontestable, elle mène ses équipes à la baguette, et le fait enserrée dans un tailleur qui lui va, contre toute attente, à la perfection. 08. Moins de deux années après sa débâcle amoureuse avec Tate, Harley s'est remise à fréquenter des hommes. Parfois de manière sérieuse, parfois moins, mais jamais autant que ça ne l'a été avec Tate. Elle a eut des amourettes, des petits béguins idiots qui se soldaient automatiquement par un échec parce qu'elle n'était pas prête, ou que le mec en question ne l'était pas, ou pour bien d'autres raisons. Parce qu'il y en avait toujours une, de raison. Si le type ne s'arrangeait pas pour en trouver une, Harley finissait par le faire à sa place. Du moins, c'était le cas avant l'année passée. Pas le coup de foudre, mais presque. Un type grand, élancé, brun au regard profond, avec un sourire à tomber à la renverse et un humour à l'épreuve du temps. Il ne lui a trouvé aucun défaut, à Harley, et elle n'a même pas cherché de son côté.Ils avaient tout pour être heureux. Heu-reux. Heureuse, elle l'était comme elle ne l'avait pas été en couple depuis longtemps. Ils sont restés ensemble pendant presque deux ans avant qu'il ne pose genou à terre, et qu'elle ne panique, et refuse sa demande. Pourquoi ? Trop soudain. Pas prête. Parce que le coup a été difficile à encaisser, il s'est tiré et n'a plus donné de nouvelles. Elle a essayé de le contacter plusieurs fois, et s'est même rendue à son boulot pour avoir la chance de se justifier, mais il a refusé de la voir pendant quelques jours... et elle s'est résignée. Sans s'être totalement séparés, ils refusent de se voir pour arranger les choses. Parce qu'il a été frappé en plein orgueil de s'être pris un refus alors qu'il était si sûr de lui, et parce qu'elle a honte d'avoir répondu 'non' sans la moindre hésitation, parce que prise de panique. Il lui arrive de regretter sa réponse, et de s'accorder avec leurs amis communs pour dire qu'elle aurait pu au moins réfléchir à la question. Probablement qu'elle aurait fini par accepter. Maintenant la seule entrave qui se dressent entre eux, c'est la fierté. La demande, c'était il y a un mois et demi. Depuis, elle s'est littéralement plongée dans son boulot.09. Pour couronner le tout, son patron s'intéresse à elle... plus que ce qu'il ne s'intéresse à son travail. Il avait déjà une réputation lorsqu'elle est arrivée, mais au nom du professionnalisme, Harley a refusé de baser son opinion de lui sur des rumeurs. Excepté que depuis quelques temps, il l'embrasse sur la joue à la place de lui serrer la main, et la reluque sans afficher la moindre retenue, qu'elle soit dos tourné ou face à lui. Fraichement célibataire, elle a remarqué que ces changements d'attitude tout sauf éthique montaient crescendo, et si elle l'évite depuis comme la peste, elle est obligée de se présenter à lui chaque matin par politesse. Ces moments en sa compagnie remportent la palme des 'pires moments' de sa jeune carrière, et elle est prête à parier que ça n'ira pas en s'arrangeant. Elle a remarqué ses regards, et sait très bien que les petites caresses qu'il se permet de lui faire sur les bras ne sont pas anodines, mais parce qu'elle ne veut alerter personne et surtout crier au loup face à un qui gagnera quoi qu'il arrive, elle préfère tout garder pour elle pour le moment. Son mauvais pressentiment ne fait cependant que croitre, et elle sait, pour en avoir discuté avec ses serveuses et autres stagiaires, que ses équipes sont victimes depuis des années déjà. Aucun incident n'est arrivé depuis qu'elle est là. Du moins pas qu'elle sache...10. Sa plus grande fierté est d'être la fille d'un ancien all black de nouvelle-zélande. › Elle préfère le salé que le sucré, mais sa nourriture préférée se résume à tout ce qui est à base de fruits. › Elle parle anglais, espagnol, tahitien, et rêve d'apprendre une autre langue. › Elle n'est pas pudique et n'a aucun tabou concernant la nudité (surtout la sienne). › Physiquement, elle fait beaucoup plus jeune que son âge, ce qui est une véritable épine dans le pied pour le travail. Certains ont tendance à ne pas la prendre au sérieux. › Elle voudrait savoir ce que serait sa vie si ses choix avaient été différents. › L'utilité du maquillage reste pour elle très ponctuel. › Peu de personnes le savent, mais Harley est une excellente chanteuse. › Elle a horreur de fêter son anniversaire. › C'est une romantique, et elle voudrait fonder une famille plus tard... beaucoup plus tard. › Il n'est pas question qu'elle sorte de chez elle sans être coiffée. › Elle collectionne les converses. › Elle connait les épisodes de Friends, HIMYM et TBBT par cœur. › Son premier réflexe, lorsqu'elle rentre chez elle, c'est d'allumer une bougie parfumée. › Elle a échappé à la mort deux fois. Une fois lors d'un accident de voiture : elle rentrait de soirée avec des amis, et leur voiture à percuté celle d'un mec ivre qui roulait à contresens. La seconde fois lors d'un festival : un type pas net à manqué de la poignarder parce qu'il l'a confondue avec une ex. Sales histoires. › Elle aimerait être plus grande. › Elle a un chien : un golden retriever qui s'appelle Archie. › Elle ne fume pas, mais par contre qu'est-ce qu'elle picole. › Elle aime se mettre du vernis sur les doigts. › Sa couleur préférée : le rouge. Et le bordeaux pour les vêtements. › Elle adore cuisiner. › Elle ne comprends rien à la peinture. Mais alors vraiment que-dalle, nada, niet. Elle ne voit pas du tout l'intérêt.  › C'est une danseuse en or massif, un vrai talent. › ...