(Orion) Prends ma main sur tes fesses, la tienne dans ma tronche.

Partie anecdotes :(1) Orion, il n’a pas toujours été propriétaire d’une boite de nuit, bien au contraire. Les apparences sont trompeuses, mesquines et peu de personnes savent que monsieur Selwynn a fait son service militaire de ses dix-huit ans à ses vingt-quatre ans. Jeune homme aux idéaux, à l’envie d’aider, à la recherche d’adrénaline. C’est très jeune qu’il s’engage dans son service, rêvant d’une vie d’actions, de turbulences. Néanmoins, il n’y trouva que souffrances, sangs, guerres. Bon soldat prometteur, c’est là-bas qu’il rencontre Archie, un compagnon de route allant devenir avec le temps, un frère de cœur. Bons amis, Orion était le soldat gamin terrible aux vannes faciles, au sang chaud. Bon élément, il s’avérait souvent incontrôlable et pas mal irritant pour ses supérieurs…Aujourd’hui, il ne parle que rarement de cette époque, rares sont ces personnes qui savent ce qu’il a vécu, ce qu’il a été autrefois et c’est probablement mieux ainsi. (2) Suite à la mort de sa mère, il est venu s’installer en ville définitivement, mais a également changé de vie du tout au tout. Drogué, bagarreur, autoritaire, dominateur, il s’est renfermé sur lui-même, telle une bombe à retardement prête à exploser. Ouvrant le Luxore, ce night-club est son bébé, mais également un lieu de dépravation et d’illégalité. Si au rez-de-chaussée le club semble normal, au sous-sol se trouve un endroit bien plus épique où la drogue et le sexe font rage sans honte ni tabou. De combattant, Orion passe au gérant sans scrupules aux besoins malsains et aux envies délirantes. Si beaucoup ne comprennent pas, il semble pourtant évident qu’il s’autodétruit depuis trois ans. (3) Fils d’un PDG immobilier et d’une riche héritière, son argent, au début, il ne l’a absolument pas gagné. Gosse de riche, adopté à l’âge de deux ans en désespoir de cause face à un enfant biologique qui n’arrive pas. Ils voulaient absolument un enfant, un hériter pour cette fortune amassée de génération en génération et c’est Orion qui a été choisi, malheureusement pour eux. Gosse qu’ils voulaient exemplaire, à la hauteur de leurs espérances s’avéra rapidement un emmerdeur…mais dieu qu’ils aimaient cet emmerdeur. D’amour, il n’a jamais manqué, au contraire. Si il n’était pas le fils parfait, il restait l’enfant qu’ils avaient toujours souhaités. Puis, papa est mort d’un cancer alors qu’il avait quinze ans. Mort lente et douloureuse, Orion n’a jamais eu la force d’aller sur sa tombe, regrettant de ne pas assez lui avoir dit « je t’aime ». Et puis, c’est sa mère qui a flanché dans un accident de voiture alors qu’il était en service militaire, le laissant seul au monde. Ce fut de trop pour lui, déjà marqué par la mort de son père, son seul repère venait de lui échapper. Et il a sombré dans la drogue, dans la violence, dans l’alcool, dans le sexe. Plus rien n’avait d’importance, il devenait un danger pour lui et pour les autres, au point que sa carrière cessa nette. Sans emploi, une richesse à vomir entre ses doigts. Que faire de tout ça ? S’amuser…c’est comme ça que naquit le Luxore. (4) Il a aimé une fois, assez pour en crever, pour ne plus vouloir renouveler l’expérience. Elle était belle, elle le rendait aussi vivant qu’il ne l’a jamais été. Oui, elle était différente à ses yeux, elle était unique. Grâce à elle, il se sentait mieux, il pensait pouvoir s’en sortir d’une certaine façon. Comme un con, il y a cru, vraiment, d’une façon si forte et désespéré que ça en état assez pathétique, à ne pas en douter. Mais cette histoire, elle a volée en éclat d’une façon inimaginable. Aujourd’hui, Orion refuse d’y repenser, il n’arrive pourtant pas à oublier la douleur. Pour la première fois de sa vie, il avait pleuré pour une femme autre que sa propre mère. Oui, y repenser ça le brise encore, les blessures ne se sont jamais refermées, sont encore sanguinolentes. Quand il y songe, ça le fait rire amèrement, parce qu’il aurait pu y arriver, mais la vie veut qu’il continue à sombrer alors, c’est ce qu’il va faire. Il sombre…il sombre…et se noie. (5) Il s’isole du monde, se plonge dans sa propre débauche. Certes…Mais étrangement, une personne le rattache à la réalité, le tient éveiller depuis peu. Gabbie et davantage, cet enfant qu’elle a mit au monde, reflétant l’innocence perdue qu’il n’a plus. Quand il sent que tout s’écroule, qu’il n’en peu plus, c’est vers elle qu’il se tourne. Subtilement, sournoisement, il se rapproche, se raccroche à elle comme à une bouée de sauvetage. Jamais bourré en sa présence, jamais drogué devant l’enfant. Non, c’est sa règle d’or, c’est ce qu’il s’impose et, dans un sens, ça fonctionne terriblement bien. Il ne sait pas trop ce que ça lui rapporte, ce que ça lui procure, mais il sait que ça lui fait du bien et c’est le principal. Pourtant, ils se sont rencontrés dans son établissement. Oui, elle sombrait à l’époque et lui, il ne l’aidait pas, au contraire. Ironique, non ? Davantage quand on sait que, aujourd’hui, c’est lui qui s’accroche à ce lien sans pour autant l’avouer à haute voix. Après tout, il a sa fierté et avouer serait montrer ses faiblesses…c’est hors de question ! (6) Orion, il a une part secrète, une facette que personne ne connait. En réalité, monsieur tient un blog en ligne sous un pseudo qui n’est autre que Pluton. Dans ce blog, il décrit des moments de sa vie, des pensées, des angoisses que beaucoup peuvent lire sans savoir qui est derrière l’écran. Pourquoi il fait ça ? Il n’en sait rien, c’est devenu une habitude avec les années, les semaines passées à écrire, à planter ses émotions sur l’écran de son ordinateur. Voilà quatre ans qu’il tient son blog, qu’il est suivi par énormément de monde. Il s’en fou, il ne lit même pas les commentaires, ne réponds pas aux messages privés. Il écrit, encore et encore, sans se soucier de rien. C’est en quelque sorte une aide mentale, et quand il vise quelqu’un dans ses écrits, il utilise également des pseudonymes. Ça l’aide à avancer, à faire en sorte d’être peut-être compris…Mais personne ne pourrait imaginer qu’il s’agit en réalité d’Orion Selwyn, non, personne. (7) Né en Nouvelle Zélande, Orion a néanmoins rapidement fait l’aller-retour entre son pays natale et l’Amérique, passant de son père à sa mère. Oui, ceux-ci avaient beaux s’aimer, le temps fini par les écorcher vifs et un divorce fut prononcé alors qu’Oron avait douze ans. Garde alternée, son père resta en Nouvelle-Zélande alors que sa mère, elle, parti vivre à New-York. Durant des années, les vacances furent partagées et ce, jusqu’à ce que son père décède d’un cancer douloureux et que l’enfant finisse par rejoindre sa mère à Auckland, celle-ci ayant décidée de revenir dans son pays natal pour ne pas « déraciner » Orion. Ben des turbulences…Puis, c’est elle qui le quitta et lui qui déménagea, restant néanmoins dans le pays qui l’a vu naître, changeant juste de ville pour atterrir à Wellington il y a de cela trois ans maintenant. (8) Orion, c’est un patron qui mène son équipe d’une main de fer, mais davantage, qui est extrêmement autoritaire. Il aime quand les choses sont bien faites, quand son établissement file droit et que les événements se passes sans accros.  Pour ce faire, ses actes illégaux sont soigneusement couverts et il possède toute une équipe pour ça, couverte pas l’équipe légale de l’établissement. Les employés dits, légaux, ne sont généralement pas jamais au courant de ce qui se trame au sous-sol et ne doivent jamais se montrer curieux…D’ailleurs, Orion possède plusieurs gros bras dans l’ombre pour rappeler les règles si nécessaire mais également, potentiellement, faire disparaître une menace si elle se présente à sa porte. Meurtre ? Franchement, il n’en sait rien, lui, il demande juste à ce que la menace soit effacée et ses hommes font le reste. Tant qu’il ne voit rien, ne sait rien, il estime qu’il n’est coupable de rien. Hypocrite non ? (9) Si Orion semble tout avoir dans la vie : une grande baraque luxueuse, un établissement qui fonctionne du tonnerre, le physique, une certaine popularité, il n’en est rien. Orion n’est pas heureux, il sait que le bonheur est un luxe qu’il ne peut malheureusement pas se permettre, que ce luxe lui échappera quoi qu’il advienne. Pessimiste, défaitiste, voilà ce qu’il est. Il sait que, à un moment ou à une autre, une connerie va lui tomber sur la gueule et tout envoyer valser. Il a donc appris à faire avec, d’une certaine façon, c’est devenu sa routine…Ouai, d’une certaine façon, il se dit qu’il doit faire avec, se préparer au pire, encore et encore, pur ne pas espérer le meilleur. C’et sûrement ça la raison pour laquelle il n’est pas heureux. Peut-être que si il apprenait à voir le monde différemment, ça changerait la donne, ça le changerait lui. (10) Depuis sa rupture fin 2016, Orion s’est renfermé au point de ne plus montrer ses émotions…Aucunes émotions. Beaucoup diront qu’il a un cœur de pierre, qu’il est mystérieux, froid, frigide. Les avis sont partagés, mais c’est faux, tellement faux. En réalité, il a juste appris que montrer ce qu’il éprouve peut le condamner à souffrir, à plier le genoux. Alors, à la place, il couche avec des hommes et des femmes, sans rien attendre en retour, sans attendre de lendemain tendre. Ce n’est pas ce qu’il recherche. D’ailleurs, il n’est pas rare qu’il disparaisse dans ses propres sous-sols et se mêles aux clients, aux baisers, aux échanges scandaleux dans ces salles sombres privées abritant deux ou plusieurs corps. Oui, il n’est pas rare que lui-même cherche la luxure du Luxore pour échapper à sa réalité, s’enfarinant les narines, picolant au point d’en devenir féroce et sûrement, trop amer. Mais tout ça, ça cache juste ses blessures et un cœur capable d’aimer, mais qui s’y refuse. Parce qu’Orion, il peut être tendre et romantique, doux et suave…il a juste oublié le fonctionnement.