Lukas Hall x Mad Dogs needs you

Quand t'étais jeune tu n'as manqué de rien. Ton père était un avocat de renom et possédait même son propre cabinet. Quant à ta mère, elle était professeure de mathématique à l'université. Autant dire que c'était une famille plutôt élitiste. Ils ont eu un autre enfant, une fille. T'as vécu toute ton enfance sous le contrôle de tes parents qui essayaient tant bien que mal de te conditionner et de te façonner à leur image. L'adolescence est venue et tu t'es échappé de ce moule. T'as fait quelques conneries qui n’étaient que le reflet d’une ardente volonté de changer de cap. Toi ce qui t'intéressais, c'était l'aventure, pas de faire un métier de bureau, ni de grandes études. Alors t'as pensé à l'armée. Mais malheureusement, la nouvelle-zélande n'était pas forcément pourvue d'une grande force militaire et tu voulais quelque chose de mieux, quelque chose de plus prestigieux, alors tu t’es renseigné, de longues années. La légion étrangère t’a souri et arrivé à tes dix huit ans, t'as traversé la moitié du globe pour arriver en France. La légion, un des seuls corps au monde qui acceptaient des étrangers dans leur rang. Tes parents n'ont pas forcément apprécié tes choix mais tu n’avais de toute façon pas besoin de leur avis. T'avais dix huit ans, l'âge légal pour y rentrer, alors t'as pris tes clics et tes clacs. Finalement, ils t'ont payé le billet d'avion et t'ont aidé financièrement pour subsister quelques jours en France, comprenant que c’était le mieux pour toi. T’étais plutôt du genre tueur en sport et malgré tes difficultés à apprendre la douce langue de Molière, t’as réussi à intégrer le plus prestigieux régiment. Le 2 REP, celui des parachutistes. Le même qui s’était illustré dans tant de mémorables batailles. Trois ans après ton engagement, on t’a offert la nationalité française, comme il est commun de la donner aux volontaires étrangers servant pour la France.

T’es resté onze ans dans la légion, à l’aube de tes vingt-neuf ans, tu as voulu changer d’horizon, tout en souhaitant conserver un aspect militaire qui t’étais toujours aussi cher. Alors, t’as soumis ta candidature à une SMP, des sociétés paramilitaires qui effectuaient pour plusieurs états diverses missions. Protection de personnalité publique entre autre. Le statut même de ces organisations étant trouble, les services qu’elles offraient étaient parfois jugées comme du mercenariat par plusieurs pays, mais en dehors de ce vide juridique, les salaires qu’elles promettaient en guise de compensation étaient mirobolants. Au vu de ton parcours militaire impeccable et du fait que tu sois bilingue Anglais / Français, tu as très rapidement pu en rejoindre une aux USA et tu as vécu dans le pays toute la durée. Et très vite, alors qu’à la légion tu peinais à dépasser les 2000 euros en OPEX, tu t’es vu offrir un salaire dépassant les 8000 dollars, voir les 12 000 suivant les missions. Mais le revers de la médaille était bien présent et les conditions de travail, notamment en matière de sécurité, n’étaient pas garanties. Les militaires étant lâchées dans la nature sans aide extérieure, ni possibilité d’avoir recours à des renforts dans la plupart des cas. Quatre ans eurent raison de ta santé avant que tu ne sois sérieusement blessé par un tir de kalash. à tes trente trois ans, tu décidas donc de partir, d’arrêter cette vie faite d’insécurité, de fange et de violence et tu revins en Nouvelle-Zélande. Pays que tu avais quitté il y a plus de quinze ans, alors que tu n’étais qu’un gamin en quête d’aventure et de renouveau.

T’as décidé, avec l’argent que t’avais accumulé et l’aide de ta soeur, de racheter un ancien pub. Le “Mad Dog” est ainsi né et tu en es devenu l’heureux propriétaire. Si au départ, tu pensais mener tes affaires légalement, tu as très vite trouvé qu’une vie bien rangée ne te convenait pas, toi qui avais vécu dans l’insécurité la plus totale une bonne partie de ta vie. Et il n’y avait rien de plus à même de procurer de l’adrénaline que des activités illégales. Alors, en bon fan de poker que tu étais, tu as décidé d’organiser des parties clandestines dans le sous sol de ton bar. Très vite, cette activité a attiré le gratin de Wellington et les personnes les plus fortunées se sont battues pour pouvoir jouer et dépenser leur fric dans la plus totale clandestinité. Le bar est devenu plus que populaire et tu as réussi à rentabiliser ton commerce sans trop de problème. Et puis, tu as jugé qu’il serait bon de fournir des filles pour les clients les plus fidèles, ceux qui dépensaient sans compter. Tu as désormais un pied dans le proxénétisme et tu risques de plus en plus de t’y embourber complètement.