Partie histoire : MILES
Tu as été mon exemple. Je n’ai eu la chance te connaître que jusqu’à mes 10 ans et pourtant, tu as beaucoup influencé le restant de ma vie. Ton absence a été dur, très dur, mais je me perds souvent à repenser à ta joie de vivre, à ton amour pour maman, à tes moments de tristesses, à ta volonté de justice, à ton courage. Tout cela avait révélé en toi un grand sens du devoir et du sacrifice. J’ai toujours compris pourquoi tu étais devenu flic. Sauf que lorsque tu as été tué dans une descente, j’ai haï ce métier pendant de longues années. C’était ce métier qui t’avait enlevé à moi. Ce métier qui m’avait privé de mon père, à moi et à ma sœur. J’en ai voulu à maman aussi, j’en ai voulu au monde entier. Tout s’était écroulé le jour où ton partenaire était venu sonner à notre porte pour nous annoncer ton décès. Je suis devenu un autre petit garçon. Je n’étais plus ce garçon plein de vie, qui ne jurait que par le sport et ses copains. Je me suis renfermé et je n’ai plus parlé pendant des mois.
HELEN
Tu as tout détruit. Si papa avait été victime d’un accident, toi, tu as décidé d’abandonner cette famille. Ta fille, ton fils. On était venu pour toi en Nouvelle-Zélande, je devais avoir 4 ans quand tu as eu le mal du pays et que papa a tout fait pour te faire plaisir. Et toi en échange, tu t’es mis à boire quand il est parti. Et tu as pris des cachets. Bien trop de cachets. Tu ne t’occupais plus de nous, on se débrouillait comme on le pouvait, et finalement les services sociaux s’en sont rendus compte. Tu as perdu notre garde et tu ne t’es pas battu pour nous. Tu t’es laisser prendre par les ténèbres et tu ne t’es pas relevé, tu n’as pas été forte. Je l’ai été pour toi et je t’ai renié. Aujourd’hui, je ne sais même pas ce que tu es devenue. Et tu sais quoi ? Je n’en ai rien à foutre.
MINA
C’est grâce à toi que je n’ai pas perdu la tête. Entre le décès de papa et la folie de maman, si tu n’avais pas été là, je ne serais plus de ce monde à l’heure qui l’est. Où je serais ce fantôme qui erre dans la rue dans but. Tu as été la flamme qui a fait que j’ai continué à me battre. Pour toi, pour ne pas que tu te sentes aussi mal que moi. Même si je sais très bien que tu as souffert autant que moi à cause des parents. On s’est serré les coudes pendant l’orphelinat. C’était loin d’être facile. On était bien trop âgé pour être adopté et les familles d’accueil ne voulaient pas de deux enfants aussi grands. Alors on a été séparé et on a tout fait pour être détestés et insupportables. L’orphelinat était devenu notre nouvelle maison, et depuis, on ne s’est jamais quitté, on est toujours aussi proche l’un de l’autre et ma vie sans toi, je ne l’imagine tout simplement pas.
CALLUM
Toi aussi tu étais orphelin. Tes parents t’ont abandonné et tu n’as jamais voulu parler d’eux. Tu étais à l’orphelinat depuis plusieurs années avant nous, et c’était du à ton passé qu’aucune famille n’a jamais voulu t’adopter. J’ai toujours trouvé ça étrange, mais incompréhensible. C’est certainement pour cette raison aussi que j’ai voulu devenir ton ami dans un premier temps. On se découvrait au fur et à mesure des années et on grandissait ensemble avec nos péripéties. Si Mina m’avait aidé à retrouver la parole, toi tu as su me faire retrouver ma joie de vivre et de faire des bêtises surtout. On a fait les quatre cents coups ensemble, et ce fut une évidence pour nous de partir pour l’armée ensemble à nos 16 ans. Mina semblait plus inquiète pour toi que pour moi. J’ai toujours soupçonné quelque chose entre vous, mais là, j’en avais la confirmation. Et ça se concrétisa quelques années plus tard. On était revenu de notre service militaire, après avoir vu le monde et ses atrocités en seulement 4 ans, et il ne fut que quelques mois pour qu’ils se mettent ensemble officiellement. C’était assez incroyable, mais ça me faisait vraiment chaud au cœur.
AMY
Tu m’en as voulu d’être parti pour 4 ans. Mais je te l’avais dit. On s’était rapproché au début du collège, tu étais à l’orphelinat toi aussi et tu as su me toucher. Tu étais la plus courtisée de l’orphelinat et de l’école, mais je n’espérais rien de plus. Les mecs qui tournaient autour de toi m’exaspéré tellement que je ne voulais clairement pas être comme eux. Aussi, je me suis mis à te protéger, et tu t’es laissé faire. Tu en profitais même un peu trop. Mais comment te repousser. Je ressentais bien de l’attirance pour toi et tu ne m’aidais pas à m’en défaire. Je crois bien que c’est ce qui t’as plu au final. Parce que tu m’as embrassé le soir où je t’ai dit que je partais pour l’armée. Je partais dans une semaine et ces derniers jours furent particulièrement parfait. Je peux clairement dire aujourd’hui que tu as été mon premier amour. Aussi court fut-il.
MAXYN
Ton sourire. Ce fut la première chose qui fit chavirer mon cœur. Il ne fut pas bien longtemps après pour que je me rende compte à quel point j’étais fou de toi. Tu dégageais une fragilité sans nom. Tu étais peut-être un peu trop douce. Je n’ai jamais été violent et pourtant on se complétait parfaitement. Tu m’as apporté l’amour et l’affection que j’ai toujours eu besoin, et que j’ai très peu connu avec ma mère. Cela ne m’avait jamais manqué jusqu’à ce que tu arrives dans ma vie. Notre idylle dura 4 ans. Elle fut brusquement interrompue par cet accident que tu as eu et qui a provoqué ta cécité. J’ai bien cru que je t’avais perdu ce jour-là. Même si quelque part, ça a été le début de la fin. Ton regard sur moi me manquait. Cet amour que tu me transmettais à travers un simple regard me rendait dingue de toi. Quand ta vue te fut enlever, ce fut différent, tellement différent. Je me battais pour toi, mais au fil des années de vie commune, je te sentais t’éloigner, tu devenais une autre femme. Comment t’en vouloir ? Tu avais vécu un véritable choc. J’ai tout fait pour que ça marche. Mais quand tu as voulu de cet enfant, notre fille Eavan âgée de presque 4 ans aujourd’hui, tout s’est écroulé. Je n’étais pas prêt. Tu ne m’as rien demandé, et je me suis senti trahi. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. J’ai tenu presque un an et pourtant, je ne voyais presque pas notre fille. C’était moi qui m’éloignais peu à peu. Jusqu’à partir, tout simplement. Je t’ai abandonné et aujourd’hui encore, je m’en veux.
CHARLOTTE
L’Irlande. C’est à Dublin que je me suis réfugié. C’est aussi là que je t’ai rencontré. On a fuis tous les deux notre vie. On se comprenait. Je ne pouvais pas assumer ma famille, devant me recentrer sur ma propre personne. Je m’étais tellement perdu à ne m’occuper que de Mady, à ne pas vouloir de notre fille, et à me sentir coupable que j’avais préféré prendre la fuite. C’était la solution idéale à l’époque, pour me recentrer. Et toi, tu m’as permis d’oublier cette vie qui m’avait rongé de l’intérieur. L’entente fut immédiate, mais nous avons surtout partager notre lit pendant 4 mois. 4 mois où plus rien n’avait d’importance. Je ne pensais plus à rien, je me sentais revivre, jusqu’à ce que tu m’abandonnes à ton tour pour retrouver ton mari. Ton mari … Voilà ce que tu avais fuis et je suis tombé de bien haut. Tellement que le choc m’a réveillé et me suis rendu compte de l’énorme connerie que j’avais faite. J’avais abandonné ma fille comme ma mère l’avait fait des années plus tôt avec moi et ma sœur. J’étais un père indigne et je savais que j’allais passer le restant de ma vie à me rattraper.
ELIZA
Tu as été ma première cliente quand je suis revenue d’Irlande. J’étais rentré dans la sécurité rapprochée quand j’avais quitté l’armée et j’avais voulu reprendre du service rapidement après ces mois passés hors de la réalité. Il avait fallu que je revienne sur terre, que je me rattrape auprès de Mady, de Eavan et surtout que je me trouve un appart. Pour ça, je n’avais d’autre choix que de trouver du taf. Ce ne fut pas bien dur et je suis resté à ton service pendant presque un an. Tu n’étais pas si connue que ça, tu étais juste la fille d’un grand politicien à problèmes. Tu le savais qu’il t’avait foutu la vie en l’air à cause de ses frasques, mais tu ne lui en voulais pas, tu l’aimais et je respectais cet amour. Je t’admirais. J’ai même fini par te vouloir. Tu ne m’attirais pas de la même façon que je l’ai été avec Charlotte ou Mady, mais cette attraction était particulièrement puissante. Tu étais courtisée, et tu faisais bien trop la fête par moment. Tu m’as sauté dessus en étant bourrée, et je t’ai repoussé. Je savais l’effet que pouvait faire mon métier de garde du corps. L’inaccessibilité a toujours plu aux femmes étrangement. Bien plus qu’aux hommes. Mais ce jour où je t’ai retrouvé en larmes a été un terrible brise-cœur. Tu m’as expliqué ton mal-être et j’ai été faible. Bien trop faible. Je t’ai embrassé, tu m’as embrassé et notre nuit ensemble fut torride. Ce fut la seule et unique fois. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir eu envie de toi à chaque fois que je devais te protéger. J’ai fini par partir. Cette relation était devenue malsaine. Particulièrement quand on a appris être de la même famille. Tu étais ma cousine du côté de ma mère qui n’avait jamais parlé d’une quelconque famille. La frustration et le dégoût me prirent d’un coup et je n’ai pas pu rester.
EAVAN
Aujourd’hui, je ferais tout pour toi. Je remuerais ciel et terre pour ton bonheur, quitte à me sacrifier en premier lieu. Le fait de t’avoir abandonné pendant 4 mois me hantera toute ma vie et je te serais redevable jusqu’au bout. Je te protégerais autant que je t’aimerais pour le restant de ma vie. Je t’élèverais comme ma mère aurait du le faire et plus jamais je n’oserais t’abandonner. Je n’ai malheureusement pas ta garde complète mais il est normal que cela soit ta mère qui l’ait. Malgré ses problèmes à répétition, tu as besoin d’elle, comme elle a besoin de toi.