MADYSIN ▼ We accept the love we think we deserve.

Nom Ledger, nom plutôt banal mais si important à ses yeux. Le nom de sa mère, pas celui de son paternel, pas celui du monstre qui a abusé de son innocence jusqu’à ses 13 ans avant de mettre fin à ses jours lorsqu’il s’est rendu compte de l’horreur qu’il avait fait vivre à sa fille unique. Elle a demandé un changement de nom famille à sa majorité, n’assumant plus son « nom de naissance » qui lui rappelait bien trop d’atrocité. Prénom(s) Madysin, prénom peu banal sans doute mais personne l’appelle ainsi à part sa mère avec qui elle est horriblement proche. Sa mère est sa meilleure amie. Sa mère est toute sa vie, bien sûr elle a Eavan, sa fille de bientôt 4 ans mais ce n’est pas comparable. Elle tient à sa mère comme à la prunelle de ses yeux et veut la rendre fière plus que tout. Âge 29 ans, bientôt 30 ans le 7 février prochain. La trentaine lui fait peur, elle a l’impression d’avoir raté sa vie, d’avoir manqué quelque chose qui la fait vibrer… Elle a eu la vingtaine brisée, d’abord les soucis juridiques pour changer de nom de famille, puis son « accident » qui n’était pas tellement « accidentel » à la fin. Cet accident qui lui a fait perdre la vue pendant de longues années. Cet accident qui lui a causé tant de tort. Pourtant Enzo était là, il était là pour ramasser les morceaux, il lui a donné une magnifique petite fille mais le mal-être de Mad l’a emporté et une nouvelle fois elle était brisée. Naissance Mad est née le 7 février 1988 à Perth, en Australie. Ville qu’elle maudit désormais et renie. Trop de mauvais souvenirs, souvenirs pas si envolés, encore là dans ses pires cauchemars. Nationalité 100% australienne. 100% du pays des kangourous comme dirait les enfants, le pays de la liberté, des nombreux mystères qui habitent cette si grande île. Cette île inondée de mille et une espèces animales sauvages, indomptables, mystérieuses et surtout dangereuses voire mortelles. Origines Sa mère est purement australienne, quant à son père il a des origines suédoises mais elle préfère oublier ce pays… « Ce » nom raisonne encore dans sa tête jusqu’à la faire hurler en pleine nuit. Edouard Blomberg. Blomberg, ce nom qui lui donne envie de vomir à peine prononcé. Statut civil Aux yeux de la loi, elle est célibataire, mais aux lois de son cœur elle est entièrement éprise d’Enzo. Orientation sexuelle Hétérosexuelle dirait-elle, pourtant pendant deux longues années elle n’a couché qu’avec des femmes. Ce sexe féminin qui lui faisait tant oublier le sexe masculin, se perdre ainsi entre des cuisses inconnues, c’était son quotidien, sa routine jusqu’à en oublier son rôle de mère, son rôle d’amie, son rôle de fille. Elle ne pensait qu’à se détruire alors qu’elle venait à peine de retrouver la vue… Après de longues et impérieuses opérations. Comme si la douleur physique lui manquait, elle avait réussi à combler ce vide en se punissant physiquement. Avec combien de filles avait-elle couché ? Jusqu’à 5 par nuit, là, dans les toilettes du bar ou de la boîte où elle était. Elle a perdu trois jobs à cause de son inconscience, à cause de son égoÏsme, son égocentrisme… Comme si au final elle ne cherchait que cela : avoir mal encore et encore. Occupation Elle a fait des études de littérature anglaise et française, elle en est sortie avec une maîtrise, mention très bien. Elle a eu le concours pour être professeure des écoles, avec des enfants âgés entre trois et onze ans. Pourtant elle n’a exercé que deux malheureuses années ce beau métier. Après tout s’est enchainé… Enzo, l’accident, la perte de sa vue, Eavan… Au début elle réussissait à trouver des emplois en tant que serveuse et vendeuse dans des petites entreprises qui jaillissent autour de la ville… Puis une fois aveugle, elle était enfermée à la maison, elle ne pouvait plus lire ni écrire… Cela la brisait. Elle qui adorait tant cela… L’écriture est sa vie. Lors de ses nuits d’insomnie, elle les passait à écrire à la main dans un vieux cahier, de nombreux poèmes puis des romans jusqu’à les retranscrire sur l’ordinateur avec l’espoir d’être un jour publiée. Pourtant, elle refusait d’apprendre le braille ou d’apprendre une autre manière de s’exprimer à l’écrit. Elle n’assumait pas son handicap, elle détestait qu’on l’aide, qu’on ait pitié d’elle… Elle s’en était prise à Enzo, il a été le premier à recevoir toute sa haine, toute sa colère… Sa mère en a ensuite fait les frais, elle qui lui était si reconnaissante de tout, là, à son tour, elle aussi était devenue une « ennemie ». La seule personne qui la traitait comme les autres : Eavan. Désormais elle aimerait revenir dans la fonction publique, traverser de nouveau les portes d’une école… En ayant marre de sa vie de mère au foyer, au chômage, dépendante de sa mère ou alors du père de sa fille. Argent Ni pauvre, ni riche, un subtile mélange d’une société moderne. Elle fait partie de ces gens qui hurlent à la joie lorsqu’ils gagnent 5 euros au loto ou alors grâce à un ticket à gratter. Elle fait partie de ces gens qui mettent méticuleusement de côté toutes les réductions qui s’offrent à eux pour en profiter. Elle fait partie de ces gens où 20 euros reste une certaine somme à dépenser. Groupe CONTROL FREAKS The Fortune Teller Premièrement son amour inconditionnel pour sa mère et sa fille, qu’importe les catastrophes qui lui arrivent, ça ne changera rien aux battements de son cœur les concernant. Deuxièmement, elle sera toujours là pour Enzo, malgré leurs hauts et leurs bas, il restait, reste et restera un élément phare et clé de sa vie. Elle est horriblement accroc à sa personne comme un drogué accroc à sa dose de cocaïne quotidienne. Troisièmement, sa prise d’initiative, sa débrouillardise née. Même si la situation semble lui échapper, elle n’oubliera pas ses objectifs à atteindre qu’importe les difficultés. Lorsqu’elle avait perdu la vue et qu’elle refusait l’aide d’autrui elle a toujours su s’organiser, se débrouiller, proposer des idées pour ajuster son environnement à sa personne sans demander la charité. Pourtant elle aurait pu baisser les bras, se laisser mourir, c’était ce qu’elle avait voulu après tout… Mais elle s’accrochait… Elle s’accrochait à cette petite lueur au bout du tunnel. (Perséphone)