people say

(un) c'est un gosse de la terre, toujours les genoux remplis de bouillasse, le dos courbé près de la terre et le nez dans les herbes hautes du pays. il aime le football americain pour ses pieds qui frôlent le sol, il déteste le vélo parce qu'il n'a aucun contact avec la terre, il court, il marche, il saute jamais les étapes de peur de rater la marche. c'est un allumé du terre-à-terre, un tordu de patience, prendre son temps, réfléchir et toujours les pieds sur terre. il aurait pu faire un très bon paysan, oups dommage. (deux) papa pas trop là, maman les yeux plus trop là, des parents divins qui ne connaissent rien sur le sujet d'élever un enfant. garry s'est donc fait ses propres avis, ses propres opinions sans l'aide de personne, il grandissait comme un grand, comme un adulte. mauvaise enfance, pour ne pas dire presque inexistante. (trois) ipkiss semble être un nom de famille tordu, mordu, déchiré aux quatre coins du monde. il s'en est rendu compte quand son père s'est retrouvé de l'autre côté du miroir (pour ne pas dire qu'il est simplement décédé), le jour où l'héritage s'est pointé sous le nez des derniers survivants. maman a pris sa part et s'est cassé aux bahamas, garry a pris la sienne et le reste de cash sous le divan. ce qu'il l'a titillé c'est cet autre prénom. sirius ipkiss gagnant d'un héritage de fortune. (quatre) wellington, sa nouvelle vie depuis des années. à ses treize ans il a frôlé cette terre cramé par le soleil. envoyé par maman dans un pensionnat, loin d'elle, loin de la vie d'avant. le gosse en est jamais reparti. amoureux de cette ville, de ces couleurs, de ce bon temps, de ces vagues pacifiques. putain qu'est-ce qu'il aime cette ville. (cinq) connard en amour, malchance hypnotique. des hauts mais surtout des bas. déjà gamin, il s'en prenait pleins la gueule par ces petites midinettes qui pensaient plus à sa belle gueule qu'à ce qu'il pouvait ressentir. jamais briseur de coeur, toujours lui à retrouver petit coeur à terre en morceaux. avec le temps, les yeux en l'air, les bras tendu, les lèvres sourires et le coeur gardé au chaud par des tonnes de fil de fer soudé à une boîte en métal. il profite dorénavant, il court jusqu'à en perdre haleine. jill par exemple, qu'est-ce qu'elle était belle, qu'est-ce qu'elle était douce avec lui, qu'est-ce qu'elle l'aimait. qu'est-ce qu'elle l'aime toujours. amour à sens unique, trois ans que ça dure. jill, il aurait bien voulu l'aimer. mais c'est trop tard maintenant. dans les bras d'une autre depuis un an. mensonge sur mensonge, sourire sur sourire. il aurait bien voulu l'aimer c'est vrai, mais non. y'a pas eu le déclic, la confiance pour se proposer amoureux. (six) il voudrait dire à jill que c'est finit entre eux, qu'au final ça n'a jamais commencé de son côté. mais ses yeux putain, regardez ses yeux, sa peau douce, les pleures sur ses joues s'il ouvre la gueule un peu trop fort. faudrait pas briser sa poupée en porcelaine, mais qu'est-ce qu'il commence à s'en lasser. lâche, ouais, gros lâche qui ouvre pas sa gueule. il se dit qu'avec le temps, l'usure aurait raison d'eux deux. (sept) ses sourires. ce qui éclate le plus sur son visage délicat. ses sourires de pub, ses sourires charmants, ses sourires bienveillant, ses sourires un peu fou, ses sourires tristes, ses sourires dégueulassent, ses sourires qui mentent sur tout ce qu'il pense, croit, voit. comédien de qualité, dans la vie de tous les jours comme sur scène. il n'arrive pas à retirer ces sourires qui lui donnent tant de confiance et d'ouverture de porte. on tombe amoureux de ses sourires, on l'adore pour ses sourires, on l'admire pour ses sourires. y'a que garry et ses sourires qui comptent. et le lâche à l'intérieur de lui, lui demande de continuer. faudrait pas qu'il ai à se mesurer au monde entier. pretty smile. (huit) pas musicien, pas artiste, il manie pas l'art de danser, pas de grand talent à sa hauteur mise à part la scène. comédien de talent, regardez le changer de chemise à vive allure, il mens sur scène comme Dieu a pu créer la terre. Il a les mots, il a les gestes. On lui a toujours dit, t'as du talent gamin. Il s'exerce jour et nuit sur scène, dans la vraie vie et il s'améliore de jour en jour. Menteur de père en fils, il marche à la manière d'un funambule sur les traces de mensonge. On le reprendra jamais, on ne trouvera jamais aux fonds de ses yeux un semblant de vérité. Il mens comme il respire, Garry. (neuf) il se sens seul parfois, ça arrive trop souvent. heureux propriétaire depuis des années (six pour tout dire) de son cher Grizzly, un akita inu même si la plupart des gens s'en foutent pas mal. on s'arrête dans la rue pour le caresser, le trouver adorable ainsi que la tête du maître. un autre de ces atouts sourires. son putain de Grizzly. si longtemps qu'il l'accompagne, tel un vrai membre de sa famille.