city of angels but nobody's perfect.

Alors que je viens de me lever de mon lit, ma copine est déjà partie au boulot vu son métier d'infirmière. Une boule au ventre me prend les tripes. Tout le ventre mais aussi en remontant vers ma cage thoracique, un manque pour respirer. Je me prends cinq minutes pour m'asseoir respirer calmement puis me rassurer. Je ne sais pas pourquoi ni comment ça m'est arrivé mais c'est bien présent. Une sensation d'étouffement mais aussi d'envie de vomir. Pourtant je suis un homme et je ne suis pas enceinte. Je prends alors mon café avec mon petit déjeuner qui passe assez mal, mais je me force. Une fois fait je me dirige vers ma salle de bain pour prendre une bonne douche pour me réveiller mais aussi faire passer le tout. Je viens coiffer rapidement mes courts cheveux que je mets en vrac comme d'habitude. Je suis enfin redevenu brun, ouais j'ai eu une période blonde. Ne me demandez pas pourquoi en fait. Habillé d'un jean noir et d'un tee-shirt manche court légèrement trop grand, j'enfile ma veste et je file au poste. Arrivé sur place je mets mon arme à ma ceinture avec mon insigne comme toujours. Je file prendre deux grands cafés bien noirs. Une fois que je suis retourné à notre bureau je le vois avachi sur sa chaise la tête dans ses mains. Je lui passe le café devant le nez pour le faire réagir. Je sais qu'il aime trop ça, alors ça marche, tellement bien qu'il m'offre un sourire tellement grand sans dire un mot. Mais je sais que derrière ce sourire, une sale nuit à été pour lui. Toute la matinée on était obligés de finir nos papiers, papiers obligatoires qui nous énerve plus qu'autre chose. Une fois fini un petit passage à vide se fait mais surtout une préparation pour l'intervention, on nous explique que ce n'est pas grand-chose et que ça devrait aller. Il nous envoie nous deux en premier, pour filtrer les lieux. Filtrer les lieux on les connaît a force avec leur expression merdique. Mais on accepte tous les deux. Une fois que nous sommes partis sur la route, c'était assez silencieux malgré nous, l'un pensait un peu trop a ce qui lui arrive et l'autre à l'intervention. Une fois que nous sommes partis sur la route, c'était assez silencieux malgré nous, l'un pensait un peu trop à ce qui lui arrive et l'autre à l'intervention. Une fois arriver sur les lieux personne ne pensait savoir ce qui allait arriver. Bien trop d'hommes, bien trop d'armes. Eh oui, oui on demande de l'aide. C'est alors que je prends une sale décision en demandant à Thom de me couvrir. Le seul problème c'est que je n'ai pas entendu ses paroles « attend le renfort... » mais non j'ai foncé, le leader était en train de s'enfuir et il nous le fallait. Je commence à le suivre, un peu trop même. Ce que je ne m'attendais pas c'est un homme, un gosse plutôt d'à peine 14 ans. Qui est-il je ne sais pas. Un coup de feu se fait entendre, mes jambes qui se stoppent net. Mon cœur qui commence à résonner dans ma tête comme si c'était des coups de marteaux. Ma respiration qui s'accélère puis commence à ralentir petit à petit. Je sens le poids de mon corps tomber sur mes genoux qui heurtent le sol avec violence. Mon arme qui tombe à terre puis mes mains qui viennent toucher le trou de balle que j'ai sur le torse, elle était ressortie mais j'ai l'impression que... que non elle est encore. La douleur me vient rapidement, mais j'ai la respiration coupée pour dire quoi que ce soit. Je sens mon corps tomber en arrière mais un hurlement se fait entendre et des bras qui me retiennent pour que je ne me fracasse pas la tête contre le sol. Alors que je tiens au maximum les yeux ouverts je pouvais voir mon meilleur ami entrain de me serrer dans ses bras alors que je perds toute réactivité de mes membres, je sais qu'il me dit quelque chose mais quoi, je ne sais pas, je vois juste ses lèvres bouger et un fort bourdonnement dans mes oreilles qui m'empêche d'entendre. Je n'arrive pas trop à distinguer à ce moment-là si la pluie commence à tomber sur mon visage voyant des milliers de gouttes tomber mais aussi il doit y avoir de ses larmes. Tout fait que ce jour est une malédiction. Juste avant que je perde connaissance je souffle doucement ses mots : « Ne t'en veux pas Thom... c'est ma faute... » Puis tout à coup le noir complet. Rien, le néant comme tout le monde l'appelle. J'ai sûrement eu la vision de ma sœur à ce moment-là mais je sais et je sens que ce n'est pas mon heure. Plusieurs voix résonnent dans ma tête, des pleurs, des méchancetés où je reconnais très bien les voix. Jusqu'au jour où une voix, une phrase me percute dans la tête : « Ta sœur aurait dû vivre à ta place ! ». La voix de mon père, me résonne dans le crâne, me réveille limite. Je ne sais pas pourquoi lui, mais ses paroles m'ont fait comme un électrochoc. Redressé sur mon lit à la limite de m’égosiller avec les tuyaux que j'ai dans ma gorge, la personne présente dans ma chambre hurle une infirmière qui vient m'aider et me retirer tout ça. Bien sûr ce n'était qu'un réflexe que j'ai eu. Après avoir su que la balle a traversé entre deux dorsales mais surtout qui ont failli toujours le sternum. Je soupire de soulagement d'être encore en vie, mais je sais qu'une longue rééducation va se faire.