feat. oscar isaac
(1) Parmi les familles formidables, je demande les
de Oliveira. Composée d’une fratrie de cinq enfants, dont Marco est l’aîné, d’un père ambitieux mais présent et d’une mère aimante, cette grande et riche famille n’a rien à envier aux autres. Ainsi, qu’il soit question d’argent ou d’attention, aucun d’eux n’a jamais manqué de rien. Et cette générosité n’a pas pour limite les liens du sang, il s’étend au delà. L’amitié est quelque chose que les
de Oliveira prennent très au sérieux. Populaire, cette famille est respectée pour sa sympathie et sa loyauté. Des valeurs transmises de génération en génération.
(2) Marco a vu naître et grandir ses quatre frères et soeurs et à chaque naissance, il avait sa nouvelle préférence. Logique donc que Nina, la petite dernière, en soit l’actuelle et certainement l’éternelle, au vu de l’âge de leurs parents à ce jour. Mais si tenir ce rôle est très valorisant quand on est une petite princesse de dix ans, il l’est un peu moins quand on est une séduisante jeune femme en quête d’aventure. Parce que Marco, c’est ce genre de frère qu’on aime, mais qui en fait beaucoup trop. Depuis toujours, il surprotège sa plus jeune soeur. Et si au départ cette tâche était aisée, elle devient plus difficile de jour en jour. Si ça ne tenait qu’à lui, Nina serait encore vierge et sans cesse accompagné par deux gorilles pour veiller sur elle quand lui ne le peut pas. Il a beaucoup de mal à accepter le fait qu’elle grandit et qu’elle n’a plus besoin de lui de la même façon que quand elle était petite.
(3) Les gens ont tendance à croire que l’âme soeur est la personne avec qui l’on partage sa vie. Mais pour Marco, ce terme va au delà des sentiments amoureux. Pour preuve, il a trouvé la sienne en la personne de Samuel. Amis de toujours, il fut un temps où ces deux-là étaient inséparables. Comme les deux doigts de la main, ils faisaient tout ensemble. Ils aimaient refaire le monde sur les sommets de Rio. Tous les deux partageaient les mêmes idées, les mêmes principes. Ils voguèrent ensemble sur les mêmes eaux, sur le même rafiot, pendant un certain temps. Et puis, les premiers obstacles se profilèrent au moment où il fallut choisir de quoi serait fait l’avenir. De nouveaux chemins se dessinèrent et pour la première fois en plus de dix ans d’amitié, ils ne prirent pas le même. Le plus dur fut la distance que Samuel mis entre eux, au moment de s’installer à Wellington. Trop attaché à ses racines et à sa famille, Marco ne put le suivre cette fois-ci. Alors, il lui en voulu. Mais malgré tout, ils ne perdirent jamais contact et leur amitié resta intact. C’est donc à Samuel qu’il confia sa petite soeur, elle aussi persuadée que Wellington serait un meilleur choix pour y parfaire ses connaissances en biologie marine et son anglais.
« Veille sur elle » lui avait-il demandé.
(4) Marco était persuadé de savoir ce qu’il ferait dans sa vie, en descendant de ce bateau de pêche, sur lequel il venait de passer plusieurs mois avec son meilleur ami. Il reprendrait l’affaire que son père avait mis des années à construire, mais qui en fait aujourd’hui le premier importateur mondial de café. Il entama donc des études commerciales dans l’une des meilleurs écoles de pays. Il travailla dur pendant plus d’une année, avant de se rendre compte que les études c’était long et barbant, et qu’il préférait de loin passer du temps au fourneau à satisfaire sa curiosité culinaire, plutôt que de réviser ses cours. Alors il décida de mettre un terme à son cursus universitaire pour se lancer dans une formation de cuisinier. Formation qu’il mena avec succès. Il remporta même plusieurs concours. Il avait du talent et on ne cessait de le lui dire. Il régalait les convives de grands restaurants, avec ses vieilles recettes revisitées mais pas que, sa famille aussi, permettant ainsi à sa mère de souffler un peu. Mais Marco ne voulait pas seulement être cuisinier, il avait toujours eu plus d’ambition que cela. Il voulait être une référence dans le domaine. Alors il se lança et ouvrit un premier restaurant à seulement vingt-sept ans. Un succès qui le conduit à en ouvrir d’autres à travers le Brésil et lui offre rapidement un certain confort de vie.
(5) Marco n’est pas né avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Certes, il a grandi dans un monde aux multiples privilèges, mais il a aussi très vite appris la valeur de l’argent grâce à ses parents. Jamais la famille
de Oliveira n’a fermé les yeux sur les problèmes économiques de son pays, sur la situation de millions de personnes vivant dans des conditions inacceptables. Elle a toujours agi. C’est pourquoi, aujourd’hui, Marco n’est pas seulement un homme d’affaire, mais aussi un homme engagé. Féministe dans l’âme, il lutte pour l’égalité et le respect des femmes. Mais son plus grand combat, c’est celui contre l'inégalité sociale. Propriétaire de plusieurs restaurants allant de la restauration rapide au gastronomique, il reverse chaque année une importante part de son bénéfice à son association, qui permet aux jeunes en situation de précarité d’accéder à une formation. Cependant, ce n’est pas quelque chose dont il aime se vanter et très peu de gens sont au courant. Même sur le site de l’association, il est impossible de trouver le nom de son fondateur.
(6) Marco a fait l’erreur une fois, il ne la refera plus. Du moins, c’est ce qu’il ne cesse de répéter. Il y a plus de quinze ans, Marco rencontrait sa future ex-femme. Non seulement, elle était d’une grande beauté, mais en plus, c’était une femme intelligente doté d’un grand sens de l’humour. Il n’en fallait pas plus à Marco pour tomber fou amoureux. Héritière d’un empire dans le domaine immobilier, elle mena a bien des études que Marco avait quant à lui abandonné pour devenir cuisinier. Cependant, si le père de la jeune femme n’apprécia guère ce changement de voie, jugeant alors Marco indigne de sa fille, il réussit tout de même à épouser sa belle, dans la plus grande intimité. L’amour et la passion rythmaient la vie du jeune couple. Et puis, patatra. On connaît la chanson. Le temps passe, les choses changent et on ne s’en aperçoit que lorsqu’il est trop tard. Quand plus rien ne va. Ils n’ont pas d’enfants, ils ne partagent plus aucune intimité, c’est tout juste s’ils se parlent en dehors des futilités du quotidien. Ils ne s’aiment plus, tout bonnement. C’est ce qui pousse Marco à commettre une faute irréparable. Une très séduisante jeune femme rencontrée au restaurant, qu’il revoit à plusieurs reprises lorsque son avion se pose au Brésil. Il n’est pas amoureux, il ne cherche pas à l’être. Il veut juste sentir à nouveau la chaleur d’un autre corps contre le sien. Sa femme l’apprend, il demande le divorce, elle refuse pour le plaisir de lui rendre la vie impossible, puis réclame des millions en dédommagement qu'il se voit obligé de lui donner. Depuis, il se refuse à laisser une autre femme entre dans sa vie de façon permanente et son coeur est devenu dur à gagner.
(7) Il y a quelques mois, Marco a appris qu’il allait être tonton. Sa plus jeune soeur, Nina, était enceinte. Une histoire sans lendemain, une erreur, lui avait-elle dit. Vous vous doutez bien que l’annonce est plutôt mal passée. Sa petite princesse mise en cloque par un inconnu. Cependant, plutôt que de s’emporter, il pris sur lui pour lui apporter son soutien. Les semaines passèrent et l’inquiétude ne cessait de grandir en lui, tout comme le manque. Nina lui manquait et ceux depuis trop longtemps déjà, mais en plus, elle était sur le point d’affronter quelque chose d’énorme, à ses yeux. C’est ainsi qu’il pris la décision de s’envoler pour Wellington, à son tour. Mais loin de lui l’idée d’aller crier sur les toits qu’il était là pour elle. Alors il inventa une excuse au sujet d’un nouveau restaurant. Une excuse à laquelle personne ne cru, c’est pourquoi il décida de se mettre au travail et d’en ouvrir réellement un. Mais il fut d’autant plus décidé à poser ses bagages pour de bon, lorsque sa soeur lui annonça que ce bébé n’était pas d’un inconnu, mais de Sam. Vous vous souvenez? L’âme soeur de Marco. Si aujourd’hui, les deux hommes restent amis, la rancune est toujours là, dans un coin. La colère aussi et surtout l’envie de le voir sortir de la vie de Nina. Pour Marco, Samuel n’est pas à la hauteur, ni de sa soeur, ni de la vie qui l’attend avec elle. C’est un éternel enfant et une cause perdue.
(7) Elle a les yeux revolver. Elle a le regard qui tue… C’est le moins que l’on puisse dire de la belle Norah Davis, ou
lemanja, comme il aime l'appeler en silence. Une rencontre fortuite dans un bar et voilà qu’aujourd’hui, Marco ne peut plus se la sortir de la tête. Pourtant, il n’agit pas comme l’homme éperdu qu’il est quand il la voit et en deux nuits dans ses draps, il l’a déjà abandonné deux fois sans un mot, sans même attendre qu’elle se réveille. La peur de ne plus réussir à la quitter, lorsque son regard replongera dans ses deux billes bleu? Ce n’est pas impossible avec Marco et sa crainte de ne plus savoir maîtriser la situation. Quoi qu’il en soit,
elle a tiré et il est foutu… Ou peut-être qu’ils le sont tous les deux.
en vrac
(8) Marco est passionné par la musique. Il possède une grande collection de vinyles. mais il n’est pas seulement un collectionneur, il joue aussi de la guitare et a une très belle voix. Ce n’est pas rare de l’entendre chanter lorsqu’il cuisine ou qu’il prend sa douche.
(9) Il était sportif quand il était jeune, mais aujourd’hui il juge que son job est assez physique pour ne plus avoir à en faire. Tout comme il ne regarde pas de sport à la télé ou ne va pas assister à des matchs. Pour un brésilien c’est plutôt étonnant, mais Marco s’est trouvé d’autres passe-temps.
(10) Il est très croyant, c’est pourquoi il ne se sépare pas de la petite croix en or qu’il a autour du cou et va régulièrement à l’église.
(11) Il est très attaché à la culture de son pays et à son pays. Il pourrait en parler des heures, tellement il est passionné.
(12) A force d’ambition, Marco voit de moins en moins ses cuisines et de plus en plus de paperasse et autres trucs barbants. Alors il n’est pas rare de le voir bousculer un cuisinier pour prendre sa place, en prétextant qu’il ne s’y prend pas correctement.
(13) Il souffre d'addiction aux jeux d'argent. De cette façon, il a perdu une petite fortune et s'est attiré des ennuis avec des types pas très nets. Mais ce qui le travaille le plus, c'est qu'une parti de l'argent perdue était destiné à son association.
(14) Il aime beaucoup l'art. La peinture, la photographie, la sculpture. Il trouve que c'est une belle façon de s'exprimer.
(15) Il fume. Des cigarettes la plupart du temps, mais parfois aussi des cigares. C'est une mauvaise habitude qu'il a, surtout quand il est nerveux.
(16) Marco parle bien entendu mieux le portugais que l'anglais, mais son accent et ses quelques fautes lui donnent du charme. Il parle aussi espagnol.