I’m still loving you (October)

Partie histoire : Le destin est fait ainsi. On ne choisi ni d’où l’on vient, ni qui l’on sera. Le destin, peut-être farceur comme il l’a était avec moi. Je ne le déteste pas non, mais je ne lui tire pas non plus mon chapeau pour ce cadeau qu’est ma vie. Je suis née dans une famille où mes parents sont plus des tyrans que des parents. Ils ont leurs idées en tête et ne veulent rien entendre d’autres. J’ai toujours fais en sorte de les satisfaire, de ne pas dire un seul mot de travers, de ne pas poser les coudes sur la table, de mâche en fermant la bouche, toutes ses petites choses insignifiants qui pour eux ont une grande importance. Je n’ai pas vraiment détesté cela puisque je n’ai rien connu d’autre, mais grandir dans cette famille était épuisant. Je me suis toujours dis que ce ne devait surement pas être la bonne famille, pas celle qui m’était destinée. Comme chaque chose pourtant, on s’y fait et on se dit que la vérité fini tôt ou tard par ressortir. Pour ma part, j’attend encore cette vérité. Un échange à la naissance ? Une adoption ? Mon imagination sur ce point peut-être débordante. Mais je suis bien la fille de mes parents, les Dawson sont ma véritable famille et le destin n’a pas fait d’erreur. Une famille conventionnelle, avec ses défauts et ses qualités. Des défauts qui n’étaient pas les miens et des qualités qui n’étaient pas les miennes. J’étais le total opposé de cette rude famille. Pourtant, entre nous, c’était un véritable amour. Je ne déteste pas mes parents au contraire, je les adores mais on ne partage pas les mêmes choses, pas du tout. Je voulais étudié les arts quand on me destinait à devenir avocate. Je voulais faire des combats de boxe alors que l’on m’inscrivait à des cours de danses. Je n’ai jamais été le moule parfait que l’on a dessiné pour moi et mes parents ont toujours détestés cela. Je suis restée une fille exemplaire, acceptant ce que l’on me disait de faire. J’ai suivi un cursus pour devenir avocate, j’ai supporté cela pendant 1 an et demi avant de rencontré Chris, Chris le parfait petit gars, celui que mes parents ont adorés dès les premières secondes. Il voyait en lui, la fille qu’ils n’ont pas eu. Il ne cessait de dire que ce garçon était fait pour moi. Notre relation a duré trois ans avant qu’il ne me demande en mariage et que j’accepte cela. J’étais heureuse avec lui, un parfait petit couple. Un couple conventionnel. J’ai d’ailleurs rencontré ce beau jeune homme en venant m’installé à Wellington pour ces études dont je n’avais aucune envie de faire. On s’est rencontrés lors d’une soirée, des amis en commun nous ont présentés et de fil en aiguille voilà où nous en sommes arrivés. Il est tout ce que j’attend d’un homme, avec lui je me sens vivante, comme je ne l’ai jamais été. Il me comble d’amour. Il est un peu comme moi, à ne pas avoir eu de chance en amour. Effectivement, son ancienne fiancée, l'a agréablement quitté alors qu’il attendait devant l’autel. Il m’avait expliqué pourquoi il avait si peur de s’engager de nouveau et j’avais compris, j’étais prête à lui offrir le bonheur qu’il n’avait pas eu la chance d’avoir. Et puis j’ai rencontré Elsa, cette jolie rousse au visage d’ange. Nous n’étions pas censés tomber sur elle, pas ici. Pourtant c’était arrivé, Chris s’était arrêté comme hypnotisé au milieu du supermarché dans lequel j’étais rentré à contre-coeur. Ce jour là, j’avais ressentie un tas d’émotions contradictoire. J’avais ressentie comme une attirance, oui, une attirance pour l’ex-fiancée de Chris. J’étais honteuse de pouvoir ressentir cela et j’avais gardé tout commentaire pour moi. Je ne savais pas ce qui clochait, je n’arrivais pas à comprendre mais ce que je comprenais c’est pourquoi Chris avait flashé sur elle. En rentrant ce jour là, j’ai embrassé la joue de Chris et je me suis précipitée sur l’ordinateur, j’ai tapé à toute vitesse le nom de la jeune femme voulant des renseignements, ces renseignements que je ne pourrai pas avoir de Chris même si je lui demandais poliment. Le lendemain, je m’étais rendue au siège d’une des associations pour lesquelles travaillait la rousse, prétextant n’importe quoi pour la voir. Je ne savais pas pourquoi j’étais là mais je ne pouvais pas faire marche-arrière. J’avais eu de la chance, j’étais tombée sur elle en faisant demi-tour, cette dernière avait été surprise de me voir, mais chaleureuse, autant que possible, peut-être trop. Et puis, se passa ce qui devait arrivé, ce que j’avais peur qui arrive. Une erreur d’un soir, une erreur d’une nuit. Ou deux. Ou trois. Ou une dizaine. J’étais devenue une petite-amie honteuse qui trompait son fiancé avec son ex-copine. Ce que j’aurai détesté que l’on me fasse. Je ne pouvais pas continué ainsi, surtout avec des sentiments naissants, et encore moins avec un mariage prévu. Alors j’ai mis fin à cette relation sans sens et avant que les choses empirent. Depuis, je n’ai jamais revu Elsa, nos chemins ne se sont jamais croisées de nouveau et j’ai laissé cette histoire derrière moi. Enfin, c’est ce que je pensais, pourtant, je n’arrête pas de me dire que les choses auraient du être autrement. Que le destin avait encore son mot à dire. J’ai attendu, ne sachant pas vraiment pourquoi, mais j’ai attendu le retour d’Elsa. J’avais besoin de réponse. J’étais préoccupée, soucieuse, indécise quant à mon avenir. Je suis sur le point de me mariée mais je suis éprise d’une femme. Quel ignoble destin ! Je te déteste si tu savais à quel point.