Yanérik :: Welcome to my world

Tu es né à West Newbury, Massachusetts, aux États-Unis, mais tu n'y as pas resté très longtemps. Quelques années de ton enfance aux États-Unis, passant tes étés en Nouvelle-Zélande avec ton frère pour aller voir tes grands-parents, pour finalement, officiellement y déménager. T'adore voyager mais en titre de vacances non. Rester dans un endroit inconnu trop longtemps en sachant que tu retourneras chez toi ensuite, il n'y a rien de pire selon toi. Dans ton enfance tu n'as jamais vraiment appréciée la Nouvelle-Zélande, tu détestais y aller. T'étais le petit rabat-joie. Une chance que ton frère était là pour te changer les idées et pour te proposer de faire tout et n'importe quoi. Tu n'aimais pas sortir non plus, t'étais le petit garçon ennuyant qui restait à l'intérieur pour lire ou colorier. Tu te souviens qu'un jour t’étais sorti dehors avec Erwann pour jouer à la balle, vous êtes allés jouer près du lac. À un moment, il avait lancé le ballon trop fort et celui-ci alla, près des pierres qui longeaient le lac. Tu te dirigeas vers la balle entendant la voix de ton frère qui te criait de ne pas trop t'approcher de l'eau. Tu pris le ballon dans tes mains comme prévu mais c'est alors qu'une petite grenouille attira ton attention. Tu demandas à ton frère d'attendre quelques secondes et entreprit le défi d'attraper cette petite chose. T’étais convaincu que ta grand-mère la trouverait belle. Tu n'avais que cinq ans et tu courais partout essayant d’en trouver d’autre. Ton dernier atterrissage fut sur une petite pierre qui longeait le lac près des grandes autres. Après quelques secondes d'hésitation tu t'y risquas, ta détermination étant plus grande que ta raison. L'inévitable arriva, ton pied toucha une pierre qui n'étais pas solide et qui céda. Tu basculas et tomba à l'eau. Ta grand-mère t'avais bien prévenu et ton frère aussi mais toi, tu ne faisais qu'à ta tête et c'est toujours le cas, d'ailleurs . Tu sentis une petite main agripper ta veste, Erwann te hissait hors de l'eau et te tirais jusqu'à la terre ferme. Il n'avait pas pris la fuite pour aller chercher tes grands-parents non, il avait fait face à la situation sans perdre de temps et il t’avait sortit de là. Ce jour fut très important dans ta vie car c'est ce qui explique clairement ce qui se passera pour les années à venir.

Erwann était l’aîné, toi le cadet. Tétais une enfant gâté, surprotégé et constamment encadré tandis que ton frère lui, apprenait à se débrouiller et se faisait mettre des responsabilités sur les épaules. Erwann prend les devants, il a toujours été très débrouillard. Déjà tout petit, il n'avait pas peur d'aller à l'école à pied, il savait où il allait et n'avait jamais peur de se perdre, même si c'était la première fois qu'il faisait le trajet. Il savait s'arrêter et demander son chemin. Tes parents ne craignaient pas de partir chez des amis le soir et de te faire garder par ton frère aîné, même s’il n'avait que douze ans. Erwann te préparait le repas sans problème et connaissait tous les numéros de tes parents ou des urgences par cœur au cas où il y aurait quoi que ce soit. Ton père travaille dans l’armé, il est un homme très droit et il a toujours souhaité le mieux pour ses fils. Pourtant il te connaît bien, toi et ta tête en l’air, toi l'adolescent qui fait beaucoup de bêtises. Il n'a pas cru bon faire confiance à tes choix, étant complètement persuadé que tu ne savais pas ce qui étais le mieux pour toi. Agissant en père protecteur, il t'a crié dessus comme jamais. Si autrefois tu te sauvais de tes punitions, ce coup-ci, tu y es sérieusement passé. Il a déchiré ta lettre d'admission en art devant tes yeux en te traitant d'écervelé. Il t'a demandé de regarder ton frère et de suivre son exemple.

Tu as été blessé ce soir-là et tu as beaucoup réfléchit. Il fallait que tu prennes une décision et tu as pris la pire d'entre toute, par amour pour ton père, tu as suivis son conseil. Tu ne l'as pourtant pas écouté comme il l'aurait souhaité, tu le réalise aujourd'hui. Lui il voulait que tu suives l'exemple d’ Erwann mais toi, t’as suivis son exemple à lui. Il était dans l’armé, alors toi tu as décidé que toi aussi tu voulais aider les gens, un travail sérieux et vrai comme il l'aurait souhaité. Devenir ambulancier. La première grosse déception que tu lui a causée. Tu as abandonné la plus belle passion de toute ta vie et pourtant... Il était toujours déçu. Entre toi et lui, ce ne sera plus jamais comme avant. C'est là ta plus grande douleur, le regard qu'il jette quand il te voit aujourd’hui, comme s'il était déçu d'avoir tant espéré pour ce petit garçon qui, avait tant d'avenir. Et toi tu es là, à toujours espérer voir ce regard changer, revoir cette parcelle dans ses yeux qui te dit qu'il n'a pas oublié tous ces beaux souvenirs, toutes ces belles images de ce petit garçon qu'il serrait autrefois dans ses bras. Tu espère toujours qu'il comprenne que tu es toujours Yanérik malgré tout et que tu aimerais plus que tout qu'il te raconte encore une fois, une toute petite fois cette anecdote de pêche entre lui et ton oncle. Il te tourne le dos, tu es un étranger pour lui aujourd'hui sans que tu ne comprennes tout à fait où est ta véritable faute. Ta mère quant à elle est adorable, difficile de ne pas tomber sous son charme, elle vous gâte toujours autant, Erwann et toi. Elle ne se lasse jamais de vous parler et vous téléphonerait jour et nuit si elle ne se retenait pas. Pour ta mère, les repas de famille sont très importants, elle a toujours été comme ça. Elle tente toujours de se montrer compréhensive avec tes décisions.

Malgré tout, travailler dans le paramédical a probablement été la meilleure chose qui te soit arrivée. Et pensant à cela, il y a un événement très important qui s'en est suivi. Un événement dont tu es fier. En acceptant, tu as sauvé une vie qui semblait, jusqu'alors sans grand espoir. Il y a quelques mois de cela, tu as été passé des prises de sang, sous la recommandation d'un médecin et ami que tu côtoies régulièrement afin de voir si tu pouvais offrir un don de moelle osseuse. Une jeune femme hospitalisée, depuis beaucoup trop longtemps, atteinte de leucémie, attendait une greffe depuis près de six mois, sans trouver le moindre donneur compatible. Étant une personne qui a toujours aimé rendre service pour sauver des vies, tu n'as pas réfléchi très longtemps avant d'accepter de passer les tests, même si tu savais que ce don était tout de même très douloureux et que tu ne serais pas en mesure de travailler pendant un moment. Pour toi, cela n'avait aucune importance. Il s'avéra que tu étais compatible. Même si l'anonymat était plus que suggéré, la jeune femme en question désirait te rencontrer pour te remercier et savoir qui allait être son sauveur, même si cette greffe comportait quelques risques. Après y avoir convenablement réfléchi, tu acceptas de la rencontrer. Tu es passé souvent la voir à l'hôpital pendant la préparation et une sorte d'amitié se créa entre vous. Heureusement, tout se passa bien, vous avez passé votre convalescence ensemble et lorsque tu as eu ton congé de l'hôpital, tu es passé chaque jour la voir. Aujourd'hui, elle travaille comme infirmière en pédiatrie. De ce fait, vous travaillez souvent en collaboration. Tu as même pris l'habitude, à chacune de tes gardes, de lui apporter le matin un café comme elle les aime. Tu ne sais pas du tout ce qui se passera avec elle, mais une chose est certaine, amicalement ou non elle est devenue très importante pour toi et tu seras toujours là pour elle, peu importe ce dont elle a besoin. Tout ce que tu souhaites c'est qu'elle soit heureuse.