(clay) what I like about you baby, is how you annoy me daily

Côté famille, Clay n’est pas à plaindre. Même si la fortune n’était pas là, le climat était positif. Le brun a toujours été très proche de sa mère et avec son père, c’était un peu distant, mais les pères ont toujours du mal à montrer leurs sentiments paraît-il. En ce qui concerne sa grande sœur, il a toujours été très complice avec elle, ils n’ont qu’un an et quelques mois de différence après tout. Né à Wellington dans une famille modeste et tolérante, il a eu la chance de grandir avec des valeurs très humaines mettant l’accent sur l’importance de la famille, l’acceptation des gens peu importe leurs différences et l’idée de vivre sa vie au jour le jour, de profiter des petits moments. Tout a toujours été pour le mieux dans cette petite famille sans histoire.

Côté école, le brun n’a jamais été un très bon élève, ni même un mauvais élève d’ailleurs. Il était de ces gamins curieux qui ont la fâcheuse manie de trop se disperser, de ceux qui adorent la récréation et la cantine. Un petit bout en train qui jouait avec tout le monde. Puis au collège et au lycée, il est resté le même, le gosse qui n’était pas dans les mieux notés et qui s’entendait plutôt bien avec tout le monde. Cependant, il a connu cette phase de doute au sujet de sexualité. Heureusement, étant un enfant du vingt-et-unième siècle, cette phase n’a pas été trop difficile à supportée. Il a fait son coming out auprès de sa famille à seize ans et auprès de ses potes quelques mois plus tard.

Côté cœur, il a toujours eu ce gros problème d’avoir un cœur d’artichaut trop romantique et une tendance à s’enflammer au moindre petit signe de la part des garçons qui l’intéressaient. Ayant très peu de demi-mesure, il se jetait corps et âmes dans des histoires d’adolescents qui n’étaient pas faites pour durer. Il a dû recoller les morceaux de son cœur bien des fois, pensant que ce qui ne le tuait pas le rendrait plus fort, qu’il aurait moins mal la fois suivante… Mais c’était des conneries, ça fait toujours autant mal, à chaque fois… Il a mal chaque fois qu’il croise son ex dans l’appartement où il habite et la tension qu’il y a entre eux n’améliore pas les choses. Mais voilà que son cœur à peine cicatrisé a déjà trouvé une nouvelle obsession.

Côté travail, il n’a jamais avoué à ses parents qu’il était escort boy. En fait, il ne l’a jamais dit à personne. Officiellement, il bosse dans un bar. Mais son salaire d’escort boy est plus rentable qu’un salaire de barman. Par contre, en ce qui concerne l’ego, ce n’est pas tellement rentable, surtout pour un romantique comme Clay. Pourquoi avoir choisi cette option ? Tout simplement pour se faire plus argent, pour essayer d’être le plus indépendant possible des parents. Le brun n’avait pas envie d’avoir la sensation d’être un poids, financièrement, pour ses parents… il préférait qu’ils s’occupent des études de sa grande sœur qui a toujours été plus studieuse et brillante que lui, elle a toutes ses chances de devenir quelqu’un alors que lui, il s’est toujours considéré comme un type qui aurait un avenir banal, il ne sera jamais personne. Et puis, maintenant, il relativise en se disant que ce travail lui a permis de rencontrer le potentiel homme de sa vie.

Côté étude, il est resté le même élève qu’au lycée, un type dans la moyenne qui ne sortira jamais du lot. Il s’en fiche un peu. Tout ce qu’il veut, c’est avoir un diplôme, un métier pas trop nul et une vie pas trop merdique. Alors il fait de son mieux sans se surpasser. Il a choisi la sociologie car ça lui semblait intéressant et il aime bien ça, il n’a juste aucune ambition en ce qui concerne l’avenir.