I may be crazy, don't mind me (elsa)

« Non » Son mari tourna alors son visage vers elle, les sourcils froncés, le front plissé, le regard interrogateur. Il ne semblait absolument pas saisir ce que venait de lui dire sa femme. « Comment ça, non ? » La blonde assise à ses côtés poussa un profond soupir, preuve irréfutable de sa lassitude quant à cette conversation qui n'en finissait pas. « Non, je n’appellerai pas ma fille Mary-Elizabeth juste parce que c'est le prénom de ta mère. » William Eades ouvrit aussitôt la bouche, paraissant alors horrifié, outré, choqué, ou tout un tas d'autres émotions manifestant son mécontentement évident à l'entente des dernières paroles de son épouse. « Tu ne voulais déjà pas que nous appelions notre fils « Ernest », j'aimerais bien pouvoir avoir mon mot à dire sur celui-là, Sarah ! » La concernée secoua la tête, un rictus un peu moqueur étirant ses lèvres roses, alors qu'elle remettait une de ses longues boucles derrière ses oreilles, pour dégager son visage, et ses yeux, avant qu'elle ne se tourne totalement vers son mari -autant que faire se peut avec un ventre aussi gonflé. « Ce sont des prénoms démodés. Tu sais comment sont les enfants ! Je veux qu'ils aient le meilleur démarrage possible dans la vie. Leur trouver un prénom convenable est une première étape. De plus, Alan était bien mieux. » Le brun leva les yeux au ciel. « Dis que mes idées de prénoms sont moches, tant que tu y es. » Une lueur moqueuse naquit alors presque aussitôt dans les yeux de Sarah, alors qu'elle claironnait fièrement : « Tes idées de prénoms sont moches. » Une exclamation outrée accueillit cette provocation évidente. « Non mais toi alors tu... » Il se fit immédiatement interrompre par la jeune femme, qui souriait à présent de toutes ses dents. « Je sais ! » Toujours agacé, William haussa toutefois un sourcil curieux. « Tu sais quoi ? » Il reçut une petite claque derrière la tête, presque aussitôt. « Quel prénom on peut lui donner. Que penses-tu de … Elsa ? J'ai toujours beaucoup aimé ce nom. » Son mari sembla réfléchir un instant. Les secondes passèrent. Puis une minute. « Bon, tu as gagné. J'aime bien. » Il se pencha alors vers le ventre arrondi de son épouse, y posant sa grande main. « Coucou Elsa. Ta mère adore décider de tout, tu sais ? » Une exclamation indignée ne tarda pas à se faire entendre, immédiatement suivie par de légers rires.


Un casque fermement vissé sur les oreilles, la musique au volume maximum, Elsa sautait sur son lit. De l'extérieur, elle avait l'air d'une adolescente de 14 ans un peu hystérique, qui risquait juste de casser son sommier, mais la jeune fille n'en avait cure, préférant ressentir la musique, vivre la musique. Et de ce fait, ne pas rester passivement allongée. Ce n'est pas comme si elle était de toute manière très calme, comme fille. C'était même totalement le contraire.
Ce qu'elle n'avait pas vraiment prévu, en revanche, ce fut sa porte qui s'ouvrit à la volée. « ELSA ! Faut que tu m'aides ! » La jeune fille, prise par surprise, eut un sursaut assez impressionnant. De ses lèvres s'échappèrent une exclamation à mi-chemin entre un étrange couinement et un grognement, avant qu'elle ne s'emmêle les pieds et tombe en avant, au pied de son lit, ventre à terre, le menton claquant sur le sol. « Aïe ! » Quelques secondes plus tard, elle sentit une main se poser doucement sur son bras, l'agripper, puis tirer. Elle mit un petit moment avant de retrouver ses esprits, afin de comprendre qu'il ne s'agissait que de son idiot de frère, Alan, qui tentait -en riant à gorge déployée- de l'aider à se relever. « Continue de rigoler et je te fais avaler ton nœud-papillon, Eades. » Il y eut un instant de silence, alors qu'elle était toujours au sol, étalée comme on ne savait quoi. « D'ailleurs, c'est quoi cette tenue ridicule ? On dirait un pingouin. » Le visage d'Alan se renfrogna alors que sa petite sœur se redressait, la mâchoire douloureuse et une grimace aux lèvres. Leurs regards s'accrochèrent un instant, avant qu'Elsa ne pousse finalement un soupir, posant son casque sur la table et s'asseyant sur son lit, donc le drap était désormais à moitié par terre suite à sa chute. « Pourquoi tu voulais que je t'aide ? » Alan passa une main sur sa nuque, signe de son malaise évident. Sa sœur eut un rictus amusé, se demandant bien ce qu'il allait encore pouvoir lui demander, surtout dans une telle tenue. Allait-il à un mariage ? « Ben… Heum… Comme tu le sais, c'est le bal de fin d'année du lycée, ce soir. » Elsa hocha vigoureusement la tête. Bien sûr qu'elle était au courant, puisqu'il n'avait pas cessé de lui parler de la fille qu'il avait invité à être sa cavalière, et qui avait dit oui. Elle n'était cependant pas certaine de savoir où Alan voulait en venir. « J'ai pas envie d'avoir l'air ridicule, et je sais pas super bien danser. Je me disais que… Peut-être, tu serais ok pour t'entraîner avec moi ? Pour que je ne sois pas totalement humilié, tu vois ? »
C'était trop. Elsa ne put se retenir, et éclata de rire, sous le regard courroucé de son aîné, vexé qu'elle se moque de lui de cette manière. « Pardon, mais c'est juste tellement drôle. Je suis d'accord pour t'aider, mais je sais pas danser non plus. A part dandiner mes fesses et bouger la tête comme une folle, je sais pas faire grand-chose. » Alan roula des yeux. « Contente-toi de jouer le rôle de ma cavalière, le reste je m'en charge. » Il lui tendit alors les bras. Vicieuse, Elsa lui sauta dessus, nouant ses jambes autour de sa taille, les bras autour de son cou et la tête dans le creux de sa nuque, ricanant. « S'il te plaît sois sérieuse deux secondes, c'est ma réputation qui est en jeu ! »
Elsa-Koala desserra son emprise, gardant une main sur l'épaule de son idiot de frère, l'autre s'emparant de la sienne. « C'est parti, Patrick Swayze. » Il eut un petit sourire et commença à bouger. Tout allait plutôt bien… Jusqu'à-ce qu'il ne lui écrase le pied. Elsa grimaça. « Eh, fais attention, je tiens à mes orteils, gros malin. »
Oui, bon, ça allait être laborieux. Mais c'était son frère, son meilleur ami, l'une des personnes les plus importantes à ses yeux: elle pouvait bien boiter deux ou trois jours, non?


Il lui tenait la main, fermement, comme s'il avait peur de la voir partir. Sa paume était chaude, moite, assez désagréable, mais Elsa ne fit aucun commentaire, se contentant de suivre le mouvement, d'accepter la poigne nerveuse et tremblante de son compagnon. Elle ne lui demanda pas si tout allait bien ; il ne lui répondrait pas, et elle le savait très bien. Aussi la jeune fille se contentait-elle de meubler le pesant silence, alors qu'ils marchaient, en lui racontant quelques anecdotes, quelques bêtises. Parce qu'elle ne supportait pas le vide, elle ne supportait pas le silence, elle ne supportait pas le comportement qu'il avait ce soir. Levant les yeux au ciel face au peu de réaction et de conversation qu'il avait, la jeune femme leva les yeux au ciel, et tenta de dégager sa main. Mais Chris ne semblait pas prête de la lâcher, et ne fit que raffermir la prise de ses doigts autour des siens, la faisant presque grimacer.
Cela faisait maintenant plus de deux ans et demi qu'elle était avec le jeune brun, et elle ne l'avait jamais vu aussi distrait, distant. Le cerveau de la jeune fille fonctionnait à toute allure : qu'avait-il ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? Allait-il la quitter ? Avait-il rencontré une autre femme ? Oh si elle la choppait, celle-la, elle allait lui… Ses pensées furent finalement interrompues par la voix rauque et tremblante de son petit-ami. « On y est. » Elsa avait été tellement plongée dans ses spéculations douteuses qu'elle n'avait même pas remarqué que le jeune homme l'avait amenée sur la plage, celle-là même où avaient eu lieu la plupart de leurs rendez-vous lorsqu'ils avaient commencé à sortir ensemble. La Néo-Zélandaise ouvrit grand les yeux, totalement penaude. « Oh ! Je suis désolée, je n'ai pas de maillot de bain, ou quoi que ce soit. Je n'ai rien prévu. Tu sais bien que j'adore la plage, surtout celle-ci, mais tu ne m'as pas prévenue et… Oh mince, je gâche tout pas vrai ? Tu d... » Une main se posa finalement sur sa bouche, la faisant taire. Elle rencontra les yeux rieurs de Chris, qui secoua la tête. « Je me demande vraiment comment tu fais pour débiter autant de phrases en aussi peu de temps. Calme-toi, on ne va pas aller se baigner. On est ici parce qu'il y a quelque chose que j'ai à te dire. Ou… Ouais, à te demander plutôt. » Elsa le fixa un instant sans comprendre, assez surprise. Elle hocha finalement, au bout d'un instant, vigoureusement la tête, ne perdant pas de temps pour s'asseoir lourdement sur le sable, entraînant son petit-ami avec elle en le tirant par le bras. « D'accord ! Tout ce que tu veux. Qu'est-ce qu'il y a ? »

Puis tout se passa très vite. Trop vite pour qu'elle n'ait le temps de tout saisir. En un rien de temps, l'air amusé de Chris devint diablement sérieux, presque trop. Il plongea sa main dans la poche de sa veste, en sortant un écrin noir qui ne laissait pas de place au doute. Elle avait vu trop de films pour ne pas comprendre ce qu'il se passait. La jeune femme ouvrit grand les yeux et eut un mouvement de recul, que son petit-ami ne sembla pas remarquer. C'est plutôt la main tremblante qu'il ouvrit la petite boîte, dévoilant -sans surprise- une bague qui avait dû lui coûter une petite fortune. « Je sais que nous n'en avons jamais parlé, et tu n'es pas obligée de répondre tout de suite mais… On est ensemble depuis plus de deux ans maintenant, et je me sens prêt à m'engager avec toi. J'en ai envie, je t'aime plus que tout et j'espère que… Que tu as envie de faire ta vie avec moi, autant que moi je veux la faire avec toi. Donc ce que j'ai à te demander c'est... » Il prit une profonde inspiration. « Elsa, veux-tu m'épouser ? »
…
…
…
« Oui. »


Qu'avait-elle fait ?
Oh mon dieu, qu'avait-elle fait ?
Telle était la pensée qui ne cessait de tourbillonner dans l'esprit d'Elsa, comme une vile voix sifflante, grinçante, prête à venir tout gâcher. Parce qu'elle allait tout gâcher, la jeune blonde le savait. Si ce n'était pas maintenant, ce serait plus tard. Tout son corps lui criait qu'elle faisait une énorme erreur, qu'elle ne devrait pas être là, dans cette longue robe blanche, un bouquet de fleurs entre les mains, au milieu de tous les invités, au bras de son père, s'avançant vers ce qui s'avérait être son fiancé. Chris était radieux. Ses yeux brillaient, un immense sourire prenait toute la place sur son visage et il n'attendait visiblement qu'une chose : qu'Elsa soit face à lui. Cette dernière eut un mouvement de recul, prête à fuir à toute jambe, mais son père la maintint fermement, prenant ça pour un signe de nervosité. Mais il ne comprenait pas. Elle-même ne se comprenait pas.
Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit « oui » en premier lieu. Peut-être que la simple idée de décevoir Chris lui était trop difficile, peut-être que, durant un instant, elle avait eu envie de se marier avec lui. Mais si ça l'avait été, ce n'était plus le cas.
Elsa n'était pas de ces filles rêvant à tout prix d'épouser l'homme de leur rêve, fonder une famille, et avoir un boulot stable. Elle détestait même cette simple idée. Elle n'était pas de celles que l'on enchaîne, de celles qui se contentent de la simplicité. La blonde avait toujours été libre, toujours voulu voguer vers d'autres horizons, ne dépendre que d'elle-même, et de personne d'autre. La bague de fiançailles sembla soudain peser une tonne et lui brûler la main. Elle était en train de s'enfermer elle-même dans sa propre cage dorée.

Puis, finalement, elle fut devant Chris. Et elle se sentit misérable, ignoble, indigne. Misérable car elle savait bien qu'elle ne pouvait pas l'épouser. Ignoble car elle allait lui briser le cœur. Indigne, car elle ne l'aimait pas. Pas assez. Pas comme il le fallait. Non, elle ne pouvait pas. Pas faire ça, ni à elle-même, ni à l'homme en face d'elle. « Monsieur Chris Hampton, voulez-vous prendre Elsa Eades ici présente pour légitime épouse... » La suite de la phrase du prêtre se noya dans la culpabilité de la blonde, qui déglutit. « Oui, je le veux. » Chris exerça une pression sur ses mains, visiblement ému et heureux. Elsa ne s'en sentit que plus lâche encore. « Mademoiselle Elsa Eades, voulez-vous... » La concernée échangea un regard avec son frère, installé un peu plus loin. Il sembla noter la détresse dans son regard, et son visage se fit de suite plus inquiet. « Stop, ne continuez pas. » Le prêtre se tut alors, l'assemblée se meubla dans le silence. Chris regardait Elsa, qui venait de parler, sans comprendre. C'est vers lui qu'elle se tourna. « Je suis désolée, je ne peux pas me marier avec toi. C'est une erreur. Monumentale. »


« … C'est une erreur. Monumentale. » Elsa se figea soudainement, les mots lui paraissant étrangement familiers, lui rappelant ceux qu'elle avait prononcés à son mariage, un an et demi plus tôt. Elle se tourna lentement vers la jolie brune. Cette dernière lui faisait face, la tête toutefois plongée entre ses mains, le seul drap du lit cachant sa nudité. Elsa n'étant pas plus habillée, il n'était pas difficile de deviner à quoi les deux jeunes femmes avaient occupé leur après-midi. « De quoi tu parles ? » Cette question, qu'Elsa posa, ne nécessitait aucune réelle réponse. Elle savait. Oh oui, elle savait. Son amante plongea toutefois ses yeux bleus dans les siens, l'air fébrile. « Tout ça. C'est… Stupide. On ne peut pas faire ça. Je ne peux pas faire ça. Je ne peux plus. » La désormais rousse Néo-Zélandaise poussa un profond soupir. « Je sais. » Son regard ne quitta cependant pas celui de la jeune femme à ses côtés. Elle était si jolie, les cheveux en bataille, le visage encore rougi par les activités précédentes, ses jambes nues dépassant du lit. Pourtant, Elsa savait que ce qu'elles faisaient était mal. Très mal.
Elle avait rencontré October deux mois auparavant, alors qu'elle faisait tout simplement ses courses, avec dans l'idée d'aller ensuite squatter l'appartement de son frère sans aucune gêne, juste pour passer une soirée avec lui. Tout simplement. Elle n'avait juste pas prévu de tomber sur son ex-fiancé au détour du rayon chips, celui-là même qu'elle avait abandonné devant l'autel et devant tous leurs invités. Le brun avait cillé, avec l'air d'avoir vu un fantôme, une jolie petite brune aux yeux bleus lui tenant la main. C'est un peu mal à l'aise qu'il fit les présentations. La colère était passée, mais le malaise était toujours bel et bien là dans les yeux et dans la voix de Chris. En même temps, il fallait dire que croiser son ex-fiancée en étant avec sa petite-amie n'avait rien de très conventionnel.

« Je ne peux plus faire ça à Chris, Elsa. Il ne mérite pas ça, pas d'une petite-amie le trompant avec la fille qui lui a brisé le coeur. » La Eades tressaillit. « Je sais, je le sais très bien. Pas la peine de me le rappeler, Oc'. » La brune eut un sourire penaud, et posa sa main sur la joue de son amante, l'air au bord des larmes. « Je suis dé... » Elle fut interrompue par Elsa, qui se dégageait et secouait la tête. « Ne le sois pas. C'est pas comme si y'avait eu plus que du sexe là-dedans, pas vrai ? T'as le droit d'arrêter quand tu veux. Et je ne dirai rien à Chris, ne t'en fais pas. » La jeune femme ne pouvait pas totalement cacher son amertume. Cette rancoeur naissante même qu'elle ne comprenait absolument pas. October n'avait été qu'un jeu. Non. C'était faux. Elle était plus que cela, mais Elsa ne l'admettrait jamais. Elle ne voulait pas s'attacher, ne voulait pas aimer, et encore moins la petite-amie de son ex. De toute façon, elle partait pour une mission humanitaire de plus d'un an dans quelques jours. « Tu devrais t'en aller. » October sembla un peu blessée, mais ne protesta pas. Après tout, c'était elle qui avait décidé de mettre fin à cette… à ce… Truc, entre elles, avant que Chris ne découvre quelque chose. Elle ne pouvait pas faire ça au jeune homme. Et Elsa ne lui jeta plus un regard, pas même lorsqu'elle partit. Ce que la brune n'avait pas vu, en revanche, c'était la tristesse visible sur le visage de l'autre femme.


« Oublie pas de donner des nouvelles quand tu peux ! Je me doute que la fibre africaine doit pas être très rapide. » Elsa sourit à Alan et acquiesça, avant de violemment le tirer dans une étreinte à l'en étouffer. Elle en fit de même pour ses parents, avant que la voix exaspérante de la demoiselle d'accueil de l'aéroport la rappelle presque à l'ordre en indiquant que l'avion n'allait pas l'attendre. « Ok, j'y vais. Je vous aime, on se revoit très vite ! » Et la jeune fille s'en alla en sautillant presque, toute heureuse qu'elle était de retourner sur le terrain. Son boulot sur le territoire Africain commençait à lui manquer.


« Wow, vous êtes sacrément chargée mademoiselle. Vous revenez d'où, comme ça ? » Elsa leva les yeux vers le chauffeur de taxi, qui regardait ses nombreux bagages d'un air halluciné en se grattant le haut du crâne. « D'Afrique. Je suis chef de mission humanitaire, j'étais en intervention là-bas. C'est la première fois que je reviens ici depuis un an et demi, donc il me fallait pas mal d'affaires pour tenir là-bas aussi longtemps ! » La jeune femme eut alors un petit rire, regardant le pauvre homme tenter de fermer son coffre. Il y parvint finalement après plusieurs essais. « Je vous emmène où, sinon, Indiana Jones ? » Elsa ne se départit pas de son sourire. « Chez mon frère ce sera bien ! » Le chauffeur la regarda alors comme si elle était folle. « Et c'est où, chez vot' frère ? Parce que je suis pas devin. » La Néo-Zélandaise pouffa. « Vous êtes agréable vous, dis-donc. » Elle lui donna finalement l'adresse, plutôt heureuse d'être revenue sur sa terre natale. Et elle comptait y rester un peu de temps, cette fois.