Smells like a motherfucker's spirit

Partie histoire : Il était une fois un papa et une maman… OK déjà t’oublie ça. Le papa il s’est barré. La maman elle était jeune alors elle a arrêté les cours et elle a vendu son cul pour survivre. Déjà, on part sur l’histoire d’un fils de pute.

Une pute, une sale grosse pute, voilà mon image maternelle. Comment tu veux que je la respecte ? Enfant turbulent tu dis ? A peine. A la maison c’était Bagdad et plus elle criait, plus tout volait, plus je me marrais. J’étais le seul renoi bleu, ça s’appelle des ecchymoses.

Aucun respect, aucun amour, aucun repère. Les flics me courent après, la prof se demande si j’existe. La belle vie hein. Jusqu’à ce que ma brave mère ne puisse plus m’assumer et qu’elle appelle les services sociaux. Elle m’a abandonné lâchement, la pute. C’est le cas de le dire.

Je me suis retrouvé balloté de famille d’accueil en famille d’accueil. J’étais déjà un petit con mais là je suis devenu un grand connard. Alors oui, j’étais plus cadré alors fini les allers-retours au commissariat, je suis enfin allé en cours, j’ai découvert les joies de l’étude (lol) mais je restais jamais assez longtemps dans une famille pour pouvoir faire un trimestre complet dans un même établissement. Ingérable hein ? Paye tes bons samaritains, ils jetaient vite l’éponge.        

Jusqu’à mes 15 ans, jusqu’à cette famille. Les Watson, des chrétiens de merde voulant distribuer amour et paix. Je suis Satan, je sens qu’on va bien s’entendre. Bah tu sais quoi ? Eux ont vu en moi un mec bien mais perdu. Je l’ai jamais rencontré cet alter ego mais bon.

Je suis resté 5 ans avec eux, pas parce que je m’étais calmé mais parce qu’ils étaient sacrement patients et compréhensifs les cons. Ils ont voulu me dompter, me purifier au nom du saint esprit, du père et du fils de pute. J’ai compris un  truc, si je voulais être tranquille fallait faire semblant. Alors j’ai joué le jeu, j’ai récité leurs prières sans les comprendre, j’ai été poli, serviable, j’ai bossé en cours. Mais en scred je continuais à faire de la merde.

Du coup la cohabitation s’est bien passée jusqu’à ce que leur conne de fille tombe amoureuse de moi et que je la dépucelle. Je me suis barré avant l’aube et ils ont rien fait pour me retrouver.

Depuis 3 ans je survis comme ma mère a pu le faire, mais moi je vends pas mon cul.