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we should run. (gabriel)

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we should run. (gabriel) - (Mar 27 Déc - 12:31)
Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellation.

Gabriel Emerson
feat max irons
nomemerson. un nom connu dans le monde des cosmétiques, une entreprise florissante et familiale qui se développe à travers les pays, qui s'installe au-delà des frontières, qui conquiert les continents. ce nom fait partie de lui, quand bien même il essaie d'échapper à son passé, ses racines, le naturel revient toujours au galop.
prénom(s) gabriel, un prénom presque devenu obsolète avec le temps, un prénom très peu prononcé par ses pairs. en effet, on l'appelle bien trop souvent par son nom de famille, emerson ça sonne, ça résonne bien. alors finalement, gabriel tombe dans l'oublie. il s'oublie avec le temps.
âge vingt-huit années bercées par des illusions, de doux mensonges, des fourvoiements. vingt-huit années qu'il est en apnée.
naissance un neuf septembre, coincé entre deux saisons, la fin de l'été et le début de l'automne, dans la ville lumière : new-york.
nationalité américaine.
origines américaines, bien qu'il rêvait d’ancêtres provenant de d'autres contrées.
statut civil  fiancé à une jeune femme qu'il n'aime pas et avec certitude, il ne l'aimera jamais. elle fait partie de ce chemin tracé par sa famille, de cette vie qu'on lui a construite dans laquelle il étouffe. elle fait partie d'une immense mascarade ; celle qu'est devenue sa vie.
orientation hétérosexuelle.
profession à la tête de l'entreprise emerson's comestic, il a réalisé le rêve de son père en laissant de côté les siens, sans jamais les oublier réellement. coincé dans son château de cartes, dont il espère qu'elles s'écrouleront un jour, afin d'échapper à ses obligations familiales, de trouver une issue à cet enfer.
argent riche d'argent, mais pauvre de bonheur, est-ce que cela rime à quelque chose ? comment donner un sens à toute cette démence ? il n'y a que la folie qui peut le sauver de cette bulle fragile qui ne demande qu'à éclater.
❇️ ❇️ ❇️
l’héritier, le fils prodige, dès son plus jeune âge, de grandes responsabilités planent au-dessus de la tête de gabriel. des responsabilités auxquelles il eut vite l’envie de s’échapper. c’est un enfant curieux, intrépide, téméraire, rêveur, qui ne maîtrise pas les rudiments de la célébrité à laquelle sa famille est exposée. il se sent oppressé, étriqué, ce qu’il veut c’est devenir maître de son destin, s’enfuir loin, voyager, partir à l’aventure sur les routes, vers l’horizon et ne jamais revenir. carpe diem. gabriel rêve d’une vie simple où il aurait pu être un artiste ou encore une rockstar, totalement libéré de ses obligations. libre de faire des erreurs et de se planter totalement si ça lui chante.
il ne se prend pas la tête, c’est quelqu’un de spontané, accro à l’adrénaline et aux sensations fortes. il aime sentir que sa vie lui échappe, qu’il perd le contrôle de la situation. dôté d’une imagination sans limites, souvent un tas d'idées stupides émergent dans sa tête. parfois, on le surprend à faire des choses complètements insensées, son espièglerie le pousse à jouer avec la vie comme à une partie de pile ou face. constamment à l'intérieur de son corps, il brûle, il s’enflamme, certainement à cause de cette folie qui s’empare de son corps et parfois de son esprit tout entier.
seulement, il ne peut pas faire ce qu’il veut. il est coincé l’héritier. c’est pourquoi, gabriel a toujours été éprit par un sentiment de révolte, il avait besoin d’exprimer haut et fort ce qu’il ressentait, il a cette capacité de détruire, saccager chaque instant et surtout, de décevoir ses parents en une fraction de seconde. contrairement à ce que ses parents essaient de faire croire, de ce dont il s’est longtemps persuadé lui-même, gabriel n’est pas parfait. c’est un bon vivant, quelqu’un de solaire, il masque son mal-être derrière ses sourires ravageurs et ses actes complètement délirant. pour lui, seules les personnes qui sont assez folles pour croire qu’elles peuvent changer les choses, sont capables de changer le monde.
gabriel brille comme une étoile au milieu de ses pairs, il est populaire, important, on a besoin de lui, on l’apprécie. il est le petit prince de son royaume, le prince charmant de ces dames. c’est un illusionniste, il fait des tours de magie qui séduisent et pense aimer avec son cœur plutôt qu’avec sa tête. observateur, il est fasciné par la beauté de ce monde et par les belles personnes qui le composent. il est fasciné par amarine, son premier amour, cette fille au regard liberté.
gabriel a une âme de justicier et ne supporte pas les nombreuses injustices qui régissent ce monde. il n’hésite pas à crier dans les rues, défendre des causes nobles, exprimer tout haut ce qu’il pense tout bas. Il se montre, s’exhibe, gabriel est aussi quelqu’un de scandaleux. en grandissant, il a oublié qu’il faisait partie d’un monde qui ne jure que par les apparences, où son image à une importance capitale pour l’avenir de la famille. paradoxalement, il fait preuve d’égoïsme. au travers ses actes rebelles, gabriel ne maîtrise pas totalement les conséquences. têtu, il agit impulsivement, se laisse guider par son instinct. il est sûr de lui, sûr de ses choix et ne les remet jamais en cause. Il montre une certaine assurance lorsqu’il s’exprime, une assurance déconcertante parfois.
c’est quelqu’un d’intelligent, de brillant, mais il se laisse consumer par cette liberté à laquelle il n’arrive pas à accéder. c’est une belle personne gabriel, mais c’est devenu quelqu’un de perdu. il a perdu le contrôle de la situation, il s’est perdu lui-même. coincé dans cette vie à laquelle il a toujours voulu échapper, coincé dans les enfers. il n’a pas perdu la foi, il est persuadé que ce monde peut encore honorer toutes ses promesses.
carpe diem
Play with the Fortune Teller.
l'espoir

on dit que les épreuves de la vie sont parfois difficiles à surmonter, qu'elles nous changent et nous transforment. gabriel ne pensait pas qu'affronter le monde et ses dangers serait aussi compliqué, aussi difficile. pourtant tout aurait pu être simple pour l'héritier s'il s'était contenté de suivre sa destiné et ainsi, il ne serait pas l'homme qu'il est aujourd'hui. gabriel a goûté au bonheur, à l'aventure, à la liberté, pour se retrouver piégé en enfer, sa vie scellée étant maintenant d'un pacte avec le diable. au fond de lui, dans cette nuit qui dure, cette nuit qui semble avoir un goût d'éternité, il le sait, la lumière se mettra au travers de son chemin et le sauvera de lui-même ; de ce cauchemar au goût amer de réalité.
Sans souffrance,
comment connaître la joie ?


gabriel l'enfant unique, le petit prince d'un royaume construit sur mesure pour lui. élevé dans la richesse, la célébrité, l'extravagance, la démesure, il n'a jamais manqué de rien, si ce n'est de sa liberté. l'oiseau enfermé dans sa cage aux barreaux dorés, l'oiseau qui rêve constamment de s'échapper, de s'envoler et de conquérir les routes du monde entier. s’enrichir humainement, passer des nuits sans dormir, vivre les jours sans compter.
l'univers de gabriel manque de magie, de folie, malgré tous les artifices mis en place pour le rendre parfait. malgré les strass, les paillettes, sur lesquels le petit prince marche quotidiennement. l'héritier promis à un bel avenir, le fils prodige destiné à reprendre les reines de l'entreprise familiale, déterminé à conquérir le marché des cosmétiques et à détenir le monopole dans le monde entier. des responsabilités dont le new-yorkais trop parfait n'est pas capable d'assumer. parce que pour être digne de cette entreprise exubérante, il faut avant tout en avoir envie et c'est là d'où vient le vrai fond du problème.
gabriel a toujours été en décalé par rapport à ses cousins, le petit prince qui fait mille et une bêtises, qui tâche ses beaux costumes, qui a une chance insolente. il avait ce besoin constant de provoquer et de se donner en spectacle. en grandissant, ce sentiment de révolte, de geai moqueur, ne faisait que de s'accroître, de s’amplifier. chaque occasion était bonne pour se donner en spectacle, un gala, une manifestation, un repas de famille, il n'était bon qu'à ça : tout gâcher. saccager chaque instant. c'était sa façon à lui de se défaire de ses obligations familiales, d'espérer un jour d'être libéré de sa destiné, de pouvoir respirer à nouveau correctement.
la beauté, la perfection, sont les deux mots qui régissent le mode de vie des Emerson. il a grandi dans ce monde superficiel où l'on impose aux personnes qui en font partie d'être dans la norme. le regard qu'a gabriel sur le monde qui l'entoure, a été travaillé, perfectionné, on lui a appris à cerner la beauté sous toutes ses coutures. l'héritier est observateur, il ne peut s'empêcher de détailler, d'arrêter son regard sur ce qu'il estime être de belles personnes. il est fasciné par la beauté, la vraie, celle qui attise sa curiosité, celle qui capte réellement son regard.
l’université. gabriel n’était pas un être exceptionnel, il ne rêvait pas de célébrité et pourtant, dans son entourage, il était considéré comme tel. le new-yorkais populaire, celui qui ne se prend pas la tête, qui se donne des airs cools, le mec un peu trop parfait, un peu trop heureux, celui qui sait parfaitement jouer de son image et montrer ce qu’il souhaite que les autres voient. il a tout pour lui gabriel, cette bande de potes un peu trop fous, cette fille accrochée à son bras un peu débile, mais pas méchante, l’argent qui lui paie toutes ses sorties extravagantes et ce sourire insolent qui lui permet d’obtenir le reste.
l’amour, celui qui rend accro, celui qui fou en l’air, gabriel a été victime de cette drogue qui ne passe pas, qui ne guérit pas. il a goûté à son premier baiser en primaire, il a eu quelques petites copines entre le collège et le lycée, il a cru avoir aimé à chaque fois, il a cru que ça ressemblait à une forme d’amour, jusqu’à ce que son regard se pose sur amarine lehane. elle a été la seule à être capable de capturer son cœur frivole, son cœur volage et lui, le seul à être capable de lui retourner l’esprit, de lui mettre la tête à l’envers. ensemble, ils se sont enfuis de cette vie qui ne leur allait pas. durant une année entière, ils ont voyagé en laissant vagabonder leurs âmes sur les routes de villes en villes et surtout ils se sont aimés. passionnément, à la folie. ils ont goûté aux joies de l’évasion, de cette liberté tant convoitée, et à la douleur des sentiments. elle a été le chapitre le plus important de sa vie, elle a laissé un trou béant dans sa constellation bancale. amarine lehane a été indéniablement le plus grand amour de sa vie.
le petit prince emprisonné dans sa cage aux barreaux argentés. le petit prince arraché de sa princesse violemment, la vie, la vraie, ne ressemble en aucun cas à un conte de fée. gabriel a tout gâché. la drogue. elle permet de planer, de s’oublier. elle lui donnait la possibilité de s’envoler, de réaliser l’impossible : voyager à travers l’espace temps. elle le rendait important. elle lui a tout pris, elle l’a brisé. il la vendait, bien plus qu’il ne la consommait. il fût enfermé pendant plusieurs mois, l’oiseau pensait être capturé par les enfers, avant de croiser à nouveau le regard de son géniteur. le regard déçu et abattu de son père, de sa famille, cette proposition qu’il voulait rejeter, mais qui était sa seule chance de pouvoir s’échapper de cette situation. revenir auprès de sa famille à new-york, reprendre les rênes de l’entreprise familiale, répondre à la moindre de ses attentes. quitter sa cage argentée pour aller s’engouffrer dans sa cage dorée. vendre son âme au diable et souffrir mille vies.
la nouvelle-zélande. bien plus qu’une destination, une obsession. c’est là-bas que gabriel décide d’implanter la dernière entreprise emerson’s cosmetic. Il a décidé de tout quitter pour aller vivre à l’orée du monde. le petit prince s’est battu pour que son projet aboutisse un jour et rendre ce rêve réaliste. il est fiancé à une jeune femme qu’il n’aime pas, un mariage arrangé par sa famille pour être certain que gabriel ne gâchera pas tout. il s’agit d’une jeune femme issue d’une famille très aisée, perfectionniste, qui prend ses désirs pour des ordres, et ses rêves pour des réalités. il ne l’aime pas, son cœur appartenant encore à un fantôme du passé. gabriel est parti vivre en nouvelle-zélande dans l’espoir qu’un jour sa route croise celle d’amarine et sa fiancée l’a suivie sans savoir les réelles motivations du petit prince.

il est allergique aux fraises / on ne l’appelle que très rarement gabriel, le plus souvent on l’interpelle par son nom de famille « emerson » / ses amis lui ont attribué le surnom de « prince charming ». / pour draguer, impressionner les filles, il leur faisait des petits tours de magie. / il a un tatouage en forme d’oiseau à l’intérieur de son poignet gauche, un oiseau qui s’échappe d’une petite cage et qui s’envole vers une étoile. c’est un bon vivant, un fêtard, il l’a fait faire au cours d’une soirée où il était éméché et il ne regrette pas son geste impulsif. / il a toujours rêvé d’avoir un grand frère qui l’aurait protégé ou une petite sœur que lui aurait protégé, se sentant bien seul dans son château bancal. / il a toujours été fasciné par étoiles, les constellations, l’infini, ses yeux se perdant souvent à travers le ciel, ses pensées s’envolant bien trop près de la voute céleste. il aurait aimé appartenir à une famille aux milles origines, faire partie d’un cirque, être nomade et vivre dans la plus grande simplicité. / il aurait aimé aussi être aussi un artiste ou encore une rockstar, deux métiers sans prise de tête où il a le monde à ses pieds. / à l’université, il s’est mis à dealer de la drogue. il avait un marché qui fonctionnait très bien, un peu trop bien. / il a été accro aux drogues qu’il vendait, il fumait régulièrement, planait à mille lieux, s’évadait sans quitter les pieds du sol. / il sait jouer de la guitare, il a notamment été au sein d’un groupe où il était persuadé qu’ensemble, ils traverseraient les continents et feraient danser le monde entier. / il a écrit une chanson à amarine durant leur périple, une mélodie qui leur appartient. / c’est un bon danseur et même quand il se perd dans ses pas, il se fiche du ridicule. dans n’importe quelle situation, son talent à lui c’est l’improvisation, il sait s’adapter aux pires situations. / il a un petit globe terrestre en porteclé, un petit objet qui semble insignifiant, mais qui a une grande importance pour lui, puisqu’il a offert le même à amarine. deux petits porteclés qu’il avait volé sur un marché durant leur roadtrip. / il donnerait tout pour reprendre la route, s’évader, s’envoler. tout plaquer et rouler jusqu’à l’orée du monde.
pseudo, prénom spf. âge vingt-trois ans. pays, région france. connexion cinq sur sept. où as-tu connu le forum ? bazzart. we should run. (gabriel) 107302656 personnage scénario parfait d'amarine. we should run. (gabriel) 613702535 we should run. (gabriel) 2224896922 :heart2: dernière bafouille we should run. (gabriel) 3142427289 we should run. (gabriel) 3142427289 we should run. (gabriel) 3142427289
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Re: we should run. (gabriel) - (Mar 27 Déc - 12:31)
Ma garce de vie s'est mise à danser devant mes yeux, et j'ai compris que quoi qu'on fasse, au fond, on perd son temps, alors autant choisir la folie.

- Je rentre à 18 heures, soit prêt à mon arrivée nous dînons avec mes parents et tu sais à quel point ils sont à cheval sur les horaires. Nous devons absolument mettre au clair quelques points sur les préparatifs du mariage. Maman s’est un peu emballée, le budget n’est pas un problème certes, mais j’ai l’impression qu’elle est encore plus investie que moi, tu sais ça lui tient vraiment à cœur de participer… à tout ça. Enfin bref, je t’ai mis la chemise et la cravate que tu porteras, hors de question que l’on reproduise la même erreur que la dernière fois où toi et papa aviez quasiment la même tenue. Maman a bien failli faire une syncope ! Allez, bonne journée mon amour.

Elle dépose un doux baiser contre sa joue, sans même prêter attention à son manque de réponse, son manque de présence.

- Bonne journée, dit-il d’un souffle, tandis que ses mots font encore écho dans la pièce, dans son esprit, ne l’ayant tout simplement pas écouté comme à son habitude.

Le vide.
Le silence.
Les saisons qui défilent lentement.
L’âme qui s'éteint lamentablement.


Dressé devant la baie vitrée de son salon à la taille démesuré, Gabriel ère dans son château froid, dans son château qui ne vit pas. Jour après jour, l'espace d'une poignée de minutes, parfois elles se transforment en heures, il espère que quelque chose ou plutôt quelqu’un vienne ébranler de manière dévastatrice son quotidien ; que cette personne ait l’impact d’une tornade aux conséquences irrémédiables. Aujourd’hui, bien plus qu’hier, il a besoin de donner un sens à son existence. Cette vie carrée, rangée, aux allures de perfections dans laquelle il se retrouve coincé, au milieu des défauts que lui seul entrevoit, l’étouffe. Elle l’étouffe, au point qu’il a l’impression d’être coincé sous cet océan qui s’écrase, devant ses émeraudes, contre les rochers qui s’effritent, s'éclipsent. L’érosion. Peu à peu, l’âme de Gabriel s’abîme au gré des jours qui défilent, elle disparaît lentement avec son espoir d’un jour être capable de pouvoir remonter à la surface. Devenu un puzzle dont les morceaux ne se comptent plus, ne se rassemblent plus, la photo à découvrir derrière tout ça semble bien trop abstraite pour que ça ait un sens d’essayer de découvrir quoi que ce soit. Éparpillés à travers le temps, à travers les continents. Il n’y a plus rien à savoir, plus rien à conquérir, à cet instant précis, il se trouve exactement là où il veut être et il attend. Il l’attend tout en perdant du temps. Ce temps précieux qu’il ne faille pas gâcher à tout prix, au risque, au grand risque de regretter. Il n’est fait que de ça : des regrets.

Il rêve.
Parce que ça lui arrive encore parfois, de rêver.
Rêver de cette vie désordonnée.


Gabriel se meurt. Gabriel n’existe plus depuis bien trop longtemps maintenant. Il se consume doucement, en attendant de vivre. Au travers son regard, on peut lire les centaines de pages de regrets, les quelques souvenirs qui défilent inlassablement en boucle.

► ► ►
La fragilité des apparences.
L’arrogance révélatrice.  
L’innocence de l’enfance.


- Tiens-toi droit Gabriel, je t’ai déjà mille fois comment bien te tenir.
- Oui père.
- Ce n’est pas comme ça que tu vas conquérir le monde. Tu es un Emerson, tu représentes l’image de la famille.
- Oui père.
- Cesse de me manquer de respect, je sais très bien que tu ne m’écoutes qu’à moitié.
- Oui père.
- Gabriel !

Actes rebelles, actes insensés. Petit pantin insaisissable, petit pantin indomptable. Gabriel, le petit prince emprisonné dans sa cage aux barreaux dorés. L’oiseau à qui l’on essaye de briser les ailes pour l’empêcher de s’envoler correctement ; pour l’empêcher de voler tout court. L’ensemble de sa vie n’a été construite qu’autour des apparences et de la démesure. Dès son plus jeune âge, le petit prince doit faire attention à son image, à ses moindres faits et gestes, il se doit d’être irréprochable. Interdit de vivre dans son temps, d’être un banal enfant. Obligé de vivre comme un être exceptionnel, bien au-dessus des gens, bien au-dessus de tout. La tête perchée dans les étoiles, les pieds fermement collés sur Terre.

Tristesse dissimulée.

- La beauté, Gabriel, est devenue essentielle dans le monde dans lequel nous vivons. Nous arrêtons nos regards sur une femme seulement pour satisfaire le plaisir des yeux et pour contempler ce que les hommes appellent la beauté. Nous ne sommes pas narcissiques. Nous contribuons à l'avenir. Observe, analyse, apprécie.
- Superficielle. Aucune lumière ne l’anime, aucune lueur qui sache toucher réellement, elle est juste… superficielle. Pur produit de notre industrie.
- Elle est belle, grâce à nos produits, grâce à nous.
- Père, est-ce que nous devons nous arrêter à la simple beauté extérieure ?

Le silence.
La vérité qui raisonne,
qui fait écho,
seul le silence suffit pour comprendre.


- Tu peux nous expliquer ce qui t’es encore passé par la tête ?
- Dans un premier temps, je me suis demandé : qu’est-ce qui pourrait davantage honte à notre famille ? Puis, j’ai entendu parler d’un arbre centenaire qui allait se faire abattre et je me suis dit : Eureka !
- Gabriel !

S’attacher à un arbre durant plusieurs jours, être arrêté pour ça, manifester contre le nucléaire, réussir à se sauver à temps, défendre la cause animale, lutter contre l’injustice, s’investir dans des causes nobles pour lesquelles il ne maîtrise pas totalement le fond, mais le faire quand même. Un sentiment de révolte l’anime, il hurle, s’extériorise, tel un cri du cœur, un cri provenant du fin fond de son âme, Gabriel n’a jamais su réellement qui il était vraiment. Coincé entre deux feux, entre deux saisons, sa soif insatiable de liberté a détruit le peu de raison qui sommeille en lui. Il a besoin de sentir utile pour exister, il a besoin de se faire remarquer. Le petit prince se donne également "en spectacle" lors des repas de famille, des galas que ce soit pour une œuvre de bienfaisance ou à l'occasion d'une inauguration pour l'entreprise, chaque événement lui donne une opportunité pour essayer de détruire lâchement son château de carte, pour faire comprendre désespérément à son père qu'il n'est pas le digne héritier de son empire.

Promesses adolescentes.
L’impatience, l’excitation, les (dés)illusions. L’université. La suite logique écrite sur cette constellation qui ne lui va pas, prédestinée à sa naissance, ce parcours qu’il suit à la lettre en passant d’étoile en étoile, sans vraiment comprendre la signification de chaque étape de son existence. Il se contente simplement de respirer, d’exister, de se trouver une place au milieu de ce capharnaüm interstellaire. Frustré de passer à côté de cette vie vagabonde qu’il dessine, imagine, peaufine, lorsque ses pupilles sont closes, lorsqu’il se laisse bercer par Morphée et ses histoires qui ne parlent que d’évasion ; de son évasion. La liberté qui s’éloigne de lui tandis qu’il s’engouffre un peu plus dans le vide, se perdant dans la voute céleste, parcourant des kilomètres d’une vie qui l’étouffe ; qui l’absorbe entièrement, l’entraînant toujours un plus vers le bas. La liberté qui lui offre les portes d’une nouvelle prison, qui lui propose de nouveaux combats. Gabriel l’étoile perdue condamnée à briller dans le noir.

Gabriel se souvient du jour où le destin a décidé de lui jouer un tour ; un tour qui avait pris des allures de magie, plutôt qu’un simple tour de passe-passe auxquels il était habitué. Frappé par un sentiment nouveau, un simple regard avait suffi pour qu’il soit touché par cette âme vagabonde à l'éclat de liberté. Elle a su décrocher un battement à son cœur glacé. Le petit prince ne se doutait pas qu’au moment où il s’est mis à ressentir ce courant électrique parcourir ses veines, fissurer son cœur, transcender son corps, que pendant les dix prochaines années de sa vie, son inconnue allait être l’objet de tous ses tourments, que leur relation allait le marquer à l’encre indélébile et lui prendre tout, absolument tout ce qu’il a. Gabriel ne se doutait pas qu’il allait devenir complètement et simplement, esclave de ses sentiments. Elle fût sa plus belle découverte, sa plus belle rencontre. Gabriel le populaire, le gosse de riche, l’insouciant, le spontané. Celui qui est coincé dans ses rêves, celui qui fait n’importe quoi. Il donne l’impression de toujours avoir le contrôle, d’être sûr de lui, alors qu’il est juste cet oiseau fragile, frivole, bancal, qui ne sait plus correctement voler. Amarine l’invisible, la modeste, la complexée. Une âme qui lui semblait insaisissable, une âme qui avait su le toucher là où les autres avaient échoué. Elle faisait tout pour être transparente, minuscule, inexistante, mais lui, aussi fou que ça puisse paraître, il ne voyait qu’elle. Partout, tout le temps. Il ne voyait que sa douceur, sa fragilité, sa beauté non assumée, cette lumière qui s’étincelait à l’intérieur de ses émeraudes qui ne demandait qu’à se relever, être percée au grand jour. Cette liberté qu’il respirait lorsqu’il était près d’elle. Constamment, Gabriel recherchait le regard d’Amarine au détour d’un couloir, traînait souvent près du banc où il l’avait aperçu la première fois, forçait le destin pour que leurs rencontres se multiplient, pour qu’elle le remarque elle aussi. Il ne comprenait pas pourquoi elle s’obstinait à raser les murs, à se cacher de ceux qui l’entourent. Elle qui semblait avoir plein de belles choses à offrir à ce monde.  Il n’osait pas l’approcher, briser ce jeu qui s’était installé entre eux, éclater cette bulle qu’ils s’étaient construits à travers ces nombreux regards échangés, recherchés, ces mots inaudibles prononcés qu’eux seuls étaient susceptibles de comprendre, que seules les étoiles étaient capables d’entendre. Ils faisaient partie de deux mondes complètement différents, destinés à des chemins opposés et pourtant, ils se sont trouvés, ils se sont aimés avec passion, séparés avec violence, et… brisés pour l’éternité.

- Un jour, nous changerons le monde. Toi et moi.
- Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
- Parce qu'on est différent, parce qu'on est libre tout simplement.
- Et comment on va s’y prendre ?
- Je n’en ai aucune idée, mais un jour on le saura. On ne changera pas le monde entier, mais celui qui nous entoure.
- Tu es fou, Gabriel Emerson.
- Peut-être, qu’importe ? La folie est le plus beau défaut qui existe.  
- Et… Je suis fou de toi, Amarine Lehane.

Allongés à l’orée du monde, ils partagent un baiser passionné, des lèvres qui se trouvent naturellement, qui se connaissent par cœur. La plus grande crainte qu’il avait ? Qu’un jour elle l’oubli, que tout ce qu’ils partagent ne soit qu’un vague souvenir. C’est ainsi qu’un soir, Gabriel s’était mis à composer une chanson, une mélodie, qui résumerait leur relation, un cadeau invisible, un cadeau dont elle se souviendrait à tout jamais. Ce morceau qu’il jouerait lorsque les étoiles se cacheraient ou lorsque les nuages deviendraient gris. Il apporterait de la lumière dans des moments sombres. Il ne voulait pas qu’elle oublie qu’au moment où il a écrit ces notes, à quel point elle était belle, à quel point ce qu’ils avaient était précieux. Lors de leurs nombreux arrêts sur les routes qu’ils parcouraient, avec sa guitare, il la faisait danser. Peu importe l’endroit, peu important l’instant ou encore la saison, au rythme des notes, elle s’étincelait. Amarine qui se voulait invisible, se dévoilait, elle montrait au monde entier qu’elle existait, qu’auprès de lui, elle avait enfin trouvé sa place. Gabriel il ressentait toutes ces choses, ses yeux s’émerveillaient devant tant de beauté, devant cette fleur qui n’avait demandé qu’à éclore depuis toutes ces années. Égoïstement, Gabriel voulait que le temps s’arrête, il voulait que le temps s’arrête juste pour eux deux. Ensemble, ils ne voyaient pas les limites, ils ne se rendaient pas compte qu’ils allaient trop vite. Ils se contentaient de vivre et de respirer à l’unisson. En douze mois, ils avaient vécu quelque chose d’insensé, de démentielle, des aventures qui allaient au-delà de ses rêves les plus fous. Il l’avait aimé, il l’aimait encore. Il voulait à tout prix protéger ce qu’ils avaient construit.

La chute fût brutale, le retour à la réalité fracassant. Après elle, le déluge, la souffrance, le silence. Le pacte avec le diable. Il est devenu cette étoile qui a dû mal à briller, qui s’est perdue dans sa propre constellation. Une constellation qui ne ressemble plus à rien, qui ne forme plus cette couronne sur laquelle il se baladait autrefois. Gabriel ne ressent plus cette sensation d’être trente mètres au-dessus du ciel. Les pieds sur Terre, il souffre de ses choix, de ses actes manqués.

► ► ►

Le verre qu’il tenait dans ses mains, se brise et coupe l’intérieur de sa main droite. Un morceau de verre tranche sa peau, sa ligne de vie, d’argent, faisant couler du sang, beaucoup de sang et tache le sol de son hémoglobine. L’ensemble de son cœur saigne au même rythme que==sa main. Gabriel souffre, il a mal. Le mal d’Amarine.
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Re: we should run. (gabriel) - (Mar 27 Déc - 13:01)
bienvenue parmi nous we should run. (gabriel) 1431878288
très, très bon choix de scénario (toi aussi tu as fondu pour la plume de Ama? we should run. (gabriel) 107302656 ) et merci de nous faire une heureuse we should run. (gabriel) 613702535
si tu as des questions n'hésite pas à faire appel à nous we should run. (gabriel) 1318934201
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Re: we should run. (gabriel) - (Mar 27 Déc - 13:33)
bienvenue et bon courage pour ta fiche we should run. (gabriel) 2224896922
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Re: we should run. (gabriel) - (Mar 27 Déc - 14:06)
bienvenue we should run. (gabriel) 2227089788
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Re: we should run. (gabriel) - (Mar 27 Déc - 15:43)
Max jriforpiorokto we should run. (gabriel) 843243092  we should run. (gabriel) 843243092  we should run. (gabriel) 843243092
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Re: we should run. (gabriel) - (Mar 27 Déc - 15:49)
Ce scénarioooooo et Maaaaax et les citatiooooons et le gif de profiiiiil we should run. (gabriel) 1321790767 we should run. (gabriel) 1321790767 Tu veux ma mort? we should run. (gabriel) 843243092 we should run. (gabriel) 843243092 we should run. (gabriel) 843243092
Bienvenue parmi nous, excellent choix, j'suis fan de tout we should run. (gabriel) 4135354924 we should run. (gabriel) 2879480199 Bonne rédaction, et n'hésite pas à harceler le staff si tu as besoin de quoi que ce soit we should run. (gabriel) 365303401
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Re: we should run. (gabriel) - (Mar 27 Déc - 16:18)
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bienvenue parmi nous we should run. (gabriel) 1318934201
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Re: we should run. (gabriel) - (Mar 27 Déc - 21:34)
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Re: we should run. (gabriel) - (Mar 27 Déc - 22:45)
max we should run. (gabriel) 107302656 très bon choix :creep:
bienvenue we should run. (gabriel) 2276012357
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