bird ☽ if people were rain, I was drizzle and she was hurricane.

Partie anecdotes : elle ne boit pas, mais touche parfois aux produits illicites de son colocataire, mais depuis qu'il est partie, elle a arrêté. ○ elle ne parle plus à son père mais ne se gêne pas pour prendre le jet de papa pour pouvoir aller en France et rendre visite à ses grands-parents ○ elle lit beaucoup, toujours un livre à la main ◘ a abandonné ses études, ne veut plus devenir dentiste, mais préfère servir les personnes au bar, tente de calmer ses crises de violences quand un la drague un peu trop ○ est spécialiste en sport de combat ○ est végétarienne depuis quelques années, tente de plonger dans le véganisme ○ ne se considère pas bisexuelle, ni lesbienne, ni hétérosexuel, elle ne veut pas mettre d'étiquette sur sa sexualité. ○ ne supporte pas le noir, qui lui rappelle tristement la mort qui lui a tendu les bras, s'applique à ne porter que des vêtements de couleurs. ○ ne supporte pas l'odeur de la vanille, a envie de vomir quand elle la sent. ○ est victime d'Ascensumophobie. Oui, elle a peur des ascenseurs, ne supporte pas de devoir monter dedans, alors elle fait du sport en montant les escaliers. ○ a souvent son téléphone à la main, ne peut se passer de Facebook ou Instagram. Mais ne supporte pas les gens qui racontent toute leur vie sur les réseaux sociaux. Parfois, elle poste ses textes avant de les supprimer. ○ Elle ne supporte pas le regard des autres, se dire qu'elle peut être critiquée, quand elle sait que quelqu'un la critique, il n'est pas rare qu'elle se défende avec ses poings. ○ Elle peint énormément beaucoup. Elle a souvent une toile vierge dans sa chambre pour pallier aux insomnies qui la prennent parfois. Elle peint ce qui lui passe par la tête, et peint aussi ce qu'elle a vu en rêve quand elle veut s'en souvenir. ○ elle n'a été amoureuse que d'une personne. Alaska. Alaska électrise, Alaska hante ses pensées. Puis Andréa est arrivé. ○ a son rituel du soir, un thé au citron sans sucre. Elle pourrait ouvrir une brûlerie avec toutes les sortes de thés qui peuplent son placard.  ○ Elle a une tortue en animal de compagnie. C'est assez rare mais elle aime cette petite bête plus que personne. Elle s'appelle Flash. Parce qu'elle est aussi vive que l'éclair .

pseudo/prénom : harleen. / marion âge : vingt-cinq ans jusque dans deux jourspays : france connexion : assez régulièrement. où as-tu connu le forum ? : qui ne le connaît pas ? personnage inventé/scénario/pré-lien : inventé dernière bafouille : j'espère que vous aimerez bird autant que moi  

séance du dix août deux-mille-dix-sept :

Bird soupire, ses bras croisés sur ses genoux, elle regarde le type à la chevelure grisonnante qui la regarde et qui tapote du stylo en la fixant. Elle sait qu'il pense qu'elle n'est pas normale. Qu'elle est un peu folle.

« Mademoiselle Spiegelman, parlez moi de vous. Votre père, qui paye pour ces séances, me dit que vous n'allez pas bien. Expliquez moi. »

Bird regarde alors l'homme et se frotte le menton avant de réfléchir. Est-ce qu'elle doit tout lui dire. Est-ce qu'elle ne doit lui dire que la moitié. Elle ne sait pas ce qu'elle fait là. Elle ne sait pas ce qu'elle fait dans ce bureau qui sent le cuir et le tabac froid. Elle se doute qu'il doit fumer dans son bureau quand les clients sont tous partis. Bird elle a des images d'Alaska qui rit dans son esprit, elle a des images d'Alaska qui lui tend la main avant de courir, d'Alaska dans leur arbre.

« Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Mon père pense que je ne suis pas normale vous savez. Pour lui, une femme ne doit pas aimer une autre femme. Pour lui, un couple, c'est deux personnes, un homme et une femme pour qu'il puisse procréer. Il n'a certainement pas accepté le fait que ma mère soit partie avec une autre femme. Mais vous savez Docteur, ces deux femmes me donnent certainement plus d'amour que mon père m'a donné durant mes plus jeunes années. Il n'a pas daigné me donner de l'amour, ni à moi, ni à mon frère. Mais j'ai Lissa qui compense le manque d'amour aussi. Et Lissa, même si nous n'avons pas de lien du sang, c'est ma sœur. Quoique vous disiez, quoiqu'il pense, c'est ma sœur. Et vous ne changerez pas cela docteur. »

Elle le voit qui note sur ses feuilles blanches, qu'il griffonne des mots qu'elle a du mal à déchiffrer parce qu'il écrit mal et qu'elle est à l'envers, mais elle comprend qu'il la prend pour une folle. Elle n'est pas folle, elle a juste le cœur qui est morcelé dans sa poitrine parce qu'Alaska est morte. Alaska elle est partie loin d'elle, oin d'ici, maintenant elle parle aux étoiles. Elle ne va plus voir son père, parce qu'il lui a dit des choses horribles « Tu ne peux pas aimer les filles Bird, c'est impossible. », « Une fille doit aimer un garçon. Pas une fille. » Tant il est buté,  il ne comprend pas que Bird elle était heureuse avec Alaska.

« Mais cette fille, Alaska, elle vous a abandonné non ? »

Bird lève un sourcil, choquée. Ses bracelets tintent quand elle passe une main dans ses cheveux.

« Je vous demande pardon ? Elle ne m'a pas abandonné. Alaska, je la connais depuis que j'ai six ans. Six ans vous m'entendez ? On était voisines, et elle a déménagé pour changer de quartier. Mais on allait toujours dans la même école. Quand elle est entrée dans son centre, je me suis dit qu'elle me manquait trop. Alaska, elle m'écrivait des putains de lettre toutes les semaines parce qu'elle était triste dans son centre. J'allais la voir parfois dans sa prison comme elle l'appelait. Elle me disait qu'elle était amoureuse de moi. Et une fois, j'ai réussi à avoir une permission pour rester avec elle. Alors ne me dites pas qu'elle m'a abandonné. Elle est partie. Elle est morte docteur. Cinq lettres. M O R T E. Je dois vous dire le nombre de syllabes aussi ? »


Le psychologue regarde Bird et il fait ses hm, hm qu'elle déteste. Il continue d'écrire et elle sait qu'il écrira dans son rapport qu'elle a des accès de violence, qu'elle est folle et violente. Qu'il faudrait qu'elle prenne un traitement plus fort. Comme si les cachets qu'elle avalait chaque matin pour ne pas se sentir dépérir n'était pas assez fort. Mais elle n'en veut plus de ses cachets, les roses pour aller bien, les bleus pour ne pas stresser. Elle a l'impression d'être abrutie par des médicaments.

« Et ce type bizarre avec qui vous habitez ? Mon père m'a dit qu'il n'avait pas vraiment confiance. »
« Écrivez sur votre feuille cher Docteur. Matthias est une personne que je qualifierais d'exceptionnel. Même s'il est un peu stupide, même s'il fait des choses que je ne conçois pas, je ne l'échangerais pour rien au monde. Alors si vous me le permettez Docteur, je dois aller me fumer un joint avec les détraqués dans mon genre en vidant une bouteille sur la tombe de celle qui m'a soi disant abandonné. »

Elle finit alrs par se lever et fait une courbette provocatrice avant de claquer la porte du cabinet. Sur son rapport, le docteur dira qu'il faut qu'elle aille dans un centre elle aussi, un centre pour dépressif parce qu'elle est dépressive. Mais Bird, elle veut juste vivre. Vivre pour Alaska.

séance du cinq août deux-mille-dix-neuf :

Mademoiselle Spiegelman, cela fait un moment que nous ne nous sommes pas vus, vous vous rendez compte que même si vous annulez nos rendez-vous, votre père paye pour ses séances ?

Bird regarde le médecin à la chevelure grisonnante avant de lever les yeux au ciel, les bras croisés sur sa poitrine, l'une de ses jambes se balançant frénétiquement dans le vide.

- Monsieur Mills, sachez que je me contrefous de l'argent que mon père balance par les fenêtres. Je viens ici pour vous dire que je n'assisterais plus à vos séances.
- Racontez moi au moins ce qu'il s'est passé dans votre vie pendant toutes ces années de silence.

Le docteur griffonne quelques notes avant de la regarder, le regard la sondant un peu. Bird se pince les lèvres, agacée, sentant son téléphone qui vibre dans sa poche. Andrea. Elle sourit avant de ranger son téléphone dans la poche intérieure de sa veste en jean.

Matthias est parti. Je pense que vous vous ferez un plaisir de l'annoncer à mon père. Il est reparti en Italie et il me manque beaucoup. J'ai rencontré quelqu'un aussi. Il est exceptionnel. Oui c'est un garçon, et non je ne suis pas passé du côté obscure de l'hétérosexualité. J'aime toujours autant mater les filles même si mon père voudrait me brûler les yeux à l'acide. Ah oui, et mon père finance les études de vétérinaire que j'ai reprend la semaine prochaine. Ça il ne le sait pas, mais il faut bien que je profite un peu de son argent quand même n'est-ce pas ? Maintenant si vous n'avez plus rien à me dire...

Bird se lève alors pour récupèrer la gourde d'eau qui est dans son sac et la vider sur les notes que le médecin a prise.

Ah oui, et croyez le ou non, je suis venue ici seulement pour honorer un pari que j'ai fait avec mon petit ami. Maintenant Docteur, prévenez mon père, je n'ai plus besoin de vous. Je n'ai plus envie d'être aidé. Et dites aussi à mon père que je n'existe pas un week-end sur trois. Jusqu'à preuve du contraire je suis un humain à part entière, ce n'est pas la peine d'essayer de m'appeler parce que je lui manque soi disant, je n'en ai rien à foutre. Strictement rien à foutre.

Et Bird claque la porte en courant, pour sauter dans les bras d'Andrea qu'il l'attend en bas. Rien n'a changé en deux ans, elle est toujours aussi folle mais elle est toujours aussi capable de pleins de choses toute plus débiles les unes que les autres.

La vie est un jeu. Mon garçon: la vie est un jeu qu'on doit jouer selon les règles. - SALINGER.