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ultraviolence. (amarine)

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ultraviolence. (amarine) - (Mar 6 Déc - 22:40)
ultraviolence.

amarine lehane
feat astrid bergès-frisbey
nom lehane, famille fragmentée, en des milliers d'étoiles filantes s'éteignant les unes après les autres tels des néons éreintés. celle qui n'en a jamais vraiment été une, celle qu'amarine a aimé d'une haine infinie. ancrée en elle, la déterminant à jamais, la définissant comme cet être destiné à être comme eux, à agir comme eux, à vivre comme eux. n'a t-elle jamais été autre chose qu'une poupée brisée dont on se lasse, au fil du temps, temps s'embrasant tel une météorite finissant en fumée ? parfois, elle aimerait que ce nom ne soit pas sien. elle aimerait être amarine, tout simplement. juste amarine.
prénom(s) amarine, celle qui aime toujours trop lorsque personne ne l'aime elle. l'amour vit en elle et elle ne comprend pas ce sentiment indécis qui l'étreint pour les êtres les plus terribles qui soient, pour toute cette humanité débordante d'imperfection et d'animosité envers elle. elle, la fille fantôme. elle aimerait prendre son coeur et taire ses battements affolés. l'écraser de ses mains, sans jamais le réanimer. amarine, elle aimerait tant de choses, tant d'espoirs qui se collent à la surface de ses pensées. des espoirs qui ne sont pas pour elle.
âge vint-six hivers, vingt-six années volages, s'évaporant dans le brouillard de son existence abstraite. des années qui défilent comme tombent les feuilles automnales. langoureusement, douloureusement, elle quitte la vie pas à pas.
naissance dix mai, elle est née la saison durant laquelle tout se meurt, tout se perd. elle est née à demi morte. dans cette ville qui ne la quitte jamais, cette ville ancrée en elle vers laquelle elle revient, inlassablement, wellington, détenteur de son âme, de son existence, elle ne peut y échapper. elle s'est démenée pourtant, pour s'en délivrer. mais, elle semble en être prisonnière. est-ce cela son enfer ?
nationalité   elle est cette néo-zélandaise qui prétend pourtant être américaine, rejetant ses origines, comme de la peste. elle n'en veut pas, elle veut tout oublier. pourtant, elle ne peut pas. les souvenirs sont tenaces, ils s'accrochent, la dévorent. de sa carcasse ne demeure que les os, rongés par le temps, les remords, les regrets, toutes ces émotions bien trop humaines dont elle aimerait se débarrasser, oublier. après les avoir pardonner pour le mal qu'elles lui ont fait. parce que dans le fond, elle n'est pas prête à abandonner ce qui fait d'elle son essence, ce qu'elle est malgré cette lutte permanente.
origines amarine vient de nulle part et de partout à la fois. elle aimerait appartenir à l'univers entier, ne pas se limiter à une seule partie de ce monde bien trop grand, bien trop imposant pour cette vie fragile, courte, fluette. elle aimerait venir de plus loin que la nouvelle-zélande. du paradis, de l'espace, descendre des étoiles, des comètes, ou des météorites. ailleurs, partout à la fois.
statut civil amoureuse détruite, celle qui a trop aimé avant de tout perdre. celle qui a connue la pire des souffrances, la douleur de l'abandon, de la solitude, de l'amour effacé comme l'on effacerait une ardoise trop remplie. son coeur s'est vidée. il n'en reste plus rien. elle a tout perdu. que peut-elle trouver dans ce vide infini ?
orientation orientée vers la beauté des âmes, la beauté des visages, la beauté de ceux qui l'ignorent, elle, l'invisible. elle aime l'humanité dans son ensemble, dans sa parfaite répugnance.
profession amarine n'a pas vraiment de profession. elle a tout abandonné bien trop tôt, bien trop vite. elle aimerait capturer l'univers au travers son appareil photo constamment autour de son cou, mais elle ne peut pas vivre de cet art. alors, amarine se complaît dans des boulots misérables, les boulots de ceux qui n'ont plus aucun espoir. elle prête parfois son corps et son visage, devant la caméra, parce qu'elle n'a plus que ça, une beauté fanée, figée dans un hiver permanent.
argent bien trop peu pour celle qui semblait destinée à bien plus. elle se souvient quand tout lui était possible, ouvert. jusqu'à ce que tout se referme. porte qui se ferme. nouvel univers qui s'ouvre. coeur égorgé. vie massacrée. pourtant, cette vie de survie la satisfait, elle aime l'idée que tout ne tienne qu'à un fil, ce fil qu'elle s'efforce de retenir.
❇️ ❇️ ❇️
amarine, celle qui se sent insignifiante, celle qui se sent invisible, fantôme dans une nuit pâle. la naïve, sensible, délicate poupée de porcelaine que l'on aurait peur de briser. celle qui se fait toute petite, tente de ne jamais prendre trop de place. celle qui les observe tous, les analyse, tente de décrypter les codages de leurs regards, de leurs visages, de leurs corps qui parlent. et pourtant, si manipulable, si influençable, il suffirait de tirer ses ficelles et elle s'envolerait vers vos désirs formulés. celle qui fut pendant trop longtemps la domptée, regard fuyant, peur du monde et des autres, peur d'être remarqué. l'intelligente aussi, capable de tout, mais rêvant de si peu.
pourtant, à présent, elle se sent différente. elle veut être différente. elle se tord, distord son image, s'éloigne de son coeur fébrile. elle se veut plus sauvage, plus dure, plus ardente, flamme rebelle qui semble se réanimer dans la souffrance. elle ne veut plus aimer, elle veut se perdre dans une rage qui la tuera, probablement.
fleur fanée se réchauffant sous un nouveau soleil, dont les nuances s'éclaircissent. résurrection dans toute sa splendeur, amarine tente de fuir ce qu'elle sait être, au plus profond d'elle-même. ce qu'elle fut toujours. elle peint sa véritable nature à coup de fureur et de bestialité. peinture grotesque à demi-véritable.
murphy's law.
Play with the Fortune Teller.
amour
sous le sceau de la fatalité, enfant persuadée que ses malheurs sont inévitables, que toute cette souffrance pesant sur son coeur fait partie d'elle, elle ne peut pas l'abandonner. comme un poids mort qu'elle se doit d'emporter avec elle vers son chemin vers les étoiles. elle se dit que tout a une raison, que la moindre de ses larmes sont justifiées, que c'est ainsi et qu'elle doit vivre avec. elle ne peut pas lutter contre, elle tente, se débat, se noie, fatalement. et personne n'est jamais là pour la rattraper.
pourtant, elle attend, dans un coin de son coeur, qu'une main vienne la sauver, se tendre vers elle, la délivrer de son éternelle suffocation. elle attend que quelqu'un s'approche d'elle et lui murmure,
respire.
le vent se lève,
il faut tenter de vivre.
l'enfant trop sage, trop parfaite, trop en retrait. celle qui ne parla pas avant ses quatre ans, pas un mot, pas une phrase, pas un papa, pas un maman. enfermée dans un mutisme inexplicable, elle s'en est progressivement évadée lorsqu'elle a réalisée que cela la rendait encore plus invisible, encore moins signifiante sous le regard d'un monde ignorant la petite fille aux larmes salées. personne ne l'a jamais vraiment compris, amarine. et elle non plus, en un sens. mystère pour eux, mystère pour elle. tout ce qu'elle connaît, c'est cette intense sensibilité qui vit en elle, l'étreint, la condamne à tout ressentir d'une atroce intensité. elle aime trop, elle souffre trop, amarine vit dans l'excès.
depuis qu'elle n'est qu'une gamine, elle observe les gens, les autres, ce monde qui semble avancer sans elle. elle le mémorise au travers son regard. elle tente de les reproduire, d'être comme eux, mais amarine ne sait pas mentir, ne sait pas prétendre, ne sait pas se vêtir d'un masque mensonger. elle vit dans l'authenticité au coeur d'un univers illusion. paradoxe de sa condition. elle est pourtant passionnée par ce qui l'effraie le plus, l'humain. l'humain et sa beauté unique, la courbe des corps, les détails des visages, les expressions des âmes, les nuances des regards. amarine vit pour les contempler, les photographier, les mémoriser comme oeuvres d'arts éternellement ancrés dans son esprit papillon.
parce qu'amarine, c'est cette gamine probablement trop intelligente qui semble entrevoir l'au-delà du monde, le derrière de l'horizon, là où s'étend des mystères qu'elle semble percevoir. et cette frontière la terrifie. elle est celle qui pense trop, mais qui ne vit pas assez. celle qui se perd dans sa propre intelligence indiscernable. celle qui était destinée à de grandes choses. celle sur qui comptait ses parents. elle devait aller à l'université et leur prouver à tous que les pauvres aussi avait droit à leur lot de richesse. elle devait leur prouver qu'elle aussi, elle pouvait exceller. sous le prisme de ses parents. dernier espoir d'une famille en lambeau, père tentant d'offrir à sa famille une quelconque dignité, mère sous le joug d'une bipolarité invincible semblant la grignoter de jour en jour, frère et soeur rebelles envolés depuis longtemps. elle était seule. avec sur ses épaules le poids de tout les espoirs.
amarine n'a jamais vraiment vécu. elle était celle qui rentrait tôt le soir, qui travaillait, celle que personne ne remarquait. comme absente de la surface de la terre, personne ne se souvient jamais de son visage pâle et de son regard surchargé. elle est cette fille que l'on voit, mais que l'on préfère oublier. elle dégage une aura si douce, mais à la fois paralysante. amarine s'est longtemps demandée si son existence avait un sens. elle n'est jamais parvenue à lui en apporter un. parce qu'elle se laissait guider par les rêves des autres, ceux de ses parents qui devaient la faire voyager vers leurs propres souhaits. passive dans son propre corps, dans son propre esprit, amarine n'a jamais osé s'imposer. elle souhaitait simplement les rendre fier, posséder une certaine valeur dans leur regard, être celle qui les sauverait de la misère. elle voulait être la sauveuse. ou du moins, elle se devait de l'être. mais, amarine, elle, elle a toujours voulu vivre, être, voyager, respirer. partir là où personne ne pourrait jamais la retrouver. loin de sa solitude abyssale. vers un vide plus significatif.
lorsqu'elle s'est envolée vers l'université, rien ne fut différent. et pourtant, il y avait ce regard, celui qui fit battre son coeur plus grand. celui qui la regarda vraiment elle, et non pas son potentiel. elle décida de partir avec lui, loin, très loin, si loin. là où plus rien n'aurait d'importance. pour la première fois, amarine a existé à ses côtés. mais, lorsqu'il s'est envolé, lui aussi, tout s'est éclipsé. bonheur éphémère qui lui a échappé. et avec lui, son enfant. cet être à l'intérieur d'elle qui ne naquit jamais vraiment. mort avant d'avoir connu la vie. déchirement de l'intérieur. amarine est une épave, un morceau de bois qui flotte à la surface de l'océan et se laisse porter par la puissance de ses vagues, de sa rage. par la puissance d'une fatalité qui semble tout lui arracher. seule, elle a tentée de revenir à son existence passée. vers eux, ceux qui l'enchaînaient. vers ses géôliers. mais, elle n'avait plus qu'eux. ceux qu'elle avait abandonné. ceux qui croyaient en elle et qu'elle avait déçu. ceux qui la haïssaient probablement. alors, elle n'est jamais vraiment revenue. amarine a parcouru le monde, vagabonde solitaire portée par le vent d'une existence perdue. elle en a presque oublié les deux plus imposantes pertes de son existence.
presque.
mais, on n'oublie jamais vraiment.
les souvenirs s'estompent, mais la douleur reste. ancré en elle, accrochée fermement aux parois de son coeur.
alors, pour oublier, amarine a tout tenté. elle a tenté de saccager son coeur à coup de baisers enflammés sur les lèvres de ceux et celles qui n'importèrent jamais vraiment, près des corps à la chair imparfaite. déraison de ses pensées confuses, personne ne l'a réparé.
elle aura essayé.
malgré les années, amarine n'en a pas oublié sa véritable passion, cet appareil au creux de ses mains qu'elle conserve précieusement. preuve matérielle de ce qu'elle a vécu et d'où elle vient. preuve de cette vie qu'elle préférerait oublier. elle a photographié tant de visages et d'âmes au travers le monde. mais aucune ne valait celles qu'elle a perdu. pourquoi penser aux absents face aux vivants ? obsession qui la ronge, sans cesse, perpétuellement, continuellement. alors, elle attend. que tout passe, comme le vent passe.
avant de revenir à la charge.
et pourtant, au bout du monde, près du précipice, elle a rêvé de retourner à son point de départ. là où tout a commencé. là où elle a tout abandonné. ce qu'elle était. ce qu'ils étaient pour elle. les remords la rongent, les regrets la hantent. au-delà de sa douleur, elle pense à ceux qui sont encore. alors, à pas hésitants, amarine est revenue au coeur de sa propre prison, de sa propre volonté. prisonnière consentante.
accueil glaçant, froid, terrifiant. pierre tombale au nom de son père. nom de celui qu'elle a abandonné. étrangement, elle n'a pas pleuré. elle a simplement regardé ce nom remontant à des années en arrière, à une vie passé. le nom de celui qui ne l'avait jamais vraiment aimé, elle. uniquement son potentiel. la petite dernière, que personne n'attendait, dont personne ne voulait. elle se demande ce qu'il reste de ce qui fut autrefois une famille. que reste t-il de sa mère désaxée ? de son aînés rebelles ? de toute cette vie qu'elle a fuit, année après année ? jusqu'à aujourd'hui.
elle ne peut se libérer d'eux,
ils ne peuvent se libérer d'elle.
ils sont condamnés à se revoir, sentence finale, sentence fatale.
pseudo, prénom wandering ou lulu pour les intimes ultraviolence. (amarine) 41734297 âge dix-sept balais, ouioui, à moi la majorité bientôoot ultraviolence. (amarine) 41734297 ultraviolence. (amarine) 3142427289pays, région sud de la france là où le soleil brille toute l'année ultraviolence. (amarine) 4079941090 (pas trop en ce moment faut l'avouer ultraviolence. (amarine) 522618045 ultraviolence. (amarine) 41734297) connexion le plus possible, normalement sauf si surcharge de boulot imprévue, tout les soirs et le week end ultraviolence. (amarine) 4126300567 où as-tu connu le forum ? bazzaaart, je t'aime ultraviolence. (amarine) 3262432699 personnage inventé ultraviolence. (amarine) 613702535 dernière bafouille vous êtes beaux. genre vraiment. ultraviolence. (amarine) 2276012357 et je recherche activement des liens en tout genre, alors n'hésitez pas à me harceler de mp ou d'idées ultraviolence. (amarine) 2885237113
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Re: ultraviolence. (amarine) - (Mar 6 Déc - 22:42)
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" because i was filled with poison,
but blessed with beauty and rage. "

amarine la mosaïque,
aux souvenirs nuancés.
des émotions aux milles teintes ivoires, des sentiments aux couleurs pastels, des sensations au parfum sensible. elle est cette gamine perdue entre les parcelles de son existence, elle se noie sous les fragments de sa vie saccagée, elle tente de s'en extirper. amarine est celle qui se souvient, probablement toujours trop, de ce passé qui lui colle au corps, marqué à l'encre rouge sur sa peau délicate. sa chair est parsemée de ses cicatrices, celles qui racontent d'une voix enrouée les dérives d'une existence improbable, sa vie à elle, celle qu'elle ne peut changer, malgré ses souhaits muets prononcés sous le regard farouche de l'aube du matin. elle se souvient si bien de cette existence aux imperceptibles bonheurs, et de ces malheurs bien trop vivaces à l'intérieur de son coeur. elle se souvient surtout qu'elle n'a jamais été véritablement à plaindre. elle ne pouvait pas se plaindre. elle était l'enfant fantôme dans cette maison délabrée. elle se souvient de ses pas qui craquaient sur le plancher grinçant, cette peur de se faire remarquer, cet effroi qu'ils réalisent qu'amarine est bien là, bien vivante, bien présente. qu'elle n'est pas qu'un fantôme. le confort d'un oubli solitaire.
elle se souvient des dîners froids servis sur cette table assaillie par le temps, semblant hurler sa souffrance au ciel. elle se souvient qu'elle avait pitié d'elle, plus qu'elle n'avait jamais eu pitié des humains. et l'hiver se creusait un abri dans ce maudit taudis qui fut son foyer, sa morsure langoureuse s'immisçait dans cet havre qui n'en fut jamais un. elle sentait le baiser mortel du froid se déposer sur ses lèvres gercées. et elle priait pour que l'été revienne, elle priait pour ne pas demeurer cristallisée par l'hiver et son sourire despotique. elle priait, mais les hivers étaient toujours plus long.
elle entend encore le raclement des fourchettes contre les assiettes, brisant le silence d'une famille en lambeaux. ce grincement oppressant qui semblait résonner en elle, se répercuter tel un écho entre les parois de son être. elle entrevoit encore les regards abaissés de ses aînés, haïssant cet unique moment durant lequel ils étaient tous ensemble, sous un silence violent brisé par le bruit soudain du vent claquant sur les murs fins de la maison. elle voit encore son père et son visage dur, fixant ses progénitures d'un oeil mauvais. le regard de celui qui a trop vécu pour ressentir. le regard de celui qui s'est perdu dans l'hiver, cristallisé à jamais. elle avait si peur de devenir comme lui, la petite et fragile amarine. elle avait peur de croiser son regard aussi, alors elle fixait son assiette et le repas froid se dessinant sous ses yeux. elle avait peur d'entrevoir la tristesse dans le regard de cette mère qui n'en fut jamais vraiment une. celle dont le sourire paraissait aussi fugace qu'un été ensoleillé. celle qui pleurait souvent tard le soir et passait ses journées dans son lit, à hurler, se lamenter, crier à la mort, mais jamais à la vie. elle se souvient de ce visage détruit, de ce visage qui ne demandait qu'une paix éternelle et silencieuse. amarine avait aussi peur de devenir comme elle. de posséder en elle le même démon qui paraissait la ronger, la dévorer, l'anéantir de l'intérieur, sans qu'elle ne puisse pas même lutter. pourtant, dans sa douleur inexplicable, elle restait belle. la beauté de la désaxée. et elle, amarine, elle possédait la beauté de l'oubliée. celle qui n'avait jamais véritablement existé. sans elle, rien n'aurait été différent.
ce jour là aurait été parfaitement similaire. reflet authentique.
elle n'était que spectatrice de la déchéance ultime de cette famille brisée depuis bien longtemps. les aînés prenant leur envol, leur voix perçant dans le silence du dîner, réchauffant le vide infini de la pièce. les aînés murmurant regardez nous, nous partons. ceux qui ont de grands rêves loin d'eux et loin d'elle. ceux qui souhaitent fuir la rigueur de leur père, la folie de leur mère. et la petite dernière qui n'importa jamais vraiment. probablement. elle perçoit encore la voix du père qui montait, qui grondait, crescendo dans toute sa splendeur. sa colère perçant le brouillard de ses pensées, le sol qui paraissait trembler sous la détonation de sa rage. elle se souvient s'être demandé dans son innocence enfantine si la fin était ainsi, celle que tout le monde redoute d'une peur égale. tous égaux face à la mort. ou presque. amarine fermant les yeux, voyant son monde parfaitement construit dans une monotonie imparfaite imploser de l'intérieur, se fissurer, qu'y a t-il après la vie ? elle entendit l'odeur des poings, l'odeur du sang, l'odeur de la violence s'immiscer jusqu'à elle. une larme roulant sur sa joue, imperceptible. mais qui aurait pu remarquer cette perle de cristal, quand ils ne la remarquaient pas même, elle ? bruit des poings, bruit de la mort comme un rire lointain.
amarine ne bougeait pas. comme paralysé. elle aussi, cristallisé dans cet hiver incertain. attendant sa fin. sous les rires de sa mère, rires fous, rires aigus couvrant le massacre. jusqu'à ce que la porte claque.
les deux oisillons s'envolant, blessés, mais vainqueurs. conquérants d'un monde leur ouvrant les bras. elle se souvient les avoir enviés. ils avaient tout pour eux, ils s'avaient l'un l'autre. ils n'étaient pas seuls face à la confusion d'un monde cruel. mais, elle, elle l'était. elle l'est. son père s'est approché d'elle, souffle chaud se répercutant sur son visage, main inconnue se déposant à la surface de son visage de poupée brisée. il lui murmura d'une voix presque suppliante, lassée des déceptions:
" l'avenir de cette famille repose sur toi. "
cinglant, brutal, violent. il la condamnait à une vie d'obligations. petite fille qui acquiesça. parce que c'est tout ce qu'elle savait faire, et tout ce qu'elle serait toujours faire. et dans l'incroyable stupeur, le rire de sa mère se perdant sous ses larmes alors qu'elle criait d'une voix presque désespérée,
liberté.




" i can hear sirens, sirens.
he hit me and it felt like a kiss. "

amarine, la mosaïque déterminée à agir selon leurs désirs.
le dernier espoir.
elle se souvient du jour où il a l'a enfermé dans cette image parfaite qu'il voulait d'elle. sacrifiant toutes ses pauvres économies pour elle, pour qu'il puisse réaliser son rêve de grandeur au travers sa fille. et parce qu'il croyait en elle, parce qu'elle pensait qu'il la considérait réellement, elle a acquiescé. une nouvelle fois. enfermée dans une université aux âmes innombrables, âmes de grands rêveurs, âmes argentées. et dans la foule, la sienne, clignotant vaguement, incertaine, existence à peine perceptible. elle était celle qui rasait les murs, éternel fantôme, celle qui se cachait sous ses cheveux bruns, prétendant ne pas être. pourtant, sa mosaïque s'est emplie de ses plus belles parties manquantes, durant ces années là.
une liberté improbable s'est offerte à elle dans sa prison dorée. elle se souvient de ce jour unique, inscrit dans sa mémoire, le jour où on l'a vraiment regardée elle. amarine. le jour où elle a existé dans son regard. le regard du gosse de riche, celui qui n'aurait jamais du la remarquer elle. celle qui n'avait pas sa place dans cet univers, dans son univers ni dans aucun autre. celle qui venait de partout et de nulle part à la fois. et pourtant dans l'univers de son regard océan, elle avait une place.
chaque jour, elle se perdait en lui, il se perdait en elle.
échange complice de deux inconnus reliés par une attraction inexplicable. l'attirance des incompris. elle n'avait jamais aimé quelqu'un d'une telle ardeur, sans jamais pourtant lui avoir adressé la parole. tout ce qu'elle connaissait de lui; c'était le crépuscule de son âme se reflétant dans ses pupilles. et cette lumière qui semblait s'éclairer en lui lorsqu'il la voyait, elle. comme si elle était belle, réellement belle, comme si elle existait, comme si elle importait. en lui, elle a eu le sentiment d'être vivante.
jusqu'à ce soir, alors qu'elle s'était perdue dans le parc de son université, ce soir où tout a changé. le regard s'est transformé en voix. la voix en baiser. baiser fluet, léger, le baiser de la liberté. celle qu'il lui insufflait dans ses soupirs. ce désir brûlant la submergeant, comme aucun autre sentiment auparavant. ce sentiment de vivre, revivre, exister, être. ce sentiment d'être désiré. elle se souvient de sa voix au creux de son oreille, de sa main contre sa peau, et la chaleur de son souffle sur sa chair,
" pars avec moi."
elle a acquiescé. parce qu'elle le voulait, parce qu'elle le désirait, parce qu'elle l'aimait aussi, probablement.
amarine l'a suivi jusqu'au bout du monde, le garçon au désir ardent. celui qui lui a offert le bonheur, la liberté, l'amour. celui qui lui a permis de vivre une jeunesse qui paraissait se faner bien trop rapidement. elle a abandonné tout les espoirs de sa famille pour ses propres espoirs. coeur égoïste, coeur aveugle, dupé par l'ignorance des premiers sentiments.
elle a entendu les sirènes, résonner en elle tel un écho glacial, l'écho de la fin de son impunité. la fin de tout, la fin d'elle-même. les couleurs vacillantes de la réalité les rattrapant. ils se sont fait piéger. elle se souvient de ce regard qu'il a eu, lorsque lui aussi les a entendu. il s'est précipité vers elle, la suppliant de lui pardonner, la suppliant de ne pas l'abandonner, la suppliant de l'aider, de l'aimer, jusqu'à la fin des temps. les paroles du condamné, du désespéré, de celui qui réalise qu'il n'a pas fui assez vite. la réalité revient toujours, plus violente encore qu'elle ne paraissait l'être. elle se souvient du goût de ses lèvres contre les siennes, et de son corps menotté, de son visage affolé, de cette désillusion dans leurs derniers regards partagés. comme dans un rêve, il s'est envolé loin d'elle, emporté par les soldats de la captivité. elle s'est soudainement mise à courir, vainement, après ces voitures s'éloignant d'elle.
elle se souvient du bruit de la solitude revenant en elle. le bruit sourd de la douleur. pire que toutes celles qu'elle avait ressenti auparavant.
le bruit de la réalité.
cette réalité lui murmurant, ton enfant n'aura jamais de père. ce petit être grandissant en elle. ce petit être, dernier espoir, ultime raison de vivre encore, de s'accrocher encore, de ne pas abandonner, jamais. pour lui, ou pour elle. pour ce bambin ayant besoin d'exister. ayant besoin d'être aimé.
jusqu'à ce lui aussi lui soit enlevé.
mort né.
mort après avoir réalisé que la vie ne voulait pas de lui. mort sous les larmes de l'enfant perdue réalisant qu'il ne lui restait plus rien. hormis ce qu'elle avait délaissé sur le bas côté. d'une certaine façon, amarine est morte avec lui. à moins qu'elle aussi, ne soit jamais née. elle est ce fantôme qui sous le fardeau de la douleur s'est envolé autour du monde, là où rien ne pourrait lui rappeler ce qu'elle avait perdu. loin de son amour, loin de son enfant, loin de sa douleur. corps inerte traversant le monde, rencontrant milles et unes âmes et s'abreuvant de leurs passions. parce que son coeur vide a soif, si soif. sa vie sur la route n'est qu'une longue ligne droite sans fin ni but, ces années entières à tenter d'atteindre l'horizon pour l'enjamber et retrouver de l'autre côté tout ce qu'elle n'eut jamais. amarine, la vagabonde. celle qui semblait ne plus être que l'ombre de sa mère, celle qui eut toujours peur de revenir vers ses démons, vers là où tout commença.
le début de la fin.

" i can hear violins, violins
give me all of that ultraviolence. "


et face à la tombe de son père, amarine semble compléter sa mosaïque. pierre tombale grisée par le temps. il semble parti depuis si longtemps. solitaire dans ce jardin gardé par le froid de l'hiver. à jamais poursuivi par sa morsure glaciale. elle pourrait avoir pitié de lui si elle ne ressentait pas cette haine remonter à la surface de sa gorge. cette haine pour celui qui ne l'aima jamais. celui qu'elle trahi. celui qui dû mourir seul, haïssant chacun de ses enfants et la haïssant elle. face à ce nom qui semble signifier si peu pour elle, pas une larme ne glisse sur ses joues pâles. le fantôme du cimetière, celle qui dépose des fleurs fanés chaque jour depuis son retour. comme pour tenter de se faire pardonner. celle qui a peur de revenir vers cette mère qu'elle a abandonné à sa folie, vers ses aînés qui doivent probablement en avoir oublié son existence. emprisonné dans la ville de son enfance, la ville de sa solitude, c'est pourtant ici qu'elle a le sentiment qu'elle pourra se reconstruire. après avoir traversé le monde entier, fuyant sa douleur, elle se retrouve face à elle, et se doit de l'affronter. de la défier.
alors, elle hurle dans la nuit noire, elle hurle toute sa rage, toute sa haine, ses remords, ses regrets.
elle hurle pour se sentir vivre.
elle hurle au nom de sa liberté.
guerre civile dans sa tête et dans son coeur,
toute cette ultraviolence qui la perce, la transperce, la bouleverse.
amarine baisse les armes,
et le silence reprend sa place.

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Re: ultraviolence. (amarine) - (Mar 6 Déc - 23:00)
Bienvenue ultraviolence. (amarine) 843243092
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Re: ultraviolence. (amarine) - (Mer 7 Déc - 0:02)
mercii beaucoup ultraviolence. (amarine) 613702535
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Re: ultraviolence. (amarine) - (Mer 7 Déc - 0:34)
oh mon dieu. ultraviolence. (amarine) 1431878288 astrid. ultraviolence. (amarine) 4135354924 on la voit tellement peu. ultraviolence. (amarine) 3838048998 je ne peux qu'approuver ton choix. ultraviolence. (amarine) 2095097882
j'adore ta plume déjà et ton personnage promet. ultraviolence. (amarine) 1348864476 j'ai hâte d'en savoir un peu plus. ultraviolence. (amarine) 1313872245 en tout cas je te souhaite la bienvenue parmi nous et un bon courage pour ta fiche. ultraviolence. (amarine) 1318934201
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Re: ultraviolence. (amarine) - (Mer 7 Déc - 11:08)
Bienvenue parmi nous ultraviolence. (amarine) 723394982 courage pour ta fiche ultraviolence. (amarine) 180640823
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Re: ultraviolence. (amarine) - (Mer 7 Déc - 13:11)
diana moh. ultraviolence. (amarine) 613702535 merci pour tout ces beaux compliments, ton accueil fait chaud au coeur. ultraviolence. (amarine) 1313872245 ultraviolence. (amarine) 843243092 et c'est vrai qu'on voit très peu (la déesse ultraviolence. (amarine) 4079941090) astrid, mais tant mieux pour moi, comme ça elle est toujours libre. ultraviolence. (amarine) 41734297 j'aime tellement la jouer. ultraviolence. (amarine) 1365019193 en tout cas, en passant ton choix de vava est vraiment parfait aussi, je crois que je n'avais jamais vu mcadams sur les fofos avant, alors qu'elle est juste ultraviolence. (amarine) 2879480199

carter cet avatar ultraviolence. (amarine) 2101133513 merciiiii en tout cas ultraviolence. (amarine) 2221190684

(en passant vos smileys sont géniaux ultraviolence. (amarine) 41734297 surtout luuui: ultraviolence. (amarine) 3252854159
oh et lui aussi: :millie: vive les pieuvres ultraviolence. (amarine) 2969373730
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Re: ultraviolence. (amarine) - (Mer 7 Déc - 13:21)
Elle est teeeeellement belle, et je suis fan du pseudo ultraviolence. (amarine) 843243092 ultraviolence. (amarine) 2879480199
Bienvenue sur tgp, et bonne fin de rédaction ultraviolence. (amarine) 2101133513 ultraviolence. (amarine) 2101133513 Si tu as besoin de quoi que ce soit, le staff est là ultraviolence. (amarine) 365303401 ultraviolence. (amarine) 3838048998

(Je te réserve la douce pour 5 jours, à compter d'hier ultraviolence. (amarine) 2227089788)
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Re: ultraviolence. (amarine) - (Mer 7 Déc - 13:39)
je suis complètement fan. ultraviolence. (amarine) 4135354924 ultraviolence. (amarine) 4135354924 bienvenue parmi nous. ultraviolence. (amarine) 2224896922 :heart2:
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Re: ultraviolence. (amarine) - (Mer 7 Déc - 15:10)
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