hiding is the best you can do •• max

Dont talk before coffee maximilian a des habitudes. chaque matin, il lui faut impérativement un café court, extrêmement serré pour se réveiller et se mettre d’humeur. exécrable, certes, mais il préfère cela à être endormi le restant de la journée. il n’a pas toujours aimé le café et n’est pas sûr d’apprécier. c’est plus un geste mécanique, qui semble être devenu indispensable avec le temps. cependant, il ne dit jamais non à un thé, ou d’autres boissons chaudes tout au long de sa journée. en vérité, il prend un malin plaisir à faire aller chercher à ses assistantes des produits bien spécifiques qui se trouvent parfois à des rues et des rues de celle du cabinet. c’est une blague qui lui sert de punition pour un retard, ou bien de bizutage. l’avocat n’aime que lui. ou du moins, c’était le cas avant. c’était le cas avant qu’il ne rencontre lena. la seule et unique femme qu’il n’a jamais aimée et qu’il n’aimera jamais. la seule qui a su faire flancher son cœur de pierre, son cœur glacial. la seule qui a été capable de lui faire baisser sa garde, de le connaître vraiment. malheureusement, on ne peut chasser le naturel, et il aurait dû le savoir. il n’a pas supporter que tout ne se passe pas comme prévu, que son travail déraille. il n’a pas supporté les défaites. et à cause de ça, en partie, il n’a pas su garder son mariage. alcohol’s my old foe quand il était jeune, maximilian n’était pas vraiment le genre de d’étudiant qui buvait chaque week-end, en soirée. il lui arrivait de temps en temps de fêter en compagnie d’amis de la famille des occasions en tout genre, des investissements fructueux, des affaires remportées. mais jamais il n’avait fait de l’alcool une habitude. il voulait même plutôt l’éviter. il voyait sur ces pauvres imbéciles de sa promotion, tout l’effet que pouvaient avoir les liqueurs qu’ils ingurgitaient, dépités face à leurs futurs échecs. il savait à quel point cela pouvait être mauvais. pourtant, quand il a traversé sa seule et unique phase difficile de sa vie, il n’a pas su vers qui se tourner. le soutien qu’il aurait du chercher auprès de sa femme, il l’a trouvé dans le liquide ambré, et le fond de ses verres. il a coulé. il s’est laissé happer par cette boisson si délicate en bouche et si destructrice à l’esprit. il n’était plus lui-même. il n’était plus l’homme que lena avait épousé. il n’était plus le père que sa fille connaissait. il n’était plus l’avocat sans faille. il n’était qu’un homme misérable, qui avait cédé à cette amante terrible. weddingbreaker ça n’est arrivé qu’une fois. cette foutue fois. cette fois qu’il regrette amèrement. cette fois qu’il n’oublie pas. cette fois qui le hante, jusque dans ses nuits. il se revoit, sous l’emprise de l’alcool. il se revoit la surplomber de toute sa hauteur, la rage au ventre. il se revoit la main haute, prête à frapper. la petite est couchée, elle dort paisiblement et lui, il est là, ivre, inconscient, agressif. il n’avait jamais fait ça. en fait, il n’avait jamais envisagé qu’une telle chose serait possible. il n’aurait jamais imaginé qu’il se montrerait violent un jour, avec une femme. pire encore, avec la sienne. elle, qu’il aimait tant. qu’il idolâtrait. qu’il plaçait plus haut qu’il ne se voyait lui-même. première fois de sa vie, qu’il avait tant de respect, d’amour et d’envie pour une femme. la seule et unique fois et pourtant.. pourtant, il l’avait trahi. il l’avait blessé. il l’avait battu, comme si elle n’était rien. comme si elle était un vulgaire punching-ball. maximilian, ne pleure pas. il ne pleure jamais. mais cette fois-là, quand il s’était réveillé dans cette cuisine luxueuse et immense, et qu’il n’avait trouvé personne chez lui, il n’avait pas pu se retenir. il ne lui avait fallu qu’une minute, pour comprendre qu’une fraction de seconde lui avait suffit pour tout perdre et tout détruire. il ne restait plus rien de leur mariage, si ça n’était un coup violent, et une tristesse sans fin. heartbroken maximilian n’est pas le genre qui ressasse le passé, mais il ne peut pas s’en empêcher quand il s’agit de la famille qu’il a perdu. il a tout fait. il s’est excusé, ça n’a pas fonctionné. elle avait peur qu’il recommence, et c’était une peur justifiée. ne dit-on pas qu’un homme qui se montre violent une fois, recommencera ? il a essayé de repousser le divorce. il a refusé de signer les papiers. il a refusé de s’en séparer. il ne voulait pas la quitter. il ne voulait pas perdre sa fille. mais il n’a pas eu le choix. il n’a pas pu lutter bien longtemps. qu’aurait pensé le monde s’il avait appris tout ce qu’il s’était passé. il avait bien assez honte. il ne voulait pas en ajouter d’avantage. il a fini par céder, par apposer cette signature sur ce foutu papier. il a voulu les aider à déménager, à se reconstruire, mais il n’a pas eu le courage. il n’a pas agi en homme. il s’est laissé coulé en les regardant partir. il a senti son coeur se fendre et saigner. depuis, il ne bat qu’une fois sur deux, comme s’il lui manquait le souffle. il est brisé, mais il est bien trop fier pour le faire savoir alors il est devenu encore plus irritable, encore plus exécrable. insupportable, désagréable, excessif et directif. il n’avait jamais été aussi strict qu’il ne l’est aujourd’hui. il est devenu cet horrible type pour lequel on ne veut pas travailler. cet horrible personnage totalement cliché, de l’homme blanc désabusé mais avide de pouvoir et d’argent parce qu’après tout, c’est juste ce qui lui reste, maintenant. hardworker heureusement, il a son travail. sa roue de secours, son gilet de sauvetage, son seul moyen de s’en sortir, de penser à autre chose. s’il a toujours été extrêmement méticuleux et impliqué dans son job, c’est encore pire maintenant. il ne jure que par ça. il ne pense qu’à ça, qu’à ses clients, qu’à son argent, parfois même à son assistante et ça, ça l’agace. rathi est la pire employée qu’il n’ait jamais eue. il s’est plaint à de nombreuses reprises auprès de la direction, les ressources humaines, en vain. il a râlé pour son ethnie, il ne s’en cache pas. il a râlé pour son insolence. il a râlé pour ses tenues vestimentaires. il a aussi râlé pour ses retards et pour les cafés froids. mais il ne manque jamais une occasion de parcourir son corps du regard dès qu’elle tourne les talons. chaque fois, il soupire, il secoue la tête et s’en veut. elle n’est ni blanche, ni riche, alors quoi ? rien à voir avec lena ou les autres femmes qu’il a connu plus ou moins intimement dans sa vie. elle, elle est rebelle, elle lui tient tête et elle insiste pour qu’il retienne son prénom. à quoi cela peut-il bien servir ? cette situation l’embarrasse. il a déjà pensé à la faire virer. jouer de son influence pour une requête si simple qu’un licenciement n’est pourtant pas dur, mais il n’a pas pu s’y résigner. après tout, elle est quand même pas mal foutue et puis, elle va chercher le café même jusqu’au bout de la ville. elle n’a toujours pas démissionné alors peut-être est-ce une bonne idée de la garder et peut-être n’est-elle pas si mauvaise, finalement. Running guy maximilian n'a réussi à trouver pour seule occupation dans sa vie que la course. il ne s'arrête jamais de courir. quand il a besoin de se vider la tête, il enfile un jogging et il part faire le pâté de maison. quand il a besoin de penser à autre chose, quand il veut respirer ou simplement se purifier. quand il a besoin de se remettre d'aplomb, de reprendre du poil de la bête, de se remettre d'une situation difficile, ou juste pour le plaisir. parfois, il n'a pas de problème particulier, rien qui lui pèse sur la conscience, il en a juste envie. il a juste ce besoin. parce que si d'abord, c'était une façon d'aller mieux, maintenant, c'est bien plus que ça. c'est une habitude. une nécessité. il le ressent au fond de lui, ce manque, cette envie de se dépenser. ce n'est plus son cerveau qui le demande, mais son corps. alors il court. il court jusqu'à l'épuisement. jusqu'à la fatigue. jusqu'à l'extase. tattoo addict  on ne peut pas vraiment dire que monsieur bayle ait la tête de l'emploi. avec le temps et pour une raison qui n'est probablement connue que de lui-même, il a développé une véritable addiction aux tatouages. il a commencé par de petits dessins, de ci, de là, puis à généraliser, étendant ainsi ces décorations à l'ensemble de son corps. son dos, par exemple, est presque entièrement recouvert. il garde la signification pour lui et n'est pas le genre d'homme à s'exhiber et à montrer à tout va ces touches qui le rendent unique. il aime ce mystère et cette intimité, connu de lui seul. il pense que chacun devrait avoir cette même mentalité, et se faire tatouer pour les bonnes raisons et non pas pour faire comme autrui. même si après tout, c'est ainsi qu'il a commencé. dans l'ensemble, il porte presque tous les jours un costume, pour le travail. évidemment, c'est loin d'être sa tenue préférée, mais il fait avec, pour faire bonne figure. il oublie presque chaque fois sa chemise, ce que ne manque pas de lui faire remarquer son entourage. il porte excessivement bien la barbe, mais seulement en hiver. s'il le pouvait, il le ferait aussi en été, mais maximilian, écossais pur souche, n'aime pas avoir chaud. camila il est souvent répété et dit de toute part que chaque homme a une faiblesse. si pendant un temps, celle de maximilian portait le nom de lena, c'est maintenant un tout autre prénom, ainsi qu'un tout autre visage. camila a six ans, et elle représente déjà le monde. en vérité, elle l'a représenté à l'instant même où elle a plongé son grand regard dans celui de maximilian, cet être pourtant distant et froid. elle a su briser l'armure comme sa mère avant elle et jamais, ô jamais, il n'a autant aimé une femme qu'il ne l'aime. elle est la prunelle de ses yeux, son bijou. elle lui ressemble, mais elle a beaucoup de sa mère. c'est dur pour maximilian parce que depuis le divorce, il ne la voit pas si souvent. un tas de mesure restrictive l'en empêche et puis, il y a son travail et il y a sa mère. c'était toujours aussi douloureux de la voir, de la regarder dans les yeux. il ne se passe pas une rencontre sans qu'il repense à tout ce qu'il a gâché. cold case dans son métier, la réputation de maximilian n’est plus à faire. on le connait comme un véritable combattant, qui n’a ni de peine, ni de scrupule. il a toujours défendu ses clients corps et âme, en quête d’argent et de bonnes pubs. il a toujours tout donné pour son boulot, allant même jusqu’à délaisser sa vie personnelle. mais, son envie de réussir et d’écraser la concurrence a finit par lui porter préjudice. un jour, une affaire et il était fini. la descente aux enfers n‘en était que toujours plus longue, sans compter sur la presse qui ne cessait plus de piétiner son nom. il avait fait enfermer une pauvre innocente. cette femme accusée à tort d’avoir tué son mari. juger par un homme blanc. et accabler par un homme tout aussi pâle que ne l’était le juge. il n’avait pas été dur de trouver tout un tas d’argument pour la descendre et la faire enfermer. après tout, c’était tout ce que son client voulait, et c’était la condition pour obtenir cette prime qui lui avait été promise. il n’avait pas fallu plus de quelques mois pour que la vérité ressorte et qu’il apprenne en même temps que le reste de la population que le vrai criminel n’était pas celle qu’il croyait. c’est tout ce dont il avait suffit pour que son téléphone cesse de sonner. family first maximilian est l’aîné de sa fratrie. il n’a qu’un petit frère. un petit frère pénible et révolutionnaire qui n’a rien à voir avec lui. ils ont toujours eu du mal à s’entendre, de part la différence d’âge et de caractère. ils ne se ressemblent ni en pensées, ni en actes. ils sont d’ailleurs très opposés. on ne peut pas dire que maximilian s’intéresse vraiment à la vie de son petit frère même si au fond, il en va aussi un peu de sa réputation. que penserait le barreau s’il apprenait que le cadet de ce si bon avocat faisait les quatre-cents coups aux quatre coins du globe ? il n’est pas possible d’envisager une telle situation. heureusement pour lui, cette partie de sa vie se trouve en écosse et il n’a que très peu de contact. comme on dit, pas de nouvelles, bonnes nouvelles. ça n’est pas parce qu’il leur parle rarement que maximilian ne les aime pas. il a juste les souvenirs douloureux d’une éducation stricte qui a, certes, porté ses fruits, mais qui a aussi laissé bien des ravages dans son esprit.