Oskar and friends

(UN)C’est un artiste et il perd la notion du temps dès qu’il se met à travailler à son atelier. D’ailleurs il n’a ni montre ni portable lorsqu’il dessine ou peint, rien qui ne pourrait le détourner de ce qu’il crée. Sa discipline favorite est la peinture. Il aime particulièrement peindre avec les mains, appréciant le contact direct avec la matière. Mais il ne se limite pas à cet art. Chacune de ses œuvres s’expriment de la manière qui lui est le plus propre. La sculpture, le collage, le dessin, les compositions alimente aussi l’espace de sa galerie. (DEUX) Né à Berlin Est, il a grandi privilegié, son père était un membre imminent du parti communiste. Par on ne sait quel jeu, ils s'était placé jusqu'à devenir le responsable de la propagande et de la censure du parti communiste. Un homme puissant, juge de l'ideologisme des toiles et affiches, mais qui n'avait pas vraiment d'yeux pour son fils qu'il critiquait sans cesse. (TROIS) La chute du mur de Berlin avait donné l’espoir à Oskar de faire perdre à son père son statut et son air supérieur. Le garçon avait espéré qu’il serait humilié et que cela dégonflerait les chevilles, mais c’était mal connaitre son père. Celui-ci, maitre dans l’art de cirer les chaussures, ne tarda pas à trouver une place dans un magazine de référencé et à faire le succès et la décote des artistes et à conseiller personnellement les plus riches capitalistes du pays, grand patron et politicien sans scrupule. Un vrai caméléon quand il s’agissait de retourner sa veste pour satisfaire son propre intérêt.  Son père n’a pas cessé d’être imbu de sa personne et de critiquer Oskar qui ne remplissait pas les critères du fils idéal à ses yeux. Il ne le ferait  jamais et perdit à l’adolescence, le désir de vouloir plaire à son hypocrite de père. Il perdit tout estime et tout lien.au final ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne deviennent des inconnus (QUATRE)Il  souffre de dyscalculie, une sorte de dyslexie appliquée aux chiffres et non aux lettres. Il n’ordonne pas vraiment les chiffres, il les inverse dans ses nombres  et a encore recours au comptage sur les doigts, rapidement limité. Oskar  n’a jamais vu d’orthophoniste,il était juste considéré comme nul en maths. Pour lui c’est un calvaire encore aujourd'hui. Un véritable challenge quand on gère sa propre galerie,merci à son assistant, lui sait à peine estimé combien vont lui coûter ses courses.  (CINQ) Autre conséquence, Oskar a aussi beaucoup de mal à se repérer sur une carte sans la tourner dans tous les sens. Il faut que celle-ci soit dans son sens et non vers le nord car il n’a pas de sens de l’orientation. Il confond sa droite et sa gauche alors le GPS est à peine pratique s’il ne voit pas l’écran avec les flèches.  Droitier, son seul moyen de se repérer est en se questionnant de quelle main il écrit. Le bon coté des chose, c'est que ce défaut lui a permis de séduire celle qui deviendrait sa femme. (SIX) Lors de sa seconde année aux Beaux-Art de Berlin, il rencontra Luis, une étudiante néozélandaise, en échange, qui cherchait le restaurant universitaire. Ses indications brouillons et erronées ne la firent pas fuir mais rire avant qu'elle ne lui propose simplement de l'accompagner pour ne pas qu'elle puisse se perdre. Ils tombèrent amoureux l'un de l'autre rapidement, si bien que Luisa poursuivit ses études en Allemagne.(SEPT)  Ils se marièrent deux ans plus tard à Wellington, un mariage précipité par la grossesse de Luisa. Le mariage, c’était son idée à elle! Pour lui ce n’était pas nécessaire, pas besoin d’un bout de papier pour s’aimer et former une famille. Elle attendait son enfant. Toutefois, c’était important pour Luisa et pour la famille de la belle qui les accueillaient donc il accepta de se marier sous le régime de la séparation des biens. Oskar n'avait pas de doute sur le fait que Luisa était pour lui, mais il ne voulait pas d'un mariage d’intérêt. Il suivi les conseils de sa mère. Enfin en vérité, celle ci n'appréciait pas Luisa, peut être parce qu'elle entraînait son fils unique à l'autre bout du monde, mais elle ne put empêcher le mariage.(HUIT) Quelque mois plus tard naissait Maura, sa première princesse, puis vinrent les jumeaux, Tilde et Lenz. Eux trois sont à la fois son plus grand bonheur et sa plus grande fierté. Il aime passer du temps avec eux, jouer avec eux, les emmener à la piscine ou manger des glaces même quand Luisa l’interdit. Il a besoin de les voir sourire, rire, de s’assurer que ces trois petits êtres sont heureux et ne manque de rien. Il culpabilise aussi de ne pas être plus présent pour eux. Sa plus grande peur serait sans doute de perdre l'un d'entre eux.(NEUF) Depuis quelques années, le couple s'éloigne jusqu'à devenir des étrangers dans un même lit.  Il ne se parle plus que pour se disputer ou se faire des reproche, incapable de communiquer l'un avec l'autre. Les absences d'Oskar à répétition, qui voyageait pour vendre ses oeuvres en Nouvelle-Zélande, Australie et en Europe, ouvrir des expositions, ont creusé l'écart entre eux deux. Oskar s'enfoncait dans la souffrance et la solitude, incapable de peindre une toile, sans réaliser qu'il abandonnait Luisa. (Dix) Sa rencontre avec Isaiah l'a fait renaitre de ses cendres, il lui a rendu la passion et l'inspiration. Oskar a retrouvé un souffle qu'il avait cru perdu à jamais. Il a envie d'être avec lui mais balance entre son attachement à sa famille et sa possessivité excessive envers Isaiah.