Le meilleur moyen de résister à la tentation est d'y céder !

Il était une fois...

Mes parents se sont rencontrés six ans avant ma naissance et ils ont eu un vrai coup de foudre l'un pour l'autre. Oui mais voilà, maman était mariée et elle ne voulait pas être infidèle à son mari. Cependant, alors même qu'elle faisait tout pour ne pas craquer, maman a appris que son mari la trompait avec une autre femme depuis un petit moment et c'est pourquoi elle n'a pas hésité une seule seconde à demander le divorce. Celui-ci n'acceptant pas la décision de maman, elle a dû prendre un avocat et elle n'a pas choisi n'importe qui. Elle a demandé à papa de la défendre et un an plus tard, une fois le divorce prononcé, la jeune chirurgienne en cardiologie et son avocat se sont enfin avoués ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Deux ans plus tard, les voilà qui s'unissaient devant leurs familles respectives, avant de partir en voyage de noce à Fuerteventure dans les îles Canaries le surlendemain de leur mariage. C'est là-bas, que mon grand-frère a été conçu et neuf mois plus tard, il voyait le jour en Amérique. A Los Angeles plus précisément. Un an après sa naissance, papa, maman et Steven sont partis s'installer en Nouvelle-Zélande et voilà que deux ans plus tard, maman mettait au monde une petite fille. Cette petite fille s'était moi, Reese Elyana Anderson. Autant dire que ma venue au monde n'avait pas ravi tout le monde. Si mes parents étaient très heureux d'avoir une petite fille, mon grand-frère, lui, était plutôt déçu que je ne sois pas un garçon. Mais le pire, fut la réaction de ma grand-mère paternelle, qui en apprenant que j'étais une fille, avait décidé de faire de la vie de maman un enfer. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle ne supportait pas que maman ait eu la chance d'avoir une fille, alors qu'elle, elle avait eu trois garçons et qu'elle rêvait depuis toute petite d'avoir une fille. Heureusement papa était là pour soutenir maman et c'est tout naturellement qu'il a coupé les ponts avec sa mère, en apprenant que celle-ci avait été jusqu'à raconter des mensonges aux services sociaux pour que ces derniers nous enlèvent à nos parents et faire croire à ma mère que papa la trompait avec son ex petite amie. Malheureusement pour elle, ses petites manigances n'avaient pas eu l'effet escompté et n'avait fait que renforcer l'amour de mon père pour maman.

ma première histoire d'amour,

C'est à l'âge de quatorze ans que j'ai rencontré Aydhan, un nouvel élève, qui venait de débarquer d'Angleterre, après le divorce de ses parents. Tous les deux nous nous sommes de suite bien entendu et avec le temps nous étions devenus inséparables. Quand on voyait l'un, on pouvait être sûr que l'autre ne se trouvait pas loin. Puis un jour, comme si c’était devenu une évidence, nous nous avons commencé à sortir ensemble. Si durant les premiers mois qui ont suivi notre premier baiser, tout se passait à merveille, la routine a fini par faire son apparition et à cause de celle-ci, nous avons commencé à nous engueuler assez souvent. Heureusement, les sentiments que j’avais pour mon petit ami était toujours les mêmes qu’au début de notre histoire et j’avais l’espoir que tout finisse par s’arranger. Après tout, nous étions fous amoureux l’un de l’autre et nous nous étions promis que rien, ni personne, ne réussirait à nous séparer. Ce que je n’avais pas vu venir c’est que ses sentiments à lui commençaient petit à petit à changer et j’avais beau faire tous les efforts du monde pour sauver notre couple, je sentais bien qu’Aydhan s’éloignait de moi. C’est pour cette raison qu’un matin, nous avions décidé de faire un break, dans le but de voir si notre histoire d’amour avait un avenir. Très vite, mon petit ami s’est lassé de ce break et a tout fait pour que j’accepte de revenir auprès de lui. Soi disant que je lui manquais énormément et qu’il ne voulait plus être séparé de moi. Le fait d’avoir été séparés un temps lui avait fait réaliser qu’il était toujours amoureux de moi. C’est comme ça que notre histoire a repris et durant un temps tout était redevenu comme avant. Nous ne faisions rien l’un sans l’autre et quand nous pouvions avoir du temps pour nous, on en profitait au maximum. Les engueulades n’étaient qu’un mauvais souvenirs et on voyait de nouveau un avenir en commun se profiler à l’horizon. Si mes parents étaient heureux de voir que j’étais bien en compagnie d’Aydhan, en revanche mon frère ne voyait pas d’un très bon oeil notre relation, surtout depuis cette période où nous nous étions séparés pendant un temps. Au début de notre relation, mon frère et Aydhan s’entendaient pourtant très bien. Ne comprenant pas pourquoi mon frère en voulait tant à mon petit ami, j’avais décidé de parler avec lui, les yeux dans les yeux, à un moment où il ne pouvait pas fuir la conversation et là, tout mon monde s’est écroulé. Durant notre séparation de quelques semaines, mon frère avait surpris Aydhan en train d’embrasser une autre fille. Autant dire qu’en entendant cela, le bonheur et la joie avaient laissé place à la colère et à la déception. Comment mon petit ami avait pu faire ça et surtout comment avait-il pu me mentir pendant des mois, sans que je ne me rende compte de quoique ce soit. Vous vous doutez bien que suite à la révélation de mon frère, je n’avais pas attendu plus longtemps pour aller confronter Aydhan et après qu’il m’ait avoué la vérité, j’ai pris la première décision importante de ma vie, celle de rompre avec mon premier amour.    

suivi d'une rupture douloureuse

Les jours qui ont suivi ma rupture avec Aydhan ont été très difficile à vivre. Et pour cause, alors même que j’essayais de passer à autre chose et à ne plus penser à la trahison de mon ex petit-ami, ce dernier n’avait de cesse d’essayer de me reconquérir. Pas question pour autant que je ne me laisse attendrir par ses petites attentions, ses fleurs et ses mots doux. Très rancunière, il était hors de question que je ne lui pardonne le fait de m’avoir trahie. Je l’aimais encore, ça c’était une évidence, mais jamais je ne pourrai accepter le fait qu’il ait été voir une autre femme, du temps où nous faisions un break. Voyant que celui-ci n’abandonnait pas l’idée de reconquérir mon coeur, mon frère avait décidé de prendre les choses en main et faire comprendre à mon ex qu’il devait me foutre la paix une bonne fois pour toute, s’il ne voulait pas avoir à faire à lui de nouveau, à l’avenir. Depuis, Aydhan avait arrêté de me « harceler » et moi de pleurer. J’avais pris la décision que plus jamais je ne laisserai un homme me faire pleurer et surtout que je ne m’engagerai plus dans une relation sérieuse à l’avenir. Profitant de cette rupture pour me reprendre en main, j’avais refait toute ma garde-robe et sortait plus souvent avec mes amies. Oh bien sûr durant nos soirées il m’arrivait de rencontrer des garçons, mais m^ême si on dépassait le stade du baiser, il était absolument hors de question que je ne les revois par la suite et que je leur donne mon numéro de téléphone. J’étais, suite à cette rupture, devenue une fan des histoires sans lendemain et si auparavant je ne supportais plus de voir des gens en couple, à cet instant là, cela ne me faisait plus rien du tout. Que devenait Aydhan ? Je n’en sais rien, suite à sa discussion avec mon frère, il avait changé d’établissement scolaire et je ne l’avais plus jamais revu. Tant mieux ! Au moins comme ça, j’étais sûre de ne plus le croiser et encore moins de prendre le risque de craquer à nouveau pour lui ou de le voir avec d’autres filles. Une rupture c’est toujours douloureux, mais on fini toujours par s’en remettre à un moment ou à un autre, non ?

et la prise d'une grande décision.

Après cette mauvaise passe, j’avais décidé de me concentrer sur mes études d’art du théâtre, jusqu’à ce jour où, alors que j’allais en cours, une mamie s’était faite agresser en face de moi, en pleine rue, devant plusieurs personnes qui n’ont pas bougé d’un pouce. Prenant alors mon courage à deux mains, j’allais intervenir pour aider la petite mamie, quand l’un des deux agresseurs s’en était pris à moi, en me pointant une arme sur la tempe. En l’espace de plusieurs minutes j’avais vu toute ma vie défiler devant mes yeux. Heureusement pour moi, la police n’avait pas tardé à arriver, déjà prévenue qu’une grand-mère se faisait agresser et s’était occupé des agresseurs, non sans mal cela étant dit. Après cela, je peux vous dire que je n’avais plus aucune envie de travailler dans le monde du spectacle. Non suite à cette agression, j’avais décidé d’abandonner cette voie professionnelle et intégrer la police. Dans quel but ? Apprendre à me défendre, mais aussi et surtout dans le but de venir en aide aux victimes d’agressions, de viols, de vols, mais aussi pour retrouver les coupables de certains meurtres. Bien évidemment quand j’ai annoncé à mes parents et à mon frère ma décision, ceux-ci n’ont rien voulu entendre. Si je ne travaillais plus dans le monde du théâtre, autant travailler en médecine ou tout faire pour devenir avocate, c’était tout de même moins dangereux que d’intervenir sur le terrain. Mais je n’en avais que faire de leur avis, c’était ma vie et c’était à moi de décider ce que j’en ferai. En voyant que je ne changerai pas d’avis, ma famille avait fini par se résigner et dès lors ils s’étaient mis à tous me soutenir pour que je parvienne à intégrer la police. Oh bien sûr, ça n’a pas toujours été facile au début. A l’école de police, j’étais d’abord tombée sur un supérieur qui ne supportait pas l’idée qu’une femme puisse devenir flic, puis il y a aussi cet homme qui n’avait de cesse de me faire des avances. Heureusement, grâce à ma détermination et à mes amis, j’avais réussi à tenir le coup et après plusieurs mois d’exercice et de mis en situation, j’avais obtenu mon diplôme et trois ans plus tard j’avais été nommée lieutenant et étant l’une des meilleures de ma promotion, c’est tout naturellement que l’on m’avait invité à rejoindre la brigade des renseignements criminels. Autant dire qu’en obtenant ce poste j’étais comblée.  

Travailler dans la police n'est pas de tout repos.

Je me souviens comme si c'était hier de ma première affaire au sein des renseignements criminels. On était occupé à boucler une enquête quand tout à coup, l'un de nos supérieurs est venu nous voir en nous informant que quelqu'un avait enlevé son fils et tué sa femme. Est-ce que j'arriverai à garder mon calme en retrouvant le ou les meurtrier(s) de cette femme et les kidnappeurs de ce pauvre enfant. Durant cette affaire, j’ai cru à de nombreuses reprises que je n’étais pas faite pour ce poste, mais avec le soutien de mes collègues et de la persévérance j’ai réussi à tenir le coup et a boucler cette affaires. Mon partenaire et moi, nous nous entendions très bien, mais malheureusement après une intervention périlleuse, il a été sommé de rester dans les bureaux et ne plus aller sur le terrain. Autant dire que cela a été un choc pour tout le monde à la brigade. Oh mais n’allez pas croire que la personne qui a gâché la carrière de mon collègue s’en est sortie sans avoir de sanctions. Non bien au contraire. Non seulement il a été condamné à de la prison, mais en prime il s’est pris une bonne raclée par un mystérieux vengeurs. Oh bien sûr dans l’équipe on sait tous qui a fait ça, mais pas question de le dénoncer. Pourquoi viendrions-nous en aide à une pourriture qui a foutu en l’air la carrière de l’un des notres ? Après cette histoire, on m’a collé divers partenaires, mais cela n’a jamais fonctionné. Entre ceux qui ne supportaient pas l’idée de bosser avec une nana, ceux qui croyaient tout savoir et ceux qui ne voulaient qu’une chose en sortant du travail : m’avoir dans leur lit, on ne peut pas dire que ce fut de tout repos. Heureusement pour moi, mon patron n’était pas dupe et il savait très bien que je n’étais pas responsable de la plupart des choses dont m’avaient accusés mes ex partenaires, afin de me faire virer. Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai du mal à travailler avec des hommes ? J’aurai préféré avoir une femme comme partenaire, mais je ne sais pas pourquoi, le grand patron refusait à chaque fois les candidatures de celles-ci, alors qu’elles auraient tout à fait leur place parmi nous. Paraît-il, d’après ce que certains disent, qu’aux yeux de nos supérieurs, une femme suffisait au sein de notre équipe. Foutaise ! C’est juste qu’ils ne supportaient pas que certaines femmes soient meilleures que des hommes.

Un nouveau voisin, casse-pieds et imprévisible.

Alors même que j’étais heureuse de rentrer après une journée difficile, heureuse de pouvoir enfin souffler et d’être tranquille, voilà que mon voisin de palier avait décidé de donner une petite fête. Super ! Depuis qu’il était arrivé, ce dernier faisait tout pour me rendre folle et s’il continuait comme ça, je finirai par le devenir réellement. Au départ, j’avais décidé de faire comme si je n’entendais rien, mais c’était peine perdue. Deux heures après que sa petite fête ait commencé, voilà que le bruit s’amplifiait. C’était inadmissible ! Lâchant alors le bouquin que j’essayais de lire depuis que j’étais rentrée, j’avais décidé d’aller frapper chez mon voisin pour lui demander de calmer ses invités et de baisser la musique. Mais bien évidemment, je me heurtais à un mur, encore une fois... quel emmerdeur celui-là ! Bien sûr je pourrai faire jouer le fait que je travaille au sein de la police, mais je n’en avais pas envie. Non, il n’était pas question que je joue au flic, avec mes voisins, ceci même si ces derniers avaient décidé de me gâcher la vie. Quelques semaines plus tard, malgré le fait que mon voisin se soit engagé le lendemain de sa fête à ne plus faire de bruit, voilà que ce dernier avait recommencé son bazar. Une fois de plus, j’avais décidé d’aller le voir pour lui dire de se calmer et à peine la porte de chez lui s’était entrouverte, j’allais pour prendre la parole et lui dire de cesser immédiatement le capharnaeüm qu’il était entrain de faire, ce dernier était venu me couper la parole, en m’embrassant. Surprise, je m’étais d’abord laissé faire, avant de revenir sur terre et lui mettre une gifle, énervée par son audace. Puis sans même comprendre pourquoi, mon regard perdu dans le sien, j’avais de nouveau posé mes lèvres sur les siennes, avec passion, tout en relevant son tee-shirt. Oui je sais, c’était une erreur de faire ça, mais je dois bien vous avouer que sur le moment, je n’ai pas pensé une seule seconde aux conséquences de mon acte. Bref, revenons-en à cette soirée, tous les deux nous avons fini dans le même lit et ce n’est qu’au petit matin que j’étais retournée chez moi pour y prendre une bonne douche, un bon petit déjeuner et m’habiller correctement pour ma journée de travail. Qu’est-ce qui m’avait pris de faire ça ?! Franchement quelle idiote ! Il n’y avait plus qu’à espérer que ce dernier n’espère pas que nous passions de nouveau une nuit ensemble, parce que je serai obligée de lui remettre les idées en place en lui faisant comprendre que cette nuit-là était une erreur et que jamais ça ne se reproduirait. Mais bon qui sait ? Si ça se trouve, de son côté, il pensait la même chose que moi. Ce qui soit dit en passant, m’arrangerait bien.      

La découverte de mon nouveau partenaire.

Vous voyez cet homme que je ne supporte pas, mais avec qui j’ai couché sans le vouloir ? Oui, oui celui-la même qui fait de ma vie un « enfer » (ok le mot enfer est peut-être un peu fort), et bien celui-ci, j’avais tout fait pour éviter de croiser son chemin, durant les jours qui ont suivi cette erreur d’une nuit. J’étais même allée jusqu’à décaler mes horaires de boulot, pour être sûre de ne pas le croiser dans les couloirs et investir dans des boules quiès pour ne pas entendre le bruit qu’il faisait et ne pas avoir à aller chez lui, pour me plaindre une énième fois. Oui mais voilà, à croire que la vie m’en voulait. J’avais dû faire quelque chose de mauvais dans ma vie antérieur ou alors je ne sais pas... bref revenons-en à nos moutons. Alors que je m’étais levée de bonne heure pour me rendre au travail, espérant au fond de moi de ne pas croiser mon voisin, j’avais cru devenir dingue en voyant celui-ci dans le bureau des renseignements. Qu’est-ce qu’il fichait ici ? Il n’était quand même pas venu jusqu’ici pour me voir, si ? Il fallait que j’en ai le coeur net et alors même que je m’étais approchée de lui, pour lui demander ce qu’il fichait ici, j’avais été coupée dans mon élan par mon patron. A l’entente des mots qu’il avait prononcé, j’avais eu l’impression que le ciel m’était tombé sur la tête. Non, non ce n’était pas possible. Il ne pouvait pas être... mon nouveau collègue. Super, il ne manquait plus que ça. Moi qui faisait tout pour l’éviter, voilà que m’sieur allait travailler avec moi. Oh il aurait très bien pu faire équipe avec un autre de nos collègues, mais non, ça aurait été trop simple. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est moi qui allait devoir le supporter h24, puisque d’après mon patron, ce jeune homme était mon partenaire et devrait effectuer les patrouilles et les recherches à mes côtés. Quelle honneur ! Si j’avais su quelques jours plus tôt que mon voisin deviendrait mon collègue de travail, je n’aurai certainement pas répondu à son baiser et je serai encore moins allée plus loin avec lui. Si j’étais mal à l’aise à l’idée de travailler en sa compagnie, je me doutais bien que pour lui aussi ça ne serait pas facile. Et dire qu’en général quand je couchais avec un mec je faisais tout pour ne pas retomber sur lui par la suite ou alors je me mettais à l’éviter... pour le coup, j’allais devoir faire autrement. Je ne sais pas pourquoi, mais dès l’instant où me l’avait assigné, j’avais senti que ce partenariat ne serait pas de tout repos.  

Des choix difficiles à prendre.

En parallèle des problèmes que je rencontrais au travail, personne ne le savait, mais j’en rencontrais aussi dans ma vie personnelle. Pour tout vous expliquer, il y a de cela quelques mois en arrière, avant même que je ne rencontre mon voisin, j’avais fait la connaissance d’un homme, lors d’un dîner entre amis et tout de suite nous nous sommes bien appréciés tous les deux. A tel point d’ailleurs, que nous nous sommes revus plusieurs fois par la suite et que nous avons entamé une relation amoureuse. Si au départ, tout été tout beau, tout rose, j’ai très vite déchanté. Alors même que mes sentiments pour lui devenaient de plus en plus fort, voilà qu’une de mes plus proches amies m’avait annoncé que l’homme avec qui je sortais était un homme marié. Bien évidemment, après avoir appris la nouvelle j’avais décidé de rompre, mais étonnamment, les choses ne s’étaient pas vraiment déroulées comme je le pensais. Alors même que je lui avais donné rendez-vous chez moi, dans le but de lui anoncer que je voulais rompre avec lui, ce dernier m’avait alors dit qu’il ne voulait pas me perdre, qu’l m’aimait, qu’il tenait à moi et qu’il allait se séparer de sa femme, ajoutant cependant il lui faudrait du temps pour le faire, parce qu’il ne voulait pas faire souffrir sa femme, qui apparemment était dépressive et leurs enfants. Car oui, en plus d’être marié, monsieur était père de deux enfants. Si au départ j’avais décidé d’aller au bout de mes intentions, mon coeur avait pris le dessus sur la raison et me voilà embarquée, malgré moi, dans une relation des plus compliquées et reléguée au rang de maîtresse. Je n’étais pas fière de tenir ce statut et j’espèrais au fond de moi que mon petit ami se dépêcherait de quitter sa femme, sans pour autant renier ses enfants, afin de ne plus tenir ce rôle de maîtresse que je remplissais depuis déjà plusieurs mois. Je n’aimais pas ce que j’étais devenue, mais les sentiments que j’avais pour lui étaient tellement fort que je n’arrivais pas à le quitter. Et puis voilà, le jour même où j’avais fait l’erreur de coucher avec mon voisin, la réalité m’avait rattrapée. Ce jour-là, j’avais une fois de plus demandé à mon amant quand est-ce qu’il comptait quitter sa femme et ce dernier m’avait alors répondu qu’il ne comptait plus le faire. Celle-ci, qui avait, je ne sais pas comment, tout découvert de la relation qu’il entretenait avec moi, avait fait une tentative de suicide et à cause ou grâce à cet acte, il s’était rendu compte qu’il aimait encore sa femme. Voilà pourquoi j’étais de si mauvaise humeur le soir où tout avait dérapé entre mon voisin et moi et voilà pourquoi j’avais tout fait pour éviter ce dernier jusqu’à ce jour où j’avais appris qu’il était devenu mon partenaire et collègue de travail. Puis, il y a peu, alors même que j’essayais encore de me remettre de ma rupture avec cet homme que j’avais tant aimé, voilà que j’avais appris que j’étais tombée enceinte de lui. Que faire ? Lui dire et voir avec lui ce que nous allions faire tous les deux ? Avorter et ne rien lui dire ou bien encore ne rien lui dire et garder cet enfant... seul l’avenir me le dira n’est-ce pas ? Quant à ma relation professionnelle avec mon voisin, on ne peut pas dire qu’elle se soit améliorée avec le temps. Est-ce que ça changera un jour ? Je ne sais pas, mais je l'espère en tout cas...