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a love i wasn't use to + harvy

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a love i wasn't use to + harvy - (Lun 3 Avr - 23:46)


you are my confidante, my helpmate, my friend. my lover. you are everything the word wife means to me. in my heart, we are wed. in my soul, you are mine. Le soleil rendait toutes les terres uniformes et agréables. Je poussais la porte de la maison afin de glisser ma tête dans la véranda. Les pousses d’orge s’alignaient dans une parallèle magnifique sur les greffes de raisin. Les fruits étaient gorgés de liquide, attendant le moment de fermentation au fond du tonneau. Je plissai les yeux en enlaçant les contours effilochés des branches. Les plantes se pliaient sous ma poigne tremblante. Les fleurs ondulaient sur les revers de la clôture, exhalant ces couleurs rougeoyantes et vivaces qui faisaient défaut à mon visage. Je ne voulais pas me perdre. Cet instant, ce vignoble - j’avais choisi les cépages aux vacarmes de la ville. Je déglutis en portant un cigare à ma bouche. La flamme de mon briquet dansait sous le vent, sucrée et orgueilleuse, elle s’embrasait sur le tabac. Je respirais les méandres d’une vie de solitude. Je me souvenais de Harvy et de ses étreintes sauvages à l’arrière de la grange. Je n’étais plus triste de notre séparation. La vérité m’avait brûlé et le vin m’avait sauvé. Mon rêve d’accroitre l’exploitation avait laissé place au silence. Je pinçai mes lèvres gercées en humant les vapeurs de la nicotine. Mon attention était dirigée vers quelque chose de plus grand, qui ne conformait pas au passé. Je fermai les yeux. Les images défilaient comme un ancien film sur les projecteurs. Les petites plantes, les pétales rares et colorés qui tapissaient les sols caillouteux. J’avais oublié notre cérémonie de mariage. J’avais oublié les détails de sa robe en dentelle nacrée et la beauté sublime du sourire qu’elle m’avait lancé avant de longer la promenade. J’avais oublié nos voeux et le son de sa voix mélodieuse alors qu’elle récitait notre chanson sur le comptoir du bar. J’avais oublié ses lamentations et le battement des plumes d’oies dans le jardin. J’avais tout oublié mais je gardais les souvenirs. Un soupir s’échappa de ma gorge. Je tendis les bras en agitant les cendres du cigare sur mes pieds nus. La récolte était satisfaisante pour les autres. Mais ce n’était pas assez pour payer les dettes et remplir le cahier de charges. Les promesses de distribution dans les quartiers de Wellington et le succès de mes délices bio au marché des fermiers ne répondaient jamais aux attentes. Je grognai en enfilant un pantalon citadin. De gré ou de force, je devais être présentable devant le juge. Une simple affaire de plagiat, des droits de propriété sur une marque que j’avais crée. Je m’installais derrière le volant de mon Pick-up afin de me diriger vers l’autoroute. Soixante cinq kilomètre et une vie qui défile derrière la vitre. Je reniflai les vestiges du tabac dans l’habitacle avant de m’élancer sur le bitume. Le palais de justice s’élevait au milieu des façades grises. Il faisait froid ici. L’univers semblait impersonnel. J’ai tout oublié quand tu m’as oublié. Mon coeur se serra douloureusement. Une simple impulsion de la maladie. Je fermai les doigts sur ma barbe hirsute avant de me présenter à la réception. L’attente était interminable. Ils avaient tous des problèmes, des accusations à faire, des demandes à formuler. Je me tournai vers l’entrée. Le goudron apparaissait comme une ombre effrayante sur le sommet des grattes-ciel. Je me sentais mal à l’aise. Les lueurs du jour s’épandaient sur la salle, offrant une seconde d’accalmie à mes paupières. L’éclat doré des stores se mêlait aux silhouettes. J’imaginais la démarche de Harvy dans la galerie. J’entendais ses talons claquer sur mes tympans. Elle était mon unique imagination. Ma seule conscience. Puis tout à coup, elle devenait réelle. Je déglutis en me redressant dans un mouvement panique. Je ne portais pas d’alliance mais elle était encore ma femme. «C’est pas avec cette tenue que tu pourras traire les vaches. J’comprend mieux pourquoi l’air de la campagne ne t’a pas réussi. C’est une question de mode.» Sifflai-je en m’avançant à sa rencontre. J’ignorais qu’elle travaillait ici. Enfin, je me doutais qu’il y avait un millier d’avocats dans une ville aussi grande. Je savais que les requins nageaient dans le large océanien. Mais Harvy Buchanan ressemblait à une sirène. Il était belle et maléfique.
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Re: a love i wasn't use to + harvy - (Mar 4 Avr - 19:39)


you are my confidante, my helpmate, my friend. my lover. you are everything the word wife means to me. in my heart, we are wed. in my soul, you are mine. Les lumières de la ville était encore allumées derrière les baies vitrées. Le monde s'élançait à la conquête d'une nouvelle journée, des rêves plein la tête, l'envie de réussir au bout des ongles. C'est solidement que je tenais la anse de ma tasse à café. Sans ça, le verre se briserais contre le sol. La mâchoire crispait, je tentais d'apercevoir les plaines lointaines. Celles faites de blés. Celles qui brillaient lorsque le soleil se couchait sur ses tiges. Je portais mes doigts contre mes lèvres, ils goutaient le raisin. Je fermais les yeux en essuyant mes phalange contre ma robe. Je détestais cette odeur. Je ne voulais plus la sentir. Mais les remords se dressaient sous la forme de grappe devant mes yeux. Est-ce que les volets étaient toujours aussi bleu ? Je ne pouvais pas le voir. Parce qu'il y avait un monde entre Nikki et moi. Un tas d'immeuble. Des fumées opaques, des voitures, des gens et un tas de regrets. Je contournais la table pour attraper le dossier que j'allais plaider aujourd'hui. Ce n'était qu'une formalité. Le fond de l'affaire s'agissait de l'achat d'une société. Les propriétaires étaient réticents pour vendre malgré les propositions que nous avions faite. A la surface, il s'agissait d'un vol de propriété intellectuel. Affaiblir la partie adverse en contournant le but initial. Trouver la moindre faille pour les faire ployer. Je savais qu'en cette fin de matinée, j'allais briser le rêve d'une personne, mais ma conscience n'était pas atteinte. Parce que ma priorité était mon client. C'était lui que je devais soutenir, c'était son rêve à lui que je devais réaliser. Je posais mes lèvres contre la porcelaine en y laissant l'empreinte rouge de mon rouge à lèvres. En soit, ce n'était pas une grosse affaire. Mais c'était celle qui allait pouvoir me faire gravier un échelon. C'était elle qui allait apposer mon nom sur la porte de la firme. Je relisais le dossier. L'adresse du siège me rappelait des souvenirs. Je l'imaginais au milieu de ses champs. La chevelue brillante, la carrure imposante et athlétique. La peau brûlait par le soleil. Les réminiscences d'un passé amoureux me revenait au visage. Les méandre d'une vie passé. Mais ce n'était qu'une identité comme une autre n'est-ce pas ? Toute ma vie avait été fragmenté par des obligations. Je regardais mon annulaire nu avant de claquer la tasse contre la table et tourner les talons. Mon chauffeur m'attendait en bas de l'immeuble. Je passais par le cabinet pour relever mes autres rendez vous de la journée puis j'allais au tribunal. Les portes battantes ne m'étaient pas inconnues. J'adressais un sourire au vigile de l'entrée en lui tendant un café. Ce n'était pas par gentillesse. Non, tout était question de stratégie dans ce domaine. Avoir du personne administratif de son côté permettait d'avoir des informations en temps utile. Je passais devant lui sans même le voir. Mais mes jambes s'arrêtèrent aussitôt lorsque les trémolos de sa voix me parvint aux oreilles. «C’est pas avec cette tenue que tu pourras traire les vaches. J’comprend mieux pourquoi l’air de la campagne ne t’a pas réussi. C’est une question de mode.» je pris quelques secondes avant de me retourner. Avant de l'affronter. Et je comprend pourquoi toi tu n'aimes pas venir en ville. Ce qui compte, c'est l'effort  soufflais-je en le regardant de haut en bas  En parlant de traite. Tu devrais t'essuyer les lèvres. Je t'ai déjà dis que c'était de la zoophilie. C'est réprimé par la loi.  soufflais-je discrètement en posant ma main au coin des lèvres, avec un air de connivence. Tu t'es enfin décidé à signer les papiers du divorce ? Parce que je suis pressé j'ai une audience dans quelques minutes  terminais-je par dire en posant mon regard dans le sien. Il n'avait pas changé. L'azur de ses yeux était toujours aussi hypnotisant. Mon fermier. Mon paysan. Aussi beau que dans mes souvenirs qu'est ce que tu fais ici ?
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Re: a love i wasn't use to + harvy - (Jeu 6 Avr - 15:23)


you are my confidante, my helpmate, my friend. my lover. you are everything the word wife means to me. in my heart, we are wed. in my soul, you are mine. Nous avions construit des châteaux de sable sur le rivage. Mais la vague était trop forte. La marée avait effacé notre promesse de rester là-bas, à Martinborough, ensemble pour toujours. Je pinçai les lèvres en fixant son regard étincelant. Harvy était magnifique. J’étais tombé amoureux de cette voix, de ce parfum si différent des vignes et des champs. Elle était ma damnation – la contradiction entre mon corps et mon cœur. Je me redressai au milieu de la salle d’attente. Les contours grisonnants de la ville me tordaient l’estomac. Je n’avais pas de place dans son monde. Peut-être n’avais-je jamais eu le droit d’effleurer ses courbes sur les bottes de paille. Je ne voulais plus l’aimer. Je voulais être heureux – loin des compromis et des demandes de divorce. Je n’avais même pas le courage de retourner vers le passé. Ce n’était plus important. Mes jambes m’avaient porté jusqu’à elle. C’était un automatisme de lui courir après, d’attendre qu’elle se penche sur les volets bleus de notre maison. Je joignis les mains sur le col de ma chemise. Le tissu était étouffant, il me grattait la peau. J’étais habitué à la liberté, aux T-shirt bouffons et aux traces de boue. Je sentais le cochon et l’odeur du terroir. Mes chaussures étaient usées par les labours et les promenades autour de la propriété. Je frissonnais au contact du vent. Ses fluctuations étaient différentes de ce côté de la route. On respirait le goudron et l’amertume artificielle des citadins. Mes yeux avaient changé de couleur. Ils la contemplaient avec le vide émotionnel d’un cœur malade. Les pulsations devenaient douloureuses. Elles me portaient vers l’apathie – le silence. Je n’avais pas pensé que ça faisait aussi mal. Ses paupières brillaient sous l’éclat des vitres du palais de justice. Pouvait-elle entendre la déchirure ? La force de cette contusion cardiaque qui étouffait ma poitrine ? Le sol tourbillonnait autour de mes pieds. Son amour m’avait presque tué. Je ne pouvais pas supporter ce rythme – Je n’avais pas la force de l’effort. Sa chevelure me rappelait les blés et les étreintes voilées de mensonges. A quel point étions-nous opposés ? Je n’avais jamais eu de chance. Je n’étais pas assez bien pour l’avocate des gratte-ciels. Mes réprimandes n’avaient pas d’écho sur son esprit. Elle voulait l’égalité dans une relation où je tenais les ficelles. Je ne comprenais pas son amour. Je ne comprenais pas cette tentation. Harvy n’était que la nouvelle voisine. La fille du propriétaire du haras situé derrière la colline. Je m’occupais de son cheval. Je posais la selle, un genou à terre, pour qu’elle puisse se hisser sur sa monture. On aurait dû s’arrêter là. On aurait dû oublier les courses d’oies et les baisers dérobés. Aujourd’hui on voulait me voler ce souvenir. On voulait me prendre silly goose. Je serrai les poings en esquissant un sourire. Mon cœur réagissait. Il se compressait dans une crampe musculaire, m’intimant l’immobilité pendant quelques instants. « En parlant de traite. Tu devrais t'essuyer les lèvres. Je t'ai déjà dis que c'était de la zoophilie. C'est réprimé par la loi. » J’arquais un sourcil. Elle avait touché ces lèvres qu’elle moquait. Elle s’était languit de ces mains sales et écorchées. Quelle belle ironie ! « Tu t'es enfin décidé à signer les papiers du divorce ? Parce que je suis pressé j'ai une audience dans quelques minutes. » Je n’abandonnais jamais. Dans un geste désorienté, je m’accoudais sur le comptoir. Je fixais sa tenue, incapable de faire la part des choses. Je n’arrivais plus à retrouver ma femme – ma petite Harvi, si fragile sous ma prise vorace et passionnée. «Tu peux parler de zoophilie. J'suis marié à une vipère.» Grognai-je en déboutonnant ma chemise. Le tissu me serrait. Le tissu bloquait mon rythme. «Une audience. Toute suite les mots compliqués. Tu gagnes au moins? Ou tu fais semblant d'tout savoir ?» Mon cœur cognait trop vite. Je regardais mes phalanges se colorer, cyanosées par le manque d’oxygène, perturbées par mes amours abandonnés. Harvy me donnait une nouvelle chance de ressentir. Chaque émotion était une crise.  
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Re: a love i wasn't use to + harvy - (Jeu 6 Avr - 22:07)


you are my confidante, my helpmate, my friend. my lover. you are everything the word wife means to me. in my heart, we are wed. in my soul, you are mine. J'aurais aimé que la pluie s'abatte sur la ville pour laver nos souvenirs. La couleur des blés se reflétait dans ses cheveux. Celle des lacs dans son regard. Durant quelques secondes, il me semblait entendre le ricanement des oies lorsque je posais, enfin, mon regard dans le sien. Le soleil frappait si fort dans mon temps, que le décors changeait pour me renvoyer lors de ces longues après midi d'été que nous passions à la cascade pour se rafraîchir. Comme la première fois, je pouvais sentir la paille se glisser sous mes cuisses pour chatouiller mon derme. Nos éclats de rire lorsque l'un de nous, déclaré une bataille de rebuts de raisin. Frémissante, je pinçais les lèvres pour effacer les réminiscence d'un passé jusque là ignoré. Je jaugeais les alentours d'un oeil expert. Sa venue avait une raison. Nikki n'aimait pas la ville et pour tout l'or du monde, il ne prendrait pas la peine de trainer ses vieilles bottes contre le ciment. «Tu peux parler de zoophilie. J'suis marié à une vipère.» je levais les yeux au ciel fasse à sa réplique, une vipère ? Alors c'était ce qu'il pensait de moi ? De nos souvenirs ? Jesus christ, je suis touchée par tant d'amour. C'est pas moi qui cache la couleuvre dans mon boxer.  je lui fis un clin d'oeil en m'approchant de l'accueil pour signifier mon arrivée. Du coin de l'oeil je le vis s'agiter comme si de rien était, oppressé par ses vêtements citadins. «Une audience. Toute suite les mots compliqués. Tu gagnes au moins? Ou tu fais semblant d'tout savoir ?» je m'approchais de lui en lissant sa chemise. Je fis glisser ma main pour déboutonner un autre bouton.  Sache que je gagne toujours soufflais-je contre son oreille en tapotant son torse. Toujours aussi nostalgique. Tu la sors pour toute les grandes occasions? dis-je en baissant les yeux sur sa chemise. Celle qu'il avait porté à notre mariage. tu m'excuseras country boy mais on m'attend j'avais déjà tourner les talons lorsque ma voix s'élevait contre les murs de verre. Je lui fis un signe de main sans me retourner pour entrer dans la salle d'audience. Il n'était pas question de procès aujourd'hui, mais d'obtenir une l'aval du juge pour obtenir poursuivre la procédure. Je passais les portes de la salle et mon coeur se mit à battre comme à chaque fois. C'était pour cette puissance que j'avais quitté. Me sentir libre et capable de défendre mes intérêts mais comme bien souvent, le pouvoir engendre le pouvoir. On en a jamais plus je serrais la main de mon client, un riche homme d'affaire qui voulait mettre la main sur des hectares de vignes et j'avais trouvé la parades. J'avais fouiné dans les dettes de la société. La séance allait être levé et la défense n'était toujours pas là.  Votre honneur, la défense n'a même pas pris la peine de se déplacer. Nous pourrions gagner du temps. Je ne sais pas pour vous, mais je commence à avoir faim  mais la porte s'ouvrit. Je me tournais et la démarche mal assuré de Nikki m'intrigua. Qu'est ce que tu fais là ?  soufflais-je à son intention lorsqu'il passa devant moi.
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Re: a love i wasn't use to + harvy - (Lun 17 Avr - 18:22)


you are my confidante, my helpmate, my friend. my lover. you are everything the word wife means to me. in my heart, we are wed. in my soul, you are mine. Je l’avais perdu – son visage s’amenuisait comme un point focal dans l’horizon. L’odeur des blés. La couleur du ciel. Le son du tracteur. Et sa silhouette, élancée au milieu des grappes de raisins, érudite et affamée de retrouver ma bouche. Ma main tremblait dans le silence du couloir. Je ne voulais pas la voir comme ça, alors que le jeans me collait aux fesses et que l’eau de Cologne polluait les exhalations de la terre. Les vignes avaient oublié. L’alcool se languissait au fond des tonneaux, dans une cage que nous avions décorés avec la nudité de nos étreintes. Elle m’avait essoufflé – elle m’avait brisé les pompes. J’aurais voulu sentir la tiédeur de sa peau sous ma prise et l’emmener chez nous, dans la maison aux volets bleus. Mais il y avait un monde de bitume entre nous. On cachait nos sentiments à la surface méprisante de la ville. Je chancelais à la recherche du rythme. Mon cœur battait trop fort, si vite – tellement malade. Je méritais de tomber. Et elle méritait de me noyer. « Jesus christ, je suis touchée par tant d'amour. C'est pas moi qui cache la couleuvre dans mon boxer. » Son expression était acerbe. Elle s’abattait sur ma conscience et sur ma tête. Je glissais dans la pente, submergé par les souvenir d’un mariage qu’elle avait maudit par ses rêves citadins. Mes épaules lui répondaient dans un haussement désinvolte et rageur. Elle avait sucé la couleuvre. Elle l’avait réveillée, la nuit, afin d’en absorber l’extase. Et maintenant, je n’étais qu’un mal propre. J’étais le campagnard qu’on moquait dans les rues de Wellington parce que le tintement de mes bottines perturbait les vacarmes des voitures. « Toujours aussi nostalgique. Tu la sors pour toute les grandes occasions? Tu m'excuseras country boy mais on m'attend. » Ses mains plissaient le tissu autour de mon cou. Et j’étouffais dans ses gestes et ses contradictions. Je m’étranglais dans la ferveur de ses paroles et les nuances boisées de son parfum. Mon bras se levait afin d’agripper son poignet. Je suspendais ses mouvements avec un sourire. Je n’avais pas d’autres chemises. Je n’avais pas de garde-robe chic et élaborée. Elle le savait déjà. Son corps s’élançait dans la direction opposée, sans me laisser une chance de parler. Harvy disparaissait encore. Elle me tournait le dos afin de répéter ses spirales malfaisantes. Je me sentais démuni – puis je m’habituais à son absence. Je retrouvais le rythme saccadé de mes polypnées respiratoires. Mes yeux clignotaient au milieu des portes et des marches claudicantes. Je ne connaissais pas ces chemins. Les numéros des salles se succédaient, et j’ignorais le cliquetis de l’horloge et le grincement de ses cadrans. J’arrivais devant la grande pièce d’audience. Les bancs étaient hantés par les silhouettes filiformes de ces gentils hommes, venu juger ma cause, venu établir le mensonge dans mes vérités. Je reconnaissais le dos de Harvy. Je m’approchais alors qu’elle se retournait interloquée. «Nicola Hayes – Taptiklis, m’sieur votre honneur. Je n’ai pas l’habitude des tribunaux. Je suis un honnête citoyen des champs. La-bas on règle les soucis dans la grange avec une bouteille de scotch et un jeu d’dames.» Bourgeonnai-je en reniflant bruyamment. Je tordis le manche de ma chemise en me redressant devant le parloir. «On me vole mes vignes. Silly Goose c’est ma maison. J’ai jamais été au Starbouk d’où je volerais le nom d’une franchise connue. Chez moi on fait le café avec les grains moulus. Y pas l’expresso. Y pas les chichis. Vous perdez votre temps.» Il n’y avait pas de débat. Il n’y avait pas de tergiversions. Je réfutais toutes les accusations, et j’espérais qu’elle se taise. Parce que j’avais compris que Harvy était contre moi. Elle était devenue l’avocat du diable.
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Re: a love i wasn't use to + harvy - (Lun 1 Mai - 23:44)


you are my confidante, my helpmate, my friend. my lover. you are everything the word wife means to me. in my heart, we are wed. in my soul, you are mine. Sa présence n’était qu’un fantasme. Une envie de rembobiner la cassette et parfaire une vie bordée de champ de blé. Mais l’odeur du raisin rance me soulevait le cœur. Elle m’enfermait dans les tonneaux de bois qu’il exposait dans la grange, à la vue de tous, mais démunie de parole et de geste. Je ne voulais pas être la prisonnière de la campagne. Mes envie étaient autres. Je voulais exister à travers mes idées. Pousser de la voix et me faire entendre. Ne plus être une simple femme qui se tait lorsque son mari parle. L’intelligence n’était pas une vertu masculine. Il suffisait de persévérance pour faire la différence et j’avais réussi. Aujourd’hui, ma voix portait si haut que mon agenda ne désemplissait pas. Parce qu’aujourd’hui, j’étais capable de dire non. De taper du poing sur la table pour exposer mes idées. Ses doigts bourrus s’enlisaient autour de mon poignet. Automatiquement, je baissais mon regard dessus et je ne pus m’empêcher de regarder son annulaire. La bague n’était plus à. Le soleil n’avait pas imprimé sa trace. Depuis combien de temps je ne suis plus ta femme ? D’un mouvement brusque, je prenais ma main. Je tournais les talons sans lui offrir un autre regard. Nikki n’avait pas changé. Fidèle à lui-même. La clé autour du cou prêt à m’enfermer dans ma cage dorée à nouveau. Passant les grandes portes du tribunal, je tentais de régler cette affaire en faisant remarquer l’absence de l’adversaire. Un paysan sans cervelle qui n’avait même pas pris la peine d’investir dans un professionnel du droit pour se défendre. J’avais soif de conquête. Soif de succès et de victoire. Je détestais les blés et les raisins. Parce qu’il me rappelait le bonheur derrière les volets bleus. Ce bonheur auquel j’avais tourné le dos pour ma liberté. Encore une fois, la silhouette de mon mari se profilé à l’horizon. Et je n’avais pas envisagé que l’adversaire. mon adversaire serait mon ancien amant. Le son de sa voix s’émancipa dans le tribunal. Je baissais le visage pour regarder le dossier. Comment n’avais-je pas pu faire le lien Silly goose. je sentais encore le picotement des oies sur mon fessier. «Nicola Hayes – Taptiklis, m’sieur votre honneur. Je n’ai pas l’habitude des tribunaux. Je suis un honnête citoyen des champs. La-bas on règle les soucis dans la grange avec une bouteille de scotch et un jeu d’dames. On me vole mes vignes. Silly Goose c’est ma maison. J’ai jamais été au Starbouk d’où je volerais le nom d’une franchise connue. Chez moi on fait le café avec les grains moulus. Y pas l’expresso. Y pas les chichis. Vous perdez votre temps.» je m’éclaircissais la gorge avant de prendre la parole, ne lui laissant pas finir sa pitoyable plaidoirie. Votre honneur, il est évident que les arguments de la partie adverse ne sont pas réalistes. Qui ne connaît pas Starbucks de nos jours. Les publicités envahissent nos écrans. Je vais vous dire, cet homme qui se prtend être un simple campagnard n’a pas su comment faire face à ses dettes. Il n’y a pas de franchise dans son patelin. Il pensait être à l’abri de quelconques poursuites. Mais je vous demande où est la justice. Il est question de propriété intellectuelle. D’un homme qui a travaillé jour et nuit pour monter son affaire. S’investissant corps et âme pour en arriver là où il en est aujourd’hui. Si monsieur Hayes est un honnête citoyen comme il le dit, je demande une expertise.  il n’y avait aucune hésitation au creux de ma voix. La défaite n’était pas une option, même face à lui. Le juge leva la séance en la faveur de mon client. Un petit sourire se pencha sur mes lèvres mais pour la première fois, lorsque la salle fut vide, un bourgeon de culpabilité naquit au creux de mon cœur. Je me retournais, posant mon visage sur la silhouette courbé de Nikki.  Si tu signes les papiers, je peux être conciliante. J’ai jamais aimé whisky soufflais-je en entourant mon annulaire frénétiquement dans un signe de culpabilité inconscient. Tu devrais juste abandonner avant de tout perdre. Acceptes l'offre. Viens avec moi. Je vais te monter qui est ton adversaire. une firme multinationale qui ne pense qu’à faire de l’argent. Le café est bon, mais certainement moins bon que le tien. Désolé

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Re: a love i wasn't use to + harvy - (Sam 6 Mai - 19:00)


you are my confidante, my helpmate, my friend. my lover. you are everything the word wife means to me. in my heart, we are wed. in my soul, you are mine. Mon souffle se découpait dans ma gorge. Nous avions grandis. Elle était partie. Le temps s’était arrêté à cet instant. Lorsqu’elle avait disparu derrière le goudron. Je voulais m’approcher et effleurer son visage mais la froideur de la ville s’engouffrait dans mes poumons. Harvy tu es réelle. T’es bien là. Sa voix résonnait comme un coup de marteau. Elle s’abattait sur mes souvenirs afin de déchiqueter toutes les images. Le dernier baiser. La dernière fois. Je déglutis en restant immobile. Mes jambes tremblaient sous les plis du pantalon. Le tribunal était froid - il étreignait mes os fragiles, il s’infiltrait sous ma peau afin de me contenir dans une douleur étrange. Elle était différente. Je plissais les yeux en détaillant son expression acérée. Comment avait-elle pu venir ici ? Sans me dire au revoir ? Sans me laisser m’excuser - lui expliquer. Je ne t’ai jamais trompé. Je me redressais au milieu des rangs. Le juge me fixait comme si j’étais un idiot. Et je l’étais probablement. Il y avait des tiges de paille dans mes cheveux. Des trous dans ma veste. Aucune prestance dans mon discours. Je ne connaissais rien aux habitudes citadines. Je venais pour le marché des fermiers seulement. Pour vendre quelques bouteilles de vins, des collations légères. Mais on voulait me retirer mes exodes. On voulait me couper les ailes. Le rat des champs ne pouvait plus rencontrer la souris des villes. Je ne voulais plus écouter les plaidoiries de Harvy. Elle avait choisi le conflit. Elle m’avait amené dans la cour de justice pour se donner une valeur quelconque. Elle avait déjà gagné. Je ne savais pas me défendre contre les mots. Je ne connaissais que la force des poings et les ravages du feu. « Votre honneur, il est évident que les arguments de la partie adverse ne sont pas réalistes. Qui ne connaît pas Starbucks de nos jours. Les publicités envahissent nos écrans. Je vais vous dire, cet homme qui se prétend être un simple campagnard n’a pas su comment faire face à ses dettes. Il n’y a pas de franchise dans son patelin. Il pensait être à l’abri de quelconques poursuites. Mais je vous demande où est la justice. Il est question de propriété intellectuelle. D’un homme qui a travaillé jour et nuit pour monter son affaire. S’investissant corps et âme pour en arriver là où il en est aujourd’hui. Si monsieur Hayes est un honnête citoyen comme il le dit, je demande une expertise. » Je crispais les poings dans mes poches. Je la fusillais du regard. La colère s’émancipait dans mes veines. Je criais - je l’insultais mais il n’y avait plus de voix dans mon coeur. Le silence resserrait son étau autour de ma poitrine. Je frissonnais comme si le vent d’hiver s’était levé. Elle voulait être conciliante. M’accorder une chance de courber l’échine. Pour qu’elle puisse bouffer ma carcasse. Elle et ses clients. Elle et toutes les firmes multinationales du pays. Jamais de la vie. Je fronçais les sourcils. Je mourrais avec ce nom. Je mourrais en emportant silly goose parce qu’il s’agissait du dernier vestige de notre mariage. Mais elle ne le voyait pas. Arriviste et ambitieuse, le diable s’habillait en Harvy. Il possédait ses traits et son machiavélisme. Je posais une main sur mon épaule. La douleur était lancinante. Elle se distillait entre deux battements de coeur. «Je ne signerais aucun papier. Su ma vie. Tu ne seras ni divorcée ni gagnante. Tu peux te torcher avec ton expertise. » Je m’éloignais dans le couloir. Mes semelles claquaient contre le carrelage glacé de l’édifice. Je déboutonnais le col de ma chemise. C’était con de mettre un noeud de cravate seulement pour avoir l’allégeance d’une bande de crétin dopés aux hormones. J’agitais les bras en prenant de grandes inspirations. J’étais interdit - tétanisé par la peur de l’aimer à nouveau. Elle avait cet effet, comme une malédiction, un poison qui brûlait au creux de mon estomac. J’entendais ses pas. Les talons qui annonçaient l’imminence de ma chute. Je ne la regardais pas. «Il n’y a plus personne. Tu pourrais au moins avoir la décence, la putain de courtoisie d’admettre que tu n’es qu’une menteuse. Tu n’as aucune idée de ce que ça fait de perdre la personne qu’on aime le plus au monde. Tu n’as aucune idée de ce que ça fait d’attendre au milieu de ses vêtements, de ses photos. Tu t’en fous. Maintenant tu as ton trône. T’es la reine des crevards. J’espère que t’es heureuse au moins. Parce que la-bas c’est la merde.» Mon souffle était harassé par l’émotion. Je tentais de contrôlais les spasmes, d’éviter la crise. Mais l’indignation était plus forte que tout. Plus forte que nous.    
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Re: a love i wasn't use to + harvy - (Sam 6 Mai - 20:51)


you are my confidante, my helpmate, my friend. my lover. you are everything the word wife means to me. in my heart, we are wed. in my soul, you are mine. Ma salive devenait un poison. Mes lèvres les portes des enfers. L’éloquence sortait avec le naturel de l’avocat. Mon orgueil voulait gagner, ravager ses terres comme il avait labouré mon cœur en couchant le corps de la pécheresse contre la paille qui était la nôtre. Effaçant nos souvenir pour les remplacer par d’autres images. Ses lèvres avaient goûter l’arôme d’une autre, sûrement dans l’espoir de trouver un nouveau cépage. L’anneau avait laissé une trace indélébile autour de mon index. Et la marque se mit à me brûler lorsque je rencontrais ses yeux océan. Je voulais y plonger nue à nouveau. Sentir la chaleur de ses doigts glisser contre mon corps. Etendre la nappe aux carreaux rouges et blancs dans les champs de blés et décanter sa nouvelle production. Mais je m’étouffais avec les épis de blé. Cependant, je lui laissais une échappatoire. L’expertise ne semblait qu’être un procédé lambda pour lui et pourtant, ça n’en était pas un et je voyais le regard en coin de mon client. Ses doigts se transformer en griffes, parce que l’affaire aurait pu être gagné aujourd’hui. Pourtant mon cœur m’avait dicté mes mots. La porte de sortie. Pour Nikki. Pour moi. Les silhouettes élégantes ne devenaient plus que des points noirs. Les voix devenaient des murmures. Je me tournais vers Nikki en tenant la hanse de mon sac, des deux mains. L’esprit maladroit et le corps tendu. «Je ne signerais aucun papier. Sur ma vie. Tu ne seras ni divorcée ni gagnante. Tu peux te torcher avec ton expertise. » je soupirais en replaçant une mèche blonde derrière mon oreille. Mo regard se posait sur ses joues rougies par le soleil taquin.  et tu resteras perdant-perdant  j’attrapais sa main pour lui montrer l’endroit où son alliance aurait dû trôner. Il avait tourné la page. L’or ne l’avait pas protégé des rayons UV. Cependant, une vague d’émotion vint perturber la quiétude de mon cœur endurci. Ses pas s’éloignaient, laissant l’empreinte de la boue. Je ne put qu’esquisser qu’un sourire discret. Malgré les années, sa démarche débonnaire n’avait pas changé. Son allure était paysanne jusqu’au bout de ses cheveux. Il exhalait l’odeur de la ferme. Celle qui rappelle l’enfance et les boutons de rose. Alors je m’élançais dans les couloirs du tribunal, l’échos de mes talons se fracassait contre les murs. Ma main se posa sur son épaule, je voulais qu’il se retourne. Qu’il m’affronte enfin. «Il n’y a plus personne. Tu pourrais au moins avoir la décence, la putain de courtoisie d’admettre que tu n’es qu’une menteuse. Tu n’as aucune idée de ce que ça fait de perdre la personne qu’on aime le plus au monde. Tu n’as aucune idée de ce que ça fait d’attendre au milieu de ses vêtements, de ses photos. Tu t’en fous. Maintenant tu as ton trône. T’es la reine des crevards. J’espère que t’es heureuse au moins. Parce que la-bas c’est la merde.» La passion de l’avocat tranchait le silence. S’il avait pu se défendre avec la hargne de l’ancien amant devant le juge, le combat aurait été plus intéressant. Son visage devenait pâle, puis rouge. Son torse se gonflait. Alors je le trainais sur un banc. le banc des accusés Je détacha les deux premiers de sa chemise en cherchant son inhalateur dans le fond de sa poche pour le lui tendre. Je le connaissais assez pour savoir qu’il tenait à sa virilité.  Tu devrais te calmer. Respires  j’attrapais sa main pour la poser sur mon cœur. Pour qu’il se concentre sur ses battements et qu’il accorde les siens. C’était notre rituel en période de crise. avant je tournais le visage en maintenant sa main contre ma poitrine, parce que je ne voulais pas subir cette proximité à nouveau et lorsque je sentie son souffle se calmer, je relâcher sa main pour l’éloigner. J’avais entendu ses mots, mais je ne voulais pas les comprendre. Il se plaçait en victime, mais j’étais celle qui avait été trompé.   Je vois. Tu as endossé le rôle de victime dans l’histoire. Mais tu n’as aucune idée de ce que j’ai ressenti.  je me pinçais les lèvres en me redressant. Mes yeux se posèrent sur la rue animée et les passants pressée par le temps. T’as de la chance alors. Je rentre avec toi. Je mène l’expertise   et tu me diras, si c’était vraiment la merde quand j’étais absente. Parce que ça sera pire Il est garé où ton carrosse ? Plus vite on y va, plus vite ça sera terminé alors prends tout le temps que tu veux s’il te plait.

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Re: a love i wasn't use to + harvy - (Mer 7 Juin - 20:49)


you are my confidante, my helpmate, my friend. my lover. you are everything the word wife means to me. in my heart, we are wed. in my soul, you are mine. Une poussière dans l’oeil. Une brûlure sur la poitrine. Quelle belle saison pour saigner sur les perles nitescente de Wellington. Je plissais les yeux sur la silhouette de Harvy, capturant l’essence de ses mouvements au creux de mes prunelles. Elle s’accrochait aux illusions passées. Et je sentais sa beauté fulgurante sur ma peau. La douleur se versait sur mon coeur. Ce n’était pas la maladie qui tuait mais le manque. D’elle. De nous. De la clairière au bout des vignes. Les nuances sépulcrales de la nuit tombaient sur le sentier. Parfois, je marchais sur nos pas. J’imaginais les pans de sa robe. Courte. Stricte. Etroitement liée à ses hanches. Ma main se posait délicatement sur la clôture, laissant les noeuds barbelés s’enfoncer sur ma chair. Toutes les cicatrices me ramenaient vers son visage. Ses lèvres se pinçaient sous les émanations du couloir. Un millier d’avocats dans la ville mais le destin choisissait de me rabaisser devant ma femme. Mes pensées devenaient ascétiques, courroucées par l’envie de prendre la fuite. Mon esprit voguait sur les étendues verdoyantes de la compagne, là ou le silence se murmurait sur les parois bleutées de notre maison. Je haussais les épaules en soupirant. Elle ne mesurait pas les conséquences. Il y avait la victoire et les promesses de ses collaborateurs. Le reste n’existait pas. Le reste était bouseux et pas assez cultivé. Il n’en valait pas la peine. Même quand il l’aimait. Je secouais le poignet afin de me détacher de sa prise. Elle jugeait l’absence de mon alliance. Je l’avais enlevé - bien avant ses accusations. Je n’étais pas un homme qu’on enchainait par l’or. Ma parole suffisait à honorer notre mariage. « Et tu resteras perdant-perdant » Je l’observais en grimaçant. Je m’éloignais vers la sortie, emporté par le tintement de ses talons sur le carrelage. Son odeur me suivait partout. Suave et enchanteresse, comme la liquide d’un vieux cépage français. On avait rêvé de faire ce voyage. Le tour des viticulteurs. Puis il y avait eu ce baiser et la déchirure. Je m’installais sur le banc en haletant. Son rythme épousait mon arythmie, imposant le calme sur les tiraillements de ma poitrine. Je crispais les doigts. J’avais oublié ses effets. Mais le corps se souvenait. Le corps ployait devant son maitre. Je m’éloignais sur le bord opposé. «Je me fiche de ce que t’as ressenti. J’sais déjà.» Grognais-je en me tournant vers la chaussée. Elle avait imposé la distance. Elle savait que je ne l’aurais pas suivi en ville. Son départ ici, était un affront. Je fronçais les sourcils en avalant l’air. Mes bronches se consumaient au contact du vent. Je n’avais pas de chance. La ramener, c’était ressentir encore. Je déglutis en désignant mon truck. «J’ai crevé un pneu. Faudra que je change. Puis j’ai des caissons et du foin. Tu devras t’assoir à l’arrière.» Je relevais les manches de ma veste. Le tissu était usé sous ma paume. Le col boutonné se réduisait sur mon cou. Je retirais les artifices de la ville afin d’afficher un T-shirt troué. L’amertume des raisins glissait entre les mailles. Je souris. «T’as ressenti de la satisfaction. Tu voulais être libre de réussir. Je suis fière de toi, parfois. Parce que c’est ce qu’un mari devrait faire. Mais je te déteste encore plus.» Je crispais la mâchoire en me dirigeant vers la voiture.  
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Re: a love i wasn't use to + harvy - (Jeu 8 Juin - 23:51)
you are my confidante, my helpmate, my friend. my lover. you are everything the word wife means to me. in my heart, we are wed. in my soul, you are mine. Sa silhouette robuste disparaissait entre les allées du tribunal, emportant avec lui les souvenirs du soleil. Il se pavanait en terre conquise, l’arrogance villageoise au bord des lèvres. L’odeur du tabac froid s’était posée sur les mailles de sa chemise, la même qu’il avait porté le jour de notre mariage au bord du lac. Les fleurs roulaient sur ses épaules mais les pétales se fanaient avant même de toucher le sol. Puis la déchirure. Sa respiration était bruyante, se répercutant contre les murs froids de la ville. Je me pliais sous les exigences de son corps. Mes doigts se posaient sur sa main pour la poser contre ma poitrine. Je sentie les battements de son cœur s’envoler sous la caresse. Puis prendre le rythme du ressac. Calme et apaisant. Puis soudain le noir. Il s’éloignait. Je crispais mes mains sur ma cuisse en tournant le regard vers son visage durci par les épreuves de la vie. Brûlait par la puissance du soleil.  « Je me fiche de ce que t’as ressenti. J’sais déjà.» Il était ignare. Il ne savait pas la douleur qui avait parcouru mes veines lorsque la scène s’était imposé sous mes yeux. Lorsqu’il avait ri sous l’impulsion de la boisson. Nikki était un être égoïste qui ne pensait qu’à son bien-être. Ses attentions étaient caché sous le sarcasme machiste. Il était la cause de ma fuite. Je l’avais aimé si fort qu’il m’était arrivé de le détester avec autant d’intensité. Les passants ne se souciaient pas de ce qu’il se passait à l’intérieur. Nous étions deux âmes qui se retrouvaient après des années de perdition. Je fronçais le nez en posant ma main au-dessus de mes yeux pour sillonner les alentours et chercher son truck. La vieille camionnette décolorée par les rayons UV. Les roues étaient boueuses et la paille s’émancipait à travers les fenêtres. «J’ai crevé un pneu. Faudra que je change. Puis j’ai des caissons et du foin. Tu devras t’assoir à l’arrière.» les mains sur les hanches, je le jugeais du regard. Je n’étais pas prête à subir ses dépressions. Sans sa permission, j’ouvris la porte du côté passager pour enlever les caissons de vin et les poser sur le ciment, avec difficulté. L’air farouche, j’essuyais mes mains l’une contre l’autre en relevant le visage, pour m’asseoir sur le cuire du siège en balayant les quelques brins de paille auparavant. J’ancrais mon regard dans le sien, un sourire silencieux au creux des lèvres. «T’as ressenti de la satisfaction. Tu voulais être libre de réussir. Je suis fière de toi, parfois. Parce que c’est ce qu’un mari devrait faire. Mais je te déteste encore plus.»  je fronçais les sourcils en regardant son profil se découpait dans le paysage mouvant. Il ne comprenait rien. Je n’avais ressenti aucune satisfaction à le voir avec une autre, à fuir sous la menace. L’amour n’était pas assez fort. Il n’avait pas voulu me suivre entre les ombres de la ville. j’ai pas envie de te parler  soufflais-je en me retournant. Je posais mon front contre la vitre, regardant mon présent et mon futur s’éloigner pour laisser place au passé. Un retour en arrière. Et plus nous approchions des terres du milieu, plus mon cœur se mit à battre. Je n’étais pas prête à retourner au visage. Ce n’était pas le regard qui me dérangeaient le plus, mais les réminiscences d’une vie qui me semblait antérieur. Pourtant, mon corps éprouvait un bien être qui m’avait quitté depuis que le taxi était venu me chercher pour m’éloigner de lui. J’avais fermé les paupières pour m’endormir. Les brins de pailles s’étaient coincés dans mes cheveux sous la violence des virages, sûrement cherchait-il à me réveiller, à ce que ma tête ne s’écrase contre la vitre sous la force des à-coups, mais mon sommeil était lourd. Le contre coup était tombé avec lourdeur. Et les ronronnements du moteur m’avaient bercé avec allégresse. Il m’arrivait de songer à ces nuits. Les étoiles éclairaient nos chemins. Et lorsque je me réveillais en sursaut, après un cauchemar qui n’était qu’un souvenir, mon mari avait pris l’habitude de me porter jusqu’à la voiture pour rouler dans les chemins spacieux du village. La tête contre son torse, je m’endormais aussitôt, étourdie par la route.
 
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