for better or worse (James)

Des cris, des pleurs, de la sueur. La venue au monde du nouveau-né qui fut appelé James n’était pas des plus glamours, bien que la clinique privée dans laquelle il a poussé ses premiers cris était réputée pour son confort, un accouchement restait un accouchement. Entouré de sa mère, Julia Black, une jeune femme qui avait su profiter de chaque opportunité pour se trouver là ou elle était aujourd’hui. Issue d’une famille peu aisée, sa première ambition dans la vie était de trouver un homme riche qui lui permettra d’avoir la vie dont elle rêvait tant. Cet homme, elle le rencontra alors qu’elle débarrassait sa centième table de la journée dans le restaurant ou elle avait un poste de serveuse. Un boulot peu payé, mais qui lui permettait de subvenir à ses besoins au minimum. En un regard, elle avait réussi à la charmer et c’est un an plus tard qu’il l’avait demandé en mariage. Sa vie prenait un tout autre tournant, elle se trouvait au côté d’un des hommes les plus important de Wellington, un PDG, d’une firme pharmaceutique qui avait su faire perdurer la réputation que son père avant lui avait laissé, un chef d’entreprise qui avait plus d’un jeu dans sa poche. Alfred Black. L’homme en costume trois pièces qui se trouvait dans la salle d’accouchement au côté de sa femme les yeux rivés sur son téléphone. Non, il n’était pas le parfait exemple de l’homme qui venait d’avoir son premier enfant. Bien au contraire. Alfred a toujours été très préoccupé par son travail, bien que les premières années de son mariage avec Julia furent sans encombre, il ne tarda pas à changer de comportement un fois la routine bien installée dans leur couple. Il faisait ce qu’il avait à faire, lui faire plaisirs, lui donner tout ce qu’elle souhaite et lui donner un enfant qui sera sans aucun doute l’héritier de l’empire Black. James Black. Le nouveau-né, le fils tant attendu. James n’a pas été un nourrisson facile, par ses pleurs à répétition, il avait réussi à rendre fou son père qui ne tarda pas à s’exiler dans un hôtel pour avoir la paix, laissant Julia sa mère s’en occuper seule. Elle ne travaillait pas, elle avait que ça à faire disait-il. La première année de sa vie fut donc passé en compagnie de sa mère aimante avec un père absent. Bien que son père reprit position au domicile familiale, il ne fut pas pour autant un père présent. Il était là lorsqu’il s’agissait de lui faire la morale, mais ne partageait pas de complicité avec son fils, à quoi bon, il était bien trop occupé à se faire des milliers de dollars pour perdre son temps à jouer avec un enfant. Cependant, lorsque les projecteurs étaient fixés sur la famille, il n’hésitait pas à se faire passer pour le meilleur père au monde, bien trop préoccupé par la réputation de son nom et de sa propre personne. La relation qu’Alfred entretenait avec sa femme était au plus bas, James n’avait pas conscience à l’époque de ce qu’il se tramait entre eux, bien trop occupé à fouiller dans son nez. Elle avait l’argent, la grande maison, ce qui lui convenait un moment, mais le manque d’amour de son mari ne tarda à peser et c’est dans les médicaments qu’elle se réfugia. Le monde était beau lorsqu’elle prenait ces petites pilules, elle voyait la vie en rose sans aucun doute. James lui grandissait, il allait à l’école privé du coin, il y côtoyait des gens comme lui, des fils de bourges. Il était destiné à un avenir déjà bien tracé et il n’avait déjà pas le droit à l’erreur.

Fils unique, il avait la vie idéale. Il obtenait sans effort ce qu’il voulait et commençait à comprendre le fonctionnement de la vie des gens riches. Avec ces camarades court sur pate leur conversation n’était pas tourné vers le dessin animé qui passait à la télé, oh non, ils parlaient déjà de l’avenir, du jour ou ils seront à la tête du monde qu’il dirigerait surement, du jour ou ils auront leur héritage et qu’ils deviendront meilleur que papa. Une jeunesse dorée bien ambitieuse endoctrinée par leurs parents soucieux de les mener à la réussite, soucieux de les mener à la même place qu’ils occupent pour faire perdurer la tradition familiale. James ne dérogea pas à la règle et une fois l’adolescence arrivée, il fit son possible pour obtenir les meilleures notes possibles à l’école, il le savait qu’il ne pouvait pas être mauvais, il savait qu’il devait être l’un des meilleurs s’il voulait parvenir à la même place que son père et être respecté par celui-ci. Il usait de son charme pour parvenir à ses fins, il tricha, une ou deux fois pour ne pas se louper les lendemains de soirée difficile. Il était prêt à tout pour réussir. Comme tout jeune qui se respecte, il eut le droit à ses premières soirées alcoolisées, buvant du champagne à gogo, draguant toutes les filles qu’il trouvait jolie. Il se découvrait une facilité à leur parler, à les charmer, il eut le droit à sa première fois plutôt rapidement, il fut conquis et ne tarda pas à recommencer encore et encore. Puis le jour arriva où il dut faire un choix. Poursuivre ses études dans le management ou alors prendre une tout autre décision et suivre le chemin de son rêve étant de devenir pilote. Après de nombreuses discussions et d’embrouille avec son paternel, il eut enfin gain de cause et entra dans une école d’aviation où il se forma à devenir pilote.

Une fois diplômé, il fut engagé par l'une des compagnies les plus prestigieuses au monde. Emirates. Engagé, en premier lieu en tant que co-pilote, il ne tarda pas à recevoir une promotion pour occuper le rôle de commandant. Enchainant les vols longs courrier, il jongle très vite entre sa vie amoureuse et sa vie professionnelle. Il n'est pas l'homme parfait et a tendance à se faire détester par ceux qui croisent son chemin. Il a demandé en mariage Nicola, il veut aller de l'avant, mais il a peur, peur de se faire avoir, alors il va voir ailleurs, il fait la fête lorsqu'il est en déplacement, il la trompe, il essaye de se prouver à lui-même qu'il peut séduire, il est jaloux, il n'a pas confiance. Il ne sait pas ou tout cela va le mener, mais il l'aime plus que tout et compte bien garder le secret sur son infidélité afin de ne pas tout gâcher, prenant conscience qu'un jour sa violence aura peut-être raison de son couple.