quelques larmes invisibles, quand je la regarde sourire

un. « oups, je l'ai touché dans le cœur. » elle et toi, c'est une évidence, depuis le début. elle avais réussi, tu ne sais pas quel stratagème ou par quelle magie vaudou, à te charmer, à te toucher dans le cœur dès les premiers instants. maintenant, rien n'a changé. vous vous êtes mariés : à la vie, à l'amour, c'est ce que vous vous étiez dit. tu en étais persuadé, elle aussi semble-t-il. vous êtes fous l'un de l'autre et ça en sera toujours le cas. en revanche pour le meilleur et pour le pire, cette phrase est plus vraie qu'elle n'y paraissait dans les traditions. à vrai dire, c'est ce avec quoi vous jonglez depuis quelque temps. c'est plus fort que vous, vous vous chamaillez, vous vous retrouvez, vous vous aimez puis vous détestez. ces instants se sont installés dans votre vie, votre routine quotidienne, jusqu'à maintenant, y être réellement habitué.
deux. « le bonheur il y a des jours avec et des mois sans. » vous vous disputez pour la vaisselle mal rincée, dont s'occupe la femme de ménage, une chaussette mal glissée dans le panier de linge sale, dont s'occupe la femme de ménage, cette histoire d'enfant qui n'arrive pas. il fallait trouver prétexte à s'engueuler finalement. et ce tous les jours, afin de mieux vous réconcilier, sur l'oreiller avec un peu de chance. ça ne t'empêchais pas d'éprouver un amour grandissant, toujours plus envers elle, encore aujourd'hui, toujours plus chaque jour. elle est tout pour toi. toi aussi tu as dû t'adapter. tu as su te forger un côté plus protecteur et démonstratif, pour lui prouver tout ça. t'avais clairement peur qu'elle se barre, qu'elle ne t'aime plus. depuis vous essayez, toujours en vain, de faire un enfant, afin de pouvoir, enfin, officialiser votre amour, votre couple et votre futur ensemble. il n'y a plus que ça qui apporte aujourd'hui. elle et toi, ensemble.
trois. « elle ne sent pas ton odeur, pourquoi je te respire dans ses bras? » tu voyais que ça ne marchait pas. toujours pas d'enfants, 16 années de mariage et rien qui n'a abouti. c'était obsessionnel, tu avais besoin de ça, et tu en as toujours besoin maintenant. mais à l'époque, il y a quelques mois de ça, t'as clairement déconné. peut-être que ce n'était pas fearne qui était destinée à te faire ces gosses que tu attendais tant. c'était peut-être un message. fearne n'était pas la bonne. tu te disais pourquoi pas. tu as repris contact, avec un nana, dans ton répertoire, que tu avais connu il y a bien longtemps. une amie de longue date à vrai dire, il fallait te l'avouer. et t'as essayé. tu l'as trompé. tu as trompé fearne. tu n'avais jamais regretté un choix dans ta vie, hormis celui-ci. c'est le seul écart que tu t'es permis dans la vie et le seul que tu regretteras à jamais. tu étais impardonnable, tu restes encore aujourd'hui rongé par le remord et la culpabilité. t'as merdé, tu aurais pu lui briser de cœur si elle l'avait appris et en plus, ton amie, elle n'est même pas tombée enceinte. t'es un vrai raté.
quatre. « remords et regrets, rien de bénéfique. » votre couple n'est qu'un amas de mensonge et de secrets. on se dit que c'est pour protéger l'autre, au final ça ne fait que vous éloigner peu à peu. peut-être qu'un jour, tu trouveras la capacité d'avouer à fearne que tu l'as lâchement trompé. et peut-être qu'elle t'avouera qu'elle part forniquer lorsqu'elle a beaucoup de boulot et que dans sa vie antérieure à la vôtre, elle a eu un enfant, connu sous le nom de la petite sœur. toi, tu te sens rongé par la petite faute que tu as commise, la petite déviation que tu as pu faire tandis que tu continues d'idéaliser ta femme. mais, tu l'aimeras toujours, malgré tout. du moins, tu en restes persuadé, sans connaître le fond de l'histoire.
cinq. « le scotch, c'est pour les choses irréparables. » tu as pris l'habitude de la bouteille. il t'arrive, parfois, le soir, après une dure journée de tourments et de travail, de ne pas rentrer, tout de suite à la maison. la halte au bar descendre quelques verres ou chez l'épicier ravitailler le mini bar est de mise. ça, c'est depuis que tu as trompé fearne. bientôt un an. déjà. tu t'en veux. c'est un fait irréparable, auquel tu t'en voudras toujours. la goutte s'est sympa, ça t'aide à apprécier le moment de détente que tu passes et de ne plus trop te tourmenter.
six. « i wanna be like you. » l'ère de la révolution industrielle en angleterre a fait naître l'industrie familiale northwood. une entreprise visant à la construction et la commercialisation de jouets pour enfants. autrement dit, l'aire de jeu de chères têtes d'ange, le paradis des bambins. comme quoi, tu étais prédestiné à vivre face à ton destin, qui n'arrive visiblement pas : les enfants. tu vis pour ton boulot, autrement dit, pour l'aspiration première de ta vie : un bébé, des enfants, une famille unie et soudée. ton père t'a cédé sa place au sommet de l'entreprise lorsqu'il t'en sentit prêt : à 20 ans. il est vrai qu'à cet âge tu étais déjà très ambitieux et avait la carrure pour supporter cette lourde pression. la famille, c'est sacrée chez les northwood, on mise sur la confiance et l'entraide entre membres de cette même famille. avec fearne, ça n'avait visiblement rien à voir. ce boulot t'a toujours contraint à te déplacer, à voyager à travers le monde : de l'europe aux état-unis, puis jusqu'en nouvelle zélande, où tu construis ton réel pied à terre, accompagné de ta chère et tendre épouse.


sept. tu aimes tenir la main de fearne. tu es fier de pouvoir montrer au monde, une telle femme à ton bras. c'est un honneur, un privilège comme tu dis. elle est merveilleuse et tu es un homme chanceux. beaucoup doivent te jalouser, tu en es certain, et ça, ça a le don de beaucoup te plaire aussi. huit. t'es un tendre, une force tranquille. tu es adorable mais faut pas te chauffer. tu ressembles pas à un caïd, mais dans le fond, t'es un dur. la castagne c'est pas ton cheval de bataille, mais quand il s'agit de couvrir tes arrières, tu sais faire en sorte d'en sortir victorieux. un tel prénom n'est pas donné à tout le monde de toute façon. tu défends tes valeurs et ceux qui te sont cher. neuf. tu aimes le crépitement du bois dans la cheminée. l'odeur du brûlé et dormir à la belle étoile. t'aurais pu être un globe-trotteur, planter la tente sous le ciel dégagé, allumer un feu de camp sauvage afin d'éloigner les bêtes. mais toi, t'as suivi le chemin de l'usine, du commerce et de l'argent. tu n'en es d'ailleurs pas pour le moins heureux, bien au contraire. dix. tes plats préférés resteront toujours ceux qui sont préparés par fearne, bien qu'ils suivent méticuleusement ses troubles. ce sont de loin les meilleurs : car ils sont préparés avec le cœur, avec beaucoup d'amour. onze. quand tu étais petit, tu rêvais d'être pompier. sans doute avec beaucoup de muscles, beaucoup de barbe et beaucoup de sueur. douze. tu as toujours vécu à la ville, dans les quartiers riches et pompeux de grandes capitales. tu n'as jamais eu d'animal et tu en as toujours eu peur. que ce soit un écureuil, un chien, un chat, un cochon ou une baleine, tu n'aimes pas ça. t'en as peur.

( 1 ) la femme, l'amie de longue date, avec qui caesar a trompé fearne, il y a quelques mois. pas de critère particulier. qu'elle soit bonne. c'était une période où caesar était désespéré, se disait que sa femme n'était peut-être pas celle qui serait prédestinée à lui faire des enfants. il l'a donc contacté, sur un coup de tête, on couché ensemble. il n'a pas réussi à la mettre enceinte. ( 2 ) meilleur(e) ami(e), même si je vois plus un homme tenir se rôle, une femme pourra aussi faire l'affaire. il faudrait pouvoir comprendre l'état d'esprit de caesar, vivre une quasi-similaire situation. proposez. ( 3 ) si t'as une idée?

allez-y pour du tordu bien malsain, ici c'est open bar. vamos!