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(helios) he has flown too close to the sun

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(helios) he has flown too close to the sun - (Dim 28 Aoû - 17:46)
One day, perhaps, I will make you proud.

Helios Woodhull
feat aaron taylor-johnson
nom woodhull, nom qu'il portait autrefois avec fierté. nom du paternel, de qui il était proche. ce nom qu'il a sali, trainé dans la boue.il voudrait parfois pouvoir s'inventer une autre famille, une imaginaire, simplement pour que la sienne puisse prétendre ne jamais l'avoir connu.
prénom(s) helios, prénom qui semble lui coller à la peau. il signifie soleil. il fut un temps ou il brillait aussi fort que cette boule de feu dans le ciel, ou ce nom lui allait à ravir. il faisait tourner les têtes sur son passage, mais il a fini par se bruler. maintenant, icarus serait plus de circonstances. et son second prenom, fitzgerald, lui a été donné en l'honneur de son grand-père paternel qui était un peu comme un pilier dans cette famille. c'était un homme que tous respectaient et qui est décédé quelques jours seulement avant la naissance d'helios.
âge il a célébré ses vingt-neuf ans en début d'année, même si à en voir sa tête, on pourrait l'imaginer plus vieux, la drogue ayant quelque peu ravagé son visage et son corps. les jours passent et rapidement, trop à son goût, helios se rapproche de la trentaine, âge qu'il redoute. parce qu'entrer dans la trentaine, ça signifie penser au futur, à la vie que l'on veut mener, aux responsabilités qu'il faut prendre, enfin, tout ce qui l'effraie.
naissance c'est le seize janvier de l'an mille neuf cent quatre-vingt-sept qu'helios a pointé le bout de son nez à wellington, ici même en nouvelle-zélande.
nationalité néo-zélandais pur et dur.
origines néo-zélandaises et grecques du côté maternel - d'ou le prénom d'origine grec, il a pourtant quelques origines anglaises du côté maternel, bien qu'elles remontes à son arrière-grand-père.
statut civil célibataire, il a tiré un trait sur les histoires d'un soir et il se sait pertinemment trop brisé pour pouvoir ouvrir son coeur à quelqu'un et espérer être aimé en retour.
orientation hétérosexuel confirmé, rien n'est plus attirant que les courbes des corps des femmes et leur parfum enivrant.
profession chanteur déchu vivant sur les économies qu'il a fait quand il avait encore un boulot.
argent autrefois plein aux as, voilà maintenant qu'il a une somme d'argent plutôt modeste dans son compte en banque, même si de temps à autre, il recoit quelques redevances sur la vente de ses albums et autres articles promotionels.
❇️ ❇️ ❇️
Helios est fondamentalement une bonne personne. À l'écoute des autres, loyal, fidel, il était celui à qui on pouvait confier ses problèmes sans craindre qu'il n'ait les dire. Il était autrefois un véritable bout en train. Le genre de personne à entraîner sa bande d'amis dans une soirée karaoké et à organiser des soirées sympas. Il était rassembleur. Pourtant, tout a changé au moment ou il on lui a offert de la drogue pour la première fois. Lui qui disait qu'il ne toucherait jamais à des subtances illicites, voilà qu'il a craqué. Sous influence, il s'est rapidement retrouvé à l'opposé de la personne qu'il était. Il couchait à gauche et à droite, avait perdu ce respect qu'il avait pour les femmes, il était devenu une véritable merde. Ça explique d'ailleurs que ses parents aient refusés de le voir pendant des années et qu'ils l'aient déjà forcer à quitter la maison lors de festivités du temps des fêtes. Maintenant, il est totalement perdu et essaie de retrouver ses points de repères. Il tente de retrouver la personne qu'il était avant, le mec bien, mais il lui arrive de perdre le contrôle.
carpe diem.
Play with the Fortune Teller.
un truc un truc un truc
helios n'aime pas faire des plans. prévoir son futur de a à z, c'est ennuyant. à quoi bon vivre si on sait déjà comment on va mourir? c'est pour cette raison qu'helios prend la vie comme elle vient, se laissant porter par les vagues. et puis, il faut dire, le style de vie qu'il a mené pendant des années n'en est qu'une preuve concrète. parce qu'en tournée, tout peut arriver et c'est ce qui est excitant. ne pas savoir de quoi sera fait le futur.
Cause I've seen more spine in jellyfish.
il possède une collection complète des albums de nirvana. il adore ce groupe et dès qu'on lui demande ses influences, il répond sans hésitation nirvana. kurt cobain est, à son avis, un véritable géni et son décès fut une grande, très grande perte dans le monde musical.  d'ailleurs, s'il pouvait remonter dans le temps, il n'hésiterait pas une seconde et s'autoriserait à vivre un concert de nirvana. en tournée, il avait trois vestes de cuir qui étaient identiques et les portait en alternance. elles lui ont été offerte par la compagnie boda skins qui a décidé de prendre phoebus comme égirie. elle est depuis, devenue sa boutique préférée. de son côté, ça comblait ce désir qu'il avait toujours eu de posséder une veste de cuir. tous deux en ressortaient donc gagnants.  fan de séries télévisées en tout genre, il a un faible pour les séries de marvel. agent carter, agents of shield et compagnie, il les a toutes regardées. il faut bien s'occuper quand on passe sa vie enfermée dans un autobus de tournée. il est végétarien. il a vu un documentaire sur la façon dont on traitait les porcs en abattoir, il a décidé de ne plus manger de viande. il avait cinq ans lorsqu'il a eu sa première guitare, cadeau de ses parents pour son anniversaire. c'est son oncle - ses parents n'ayant aucune aptitude musicale - qui lui a montré la base et il a commencé, à huit ans, à écrire ses premières chansons. il a d'ailleurs gardé toutes ses compositions dans une boîte qu'il garde dans sa chambre. c'est sans doute un des trucs les plus précieux qu'il possède. à huit ans. il s'était battu avec un autre garçon dans la cours d'école et helios l'avait gentiment frappé au visage. c'était la première et seule fois ou il s'est battu. il faut dire que le sermon qu'il a reçu de ses parents l'a convaincu de ne plus recommencer. il possède un compte youtube ou il a posté presque toutes ses compositions de l'âge de quatorze à vingt ans. même lorsqu'il était un grand artiste, il a continué à mettre en lignes quelques covers qu'il aimait bien au plus grand plaisir de ses fans.   il peut jouer de la guitare jusqu'aux petites heures de la nuit... parfois au grand désarroi de ses voisins. il a cependant arrêté de chanter. il ne trouve plus de plaisir à chanter. ça lui rappelle tout ce qu'il a été un jour et ça ne fait que le mettre de mauvaise humeur.   il est suivi par un psychologue qui lui fait tenir un journal intime. il trouve ça ridicule, mais il est bien décidé à tirer un trait sur son passé et à faire tout ce qui est possible pour passer à autre chose et retrouver un semblant de vie normale. il a déjà été marié, à vegas, alors qu'il était complètement saoul.  
pseudo, prénom pvris. marie-pier âge vingt-trois ans. pays, région canada. connexion 3/7 minimum. où as-tu connu le forum ? bazzart. personnage inventé. dernière bafouille  (helios) he has flown too close to the sun 1318934201 .
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Re: (helios) he has flown too close to the sun - (Dim 28 Aoû - 17:46)
i'm a goner, somebody catch my breath

Peu importe à quoi tu penses, je vais te le faire oublier. La femme aux cheveux brun chocolat était là, debout devant Helios. Elle le regardait avec envie tandis que son regard, à lui, était vide. Il n’y avait pas d’envie, de désir. Des soirées comme celles-là, il en avait vécu des dizaines. Il en était presque blasé. Pourtant, il continuait ce cercle vicieux, il trouvait une nouvelle femme, une nouvelle chambre, un nouveau corps à parcourir. Tout pour oublier qu’il était seul. Certes, il y avait des dizaines de personnes qui l’entourait, qui était là pour répondre à ses moindres questions, combler ses moindres désirs, mais ce n’était pas assez. Il lui manquait encore et toujours cette chaleur humaine. Plus qu’un simple contact physique, plus que juste du sexe, mais pour l’instant, c’était tout ce dont il disposait, tout ce qu’il avait pour satisfaire ce besoin. Les lèvres de la femme se posèrent contre son cou tandis que ses mains glissèrent sous son t-shirt. Il aurait sans doute pu la repousser, lui dire qu’il ne voulait pas. Quelque part, au fond de sa tête, il y avait cette petite voix qui lui répétait que ce n’était pas correct de lui faire ça. Pourtant, elle savait. Elle était consciente que ça ne mènerait à rien cette histoire. Il la laissa faire tandis qu’elle fit passer son chandail par-dessus sa tête avant de le lancer au sol, créant une petite pile avec sa veste et son chandail à elle. Les mains d’Helios glissèrent sur le corps de la jeune femme. Elle était belle, on ne pouvait pas le nier. Elle plairait sans doute à la majorité de la population masculine, mais Helios n’était pas là, il n’était même plus assez conscient pour voir la beauté qui se trouvait devant lui. Ou peut-être en était-il justement trop conscient et il voulait s’éviter trop de regrets plus tard. Enfin, ça n’avait plus vraiment d’importance. Ils étaient tous deux à moitié nus, étendus sur ce lit et prenaient presque plaisir à découvrir le corps de l’autre. Alors qu’il captura les lèvres de - comment s’appelait-elle déjà? - il ne s’en souvenait plus, Helios entendit la sonnerie de son téléphone retentir au loin. Sans doute son manager qui voulait savoir ou il était. Ce n’était pas important. Il avait d’autres préoccupations en ce moment. Il était en bonne compagnie et ça aurait été franchement dommage de gâcher le moment. Le brunet ferma les yeux alors que les lèvres de la femme parcouraient son corps. Étrangement, c’était un tout autre monde que celui dans lequel il vivait qui se trouvait derrière ses paupières closes. Sans doute un message de son subconscient. Il se revoyait quelques années plus tôt. Aleisha.  C’était à cette époque ou il était encore heureux, ou les gens voulaient être avec lui parce qu’on appréciait sa compagnie et non pas parce qu’on voulait apparaitre dans les magazines à potins comme étant une quelconque relation de White Noise. Cette époque ou il était encore Helios Woodhull, ou on ne le reconnaissait pas souvent dans la rue, ou on ne l’épiait pas encore. Il pouvait encore prendre un café sans se faire harcelé. Il pouvait encore avoir une discussion sensée avec une femme sans avoir en tête seulement le moment où il se retrouverait seul avec elle, le moment ou elle comblerait ses désirs.

Deux heures plus tard, il enfilait à nouveau son boxer. Tu pars? Helios ne jeta qu’un rapide coup d’œil à la femme, qui était toujours étendue sur le lit, avant de s’emparer de son blouson de cuir. Oui. Répondit-il simplement avant de quitter la chambre. Pas le temps ni l’envie de faire des adieux. Et puis, c’est la définition même d’un coup d’un soir, pas vrai? Quoi que pour eux, ça ne s’était résumé qu’à quelques heures de plaisir. Tous deux semblaient avoir eu leur compte si on en jugeait par leur respiration haletante et leur souffle court après leurs ébats. Helios devait maintenant passer à autre chose. Il était habitué, maintenant. Il ne faisait plus dans l’émotion, ne quittait pas la fille en l’embrassant comme il avait pu le faire auparavant. Il avait appris de ses erreurs. Agir ainsi, c’était leur donner un tout petit peu d’espoir et ça, c’était nocif, malsain. Elles n’avaient aucune chance avec lui. Elles n’étaient rien. Maintenant, elles le savaient. Sa réputation n’était plus à faire. On parlait de lui dans les journaux à potins, les magazines à scandales. WHITE NOISE SOMBRE DANS LA DÉCHÉANCE. Non, on ne mentionnait plus Helios Woodhull parce qu’il était mort. Helios Woodhull était disparu, un jour il était parti et on ne l’a plus jamais revu. À ce moment, le mythe, la légende White Noise a fait son apparition. Au départ, le mec qui séduit toutes les filles, c’était bien,  Les filles aiment les bad boy. Faites lui croire qu’elle est la seule et l’unique, mais ne jouez pas trop les romantiques. C’était la contradiction même, l’âme de ce qu’était devenu Helios. Attend. La voix de la femme dit sortir le jeune homme de ses pensées et lui rappela ce qu’il devait faire maintenant. Il ne l’écouterait pas. La laissant en plan, il s’avança vers la porte, ignorant les suppliques de la femme qui voulait tant qu’il reste, qu’ils passent un peu plus de temps ensemble, qui voulait plus. Sans hésitation, il posa la main sur la poignée de la porte avant de la tourner. Tu ne peux pas me quitter comme ça. Elle criait presque maintenant, pathétique, mais il ne s’en souciait pas. Il ouvrit la porte et fit le pas qu’il lui manquait pour quitter la pièce, fermant la porte derrière lui, sur cette histoire qui n’aurait jamais de lendemain malgré tout ce que la femme pouvait espérer. Un soupire passa à nouveau les lèvres d’Helios après qu’il eut fermer la porte. À peine avait-il fait un pas que son téléphone vibra à nouveau dans la poche de sa veste. Levant les yeux au ciel, il s’en empara et fit glisser son doigt sur l’écran. J’arrive dans dix minutes. Déclara-t-il, coupant la parole à l’homme qui parlait – ou plutôt criait – au bout du fil. Il raccrocha, ne lui laissant pas le temps de dire quoi que ce soit.  Il quitta l’hôtel, non pas sans avoir payé son du, et emprunta le chemin qui le mènerait jusqu’à son autobus de tournée.

Une fois arrivé à destination, il vit son manager debout devant la porte de l’autobus. Tu prends décidément cette image de bad boy très au sérieux. Déclara-t-il seulement avec  un léger sourire en coin. À croire qu’il prenait un malin plaisir à voir Tate dépérir un peu plus à chaque jour. Roulant les yeux, le brunet pourra l’homme et entra dans le bus, grognon. Il alla s’installer dans sa couchette avant de fermer le petit rideau pour un peu plus d’intimité, si seulement c’était possible d’en avoir. Il déverrouilla son téléphone pour voir qu’il avait six nouveaux messages. Poussant un soupire, il activa son répondeur et les écouta tous un à un. La voix douce de Aleisha retentit dans ses oreilles et un petit sourire se dessina sur son visage. Salut Helios, c'est Aleisha. Tu te souviens de moi? Des semaines qu’il ne lui avait pas adressé la parole, coïncidant étrangement avec le moment ou il avait commencé à consommer. Toute l’équipe du label lui avait bien spécifié qu’il ne devait s’attacher à personne sinon sa popularité diminuerait. Il devrait retourner à Wellington. Non, il ne voulait pas, du moins, pas tout de suite. Il aimait bien la vie qu’il menait. Jouer le mauvais garçon, avoir des filles qui vous courent après, c’était agréable. Je voulais simplement savoir comment tu allais... parce que, tu vois, ça fait un moment qu'on ne s'est pas parlé et je m'inquiète. C'est tout. Son sourire disparu lorsqu'il remarqua le changement dans le timbre de la voix de Aleisha. Qu’était-il en train de devenir? Prenant une grande inspiration, il ferma les yeux. Non, c’était pour son bien qu’il s’était éloigné. De toute façon, elle n’aurait sans doute pas apprécié l’homme qu’il était devenu. C’était mieux ainsi, tant pour elle que pour lui. Ils ne devaient plus être en contact et ce, même s’il le voulait plus que tout, qu’elle était l’une des personne en qui il avait le plus confiance. Il aurait voulu pouvoir la contacter. C’était con, vingt-trois ans de ne pas être capable de prendre ses propres décisions. Il fallait sans doute blâmer sa trop grande ambition. Il voulait réussir et ces gens, ceux qui lui disaient de couper les ponts avec la majorité des gens qu’il connaissait, savaient sans doute mieux que lui ce qu’il fallait pour percer dans le domaine. Alors comme un enfant suivant les règles imposées par ses parents, Helios les écoutait et obéissait au doigt et à l’œil. Glissant ses doigts dans ses cheveux, il éloigna son portable de son oreille et regarda les secondes s’écouler tandis que les messages automatisés lui dictant les diverses options qu’il avait, soit supprimer ou archiver le message. Poussant un soupire, il appuya sur la touche end et lança son téléphone qui alla percuter le mur de sa couchette.

 Les mois ont passés et l’état d’Helios s’est largement détérioré. De drogues douces qu’on ingère juste parce que ça aide à faire tomber le stress devenu trop grand, trop lourd à porter, il était passé aux drogues plus dures qui lui faisait tout oublier, à l’exception des paroles de ses chansons. Étrangement, la musique était toujours là, sauveur de cette âme perdue tout autant que cause de la destruction de cet être. S’il pouvait compter sur ses playlists favorites pour accompagner son humeur changeante, il fallait toute de même prendre conscience que c’était pour cette même musique qu’il avait vendu son âme, littéralement. I sold my soul to rock’n’roll qu’il chantait. Et ce que la majorité de ses fans ignoraient – du moins jusqu’à quelques mois plus tôt – c’était qu’il avait fait un véritable pacte avec le diable en acceptant de signer ce fichu contrat de disque. Il était devenu une marionnette aux mains des grands de l’industrie, ceux que tout le monde adulait. Et lui, il voyait leur face cachée. Ils n’avaient dans les yeux que des signes d’argent. Ils ne vivaient que pour augmenter leurs profits, au détriment de la santé des artistes qu’ils produisaient. Près de deux cent concerts en un an sur les cinq continents au cours d’une année. Et on lui demandait maintenant de préparer un troisième album. On lui demandait qu’il soit aussi bon, sinon meilleur que les deux premiers, chose qu’il savait impossible. Il ne pouvait pas offrir une réplique de ses premiers opus. Et puis, l’inspiration ne semblait plus être au rendez-vous, quand même bien essayait-il de la forcer. Il s’obligeait à être assis sur sa chaise, son cahier devant lui, mais les mots ne lui venaient pas. La majorité du temps, lorsqu’on faisait mention d’un futur album, il avait envie d’envoyer valser quiconque lui parlait. Que ce soit en pleine entrevue, lors d’une réunion avec le label, peu lui importait. Il en était rendu à ce stade. C’était presque gérable son attitude, sa désinvolture et juste sa personne, jusqu’au jour ou, trop saoul et sans doute également trop défoncé, il était venu à agresser – physiquement, pas sexuellement – une fan. Elle était vraiment trop dérangeante et agaçante. Ii lui avait répété des dizaines de fois qu’il n’était pas intéressé, bien que les mots aient sans doute été prononcés de façon trop incompréhensible pour qu’elle y saisisse quoi que ce soit. Avec la bouche pâteuse, impossible de bien parler et de se faire comprendre. Finalement, Helios avait craqué. Il l’avait poussée et elle était tombée du haut de ses talons aiguille de trois pouces. What a fucking slut. Lui avait-il craché en la regardant avec dédain. S’il avait été coureur de jupon, s’il avait baisé bien des femmes, là, il avait bien trop souvent combiné alcool et drogue pour pouvoir même simplement se rendre à l’hôtel le plus proche de la salle – ou plutôt le stade, vu sa popularité sans cesse grandissante – dans laquelle il donnait un concert. Évidemment, le soir du fameux incident, on l’avait photographié, filmé et la vidéo était rapidement devenue virale. WHITE NOISE AGRESSE UNE FAN! qu’on pouvait lire partout, sa photo rattachée à tous les articles. Et ce fut le début de la fin. C’était sans aucun doute un mal pour un bien, considérant l’état dans lequel son foie, de même que tout son corps et son esprit, était.

Helios, il faut qu’on parle. Il avait levé les yeux de son ordinateur portable pour les poser sur son gérant, visiblement peu intéressé par ce qu’il allait lui dire. On ne m’appelle plus White Noise? Parce qu’ils avaient tous pris l’habitude de l’appeler ainsi, lui rappelant à quel point ils comptaient sur son succès pour s’enrichir, lui démontrer qu’il n’était rien et que tout ce qui importait, c’était cette façade qu’ils avaient tous soigneusement créé. Mais le fait qu’on l’appelle par son prénom lui fit comprendre le sérieux de la chose. Il glissa un doigt sous son nez, histoire de faire disparaitre les traces de poudre qu’on pouvait peut-être voir et renifla un bon coup. Ouais, c’était mieux comme ça. Faut que t’arrête. Ils avaient tous parlés en cœur, à l’unisson. C’était presque comme une chorale, presque beau. Et lui, il les a regardé hébété. Qu’il arrête quoi? La musique? C’était hors de question. Non, parce que sans ça, c’était certain qu’il allait couler, un naufrage pire que le Titanic. Il a vivement secoué la tête, comme si soudainement il avait retrouvé toutes ses facultés mentales. Regardes-toi.  T’es dans un état pathétique. Lui avait alors dit le responsable du son sur sa tournée. Il lâcha un rire sarcastique à souhait avant de les dévisager tous un par un. Et vous me blâmez pour ça? Vous ne vous rendez pas compte que c’est votre faute si je suis comme ça? Si je suis tombé aussi bas. Il soupira avant de reposer ses yeux sur l’écran de son ordinateur et de continuer à regarder son fil d’actualité Facebook. Helios, c’est du sérieux. Tu ne voudrais pas prendre deux secondes pour nous écouter? On ne t'a jamais blâmé. Lâchant le plus gros des soupires, il ferma son portable et s’assied un peu mieux sur la banquette. Merde, tu t’es vu? T’es une véritable loque humaine. Tu veux qu’on fasse quoi avec toi? Ta petite bagarre avec cette fille, c’est partout dans les magazines, les journaux, sur le net. Il roula des yeux, mais se contenta de les laisser parler. On ne peut rien faire pour toi si tu ne t’aides pas. Il faut que tu te reprennes en main. Il éclata de rire. Ils avaient créé cet atmosphère, ce milieu de débauche juste pour lui, pour renforcer son attitude bad boy. Et lui, il s’était laissé naïvement prendre au jeu. Comme Astérix dans la potion, il était tombé dedans et maintenant, il n’y avait plus d’issue. Il lui fallait de l’aide sinon c’était la mort assurée. What a fu*king pity. rétorqua-t-il sèchement. Vous voulez que je me reprenne en main seulement pour que je puisse écrire un autre album? You’re all f*cking a-holes. Il avait envie de tout balancer à travers l’autobus soudainement. Il en avait marre. You created this f*cking life for me. You all made this up, made me believe I could’ve had it all and then watched me fall. Et là, il s’empara de quelques trucs personnels, son sac à dos et quitta l’autobus. Il ne voulait plus de cette tournée, de cette vie. Il en avait plus qu’assez. Helios. Une voix résonna et des pas sur le bitume se firent entendre. Tu peux au moins finir la tournée, non? Il se stoppa. Il pensa aux fans qui étaient là pour le voir. Il hésitait entre le dégout et la joie. Des gens avaient payé pour le voir. Des gens qui se souciaient encore de ce qu’il avait à dire, même s’il n’était plus lui-même, même s’il n’était pas dans le même univers qu’eux. Il ne pouvait pas les laisser tomber. Il devait le faire pour eux. Fine, mais après cette tournée, c’est terminé. Fuck you, Los Angeles, I ain’t never coming back.

Helios? Sa mère le regarda avec de grands yeux. L’étui de guitare en main, le sac à dos sur les épaules, il était trempé et frigorifié. Entre. Il ne se fit pas prier pour trouver un abri. Un revenant. S’exclama son père. Il était vrai qu’ils ne s’étaient pas vu beaucoup depuis que la carrière d’Helios avait décollée quelques années plus tôt. Ça semblait faire une éternité en fait. Ça semblait si  lointain. Quel bon vent t’amène parmi nous? Lui demanda avec intérêt sa mère. Il s’assied sur le canapé avant de regarder sa famille qui était là, réunie. C’est les fêtes. Et le temps des fêtes, c’est fait pour être en famille, pas vrai? Sa phrase s’accompagna d’un léger sourire. Avait-il simplement encore une famille? Il ne savait plus. Ils avaient sans doute suivre ses frasques. Après tout, il était dans la majorité des journaux à potins et on parlait de lui sur une base quotidienne dès lors qu’on mentionnait le mot scandale. Sa mère le prit dans ses bras, heureuse de retrouver son fils. Encore heureux qu’elle n’ait pas remarqué les cernes autour de ses yeux. Peut-être attribuait-elle ça au manque de sommeil? Il espérait seulement que personne ne mentionne l’épave qu’il était devenu et que, pour une journée, il puisse redevenir ce garçon simple, heureux. Il espérait de tout cœur avoir droit de mener une vraie vie pour un instant. Pas de paparazzi qui le suive partout, pas vivre dans la peur constante que vos moindres faits et gestes soient épiés. Il pouvait enfin respirer.

Les rires emplirent rapidement le salon, là ou tous étaient réunis. Comme ça lui avait manqué. Il essayait tant bien que mal de suivre toutes les conversations. Il voulait savoir ce que tous avaient à dire. Parce que malgré tout, sa famille restait la chose la plus importante dans sa vie. Il savait qu’il pouvait toujours se tourner vers eux… Enfin, il l’espérait. C’était comment la vie de tournée? Demanda alors sa cousine qui vint s’assoir à ses côtés sur le canapé.  Épuisant. Avoua-t-il avec un soupire. Et puis, son lit lui manquait. Il y avait de ces jours ou il s’ennuyait de ne plus avoir sa petite routine. La vie semblait tellement facile lorsqu’il n’avait qu’à jongler entre l’école et le boulot. Maintenant, il fallait qu’il allie vie sociale – ce qui était sans doute la tâche la plus ardue considérant que la majorité des amis qu’il s’était fait au fil du temps vivaient aux quatre coins du globe – avec les soundcheck, les concerts, les rencontres avec les fans, les entrevues, le sommeil – il négligeait sans doute trop cet aspect – et le temps personnel. À bien y penser, il aurait peut-être refusé le job s’il avait su à quel point ça allait le détruire. Et ce dans toutes les sphères de sa vie. Je peux le lire sur ton visage. Fit-elle remarquer. Il frotta ses yeux avec ses mains, tentant de chasser la fatigue de son regard. Non, pas dans tes yeux. Tes traits. Tu as simplement l’air fatigué. Il lui offrit un maigre sourire. Je sais que les cernes sont le résultat d’autres choses. Nerveusement, il se mit à jouer avec ses doigts. D’autres choses? Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Jouer l’innocent, voilà qui était un plan astucieux. La cure s’est bien déroulée? Et au même moment, la pièce devint silencieuse. On ne pouvait qu’entendre la radio jouer une quelconque chanson de Noël en arrière-plan. Une cure? Mais de quoi parles-tu Nina? Les regards étaient tous tournée vers eux. Les mains d’Helios tremblaient de façon incontrôlable. Vous n’avez pas vu? Vous ne lisez pas les journaux à potins? Elle semblait choquée tandis que Helios ne désirait qu’une chose. Fondre, disparaitre, ne plus exister. Il ne voulait pas lire la déception sur le visage de ses parents. Ce serait trop difficile à supporter. Notre cher Helios national est un drogué. Enfin, ex-drogué peut-être? Va savoir si sa dernière cure de désintoxication s’est bien déroulée, s’il a réussi son programme. Elle le regarda avec cet air mesquin. Il la détestait plus que tout maintenant. J’ai effectivement connu quelques problèmes de consommation. Commença-t-il avec douceur. Déjà, il pouvait voir le visage de sa mère se décomposer. J’ai essayé d’arrêter, mais c’est difficile, vous savez? Il avait l’impression de redevenir le gamin qu’il était à l’âge de cinq ans, quand il avait fait une bêtise et qu’il devait la confesser à ses parents. Helios. La voix étouffée de sa mère résonna tout de même dans la pièce. Je suis désolé maman. Déclara-t-il avant de fondre en larmes. C’était sans doute la pire chose qu’il avait traversée. Sors d’ici. Son père qui avait été plutôt discret jusque-là daigna enfin parler. Je t’avais dis qu’il finirait comme ce cliché des stars du rock. Je savais qu’il était bien trop influençable pour être dans ce domaine. Voir ses parents se disputer à son sujet était quelque chose auquel il avait déjà du faire face, mais jamais comme ça. Quand il leur avait annoncé qu’il avait signé un contrat, ils avaient eu quelques désaccords, mais ce n’était rien de majeur. Là, Helios pouvait lire la colère sur le visage de son père et la peur, la déception sur celle de sa mère. [color:9fb9=003366]Qu’est-ce que tu fais encore ici? Demanda son père entre deux reproches. Sans dire un mot de plus, il s’empara de ses affaires et quitta la maison. Il n’osa pas se retourner, même lorsqu’il entendit sa tante se mettre en colère contre Nina. La vérité devait sans doute sortir au grand jour. Il leur avait caché si longtemps. Karma’s a bitch.

Helios? Des voix répétaient son nom, mais il ne les entendait plus. Il était déjà trop loin, il était déjà trop tard. La drogue coulait dans ses veines. À cette heure, elle devait désormais composer au moins la moitié de son sang. La modération a bien meilleur gout. Sans doute, mais il avait oublié, il y a bien longtemps, ce que c’était que d’être modéré. Helios vivait dans l’excès. Depuis des années qu’il avait le monde à ses pieds. Il avait tout ce qu’il avait toujours désiré et pourtant. Il en voulait toujours plus. On avait fait de lui un monstre avare, égocentrique, égoïste et insatiable. Impossible de l’arrêter. Helios, regarde-moi. Il ne pouvait plus bouger la tête. Cette simple tâche était bien trop difficile. Il y avait aussi le facteur j’ai l’impression que je vais être malade qui entrait en ligne de compte. Alcool et drogue ne font jamais bon mélange, c’est sans doute ce qu’on vous dira. Helios en avait eu bien des expériences ou il avait mélangé les substances. Il ne s’était jamais senti aussi mal cependant. Sa tête lui donnait l’impression qu’elle allait exploser. Il ferma les yeux. Trop de lumière. Trop de bruit. Arrêtez. Sans doute ne pouvait-on pas le comprendre. Sa bouche était pâteuse, sèche. Il ne produisait même plus de son. Stop. Peut-être que s’il parlait dans diverses langues, s’il essayait avec des mots moins compliqués, quelqu’un finirait par comprendre. Échec cuisant. Ses paupières étaient lourdes, terriblement lourdes. Les voix qui semblaient être si proches quelques secondes auparavant paraissaient plus éloignées. Et c’était ainsi de seconde en seconde, comme si tout le monde reculait, lui laissait de l’espace. Peut-être était-ce simplement qu’il sombrait tranquillement dans l’inconscience. C’était sans aucun doute la seconde option parce que les habitants de l’autobus faisaient un vacarme monstre. Les cris de panique se succédèrent lorsqu’on eut la brillante idée de prendre le pouls de la rockstar. Il y avait sans aucun doute quelqu’un d’assez sobre pour avoir conscience que l’heure était grave, que celui qui donnait un boulot à tous ces gens était peut-être en train de vivre ses dernières minutes. Appelez une ambulance! Cria-t-on alors en constatant à quel point son pouls était faible. Ne nous lâche pas, Helios. Trop tard. Il n’entendait plus rien. La lumière trop éclatante avait laissé place à l’obscurité la plus totale. Le bruit s’était éteint et il n’y avait que le silence absolu. La vie, la mort. Il ne suffit que d’un pas et, à cet instant, tous croyaient que Helios l’avait franchi. Les sirènes retentirent au loin et devinrent de plus en plus forte tandis que tous s’étaient immobilisés autour du corps du jeune homme. Les ambulanciers entrèrent en trombe dans l’autobus, ordonnant à tous de se disperser afin de les laisser travailler. On transporta le corps d’Helios à l’extérieur et on l’allongea sur une civière. En deux temps, trois mouvements, il était installé dans l’ambulance, prêt à prendre le chemin des urgences. J’espère qu’il s’en sortira. Venait-on de comprendre quelle était la valeur d’Helios? Venait-on de réaliser qu’il était un être humain et que sa vie pouvait se terminer du jour au lendemain? Peut-être avait-on réalisé qu’on avait mis sa vie en danger en lui donnant accès à toutes ces drogues, à toutes ces filles, que le succès qu’il avait était nocif pour lui?

C’est trois jours plus tard qu’il ouvrit les yeux à nouveau. Les membres de son label étaient tous présents, de l’autre côté de la baie vitrée qui donnait sur sa chambre. Il leur adressa un faible sourire. Il avait survécu. C’était déjà une bonne nouvelle. Il faut qu’il arrête la drogue. Lança l’un des hommes. C’est mauvais pour lui. Vous voyez ou ça l’a mené? Le gérant de White Noise s’esclaffa. Ce sera à lui de voir s’il veut arrêter. Comme si cette expérience allait affecter Helios. Il était bien trop profondément ancré dans sa dépendance pour vouloir arrêter. C’était presque devenu la seule chose qui donnait un sens à sa vie, la seule chose qui apaisait ses souffrances. Parce qu’il ne faut pas se le cacher, malgré qu'il soit continuellement entouré, Helios était plus seul que jamais.

Monsieur Woodhull. La voix de la femme était faiblement parvenue à ses oreilles et Helios s’était détaché de sa contemplation du paysage. La journée était magnifique, pour une fois, et le soleil semblait bien installé, là-haut dans le ciel. Il tourna la tête pour regarder la femme qui était assise sur une chaise à ses côtés. Vous semblez aller mieux aujourd’hui. Il haussa les épaules. Il ne savait pas s’il allait mieux ou s’il s’était simplement résigner à être une loque humaine, un cas désespéré. Cette cure, il ne la prenait pas au sérieux. Il savait pertinemment qu’il avait un problème, plus d’un en fait, mais il ne voulait pas les régler. Il était bien dans son petit monde de misère finalement. Il était bien quand la drogue se dispersait dans son système et lui faisait tout oublier. Il était bien quand il était si high qu’il avait l’impression de pouvoir toucher les étoiles. En réponse au commentaire de la femme, il se contenta d’hausser les épaules. Il était fatigué, avait besoin de sa dose. Il était apathique et son regard était vide. Si c’était ça la définition d’aller mieux, alors oui.[color-#ff9966] Comment vous sentez-vous?[/color] La question à mille dollars. Comme une merde. Comme quelqu’un qui a gâché son avenir. Comme le pire des salauds. Mais aussi terriblement bien. Parce qu’il n’avait plus personne sur son dos. Personne qui lui faisait des reproches. Il n’avait plus à se claquer trois heures d’entrevues passées à répéter les mêmes réponses à des questions stupides. Quoi que, ces derniers temps, il était plutôt du genre à dire à peu près n’importe quoi, à faire tourner les gens en bourrique. Il ne prenait plus rien au sérieux, si ce n’était que la musique. Plus rien n’avait d’importance. Je me sens bien. L’artiste à l’œuvre. Il offrit son plus beau sourire à la femme, ce même sourire qui en avait fait craquer plus d’une. Et il vit qu’elle avait craqué également parce que son visage précédemment quelque peu inquiet s’adoucit. Et une infirmière dans sa poche, une. Ravie de l’entendre. Intérieurement, Helios riait. Il savait que ces gens-là étaient formés pour déceler les mensonges. C’était leur devoir de ne pas se laisser avoir et pourtant. Elle était si facilement impressionnable. Elle l’avait peut-être reconnu, qui sait? Et parce que Helios était Helios, qu’il aimait bien regarder les jolies femmes et qu’elle n’était pas laide, il laissa son regard glisser le long de son corps, s’attardant à ses courbes, s’imaginant déjà lui faire l’expérience d’une vie. Boys will be boys, pas vrai? Et il remarqua sur son poignet un tout petit logo. Il le connaissait trop bien. C’était le sien. Celui de White Noise. Joli tatouage. Déclara-t-il avec un petit sourire en coin, presque aguicheur. Déjà trois semaines qu’il n’avait eu aucun rapport avec quiconque, qu’il n’avait pas pu sentir la chaleur d’un corps contre le sien et soudainement, ça lui manquait terriblement. Un manque aussi cruel que celui de la drogue.

Si ses parents l’avaient vu. Enfin, ils l’avaient vu déjà, avant qu’il n’intègre ce centre, mais il était encore loin d’être la personne qu’il était maintenant. Ces trois dernières semaines avaient réellement fait ressortir la personne que Helios était devenu. Le respect des femmes? Qu’est-ce que c’est? Lui qui était jadis un parfait gentleman, le voilà maintenant qu’il ne désirait plus qu’une chose de la gente féminine. Leur corps. Enfin, il y avait bien quelques exceptions à cette règle. Les filles qui faisaient partie de son équipe de tournée, par exemple, étaient plus comme des sœurs pour lui – et l’inceste n’était définitivement pas son truc. Du coup, elles étaient dans la catégorie des inaccessibles. Et il y avait Aleisha… mais elle était de l’histoire ancienne. Elle était plutôt un souvenir qu’autre chose. Et pourtant, voilà qu’elle lui revenait en tête. Elle et tout ce qu’elle représentait. Son esprit se mit alors à vagabonder, rêvant d’une époque ou la vie était beaucoup plus simple, plus facile. Il repensa alors à ses premières compositions. Aux premières vidéos qu’il a mis en ligne pour que ses amis puissent entendre les reprises qu’il faisait de certaines chansons et aussi ses compositions. C’était le bon temps. Personne pour lui dire quoi écrire. Personne pour lui dire comment s’habiller, quoi dire ou encore quoi penser. Et son subconscient le ramena encore quelques années plus tôt en ce temps ou il était libre. Où il était Helios Woodhull, ce petit garçon maigrichon de Wellington qui s’amusait à s’inventer des super pouvoirs, prétendre qu’il était Iron Man et qu’il pouvait voler, qu’il avait une armure à toute épreuve. Non, il ne fallait pas penser à cette époque. Ça le rendait nostalgique. Il devenait trop doux.

Il se concentra à nouveau sur la femme devant lui. À quoi pensiez-vous? Demanda-t-elle. Sans doute avait-elle remarqué le sourire, aussi discret soit-il, qui s’était dessiné sur son visage. Rien. Répondit-il aussi froidement que possible. Il était conditionné à être cet homme sans réelles émotions, à être froid et ça ne changerait pas du jour au lendemain. Elle le regarda, sceptique.  Vous sembliez songeur. Il haussa les épaules. Il n’avait pas envie d’en parler. Il n’avait pas envie de se mettre à nue. Il ne voulait pas qu’elle le croie faible. Ce n’est rien. Répéta-t-il. Décidément, ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait faire des progrès. Ils restèrent tous les deux là, silencieux, à se fixer. Il ne fallu à Helios qu’une fraction de seconde pour redevenir celui qu’il était avant de se perdre dans ses rêveries et qu’il ne dévore la femme des yeux. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous faire parler? Demanda-t-elle presque aguicheuse. Une lueur brilla dans leurs yeux et, quelques secondes plus tard, leurs lèvres entraient en contact. C’est mal. Murmura-t-elle entre deux baisers. Et pourtant, ils ne s’arrêtèrent pas pour autant.

Il faut simplement que tu signes ici. Helios regarda la pile de papier qui se trouvait devant lui avant de lever les yeux vers l’homme qui se tenait devant lui. Croyait-il vraiment qu’il allait renouveler son contrat, qu’il allait consentir à travailler avec la même équipe, le même management pour cinq ans encore? Si c’était le cas, il se mettait clairement un doigt dans l’œil. Ne laissant rien voir de ses intentions, Helios détacha cette feuille des autres et la tint devant lui, comme pour mieux la lire. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres et, tranquillement, il déchira la feuille en deux sous le regard étonné de son label. Je ne signerai plus rien qui me liera à vous d’une quelconque façon. Trouvez-vous une autre superstar, une autre âme à détruire. Avait-il lancé dans un moment de lucidité. Ils étaient de plus en plus fréquents. C’était sans doute une bonne chose. Il avait finalement décidé de se reprendre en main. Il ne voulait plus être une épave. Il voulait être quelqu’un à nouveau. Qu’est-ce qui te prends? Demanda son manager… ou plutôt ex-manager maintenant. On t’a donné tout ce que tu désirais et ce n’est toujours pas assez, c’est ça? Tu ne peux même pas être reconnaissant de tout ce que nous avons fait pour toi? Helios le regarda, estomaqué. Tu veux rire? Tout ce que vous avez fait pour moi? La seule chose que vous aillez fait pour moi c’est de créer un univers dans lequel je me suis perdu. Tu te souviens des deux overdoses que j’ai faites? Elles sont strictement de ta faute, de votre faute. J’étais bien, avant, dans ma petite ville paisible, dans mon petit monde dénué de vos manigances, de vos plans pour faire de moi une rock star. J’étais heureux moi, jusqu’à ce que vous décidiez de me faire faire une ligne de coke avant un spectacle, jusqu’à ce que vous m’introduisiez à toutes ces choses qui peuvent rendre dépendant. Un rire gras résonna dans la pièce. N’oublies pas que tu étais libre de refuser. Lui rappela-t-on. Oh, oui, j’étais libre de refuser, mais si je ne le faisais pas, je pouvais dire adieu à ma carrière, à mon contrat. Rétorqua-t-il. En rétrospective, ça aurait peut-être été une bonne chose qu’il leur tienne tête et qu’il dise non. Mais il était jeune et facilement influençable. Vous trouvez ça bien, vous, de donner ces substances à un jeune, à un mineur? Vous n’avez aucune morale, aucun scrupule et honnêtement, j’en ai ma claque de vous. Sans dire un mot de plus – quoi qu’il aurait bien aimé brûler ce contrat, ça aurait été cathartique – il se leva de sa chaise et tourna les talons, tournant définitivement le dos à une vie qui, de l’extérieur, pouvait sembler parfaite, mais qui en réalité, n’était qu’illusion et déception. Il était prêt à tourner la page sur ce chapitre de sa vie, à rentrer à la maison, tenter de retrouver une vie normale… enfin, si une telle chose était possible. Il ne voulait plus être la loque humaine qu’il était.

Maman. Le mot avait peiné à sortir d’entre ses lèvres. Pour la première fois en un presque cinq ans, il osait à nouveau lui faire face. Helios? Il était méconnaissable. La barbe fournie et les cheveux longs détonnant de l’image du petit garçon qu’il était autrefois et qu’elle avait en tête. Il hocha la tête et lui offrit un maigre sourire. Je peux revenir à la maison? Demanda-t-il, la mine basse. Il détestait admettre qu’il avait eu tord, mais encore un fois, ses parents avaient eu raison lorsqu’ils lui avaient dit qu’il se perdrait dans tout ça. Leur plus grande crainte s’était concrétisée et, pendant quelques années, ils avaient perdu leur fils. Évidemment que tu peux revenir à la maison. S’exclama-t-elle avant de s’emparer de ses valises tandis qu’il rentrait dans la maison. La première chose qu’il remarqua fut l’odeur d’une tarte au pomme qui était en pleine cuisson. Comme ça lui avait manqué, les petits plats faits maison, la cuisine de sa mère. Chéri, devine qui est revenu? Cria-t-elle pour que son mari, qui s’était sans doute enfermé dans son bureau, l’entende. Helios entendit des pas à l’étage supérieur et, quelques instants plus tard, il vit son père, se tenant debout dans l’escalier, clairement sous le choc de voir son fils ici. Qu’est-ce qui t’es arrivé? Demanda son père une fois qu’il sorti de son état de choc. Ou est passé le gamin qui ne voulait pas grandir? Un rire beaucoup trop forcé s’échappa d’entre les lèvres d’Helios. Son père s’approcha de lui avant de finalement le serrer dans ses bras. C’est bon de te revoir. Murmura-t-il, comme s’il voulait que cette phrase reste un secret entre eux deux. Après tout, il n’avait jamais vraiment été du genre à laisser paraitre ses émotions. Mais j’espère que tu vas raser tout ça parce que cette barbe, ce n’est pas vraiment ce qui te va le mieux. Et Helios était d’accord. Ou est le rasoir? Demanda-t-il. Avant même de manger, de prendre le temps de s’installer, de retrouver ses repères, il suivit son père qui le guida jusqu’à la salle de bain, là ou il lui sorti son rasoir. Plusieurs minutes plus tard, la barbe et les cheveux longs qui tombaient sur ses épaules n’étaient plus qu’un souvenir. Il se regarda dans le miroir, satisfait de la transformation. Maintenant, il pouvait repartir à zéro.
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Re: (helios) he has flown too close to the sun - (Dim 28 Aoû - 17:55)
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bienvenue (: j'ai hâte d'en apprendre plus sur ton personnage (helios) he has flown too close to the sun 843243092
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Re: (helios) he has flown too close to the sun - (Dim 28 Aoû - 17:56)
AARON (helios) he has flown too close to the sun 3838048998 (helios) he has flown too close to the sun 3838048998 J'ai même rêvé de lui cette nuit, tellement je l'aime (helios) he has flown too close to the sun 3142427289 (helios) he has flown too close to the sun 3142427289
Bienvenue officiellement et bonne rédaction chaton (helios) he has flown too close to the sun 2101133513 N'hésite pas à harceler le staff si tu as besoin de quoi que ce soit (helios) he has flown too close to the sun 365303401 (helios) he has flown too close to the sun 365303401

(je te réserve le beau-gosse pour 4 jours (helios) he has flown too close to the sun 2227089788)
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Re: (helios) he has flown too close to the sun - (Dim 28 Aoû - 17:58)
Bienvenue parmi nous (helios) he has flown too close to the sun 843243092 Bon courage pour ta fiche (helios) he has flown too close to the sun 4079941090
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Re: (helios) he has flown too close to the sun - (Dim 28 Aoû - 18:02)
Bienvenue! :heart2:
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Re: (helios) he has flown too close to the sun - (Dim 28 Aoû - 18:02)
Aaron! (helios) he has flown too close to the sun 2477874054
Bienvenue et bon courage pour ta fiche! :heart2:
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Re: (helios) he has flown too close to the sun - (Dim 28 Aoû - 18:18)
aroon (helios) he has flown too close to the sun 2477874054 (helios) he has flown too close to the sun 2477874054 (helios) he has flown too close to the sun 2477874054
t'accepterais de me garder un lien au chaud ? (helios) he has flown too close to the sun 180640823
BIENVENUE SUR THE GREAT PERHAPS ! (helios) he has flown too close to the sun 2276012357 (helios) he has flown too close to the sun 3554698449
Je te souhaite bien du courage pour ta fiche !
Et si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite surtout pas à venir nous harceler de mps, on aime bien être harceler (helios) he has flown too close to the sun 3782170742
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Re: (helios) he has flown too close to the sun - (Dim 28 Aoû - 18:27)
Magnifique choix bb Aaron (helios) he has flown too close to the sun 4135354924 Bienvenue (helios) he has flown too close to the sun 843243092
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Re: (helios) he has flown too close to the sun - (Dim 28 Aoû - 20:40)
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