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jace - when we pick over the past we glorify it.

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jace - when we pick over the past we glorify it. - (Lun 27 Fév - 2:49)

"jace"singer
feat. karlie kloss

Nom singer, le nom de ses parents adoptifs. Prénom(s) jacinda "jace" elaine. Âge vingt-quatre ans. Naissance 5 mai + somewhere in spain. Nationalité néo-zélandaise. Origines sa mère biologique est/était espagnole, Jacinda ne sait rien de son père biologique donc c'est le grand mystère de ce côté-là. Statut civil célibataire. Orientation sexuelle hétérosexuelle, très certainement. En fait elle n'en sait rien, mais aucune femme ne l'a intéressée de cette façon-là pour le moment. Que des hommes. Et, puis, Jacinda elle est plus je-suis-amoureuse-du-frère-de-ma-meilleure-amiesexuelle qu'autre chose. Depuis toujours. Occupation touche-à-tout, rien de défini. Elle vient de revenir en ville après tout. Argent ça va, elle se débrouille. Et quand ce n'est pas le cas, quand elle ne peut faire autrement, la blonde pioche dans l'argent que ses parents lui ont donné il y a quelques années de cela. Jace n'y touche pas vraiment, seulement en cas d'urgence. Ou pour voyager, après tout c'est pour cela qu'ils lui avaient donné. Ils voulaient que leur fille puisse voir le monde seule, avec ses yeux de jeune adulte. Ils voulaient qu'elle soit libre de jeter ses vêtements dans une valise et de partir à l'aventure. Ce qu'elle a fait.Groupe positive minds. The Fortune Teller ses parents (adoptifs) + rien + rien.

❇️ ❇️ ❇️

coeur en or, remplie de bonnes intentions, tête en l'air, se laisse parfois marcher sur les pieds (principalement avec le frère de sa meilleure amie), étrange. N'aime pas parler en public, prendre la parole quand elle n'est pas sûre de ce qu'elle avance, qu'elle n'a rien préparé avec précision auparavant ou tout simplement rien à dire. Intériorise pas mal de choses. Souriante. Prend la vie du bon côté des choses.
Peut être très bavarde, quand elle a envie de parler.
Évite les confrontations, il lui arrive d'être quelque peu timide. Surtout quand elle est gênée. Philanthrope.
romantique, bien qu'à ses yeux le romantisme varie d'une personne à une autre et ce qui peut être romantique pour l'un ne l'est pas pour l'autre. Mais elle l'est, au fond, même si la peur de s'engager prend souvent le dessus (la faute à quoi/qui on se le demande, hum...)
Polie, ne place souvent pas un mot haut plus haut que l'autre. Soignée, mais naturelle. Entière. Honnête, n'appréciant que peu les mensonges. Gourmande. Bien qu'elle n'en soit que peu fière, il lui arrive de ressentir des petits pics de jalousie par-ci, par-là. Aventurière. Il lui arrive d'être lâche, de fuir les/ses problèmes. Souvent réfléchie, il lui arrive cependant d'être l'inverse. Tout comme elle a ses moments d'imprévisibilité. Mais ses proches peuvent compter sur elle (quand elle n'est pas à l'autre bout du monde sans moyen de communication, bien sûr). Était studieuse lors de son parcours scolaire, apprend très vite et se plonge entièrement dans la chose X qu'elle fait/étudie/essaye. Parfois trop soucieuse. Amicale, joyeuse. Boudeuse par moments, bien que très rare. Souvent, plus faussement boudeuse qu'autre chose. Compréhensive.


HOLD ME IN THIS WILD WILD WORLD.

Partie anecdotes :✺ abandonnée à sa naissance, Jace fut adoptée par les Singer environ un an après. Son grand-père, un ancien diplomate, qui avait maintenu de bonnes et nombreuses relations un peu partout a réussi à rendre le processus plus facile et plus rapide pour ses parents qui ne se voyaient pas repartir sans la petite tête blonde qui avait fait battre leurs coeurs un peu plus fort. Jacinda.

✺ c'est une fille de voyageurs, des navigateurs plus précisément, un couple de chanceux nés avec de l'argent à foison et des emplois leur permettant d'être où ils veulent quand bon leur semble. Néanmoins, leur "foyer" a toujours été à Wellington. C'est dans cette ville que Jace a passée les cinq premières années de sa vie avec eux. C'est là qu'ils reviennent toujours.

✺ les voyages ont commencé en 1998 pour Jacinda. Pas de grandes distances. Principalement l'Australie, l'île du sud, la Tasmanie, les petites îles comme Ulva/Chatham/Stewart et ainsi de suite (l'Espagne, aussi, mais en avion).  Puis entre 2000 et 2002, les Singer n'ont voyagé que sur l’Île du Nord et durant les vacances scolaires/weekends. Pour ensuite reprendre plus fréquemment, mais sporadiquement. Son année 2008, Jace la passe au gré de vagues, fuyant Wellington et surtout sa "bêtise". Avant de revenir pour sa dernière année de lycée, voyageant uniquement lors de ses vacances. Fonctionnement qu'elle gardera lors de ses années d'université, réservant les mois d'octobre jusqu'à février pour voguer. Généralement sans ses parents pendant plusieurs semaines, seulement elle et ses pensées, ses itinéraires, "son" bateau. Et, Jace, à la fin de ses études ne peut s'empêcher de continuer la vie que ses parents lui ont fait vivre durant toute sa vie, elle part encore une fois seule. Habiter et visiter, ou revisiter, des contrées qu'elle souhaitait (re)voir. Avant de se couper de tout en 2014, d'être "off the grid" pour revenir fin 2016 et repartir aussitôt aider ses parents avec leur B&B/circuit d'excursions au nord de l'ile du sud. Mais l'attraction qu’exerce Wellington est trop fort et la blonde revient début 2017. Probablement définitivement. Elle veut se poser, ce qui l'étonne elle-même, rattraper le temps perdu avec ses amis s'ils veulent toujours d'elle.

✺ n'a jamais cherché ses parents biologiques ou même de simples informations sur eux. Jace n'en a jamais ressenti le besoin. Ses parents adoptifs lui "suffisaient". Ils étaient (sont) les meilleurs parents au monde et elle n'avait pas ce besoin de savoir "d'où elle venait". Jacinda a toujours eu l'intime conviction qu'elle avait été abandonné pour une bonne raison. Que sa mère biologique avait décidé que c'était mieux pour elles deux, et peut-être a-t-elle faux sur toute la ligne, mais c'est honnêtement ce qu'elle pense. Jace respecte son choix -l'a toujours respecté- et ne lui en a jamais voulu. En quelque sorte, elle la remercie de ne pas l'avoir gardée parce que grace à cela elle s'est retrouvée dans les bras des Singer. Et c'est tout ce dont elle avait besoin. Ses parents l'encourageaient à le faire pourtant, si elle le désirait, et ils auraient soutenu sa décision d'en apprendre plus sur ses parents biologiques, mais Jace ne voulait simplement pas. Les Singer ont, alors, respecté son choix. Cependant, il était très important pour eux que leur fille s'immerge dans "sa" culture d'origine. Qu'elle visite "son" pays, ils mettaient d'ailleurs un point d'honneur à retourner régulièrement en Espagne jusqu'à ce que Jacinda leur demande de ne plus y aller ; à ses yeux, son pays a toujours été la Nouvelle-Zélande et ses parents étaient du même avis, mais ils ne voulaient simplement pas qu'elle ressente une sorte de manque quel qu'il soit. Mais pour la blonde, c'était tout simplement étrange d'être en Espagne. Elle n'était pas à l'aise et ne pouvait s'empêcher de se demander, malgré elle, si chaque femme qu'elle croisait était celle qui l'avait portée pendant neuf mois. Et la Jace de douze ans n'aimait pas cela.

✺ on ne peut pas dire que son accent soit très Néo-Zélandais, il part dans tous les sens. A cause de ses nombreux voyages, et ce depuis son plus jeune âge, elle s'est imprégnée de la façon de parler de tellement de personnes; que ce soit des amis voyageurs de ses parents ou des locaux que Jace a quelque peu perdu l'accent des natifs de l'île qui était le sien pendant les premières années de sa vie. Ça ne l'a jamais gêné, ça la représente bien en fait. Ça représente aussi la chance de voyager qu'elle a eu

✺ quand elle posait ses valises quelque part lors de ses voyages, Jace essayait de travailler pour ensuite donner ce qu'elle avait gagné à des œuvres caritatives locales -quand il y en avait- ou à des organismes à but non lucratif majoritairement basés en Nouvelle-Zélande.

✺ les Braeden. D'abord, il y a Matilda; sa première et, pendant très longtemps, seule vraie amie. Pas simple copine d'école, non. Sa meilleure amie. À partir de leur première rencontre, et sans que Jace se souvienne pourquoi, elles ne se sont plus lâchées. Un coup de foudre amical qui a survécu aux nombreux longs voyages des Singer et aux futiles chamailleries concernant une introuvable dernière part de gâteau au chocolat (probablement dans l'estomac Jace, elle en a toujours raffolé !). Qui a survécu aux erreurs de l'une ou de l'autre, au délaissement, à l'absence, au silence. Qui a besoin d'attention maintenant plus que jamais. Puis, il y a Samuel. Le frère aîné de Matilda. En rétrospective, il ne serait pas faux d'affirmer que Jace l'a toujours aimé, elle l'a simplement compris en rentrant dans l'adolescence. Elle ne sait pas exactement ce qui l'a fait tomber amoureuse de lui. Ou quand, peut-être dès leur première rencontre... il faut avouer que c'était une première rencontre assez étrange, il avait un comportement assez étrange. En guise de bonjour, il lui tendit sa main pour qu'elle la serre avant de lui offrir la dernière part de tarte aux pommes. Alors sa salutation assez particulière, très formelle, n'était plus ce qui occupait ses pensées. Et, bien sûr, il ne lui adressa pas plus de deux mots. Sam se contentait de sourire en les écoutant, elle et Mati. Mais, après, c'était différent. Toujours bavard, toujours aimable, toujours souriant, attentif aussi. Là quand elle avait besoin de parler ou qu'on la serre dans ses bras. Lui laissant toujours la dernière part de gâteau au chocolat, la laissant poser sa tête sur son épaule pendant une soirée cinéma chez eux. Veillant à ce qu'elle rentre bien chez elle le soir après être venue chez eux. Mais, il n'a jamais été gêné pour lui faire remarquer ses torts, contredire ses propos, montrer son désaccord. Il se montrait tel qu'il était.
L'un n'était pas plus important que l'autre aux yeux de la blonde. Ils représentaient quelque chose de différent, mais ils comptaient tous deux autant. L'appartement des Braeden était sa deuxième maison. Jace s'y est toujours sentie bien, parfaitement bien.
Mais, pas longtemps après l'université, Jace réalisa que cette relation qu'elle avait avec eux lui avait fait perdre la notion de qui elle était. Réellement. Et, surtout, de qui elle était sans eux. Sans qu'ils ne fassent partie de l'équation. Sans qu'elle ne se demande ce qu'elle et Mati pourraient bien faire le soir venu, ce qu'elles pourraient regarder, de quelle façon elle pourrait "forcer"/convaincre Sam à passer du temps avec elles. Presque tout ce qu'elle pensait, toutes les choses qu'elle voulait faire les impliquaient, tournaient autour d'eux. Ils ne quittaient presque pas ses pensées. Ils étaient, en quelque sorte, son monde et la blonde a finalement réalisé que ce n'était pas sain d'être dépendante de cette façon. Alors, elle a coupé tout contact avec eux (et presque tous les autres, aussi). Brusquement, sans crier gare. Assez égoïstement, aussi. Et, ce fut la meilleure et la pire décision de toute sa vie. Mais elle le referait sans hésitation. Pour son bien.

✺ n'a eu que deux petits amis et une sorte d'amitié améliorée qui aurait pu déboucher en plus si elle n'était pas partie du jour au lendemain (littéralement). Le reste ? C'est ce qui pourrait correspondre à des amourettes de vacances même s'il s'agissait, à l'époque, sa vie de tous les jours. Son premier petit copain, Tom. Le gentil Tom, le parfait Tom. Ce n'était pas l'amour fou, celui qui fait tourner la tête et qui chamboule tout. C'était rassurant, posé, réel. Un fort contraste entre sa vie sur la mer et sa vie sur terre. Comme si il était dans sa vie pour lui montrer qu'elle était bien là, à Wellington. Jace l'aimait vraiment, mais quand elle y repense, la blonde doute fortement avoir été amoureuse de lui. Mais il a tout de même été très important. Le deuxième, c'était un branleur. Un petit con. Pas d'amour entre eux, Jacinda ne sait même pas pourquoi ils se sont instantanément mis en couple. Ça n'a duré que deux semaines, rien de bien sérieux en définitif. Rien qui ne compte vraiment. Puis, il y a eu Ashleigh. Ce qui se rapproche le plus, à ce jour et à cette époque-là déjà, d'un meilleur ami. Ils étaient amis, puis ils se sont rapprochés. En tout bien tout honneur. Un peu grâce à Tom et ses entraînements que Jace venait voir et auxquels Ash assistait aussi. Puis, c'est devenu plus. Quelque chose qui coupe le souffle, qui fait tourner la tête. Qui donne des coups dans le ventre, mais dans le bon genre. Qui fait sourire un peu gauchement, bancalement. Qui rend tout bizarre. Qui ne fait plus tenir en place. Qui consume. Qui fait se sentir en vie. Mais qui finit. Abruptement. Douloureusement, mais c'est silencieusement qu'elle ressent cette peine, Jacinda. C'est elle qui est partie. Qui a fui. Ça aurait pu marcher. Si elle n'avait pas toujours été amoureuse de Sam, frère de sa meilleure amie et accessoirement meilleur ami d'Ash, et s'il n'avait pas été au courant ou s'en doutait légèrement -bien qu'il soit, tout comme Jace, un adepte de quelque chose qu'on appelle se voiler la face.

✺ est obsédée par le groupe Weezer. Jace les a vus sept fois en concert et elle avait même réussi à avoir un polaroid avec River, mais la blonde l'a malheureusement égarée. Jacinda se souvient de l'avoir montré fièrement à ses amis en rentrant et après, plus rien.
À ce jour, elle est toujours dévastée.

✺ liste de pays dans lesquels elle a vécu après l'université (trois mois au minimum, en restant à un seul endroit, en vivant sa vie comme elle l'aurait fait à Wellington) : Japon, Allemagne, Canada, Pays-Bas, Islande. L'Île du Sud. La liste totale des pays visités serait trop longue donc disons simplement que Jace a visité presque tous les pays présents sur Terre.
Ses parents et elle ont aussi fait le tour du monde en bateau.

✺ a son permis bateau, ne mange que peu de viande/poisson/oeuf/produits laitiers. N'est pas douée avec les réseaux sociaux, dans le sens où poster dessus la gonfle rapidement. Elle préfère voir et vivre à travers ses propres yeux plutôt que derrière son portable parce qu'elle est occupée à prendre une photo destinée à être postée quelque part. MAIS, elle aime prendre des photos. Jacinda a d'ailleurs suivi une formation il y a quelques années de cela. Et, étrangement, ce qu'elle préfère c'est les polaroids. C'est simple, ça fait "ancien". Écoute énormément de musique. Danse de manière embarrassante, on ne peut pas dire qu'elle soit douée ou qu'elle aime danser d'ailleurs. Quand elle est fatiguée, Jacinda passe souvent la main sur son front ou le soutient de la main. Pianote sur ses cuisses quand elle est stressée et mordille sa lèvre inférieure quand elle est gênée (tout devenant rouge pivoine). Boit peu souvent, mais quand c'est le cas et qu'elle est ivre, la blonde passe sa langue sur ses dents et a du mal à se souvenir des règles du jeu "je n'ai jamais" et fronce involontairement les sourcils. Porte le plus souvent des jeans, de simples t-shirts et des chaussures plates. Non pas parce qu'elle est grande, presque 1m80, mais parce que c'est plus pratique pour marcher et marcher vite. C'est ainsi qu'elle se déplace majoritairement maintenant qu'elle est revenue. Jacinda a posé pour un magazine une fois, quand elle était plus jeune, mais n'a pas aimé l'expérience. Jace avait l'impression de n'être qu'un bout de viande. La blonde a étudié à l'université Victoria de Wellington, mais ne compte pas vraiment utiliser son diplôme pour le moment. Jace sait que ça peut paraître stupide, mais elle n'en a pas envie et, puis, elle ne sait même pas ce qu'elle veut réellement faire.


Pseudo/Prénom pas de pseudo en ce moment, léa. Âge 22. Pays idf. Connexion rapidement chaque jour en logique, mais vraiment 4/7j Où as-tu connu le forum? bazzart i think. Personnage inventé. Dernière bafouille vous êtes beeeeaux jace - when we pick over the past we glorify it. 2223749420  jace - when we pick over the past we glorify it. 3011701618  jace - when we pick over the past we glorify it. 2223749420  jace - when we pick over the past we glorify it. 3011701618 (j'ai failli écrire veaux...  jace - when we pick over the past we glorify it. 1485733704 ) sorry ma fiche est très longue jace - when we pick over the past we glorify it. 3308941118
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Re: jace - when we pick over the past we glorify it. - (Lun 27 Fév - 2:49)


I spent a lot of nights on the run
And I think oh, like I'm lost and can't be found
I'm just waiting for my day to come
And I think oh, I don't wanna let you down
Cause something inside has changed
And maybe we don't wanna stay the same.



2007.

Jace, elle ne la regarde même pas. Ne l'écoute que d'une oreille. Et ce n'est pas d'une oreille très attentive en plus. Son esprit il est ailleurs, ça fait trois semaines que c'est comme ça. Trois semaines qu'elle rumine tout ça, plus en réalité, mais trois semaines qu'elle veut lui en parler. A Mati, sa meilleure amie. Mais, c'est délicat comme sujet. Bah, oui, il s'agit de son frère aîné. Merde, pourquoi a-t-il fallu qu'elle tombe amoureuse de lui ? Pourquoi a-t-il fallu qu'elle s'en rende compte, serait une plus juste question. Des années qu'elle l'aime en réalité. Très certainement, Jace n'en sait rien en fait. Ce n'est pas important, là tout de suite maintenant. Tout ce qui lui importe, c'est Matilda. Sa réaction. Elle tremble de peur intérieurement, jamais elle a ressenti ça auparavant. Et si elle ne veut plus lui adresser la parole ? Elle en mourrait. Bon, non, mais elle serait dévastée. Pourtant, elle ne peut s'empêcher de sourire légèrement. Parce que Mati reste Mati et qu'elle déraillait plus que d'ordinaire. Je suis sûre que tu es la fille de Felipe VI, Jace ! Cette dernière leva les yeux au ciel, que pouvait-elle faire d'autre ? Rentrer dans son jeu ? Très certainement, mais son coeur n'y était pas. Elle n'en avait pas la force, son sourire l'avait épuisée, mais il fallait qu'elle sauve les apparences. Pendant quelques minutes encore. Le temps qu'elle regagne du courage, quelques minutes. C'est tout ce qu'elle demande, après tout. Tout ce qu'il lui faut avant de lui dire. Le résultat d'une liaison sulfureuse avec un top-modèle espagnol aux origines scandinaves. Et, fidèle à elle-même, Mati continuait sur sa lancée, probablement partie pour des heures. J'en doute fortement, mais si ça te fait plaisir on peut prétendre que ce que tu avances est tout à fait vrai. Un air faussement las, un haussement d'épaules, Jace faisait de son mieux pour ne pas éveiller les soupçons de sa meilleure amie. Bien qu'il s'agisse là d'efforts inutiles, la perspicacité de la brune étant aiguisée comme un couteau et le comportement de Jacinda au moins quinze mille fois plus étrange que d'ordinaire. Singer n'était pas elle-même, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Et qui de mieux placée que sa meilleure amie pour s'en rendre compte ? Jace ? T'as l'air soucieuse... non ! Coupable! Oui, tu as l'air coupable! Qu'est-ce que tu as fait, Jaciiinda ? lança-t-elle d'un air suggestif, en remuant ses sourcils. Respire, 1 2 3... Un pansement. Il fallait qu'elle lui dise de la même façon qu'on retire un pansement; rapidement, sans hésitation. J'aime bien ton frère, plus que platoniquement je veux dire. Et voilà, c'était fait. La blonde n'osait pas regarder sa meilleure amie, pas encore. Que pensait-elle ? Et si elle avait tout gâché ? Merde, merde, merde. Me déteste pas, me déteste pas, me déteste pas. Ses yeux se posèrent rapidement sur le visage inexpressif de Matilda pour le quitter tout aussi vivement. Elle avait honte, les sentiments ne se contrôlent pas, mais elle avait honte. Et, peur. Oui, surtout peur. Jusqu'à ce que le doux rire, quoiqu'il n'y ait rien de doux dans son rire, de Matilda résonne dans toute la pièce. Je le sais depuis des années, Jacinda. Tu crois que je suis stupide? QUOI ?! Des années ? Elle n'était pas fâchée ? Elle savait depuis tout ce temps et elle n'était pas fâchée ? Ouf. Avait-elle fait une montagne de pas grand-chose ? Les yeux remplis de larmes, de soulagement !, Jace emprisonna les mains de sa meilleure amie dans les siennes en la regardant réellement pour la première depuis son arrivée. Mais rien ne se passera JA-MAIS, Mati, promis. Il ne m'aime pas comme ça, je suis seul- Qu'est-ce qui n'arrivera jamais? Singer manqua de s'étouffer de peu. Oh, oh, avait-il été présent depuis le début ? Respirait-il le même air qu'elle depuis ces, ô combien agonisantes, trente dernières minutes ? Pendant qu'elle s’épanchait sur ses sentiments à son égard ? S'épancher n'est pas réellement ce qu'elle avait fait, mais avait-il entendu ? Non, non, non. Il n'aurait pas réagi ainsi. Samuel lui aurait rigolé à la figure en la pointant du doigt. Quoique, ce n'était que le représenter faussement d'imaginer cela. Il n'était pas ainsi. Ses peurs se reflétaient sur ses pensées, voilà tout. Rouge comme une pivoine, Jace s'essuya les yeux rapidement pendant que ses méninges tournaient à mille kilomètres par heure. Il fallait trouver une excuse, quelque chose de crédible, quelque chose comme... La... la fin du monde ? Pouvait-on mourir de honte ? Oui, non ? Il s'agissait là de la pire couverture au monde. La fin du monde, Jace ?! Elle se déconcertait elle-même. Et, bien évidemment, Matilda restait jusqu'à présent sciemment silencieuse. Cette situation l'amusait quelque peu, elle le voyait dans ses yeux. Et Samuel ? Il était à deux doigts d'exiger la vérité, pas qu'il puisse exiger quoique se soit, le simulacre de Jace lui étant apparu tel qu'il était; un mensonge aussi stupide que clair comme de l'eau de source. Jacinda expliquait simplement qu'elle ne nous oublierait pas pendant son fabuleux périple. Matilda à la rescousse ! Comment se trouvait-il qu'elle sache toujours quoi dire au moment opportun ? Cette fille était talentueuse. Vraiment. Il fallait lui remettre un trophée et tout de suite. Les Singer partent de nouveau à l'aventure. Jace ne manqua pas la note de tristesse dans le regard que sa meilleure amie lança à son frère - et qu'il partagea une seconde plus tard. Oh. Oh, c'était tout ce qu'il avait à dire. Il n'y avait rien à ajouter. La blonde et ses parents étaient plus sur leur bateau qu'à Wellington. Les Braeden le savaient pertinemment, ils s'en étaient accoutumé, mais ça piquait toujours un peu. Ouais... Matilda souffla sa réponse, la voix nouée. Jace lui avait annoncé son départ la veille et, aussi préoccupée qu'elle était par son "secret", elle n'avait rien remarqué. Son coeur se serra, elle détestait les quitter. Les blesser. Mais elle aimait la vie que ses parents et elle menaient. Jacinda sans les voyages n'était plus Jacinda. La brune se leva brusquement, voulant probablement parler des sentiments de la blonde envers son frère. Jace, tu viens ? La concernée hocha la tête, peu sûre du son qui sortirait de sa bouche, avant de lui emboîter le pas. Jacinda ? Elle se retourna, souriant. Oui ? Ça te dirait de dîner avec moi vendredi soir pour, euh, organiser la fête d'anniversaire de Matilda ? Sam avait l'air étrangement incertain, c'était adorable. Son coeur n'en battit que plus fort. Évidemment, avec plaisir.



Citation :
de jacedoesntsing@hotmail.com
à mati.tilda@hotmail.com, samuelbrae@gmail.com

Les Braeden,
j'espère que vous allez bien. Ici, tout roule. Ou devais-je plutôt dire flotte ? (haha, qu'est-ce que je suis marrante... par pitié ne racontez cette blague à personne !)
Nous venons de passer la Tasmanie et nous arrêterons à Perth pour quelques jours. Le temps a été clément, l'eau calme. Rien de très intéressant. Les journées paraissent longues, peut-être moins que celles entourées d'imbéciles pendant six heures, mais longues tout de même. Maman a perdu, c'est elle qui supervise mes "cours", bien que je ne cesse de leur rapeler que leur petite Jacinda n'a aucunement besoin de leur aide ! Mais que voulez-vous... ils restent tout de même des parents.
Mauvaise nouvelle (?); aucune date de retour annoncée pour le moment. Mon père veut, et je cite, "aller où le vent m'emporte. Qui a besoin de tout prévoir à l'avance ? Pas ce gars-là!" (en pointant ses pouces vers son torse, bien évidemment... hum). Ca ne présage rien de bon !
(prévenez le gouvernement si nous ne sommes pas de retour fin juillet!)
Votre Jace.

En refermant son ordinateur la blonde ne put retenir son sourire. Elle était heureuse, loin de ses amis, mais heureuse. Ils allaient lui manquer, très certainement, mais elle aimait sa vie sur l'eau avec ses parents. Elle se sentait libre, à sa place. En harmonie avec l'univers. Le soleil faisait briller ses cheveux, le vent les emmêlaient, la mer salait sa peau. Tout allait bien, tout était parfait. Jace était exactement où elle était supposée être.

❇ ❇ ❇

Jace appuya sur le bouton de l'ascenseur une, deux, trois, quatre, cinq, six fois. Comme si ça allait changer quelque chose, comme s'il arriverait plus rapidement, comme si ça allait empêcher ses larmes de tomber. Comme si ça allait calmer cette peine qui enflammait chaque partie de son corps, mais dont l'épicentre était le coeur. Son coeur qu'elle croyait guéri, débarrassé de sentiments pour lui. Elle aurait aimé le découvrir autrement, Jace, parce que ça lui fait un mal de chien. Le voir dans une position compromettante sur le canapé familial était la dernière chose qu'elle s'attendait à voir, sa meilleure amie était la première chose qu'elle s'attendait à voir en rentrant chez les Braeden ! Pas Samuel en train de rouler des pelles à une fille inconnue au bataillon ! Et, puis, après tout, la porte était restée déverrouillée comme Mati et elle avaient convenu. Pourquoi Matilda n'était-elle pas là ? Et qui était cette pimbêche avec son Sam ?!
Avec une sorte d'automatisme, Jace poussa les portes de l'immeuble pour percuter quelqu'un la seconde suivante. Jace ? La voix de sa meilleure amie la ramena sur terre, la fit sortir de sa torpeur. Heureusement, elle avait apparemment essuyé ses larmes. Qu'est-ce que tu fais ici ? Pourquoi t'as pas attendu en haut ? Son coeur battait toujours la chamade, lui donnait toujours l'impression que des millions de petits pics le transperçaient. Je suis partie il y a même pas cinq minutes, pour te prendre un gâteau au chocolat. Jace n'arrivait pas à décrocher ses yeux du trottoir, une boule dans la gorge. Ton préfééééré ! Son ton enjoué décrocha un petit rire de la blonde qui releva enfin ses yeux pour les poser sur le visage de sa meilleure amie. Elle lui décocha un petit sourire, c'était tout ce dont elle était capable. Waouh, t'as l'air d'avoir vu un fantôme ! Me dis pas que Casper a élu domicile chez nous ! Ok, pour que Mati prononce quelque chose comme cela, Jacinda réalisa qu'elle devait vraiment avoir l'air à côté de la plaque. Non, non, pire. La blonde lui arracha, gentiment, la boîte remplie de gâteaux des mains. Zone sous quarantaine. Jace l'entraîna, quelque peu de force, vers un banc en face de leur immeuble. Accouche ! Sa meilleure amie avait officiellement perdu patience. Ah, non, si ça continue ce n'est pas moi qui vais accoucher déclara-t-elle avec un sourire qui puait la fausseté, suivi ensuite d'un rire jaune. Quoique ton frère n'est pas assez stupide pour ne pas prendre de précautions, j'imagine. Enfin, non, je n'imagine pas... enfin tu vois ce que je veux dire, non ? Elle ne pouvait plus arrêter son flot de paroles, c'était cela où elle se noyait dans ses pensées maussades. Non pas franchement, Jace. J'ai besoin que tu éclaires ma lanterne, là. Singer inspira un bon coup avant de reprendre. Ton frère était sur votre canapé, avec une fille. Ils se mangeaient le visage. Et Mati explosa instantanément de rire en ayant tout de même l'air incrédule. Oh mon dieu, Mati, c'est pas drôle ! Je suis traumatisée à vie, sérieux ! C'était répugnant. Probablement parce que tu as encore des sentiments pour lui, Jace. Elle fronça ses sourcils vers sa meilleure amie qui essayait tant bien que mal d'arrêter de rire. Je ne savais même pas qu'il avait une copine. Oui, bon, son ton laissait clairement transparaître que cette situation la touchait et ce n'était pas fait exprès. Jace aurait aimé que sa meilleure amie ne soit pas au courant. Pas aussi clairement. Il n'en a pas. Mati avait repris tout son sérieux et arborait un air désolé. Presque peiné. Oh. Jacinda ne savait pas si cela était pire ou non. Elle se contenta de picorer une part de gâteau, bon dieu qu'il était bon !, en regardant les voitures passer. Eh, ça va ? Tu n'es pas trop... Matilda était hésitante, elles n'avaient jamais davantage discuté de ce sujet après la confession de Jacinda. Avec ce qui se passe là-haut ? Avec tes sentiments pour lui et... tout ça ? C'était gênant, embarrassant, mortifiant. Non, je vais bien. C'est juste étrange. En partie vrai. Je l'ai oublié au bout du troisième John... Ils s’appelaient littéralement tous John ! En partie faux. L'hilarité reprit Mati et gagna Jace avant que la première ne s'arrête soudainement pour dire. Attends, ça veut dire que tu l'as f- Jace comprend instantanément la direction de la phrase et l'interrompt avant qu'elle ne puisse terminer. Non, non, pas du tout. Je te l'aurais dit la seconde d'après. Évidemment. Je parle avec Tom, tu sais celui qui joue du rugby, depuis mon départ. Je dois le voir demain et... je crois que j'e l'aime bien. Il est gentil. Oui, il l'est. Elles se décrochèrent mutuellement un sourire avant de laisser le silence les engouffrer. Se contentant de manger le gâteau acheté par Matilda. Tiens, c'était elle. On peut y retourner. Braeden lui adressa un petit sourire, sa phrase plus question qu'autre chose, elle attendait une réponse de Singer qui se contenta d'un hochement de tête. Et dans l'ascenseur la question fatidique vint enfin. Alors, tu restes combien de temps ? Six mois maximum. Sa réponse n'était que murmure. Et à cet instant elle n'avait pas envie de repartir aussi tôt, de les laisser... de perdre sa chance imaginaire avec Sam, de ne pas savoir ce qui allait découler de ses discussion avec Tom. Jace se contenta de suivre Mati, trop perdue dans ses pensées - devait-elle supplier ses parents de ne pas partir avant décembre/janvier ? De ne plus partir avant un an ? -. Elle lui emboîta le pas, referma la porte d'entrée des Braeden une fois à l'intérieur et ce n'est qu'avec peu de certitude qu'elle crut entendre quelque chose murmuré par Samuel, ayant manqué la première partie; ... en juillet ! Comment est-ce que je pouvais savoir qu'elle débarquerait !? Que sa soeur récompensa d'une tape sur le dos de son crâne. On va dans ma chambre, Samuel. La blonde lui jeta un coup d'oeil reconnaissant avant d'adresser un léger sourire à Sam. Et il s'en contenta même s'il était clair qu'il souhaitait lui parler.



2008.

Ses lèvres se décrochèrent, non pas avec difficulté, de celles du grand blond qui la tenait par la taille et, qui posa les siennes contre sa tempe à l'arrêt de leur baiser. Ses mains tremblotantes, Ashleigh embrassait merveilleusement bien, se dénouèrent de son cou. Jace gloussa légèrement, presque silencieusement, elle se sentait bête. Ce n'était tellement pas... elle, ce qu'elle était d'habitude. Son comportement habituel. Elle ne glousse après un baiser, n'a les jambes flagada simplement pour cela. Ils n'étaient pas ensemble, ils étaient amis. Il fallait que ce qui se passait entre eux cesse, il fallait que... Jace, arrête de tout suranalyser. Mais Ashleigh la coupe avant que sa tête ne puisse exploser. Le blond la connaissait, c'était indéniable. Quelque peu gênée qu'il puisse lire en elle comme dans un livre ouvert, Jacinda baissa le regard pour glisser ses doigts dans ses longs cheveux salés à cause des longues heures qu'il passait dans l'eau. Encore et toujours. Et, inévitablement, sa bouche s'écrasa à nouveau sur la sienne. C'était toujours comme cela entre eux. Il se décrocha en premier cette fois-ci et souffla un petit, Jace. Ses lèvres charnues retrouvèrent le chemin de sa peau, elles se posèrent sur son front. Juste entre ses deux sourcils. Tu viens chez moi après ? Elle aimerait, bon dieu qu'elle aimerait, une partie d'elle veut lui proposer de partir immédiatement, mais... aussi tentant que cela soit la réponse était négative. Ash, tu sais très bien que - S'il te plaît. Il sortait l'artillerie lourde, ses "infaillibles" yeux de chien battu. Jace n'y prêta attention, essaya. Je devais dormir ici. Il lui lança un coup d'oeil surpris. Curieux. Inquisiteur. Inquiet ? Peut-être en avait-il plus quelque chose à faire que ne le pensait. Avec Mati, idiot. Pas avec Sam, jamais avec Sam. Il haussa les sourcils d'un air intéressé, suggestif. Un sourire en coin était plastronné sur son visage. Faussement outrée Jace répliqua, étouffant un rire. Ashleigh ! Pas comme ça, idiot !  Sa main se glissa dans la sienne en le regardant d'un air qui aurait semblé être celui de deux amoureux si on ne connaissait la vraie nature de leur relation. Jace se lova contre son buste, c'était confortable. Elle aimait se blottir contre lui, sentir son coeur battre contre son oreille. Dis-lui que tu passes la nuit chez ton très bon ami Ash, lui souffla-t-il dans l'oreille. Haha. Tu es un petit marrant, toi. Mati sait pour... ce qui se passe entre nous, mais elle ne sera pas partante pour ça. Pour mentir si on lui demande où est-ce que je suis passée. Le sous-entendu était lourd. Si Samuel demandait. Et, puis, j'ai promis de rester dormir ici. Je sais, désolé, c'est juste frustrant. Même si on n'est pas ensemble on partage tout de même quelque chose. Ce n'est qu'un murmure, encore plus bas que le reste de leur conversation. Seulement pour eux. Jacinda hocha la tête, serrant sa main légèrement. Son ressenti était partagé, il était extrêmement important à ses yeux. Je ne peux même pas t'effleurer plus de deux secondes quand on est avec les autres. On pourrait leur dire... non ? Pourquoi est-ce qu'on ne le dirait pas ? Jace se décolla de lui pour pouvoir le regarder. Parce qu'on est avec... Samuel, je sais ! Son ton était plus sec et le temps d'un instant, il lui lança un regard noir. Ne me le reproche pas, tu ne voulais pas que ça se sache. Tu en étais bien contente, non ? Un air renfrogné prit place sur son visage, elle n'aimait pas avoir ce genre de discussion avec lui. Pas après un moment parfait. Je ne suis pas celle qui brise son interdiction de toucher à Mati et ses amis dès qu'on... La blonde s'éclaircit la gorge, ne trouvant de meilleure formulation. Dépasse le seuil de l'amitié. Elle amena sa main libre vers le visage d'Ashleigh et l'embrassa sur la joue, au coin des lèvres. Mati et toi, grogna-t-il. Jacinda esquissa un léger sourire. Peu importe. Allez, fais pas la tête ! S'il te plaît. Il l'embrassa avec douceur, emmêlant ses doigts dans ses cheveux. Jace s'apprêtait à faire de même quand une troisième personne se racla la gorge. Ils s'écartèrent à la vitesse de la lumière, les joues rosies, espérant tout de même qu'il s'agisse de Matilda. Maintenant, il le sait. Toujours face à Ashleigh, elle était certaine que cette phrase ne venait pas de lui. Le ton était trop sec, glacial et... la voix n'était pas la sienne ; il n'avait pas pipé mot. C'était Samuel. Singer se retourna tout de même, comme si elle voulait vérifier qu'il s'agissait effectivement du frère de sa meilleure amie. Bingo ! Et, sa main se sépare instantanément de celle d'Ashleigh, rajoutant encore un peu de distance entre eux. Jace le regarde tout de même rapidement, il ne lui en veut pas. Elle le voit bien. Désolé mec, je... Et c'est la dernière chose qu'elle entend. Tout bruit extérieur ne devient que bourdonnement à ses oreilles et le parquet, une oeuvre d'art dont elle ne peut détacher ses yeux. Jusqu'à ce qu'elle ose un coup d'oeil vers les deux adolescents qui se regardent en chiens de faïence. L'un visiblement gêné, l'autre courroucé. Sans l'avoir prévu avant que les mots se font entendre, Jace prend la parole. Je... Je dois y aller. Et elle sort en courant, sans leur lancer un regard de plus. Sans prévenir ses autres amis de son départ. Elle est à la porte en quelques secondes. Il fallait qu'elle parte. Au plus vite. Jace semblait étouffer, elle savait cela impossible, mais respirer lui était difficile. Pourtant, elle court quand même jusque chez elle. Le plus vite possible. Elle se sent merdique.


Et ce soir-là, elle avait honteusement supplié ses parents de partir quelque part, n'importe où du moment qu'une fois le soleil levé Wellington n'était plus qu'une vague silhouette derrière eux. Alors, ils étaient partis. Et, c'est tout aussi honteusement qu'elle glissa un simple mot dans la boîte aux lettres des Braeden, une pitoyable lettre de "départ". Pas d'explication, rien. Jace n'était pas assez courageuse pour affronter leurs regards. Il n'y a qu'Ashleigh qu'elle réveilla juste après cinq heures, qui eut le droit de la revoir une dernière fois avant des mois. Presque aucun mot ne s'échappa des lèvres de la blonde, mais il comprit. Il avait probablement deviné dès son départ des Braeden.
Assise sur la proue une heure après l'avoir quitté, Jace sentait encore la présence de ses bras autour d'elle. Elle gardait les siens serrés autour de son frêle corps, comme s'il s'agissait de ceux du grand blond. Pour que la sensation de ses bras soit ancrée dans sa mémoire un peu plus longtemps. C'était réconfortant de prétendre qu'il s'agissait des siens. Il allait lui manquer. Ils allaient lui manquer.



2014.

Elle était heureuse, plus qu'heureuse. Les étoiles brillaient, le temps était doux. Il n'y avait qu'eux quatre, Hans, Gilda, le van et Jace, sur la plage abandonnée. Le vent fouettait leurs jambes de temps à autre, mais c'était loin d'être dérangeant. Le bruit des petites vagues était l'unique chose entendue par ses trois amis. Le silence était parfait. Leur allait complètement. Ils étaient en symbiose. Ils étaient tous les trois enfants de voyageurs après tout. Hans et Gilda étaient trois fois plus aventuriers qu'elle ne sera jamais. Mais ça lui allait. Jacinda avait l'impression de retourner en enfance, quand leurs deux familles voyageaient ensemble. Quand ils se cachaient dans le bateau de l'autre, avaient des soirées pyjama, quand ils préparaient le repas pour leurs parents. Elle avait l'impression de retrouver une partie d'elle qu'elle avait oubliée. Et, maintenant, ils étaient les adultes. Ils étaient seuls. Ils choisissaient l'itinéraire. Ils avaient décidé ensemble de laisser tomber leurs bateaux temporairement pour un van. L'idée d'un roadtrip à travers les États-Unis était plaisante alors ils l'avaient fait. Ils étaient partis depuis quelques semaines et c'était parfait. Vraiment. L'un d'entre eux soupira et ils se relevèrent. Il fallait reprendre la route, quoique... On va se baigner ? Leur demanda Jace le plus sérieusement du monde. Les jumeaux se regardèrent et Gilda hocha impatiemment la tête. C'est paaaarti ! Hans détallait déjà en direction de l'eau, suivi par les deux filles et le son de leurs rires.  



2016.

Il lui crachait son venin, c'était compréhensible. Il était blessé. Parce que Mati l'était. Parce que Mati gisait à peine consciente dans ce lit bien trop petit pour elle. Parce que Mati était brisée. Parce que Mati n'en pouvait plus. Parce que Jace n'avait pas été là. Mais surtout parce qu'il n'avait rien vu. Rien vu se préparer, rien vu venir. Il s'est fait submerger et il est désœuvré. Et, Jacinda, elle comprend, mais il est blessant, il se veut blessant. Même si elle ne le réalise pas encore. Alors, elle a mal. Lui aussi. Elle retient ses larmes, se défendant comme elle le peut même si elle se croit indéfendable; ou tout comme. Peut-être avait-il raison, après tout. Dès que quelque chose se complique, tu es plus que ravie de prendre tes sacs et de partir pendant des mois et des mois sans donner de nouvelles de toute façon. Ça a toujours été comme ça et ça le restera. Il ne laissait transparaître aucune émotion, rien. Il ne s'agissait pas là du Sam qu'elle connaissait. Que l'ombre de celui qui hantait souvent ses pensées. Qu'une version inconnue dans ses fichiers, certainement réservée pour sa personne. Elle ne se le souvenait pas ainsi et avait tout le mal du monde à croire qu'il ait changé de cette manière. Que le doux Samuel Braeden n'existait plus, qu'il avait été remplacé par cet homme avec des traits tirés, le visage dur. Le ton glacial, tranchant, qui coupe. Les mâchoires serrées, la stature stoïque. Un Samuel clairement consumé par le venin coulant dans ses veines. Un venin que Jacinda avait réveillé, qui lui était attribué. Peut-être était-ce égocentrique de penser ainsi, mais elle préférait cette option à l'autre. Qu'il soit ainsi envers elle seule plutôt que réellement comme ça. Ce n'est pas juste, ça n'a rien à voir avec- Il l'interrompt, ne la laisse pas finir. Jace le regarde, elle n'arrive pas à le quitter des yeux, et croit pendant une seconde déceler autre chose que de la colère. Quelque chose qu'elle n'arrive à identifier. JE SAIS ! C'est bien ce qui m'énerve encore plus, je sais que ce train de pensées n'est pas rationnel, que je ne le suis pas, mais je ne peux pas m'empêcher de penser cela. Parce que... Matilda avait besoin de toi, j'avais besoin de toi et tu n'étais pas là! Ton monde ici et les personnes qui s'y trouvent ne s'arrêtent pas quand tu es là-bas -peu importe où ce là-bas est ! Jacinda savait pertinemment que la vie à Wellington continuait quand elle n'était pas là, mais le plus souvent il était simplement plus facile de prétendre que ce n'était pas le cas. Et, à ses retours, elle avait toujours eu l'impression qu'ils reprenaient là où ils s'étaient arrêtés. Que tout se remettait en place de manière naturelle, que ses incessants voyages ne changeaient rien, n'avaient jamais rien changé entre eux. Jace réalisait maintenant qu'elle s'était probablement trompé sur toute la ligne ou qu'elle n'avait pas voulu le voir. Je sais, bien évidemment que je sais que vous continuez à vivre ! Mais, mes parents viennent de me dire pour Matilda, je ne savais pas. Ça fait presque six mois, Jace. Un silence presque gênant s'installe entre eux, Sam se frotte les yeux et d'un coup quelque chose change dans son visage. Il a l'air tellement fatigué émotionnellement. Six mois que ça dure, elle le comprend. Je serais revenue tout de suite. Si je l'avais su qu'elle garde pour elle, mais qu'il comprend. Elle le sait. Je sais, mais... Il avait l'air las, fatigué, malheureux. Jacinda voulait le prendre dans ses bras, lui dire qu'elle était là, mais elle était presque certaine qu'il ne voulait pas d'elle. T'as pas appelé non plus. Tu n'as pas appelé, Jace. Matilda était ta meilleure amie. Elle l'est toujours ! Il lui offre un petit sourire, légèrement triste. Je t'en veux parce que tu aurais dû le savoir, tu aurais dû vouloir prendre des nouvelles d'elle, des nouvelles de moi. Si tu avais appelé... tu aurais été au courant. Jace hocha la tête, il avait raison. À cent pour cent. Mais ... Je ne pouvais pas. Elle sentait des larmes naître dans ses yeux, qu'elle essuya rapidement. Tu ne pouvais pas prendre cinq minutes de ta journée, par-ci par-là, pour trouver un téléphone ? Bordel, Jace, te fous pas de moi! On n'avait aucun moyen de te contacter ! Ça fait des années que tu ne vérifies plus tes mails ou que tu ne me réponds plus quand je t'en envoie ! Comment pouvait-elle lui avouer qu'elle avait eu besoin de prendre ses distances ? Pour son bien-être. Qu'elle savait que c'était égoïste, mais qu'elle l'avait tout de même fait ? Qu'elle ne savait plus qui elle était sans eux ? Qu'il y avait eu des moments où elle se sentait vide sans leur présence, qu'elle n'avait pas l'impression d'être "entière" quand elle partait ? Qu'elle avait essayé de tout refouler, mais que c'était revenu en force, qu'elle avait réalisé que ce n'était pas sain de se sentir ainsi. Qu'elle avait fait ça non pas parce qu'elle en avait envie, mais parce qu'elle en avait besoin. On comptait si peu à tes yeux ? Non, vous comptiez trop. De nouvelles larmes perlèrent sur ses joues, celles-là Jace ne les avaient pas vues venir. Elle se contenta d'un non de la tête, les larmes striant son visage. Ce n'était pas agréable. Et, puis, Jace réalisa qu'il n'en aurait que faire de ses mots, quels qu'ils soient. Sam devait faire sortir tout ce qu'il ressentait et avait gardé au fond de lui pendant des années. Il fallait qu'il accepte la situation de sa soeur, de la voir ainsi. Il ne laisserait pas voir Matilda aujourd'hui, ni demain. Il fallait qu'il(s) guérisse(nt). Lui. Mati. Lui et Mati. Désolée. Jace lui tourna le dos avant de rentrer chez elle, avant de faire ce qu'elle savait le mieux faire. Même si elle n'en avait pas envie.



2017.

Citation :
de matildabreaden@gmail.com
à jacesinger@gmail.com

Jace,

Je pense que ton adresse est toujours la même bien que nous ne l'ayons utilisé depuis, laisse-moi vérifier, 2014! (ce n'est pas un reproche, Jacinda. Seulement un simple constat)
Je sais que tu es venue, je crois bien même que j'ai entendu votre petite querelle (j'étais trop dans les vapes pour que ce soit clair, haha)
Il m'a raconté. Et je peux t'assurer que je ne suis pas du même avis que lui, ses ressentis ne sont pas les miens. Je ne t'en veux pas. PAS DU TOUT. Mets-toi ça dans la tête, Jace. Rien de ce qui est arrivé n'est ta faute. Il n'a pas dit ça mot pour mot, je sais, mais je te connais.
Il t'a repoussé. Je ne le ferai pas. Jamais. L'ancienne Matilda t'en aurait voulu, t'en aurait peut-être fait baver pour revenir dans mes bonnes grâces, pas moi (et, puis, ce genre de comportement est quelque peu puéril. Nous ne sommes plus au lycée!).
Il est blessé et a profité de cette occasion, la première fois que vous vous revoyez!, pour t'en faire part. Il était marqué par ce qui est arrivé et a mélangé les deux. Je ne peux pas dire qu'il ne pensait pas ce qu'il disait, ce serait te mentir, mais il s'est mal exprimé. Je sais qu'il en est désolé, bien qu'il ne l'avouera pas. Ni même à lui-même pour le moment. Il est trop pris par cette colère qu'il ressent. Il s'en veut énormément, aussi. De ne pas avoir remarqué avant et, ensuite, de ne pas avoir agi avec assez de poigne et d'insistance. Je n'essaye pas de l'excuser, ou de justifier ses actions, je veux juste t'expliquer j'imagine.

C'est vrai que tu n'as pas pris de nouvelles de moi -nous. Je comprends;  tu étais partie à l'aventure, tu avais ta vie. J'avais la mienne aussi, à Wellington. Je n'ai pas essayé d'avoir des nouvelles non plus. Pendant trop longtemps. Et, j'aimerais que ça cesse. Je ne sais pas où tu te trouves à l'heure qu'il est, mais j'aimerais te voir quand tu reviendras de je ne sais où.

Ne t'en fais pas je vais bien -et espère que toi aussi-,
Mati.


de jacesinger@gmail.com
à matildabraeden@gmail.com

Je crois que je n'ai jamais cliqué aussi vite sur un email.
Je suis désolée d'avoir coupé les ponts sans explication, mais j'en avais besoin. J'avais besoin de m'éloigner, de prendre l'air, de remettre quelques petites choses en perspective. De découvrir qui je suis.
Pour ton frère, je sais qu'il ne le pensait pas, je l'ai compris au beau milieu de l’océan quand il était malheureusement trop tard pour faire marche arrière, mais... je ne suis quand même pas revenue ici directement. Je suis désolée. J'aurai dû rester. Pour toi. Je suis tellement désolée, Mati. Je ne me sentais pas prête à vous faire face, à te faire face. Parce que je ne pouvais m'empêcher de penser "et si elle pense pareil? Et si elle m'en veut ? Et si elle ne veut plus me voir ? "

Je n'étais pas loin, j'aidais mes parents pour leur bed & breakfast,
je suis de retour et j'aimerai aussi te revoir, bien évidemment. Comment pourrais-je ne pas le vouloir? Tu es ma meilleure amie.

Jace.


de matildabraeden@gmail.com
à jacesinger@gmail.com

Chez mes parents vendredi, 19h?


de jace singer@gmail.com
à matildabraden@gmail.com

Vendredi 19h.


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Re: jace - when we pick over the past we glorify it. - (Lun 27 Fév - 3:45)
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(re)bienvenue jace - when we pick over the past we glorify it. 2227089788.
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Re: jace - when we pick over the past we glorify it. - (Lun 27 Fév - 9:16)
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Re: jace - when we pick over the past we glorify it. - (Lun 27 Fév - 9:58)
Je connais pas ton avatar mais, elle est belle. jace - when we pick over the past we glorify it. 4135354924
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Re: jace - when we pick over the past we glorify it. - (Lun 27 Fév - 9:59)

re-bienvenue parmi nous. jace - when we pick over the past we glorify it. 1318934201
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Re: jace - when we pick over the past we glorify it. - (Lun 27 Fév - 11:58)
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& bon courage pour ta fiche jace - when we pick over the past we glorify it. 2425387542
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Re: jace - when we pick over the past we glorify it. - (Lun 27 Fév - 13:49)
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Re: jace - when we pick over the past we glorify it. - (Lun 27 Fév - 13:51)
Oh Karlie jace - when we pick over the past we glorify it. 613702535 jace - when we pick over the past we glorify it. 613702535
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Re: jace - when we pick over the past we glorify it. - (Lun 27 Fév - 13:58)
Léa jace - when we pick over the past we glorify it. 1947200625 Je crois que je sais qui tu es, mais je suis pas certaine jace - when we pick over the past we glorify it. 4079941090 jace - when we pick over the past we glorify it. 4079941090

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