« Jonas, tu crois que je vais réussir à devenir avocate ? » les yeux arrondis, tu déposes ton regard son sur visage, doucement éclairé par la lumière lunaire. tu vois un tendre sourire animer son minois, et toi petit ange, tu en fais de même.
« seulement si tu me promets une chose...» tes sourcils se froncent et tu te redresses sur tes deux coudes comme si cette position allait changer quelque chose.
« non je ne t'aiderai pas pour sortir avec des filles...» tu l'entends rire et ton coeur explose de joie. son rire. son doux et tendre rire. tu pourrais tuer pour l'écouter. encore et encore. sans jamais t'en lasser. parce que Jonas, c'est l'homme de ta vie. et quiconque dira le contraire, recevra les foudres d'Arwen Whittemore.
« Mais non idiote...promets moi de toujours être de mon côté comme moi je serai toujours du tien...» ses yeux océans se déposent sur les tiens et tu perds pieds. ton frère. ton avenir. ton rayon de soleil. tu ne comprends pas ce qu'il sous-entend et à vrai dire, t'as pas vraiment envie d'essayer. tu veux juste lui montrer à quel point tu l'aimes. à quel point il compte pour toi.
« c'est promis Jonas...envers et contre tout.» ses fines lèvres viennent caresser d'un tendre baiser ta peau rafraichie par l'humidité. et doucement, tu t'endors dans ses bras. paisible. apaisée. heureuse.
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« Jonas Mathéis Witthemore, j'peux savoir c'que tu fous là ? » ta bouche reste ouverte sans réussir à prononcer un seul autre mot. t'as l'impression de rêver. oui voilà. tu es encore endormie et tout ça n'est qu'un cauchemar. non ton grand frère n'est pas en train de fouiller ta chambre. non ton grand frère ne tient pas entre ses mains certains de tes sous-vêtements ainsi qu'une boite de capotes.
« depuis quand t'as l'âge de mettre des strings ? et puis ça c'est quoi hein ? » il secoue la boite comme si elle était devenue la chose la plus importante au monde. tu n'arrives pas à y croire. pour tout dire, tu en es même arrivée à te pincer, fort très fort, pour être sûr que tu étais bien dans la réalité. et c'est le cas. pour ton plus grand malheur.
« En quoi ça te regarde ? j'suis grande Jonas. lâches prise un peu ! » et tu l'entends rire. pas ce fameux rire que tu aimes tant. oh non. tu le sens tendu, faux. et tu supportes pas ça. parce que tu sais que tu vas en entendre parler, encore et encore.
« tu sors pas comme ça. c'est juste mes potes. non mais t'es sérieuse Arwen ? » tes yeux retrouvent rapidement le sol. tes joues s'empourprent rapidement. tu tentes de te calmer mais c'est presque impossible. toutes tes pensées se dirigent droit sur une seule et unique personne. Alexandre. le meilleur ami de ton frère. t'es coincée. totalement coincée. enfermée dans une cage sans sortie. et tu sais pas si tes ailes vont réussir à fonctionner de nouveau.
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« Vous allez arrêter tous les deux ! STOP ! » les bras tendus, tes mains posées sur leur torse respectif, tu tentes du mieux que tu peux de les arrêter. qui ? ton père et ton frère. le repas de famille a pris une toute autre allure. tu ne pensais pas. t'espérais autre chose. réellement autre chose. mais encore une fois ce fut la déception. et tu l'as vu. le regard de Jonas se briser. emportant ton coeur au passage. ça t'a rendu folle. hystérique. alors t'as pris sa défense, comme tu le lui avais promis il y a plusieurs années. et ton père a hurlé mais tu n'as pas écouté. non. t'as préféré suivre ton frère à l'extérieur. énervé, tu ne sais pas vraiment de quoi il est capable. alors tu voulais être sûr. qu'il soit en sécurité. qu'il aille bien. parce que ça te tue. de le voir ainsi. anéanti. blessé. écœuré. et toi, petit ange, t'essaies de recoller les morceaux. petit à petit.
« Allez Jonas, ça va lui passer. faut juste qu'il...digère la nouvelle.» tête baissée, les mains enlacées, tu aperçois ses phalanges devenir blanches.
« toi aussi, tu vas me détester pas vrai ? » tu déposes l'une de tes petites mains frêles sur les siennes et redresses son minois de l'autre
« Jonas...je t'aime comme tu es. peu importe ce que tu choisis...» tes paroles n'ont pour le moment aucun effet. tu le comprends en voyant son regard. ce regard qui te brise en deux. perdu. éteint. Jonas est blessé et toi avec.
« par contre, t'as pas intérêt à sortir avec mes petits copains, sinon je t'arrache les yeux Whittemore ! » et ton coeur s'apaise. ton coeur s'envole quelque peu lorsque tu entends son rire. aussi infime qu'il soit mais il est bien là. enfouis sous cette rage. enfouis sous cette tristesse.
« pourquoi t'as pris ma défense ? » vos regards se croisent et doucement, tu déposes ton front contre le sien. doucement, tes lèvres s'étirent dans un sourire nostalgique.
« souviens toi. je te l'ai promis. envers et contre tout.» une promesse fraternelle. un amour éternel.
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« dites moi que c'est une blague..dites moi que c'est une...LENA ! » ta voix s'égosille entre les murs. ta voix rompt le silence morose qui pèse depuis ce matin. parce qu'au final, t'es peut être l'une des seules à être réveillée. et tu tapes du pied. encore et encore, attendant que la chevelure de feu fasse son apparition. mais en vain. alors tu sors de ta chambre, tu attrapes cette boule de poils par le cou et la mène jusqu'à destination.
« Lena, donnes moi seulement 1 bonne raison de ne pas le foutre dehors ! J'viens encore de retrouver du pipi sur des affaires..et m'dis pas que c'est toi, j'te croirais pas cette fois-ci.» parce que oui, un jour tu as eu le doute. parce que oui, une fois elle a tout pris sur elle. et toi, pendant quelques secondes, t'y as cru. après tout, entre vous deux c'est la guerre. et ça depuis la création de cette coloc'. alors pourquoi pas ? tu connais Lena et son tempérament. elle est folle. peut être un peu trop à tes yeux. mais au fond tu l'aimes. et ça te tue de l'avouer.
« mais regardes sa jolie p'tite bouille...et puis il fait froid dehors. il va grelotter. et mourir. par TA faute.» et tu lèves les yeux au ciel. tu soupires d'un ton exaspéré tout en relâchant le coupable. ou la victime, tout dépend de la vision prise.
« OK ! Mais fais attention. y aura pas de prochaine fois ! » et pourtant, il y en a eu. un nombre incalculable. un chiffre dont toi même tu ne te rappelles pas. comme quoi t'as beau crier, au fond, tu changerais ta place pour rien au monde.