just like a pill

Partie anecdotes :
{01.} Petite, tu as toujours été indissociable de ton jumeau. Vous étiez une paire. C'était comme ça. Votre mère s'amusait au début, lorsque vous étiez des enfants, à vous habiller avec les mêmes couleurs. Cela te plaisait. Parce que comme ça, ton frère était à toi. Rien qu'à toi. Tu as toujours été jalouse avec lui. Mais parce qu'il était la personne avec laquelle, tu étais la plus proche. Tu ne voulais pas le perdre. Petite, tu dormais souvent dans son lit. Vous étiez sans cesse collés l'un à l'autre. Cela faisait sourire votre famille. Vous n'étiez pas Tomas et Cora, vous étiez les jumeaux. On vous a toujours appelé ainsi. Cela ne vous a jamais posé de problème. Tu avais de la chance d'avoir une moitié qui te comprenait sans même vous parler. C'était une chance. Et tu en étais consciente.

{02.} Ta famille a fait fortune dans le milieu des affaires. Médias, réseaux cablés, nouvelles technologies. Elle a toujours été avant-gardiste et a toujours su investir dans les bons projets au bon moment. Grâce à cela, les Waldorf n'ont jamais manqué d'argent, bien au contraire. Donc, tu as eu beaucoup de libertés. Celle de voyager comme tu le voulais. Celle de profiter de tes passions. Malgré tout, cela n'a jamais fait de toi une jeune femme capricieuse et ingrate, pensant que tout lui était du. Tu connaissais la valeur de l'argent. Tu savais gardé les pieds sur terre. Même si tu as fréquenté les meilleures écoles, que tu as profité des meilleurs professeurs.

{03.} Avoir une famille riche, t'as aussi beaucoup freiné dans tes ambitions. Très jeune, tu as compris la complexité de ta naissance. Riche, avec tout le potentiel de faire ce que tu voulais faire. Sauf que ta famille avait déjà tracé une route pour toi. Tu devais faire un métier qui ne discréditait pas ton nom de famille. Tu ne pouvais pas faire ce que tu voulais, pas vraiment. Très tôt, tu as su te conformer à ça. Tu faisais des études pour plaire à ta famille. Tu faisais en sorte qu'elle soit fière de toi. Ce n'était pas si grave si tu ne pouvais pas exercer la profession de tes rêves. Ce n'était pas comme si tu avais été bercé d'illusions. Tu savais très bien comment ça se passait. Les anciennes générations des Waldorf faisaient en sorte que les nouvelles suivent leurs pas. Et c'était le cas, pour la plupart d'entre eux. Alors finalement, pour toi, c'était normal.

{04.} Dès ton plus jeune âge, tu as eu beaucoup de passions. Tu aimais la mode. D'ailleurs, tu avais un dressing dans lequel, tu piochais des pièces de haute couture. Tu aimais mixer les noms, les matières, les couleurs. Mais tu as toujours eu un look soigné. C'était ta carte de visite. Et cela est resté en grandissant. Tu aimes les belles créations. Tu as aussi une passion sans fin pour les voyages. Tu as eu la chance de pouvoir en faire beaucoup. Tu pars très souvent. Parfois tu emmènes ton jumeau. Parce que malgré les années, votre lien ne s'est jamais effiloché. Vous êtes toujours aussi proches. Il est ta moitié. Le seul homme qui a ta confiance.

{05.} Tes amours sont plutôt éphémères. Tu n'arrives pas à te dévoiler aux hommes que tu rencontres. Tu as eu une mauvaise expérience quand tu étais plus jeune. Et à présent, tu préfères profiter plutôt que te bercer d'illusions. Tu penses les hommes incapables d'être fidèles. Et tu ne veux pas être une femme trompée de plus. Tu as vu ta meilleure amie détruite par un coureur de jupons. Son suicide t'a totalement fermé à la gente masculine. Tu dragues, tu profites des plaisirs charnels mais jamais tu n'offrira ton cœur. Ton frère est le seul homme de ta vie. Tu as du mal à ne pas être jalouse de ses conquêtes. Pour toi, aucune d'elle ne sera assez bien pour Tomas. Toutefois, tu apprécies Charlotte. Tous les trois vous avez quasiment grandi ensemble. Tu sais qu'elle l'aime. Vraiment. Mais cela ne rend pas les choses plus faciles pour toi.

{06.} Tu as vécu quelques temps avec ton frère. Puis tu as décidé de prendre un loft. Tu avais besoin d'un espace pour ta céramique. C'était plus simple d'avoir un atelier à domicile. Tu pouvais continuer à faire ce que tu aimais. Créer des objets, les modeler selon tes envies a toujours fait parti de toi. C'était ancré dans ton adn. Ta grand-mère était aussi une artiste. Bien sûr, elle n'avait pu en faire un métier à cause de la famille. Mais elle t'avait transmise la fibre artistique. C'est elle qui t'a fait découvrir la céramique. Tu devais avoir dix ou sept ans. Tu as tout de suite apprécié. Pendant un temps, tu pensais en faire ton métier avant de  te tourner vers l'architecture. Mais la poterie reste une réelle passion. Tu crées beaucoup. Surtout ces derniers temps où tu aimes t'enfermer dans ton atelier.

{07.} Tu es végétalienne depuis des années. Ta famille n'a pas toujours compris ta décision. Mais pour toi, elle était indispensable. Tu ne pouvais pas te battre pour les droits des femmes, des minorités, pour le climat, l'écologie, et oublier les animaux. Tu as arrêté de manger de la viande quand tu étais encore en primaire. Puis tu es devenue complètement végétalienne au collège. Pour toi, c'était la base de tout. Tu ne pouvais pas défendre les animaux alors que des personnes les tuaient pour que tu puisses les avoir dans ton assiette. Tu as été sensible à leurs conditions de vie. Aujourd'hui, tu donnes beaucoup d'argent aux associations animales. Tu aides au financement des campagnes de Sea Shepherd. Tu organises régulièrement des galas au profit des animaux des refuges. Tu as toi même adopté trois chats. Ils ont tous des handicaps, l'un est sourd, l'autre est amputé d'une patte et le dernier est aveugle d'un œil. Tu aimerais en faire plus mais tu habites dans un loft et tu es souvent en voyage, que ce soit pour le plaisir ou pour le travail.

{08.} Après le décès de ta meilleure amie, tu as cherché à comprendre ce qui s'était passé. Tu savais qu'elle avait eu une déception amoureuse. Mais tu ne pensais pas que c'était l’élément déclencheur. Tu as cherché à comprendre. Tu as réussi à avoir un nom, un prénom, un visage. Tu ne pouvais pas rester sans rien faire. Tu voulais qu'il paie. Tu voulais le voir souffrir, comme toi tu souffrais. Tu avais perdu ta meilleure amie, ton amie d'enfance. La sœur que tu n'avais jamais eu. Tu as décidé de te venger, de le faire payer. Tu as fais en sorte de le rencontrer, malgré les remarques de ton jumeau qui n'était pas d'accord. Tu as fait en sorte qu'il s'intéresse à toi. Tu voulais le voir souffrir, lui faire comprendre ce que c'était la peine. Tu as réussi à le séduire. Il était tombé dans ton piège tendue. Mais toi aussi.

{09.} Toi qui te refusais à aimer. Tu en venais à ressentir des sentiments pour cet homme qui finalement, était loin d'être le connard auquel tu t'attendais. Tu avais eu peur de tes sentiments. Et finalement, tu l'as quitté sans dire un mot. Tu es revenu à Wellington. Tu voulais mettre de la distance entre lui et toi. C'était indispensable. Tu étais tombée dans ton propre piège mais hors de question de laisser les sentiments avoir le contrôle de ta personne ou de tes actions. Tu as repris le chemin du travail. Tu veux te plonger corps et âme dans chaque nouveau projet. Tu sors aussi, peut-être un peu trop. Tu enchaînes les relations sans lendemain au grand dam de ton frère.

{010.} Ton frère qui se rapproche un peu trop de Charlotte. Tu sais que ce n'est qu'une question de temps avant qu'il t'avoue qu'il a envie de quelque chose de plus sérieux avec elle. Tu as beau t'y préparer, tu as du mal à te dire que tu vas perdre ton frère. Perdre cette relation privilégié. Tout le monde dans ton entourage décide de se mettre en couple. Tu les vois tous faire des projets, comme ton cousin Héliodore, qui va même être père. Tu trouves ça tellement.... effrayant. L'engagement te fait peur. Tu n'as pas envie de souffrir, ni d'être abandonnée. Alors tu fais la femme indifférente. Cela te réussi plutôt bien. Sauf quand une certaine personne est à tes côtés.

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