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aurora ✻ evil isn't born it's made

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aurora ✻ evil isn't born it's made - (Mar 13 Aoû - 19:42)
- aurora eden aoife wilhelmina callaghan -

but once  it's broken sorry means nothing.

Image 1 Image 2
nom : Callaghan est son nom de famille, le même que son père, son frère. Un nom qui ne vous est peut-être pas totalement inconnu, puisqu’il est celui d’un riche homme d’affaire influant en Nouvelle-Zélande, dont la notoriété n’est pas négligeable depuis qu’il a créé sa propre entreprise et qu’il a percé dans le milieu. prénom(s) : Comme la plupart des gosses de riches, la jeune femme est dotée d’une carte d’identité à rallonge, ce qui l’a toujours exaspérée quand elle devait faire des démarches administratives. Bon, d’accord, ce n’est jamais vraiment elle qui remplit ses papiers, elle se contente de les signer, mais quand même. Aurora est son premier prénom, celui choisi par sa mère qui a réussi à convaincre son père. Elle aime bien son prénom. Il est doux, il est joli, elle estime qu’elle n’est pas à plaindre, contrairement à ces pauvres gens dont les parents ont fait preuve d’un peu trop d’originalité en les nommant à leur naissance. Et elle est bien contente, vu sa liste de prénoms, que ce soit le premier que ses parents ont choisi. Son second prénom est Eden, c’est ainsi que la sœur de sa mère se nomme. La femme aimant sa sœur de tout son cœur a tenu à ce que sa fille porte le même nom qu’elle et son mari n’ayant pas trop d’avis sur la question a fini par accepter. Vient ensuite Aoife, nom porté par sa grand-mère avant elle. C’est le seul de ses prénoms qui traduit les origines de sa famille. Prononcé Ifa son prénom témoigne son appartenance au peuple irlandais, même de façon lointaine. Comme si tout cela ne suffisait pas, ses parents ont décidé d’en rajouter une couche. Allez savoir pourquoi ils ont choisi Wilhelmina. Elle ne leur a jamais demandé. Parce que ça sonne riche et prétentieux peut-être. Mais si vous posez la question à son frère, il vous répondrait sans doute que déjà bébé, elle avait l’air d’une emmerdeuse et qu’ils ont choisi ce prénom, compliqué à écrire, simplement pour prouver que c’était vraiment une emmerdeuse.  âge : Présentement, la jeune femme est âgée de trente ans, mais parfois, son immaturité pourrait la faire passer pour une adolescente capricieuse, bien qu’elle le vive très bien. La trentaine l’a toujours effrayée et maintenant qu’elle a atteint cet âge, elle n’est pas plus sereine. Aurora, elle a l’impression de n’avoir rien fait de sa vie, de n’avoir rien accompli. Absolument rien. Ce n’est pas pour lui déplaire, être une héritière est plutôt rentable, mais la jeune femme aimerait pouvoir s’offrir une vie … plus heureuse. Une vie remplie de joie et d’amour. Ce qui ne risquera pas d’arriver tant que son frère jumeau sera dans ses pattes cela dit. naissance : Née le vingt-sept septembre mille neuf cent quatre-vingt-huit, la jeune femme est âgée de trente ans. Pour la petite anecdote, sa mère a accouché au beau milieu de la nuit. Cinq minutes et trente-trois secondes la séparent de la naissance de son frère jumeau qui est né … un jour avant elle. Cela a toujours amusé les jumeaux de dire à leurs amis que malgré le fait qu’ils soient jumeaux, chacun est né un jour différent. Et cela les a d’ailleurs toujours arrangé, puisqu’ils ont chacun eu leur propre anniversaire. Quant à son lieu de naissance, la jeune femme est née à Auckland où elle n’a cependant pas passé énormément de temps avant de s’installer avec sa famille à Wellington. nationalité : Elle est née en Nouvelle-Zélande, elle n’a jamais quitté son pays. Aurora est néo-zélandaise et elle en a toujours été fière. Fière de ses origines, fière de son accent. Fière de son pays. origines : Son père est un irlandais, venu s’installer à Wellington pour le travail. La jeune femme possède donc des origines irlandaises. Le nom de son père était d’ailleurs O’Callaghan, mais quand il a décidé de se naturaliser, il a sacrifié le O’ devant son nom, raison de simplicité. Sa mère quant à elle était canadienne et lui a apporté ses origines québécoises, raison pour laquelle elle parle d’ailleurs un français impeccable. statut civil : Célibataire. Les relations sérieuses, ce n’est pas pour elle. Ce n’est pas qu’elle ne veut pas, loin de là. Elle a bien tenté le coup par le passé, mais elle a fini par avoir le cœur brisé et elle est persuadée que plus jamais elle ne tombera amoureuse. Ce n’est pas plus mal de toute façon. Cela dit, la jeune femme est amoureuse de sa carte titanium et du compte en banque bien fourni de son adorable papa, qui lui permettent tous les deux de faire du shopping à outrance et qui ne lui feront jamais défauts eux au moins. Un homme, ça déçoit, le shopping en revanche, jamais. orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Aurora, elle n'a jamais été attirée par les femmes, elle n'y a jamais même pensé. Aurora, elle aurait eu trop peur de décevoir son cher petit papa de toute façon.  occupation : Oui, ce n’est pas un métier à proprement parler, mais la demoiselle n’est rien d’autre qu’une vulgaire héritière. Véritable petite fille à papa, la jeune femme n’a rien d’autre à faire de ses journées qu’exister et dépenser l’argent que son cher père a gagné en se tuant au travail. Et elle assume parfaitement ne rien faire d’utile de sa vie, elle se contente parfaitement d’être belle, de sourire et d’avoir l’air d’une plante verte. Pourtant, c’est loin d’être une idiote, ayant étudié la psychologie il y a quelques années. Elle est par ailleurs l’une des conseillères de son père et il lui arrive bien souvent d’organiser des réceptions, des fêtes et des galas pour les besoins de son paternel. argent : Riche à l’écœurement. Enfin papa est riche à l’écœurement, mais sa petite fille chérie sait parfaitement comment dépenser son argent. Elle est à l’abris du besoin jusqu’à la fin de sa vie, sauf si son père décide de la déshériter, ce qui est très peu probable, tant il aime sa petite fille adorée. caractère : Riche à l’écœurement. Enfin papa est riche à l’écœurement, mais sa petite fille chérie sait parfaitement comment dépenser son argent. Elle est à l’abris du besoin jusqu’à la fin de sa vie, sauf si son père décide de la déshériter, ce qui est très peu probable, tant il aime sa petite fille adorée. Caractère Le bonheur ne vient pas avec la richesse. S’il y a bien une personne pouvant prouver que l’argent ne fait pas le bonheur, c’est bien Aurora Callaghan. Pourtant en apparence, son côté pincé, superficielet petite gosse de riche lui donne un petit air insupportable. Cela n’est qu’une apparence. La jeune femme est bien différente de ce qu’elle semble être. En privé, c’est une jeune femme fraîche et pleine de joie de vivre, enthousiaste et toujours prête à plaisanter. Elle n’est pas du genre à laisser voir aux autres les troubles pouvant l’envahir. La jeune femme est une femme discrète et secrète, ne désirant pas laisser voir aux autres ce qu’il y a tout au fond d’elle. Elle est capable de faire rire les autres, d’écouter ses amis des heures et de les conseiller, mais elle n’est pas capable de parler d’elle-même. Et pour cause. Si elle devait s’ouvrir aux autres, ils verraient une jeune femme torturée par sa dépendance à sa relation fraternelle, une jeune femme profondément blessée par la perte de sa mère. Malgré ses bons côtés, la jeune femme est loin d’être un ange. C’est même tout l’inverse. Elle peut se comporter comme la pire des garces parfois, se montrer injuste également. Elle a un côté manipulateur et mesquin qui, s’il est plutôt utilisé avec son frère, est capable de ressortir avec n’importe qui. En apparence, la jeune femme semble n’être qu’un corps, qu’une potiche suivant son père comme son ombre, sans jamais ouvrir la bouche, pourtant elle est loin de se laisser marcher sur les pieds. Certes, son accord avec son père stipule qu’elle doit donner une image d’elle parfaite, mais cela ne l’empêche pas de savoir s’amuser et faire la fête. Pas entièrement mauvaise, elle est surtout une femme caractérielle qui refuse de se laisser marcher sur les pieds et se laisser faire. Elle est capable du meilleur comme du pire et s’il s’agit bien souvent du pire, elle n’en reste pas moins un soutien sans limite pour ceux qu’elle aime. groupe : Carpe Diem. the fortune teller : Faites vous plaisir aurora ✻ evil isn't born it's made 2954587517 avatar : Jenna baby Coleman. crédit images : tumblr, gajah et saaya.

let me know your darkest secrets

Partie anecdotes : ≡ UN.  C'est une véritable accroc au thé. Comme une parfaite petite british - qu'elle n'est pas - la jeune femme passe ses journées à siroté son thé, au citron de préférence. Cependant, impossible de lui faire commencer la journée sans une bonne tasse de café pour la réveiller. Et n'essayez surtout pas de lui adresser la parole avant, ce serait peine perdue. ≡ DEUX.  Sa vie toute entière a été marquée par l'instabilité depuis que sa mère est décédée. En effet, son père s'est remarié cinq fois ces dix-sept dernières années. Cependant, la jeune femme n'a jamais guéri de l'absence de sa maman et du vide que cela a provoqué dans son cœur. Aujourd'hui encore, elle va fleurir sa tombe une fois par semaine et en profite pour lui raconter tout de sa vie. ≡ TROIS. Beaucoup de gens ne comprennent pas la relation qu'elle entretient avec son frère jumeau et beaucoup trouvent même leur relation malsaine. En un certain sens, ils n'ont peut-être pas tort. Mais malgré tous les défauts que son frère peu avoir, elle l'aime de tout son cœur. Elle sait que même s'il passe son temps à la détruire, il ne souhaite que son bonheur, il n'est simplement pas capable de concevoir qu'une autre personne que lui puisse en être le responsable. Pourtant elle sait qu'il serait capable de tuer pour elle et c'est réciproque d'ailleurs. ≡ QUATRE. Elle s'ennuie dans sa vie. Être l'héritière d'un milliardaire à ses avantages et pourtant les faits demeurent les mêmes. Elle a essayé plusieurs activités ces dernières années pour tenter d'y remédier : surf, tir à l'arc, boxe, rien n'y faisait, rien ne trouvait grâce à ses yeux. Il n'y a finalement que le shopping qui réussit à l'occuper de temps à autre mais son dressing compte plus d'affaires qu'elle ne pourra en porter de toute sa vie. Elle fait d'ailleurs bien souvent des achats compulsifs simplement pour combler un terrible vide affectif au fond de son être. ≡ CINQ. C'est une passionnée de cinéma et de séries télévisées. Netflix est son meilleur ami et elle se rend au cinéma de nombreuses fois chaque semaine, pour voir les dernières nouveautés. Elle ne l'avouera jamais, mais elle adore les comédies romantiques, malgré son cœur retissent à aimer et il lui arrive bien souvent de verser une petite larme lors de ces films. ≡ SIX. Elle adore la période de noël. A l'approche des fêtes de fin d'année, elle se transforme en véritable petit lutin, enfilant des pulls bonhomme de neige, des serre-têtes rennes. Sa maman était une fan de cette période de l'année et chaque année elles passaient des heures à préparer le repas du réveillon. Si la jeune femme n'est pas une grande cuisinière, pendant les fêtes elle se met aux fourneaux et respecte les traditions. Et n'espérez surtout pas y échapper, où elle risquerait de se transformer en véritable hystérique. ≡ SEPT. Elle a un style vestimentaire plutôt particulier. Si elle s'efforce de suivre la mode, il lui arrive de s'en écarter pour créer des styles bien à elle qui semblent empruntés à d'anciens temps. Elle adore d'ailleurs se déguiser et elle adore les fêtes costumées. ≡ HUIT. Elle ne supporte pas de dormir seule, cela lui provoque des crises d'angoisse. Si elle ne partage pas son lit avec un homme de passage, elle se débrouillera toujours pour ne pas dormir seule. Que ce soit la présence de son adorable petit chien, de son frère ou même de son énorme ours brun en peluche, la jeune femme trouvera toujours une solution pour ne pas se retrouver toute seule dans le noir. ≡ NEUF. La jeune femme n’a jamais touché à la moindre cigarette de sa vie et elle a du mal à tolérer la fumée. En revanche, lors de soirées, il lui est déjà arrivé de toucher à certaines drogues qui pouvaient lui être proposées. Elle n’en est cependant pas une grosse amatrice et n’en consomme pas à outrance, encore moins régulièrement. L’alcool en revanche, c’est une toute autre chose. Il lui arrive souvent de rentrer chez elle ivre morte, dans un état plutôt lamentable. ≡ DIX. Il y a quelques mois déjà, la jeune femme a adopté un petit spitz japonais, de quelques mois, qu’elle a décidé de nommer Bucky. ≡ ONZE. En parlant de Bucky, la jeune femme est une grande femme de l’univers Marvel et DC Comics, de science-fiction d’une manière générale. C’est plutôt surprenant quand on voit la jeune femme et pourtant, elle aime énormément cet univers. Elle a tous les films chez elle. ≡ DOUZE. Elle a deux tatouages. Le premier représente un trèfle à quatre feuilles, à l’intérieur du poignet gauche. Le second représente une ancre de bateau sur la hanche droite. Elle a également un piercing à l’oreille gauche. ≡ TREIZE. C’est une passionnée d’informatique et elle est très douée. Vous souhaitez envoyer un virus à votre pire ennemi ? Vous savez chez qui sonner. Comme quoi s’ennuyer ça a du bon parfois. Mais elle est loin de le crier sur les toits et garde cette petite passion pour elle.

behind the screen

pseudo/prénom : Silver/Cindy no comment âge : vingt-quatre ans, encore pour quelques jours  aurora ✻ evil isn't born it's made 2211289881 pays :  j'ai toujours pas déménagé  aurora ✻ evil isn't born it's made 3011701618 connexion : Beaucoup trop souvent aurora ✻ evil isn't born it's made 1485733704 où as-tu connu le forum ? : Par mes autres moi  aurora ✻ evil isn't born it's made 2211289881 personnage inventé/scénario/pré-lien : inventé. dernière bafouille : Je suis faible  aurora ✻ evil isn't born it's made 1846787581 MAIS JE SUIS CONTENTE DE REJOUER MON BEBE  aurora ✻ evil isn't born it's made 843243092  :love
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Re: aurora ✻ evil isn't born it's made - (Mar 13 Aoû - 19:43)

goodbyes are not forever, are not the end. it's symply means i'll miss you until we meet again.
1998, Wellington

La mort avait toujours été un concept échappant totalement à sa compréhension. Elle n’était pourtant pas une idiote, mais elle n’avait jamais réussi à comprendre comment quelqu’un pouvait être là et disparaître comme cela, du jour au lendemain. Pendant dix années de sa vie, sa mère avait été le rayon de soleil de son existence. Son père était un homme gentil, charmant et charismatique, le genre d’homme avec qui on ne discutait pas, par peur de se faire disputer, mais qui était capable de faire preuve d’amour et d’affection envers ses deux enfants. Mais il était surtout un homme absent, absorbé par son travail. Aurora avait toujours comprit cela, parce que sa mère ne cessait de lui répéter sans arrêt que son père travaillait dur pour leur offrir la vie magnifique qu’ils avaient. Il était vrai qu’ils n’avaient pas à se plaindre, c’était certain. Leur maison ressemblait d’avantage à un palace qu’à une maison familiale. Rien que sa chambre immense, avec son propre dressing et sa propre salle de bain faisaient la taille d’un appartement standard et auraient fait rêver n’importe quelle petite fille. Mais ce n’était pas cela qui la rendait heureuse. C’était sa mère qui la rendait heureuse. La belle femme semblait ne jamais manquer de temps. Certes elle ne travaillait pas, mais ses journées étaient toutefois bien remplies entre son association d’aide aux sans-abris et les cocktails et diverses réceptions qu’elle organisait pour les besoins de son mari, riche homme d’affaires. Pourtant, la femme ne semblait jamais être débordée quand il s’agissait de ses enfants. Elle était toujours disponible pour soigner leurs petits bobos, pour leur lire une histoire avant de dormir. Elle n’avait manqué aucun des matchs de baseball de son garçon, elle n’avait jamais manqué l’occasion d’emmener sa fille faire du shopping ou pour assister à ses spectacles de danse. Cette femme était d’une douceur infinie. Alors Aurora ne comprenait pas comment il était possible que comme ça, d’un coup, sans crier gare, le destin avait choisi de la lui retirer. C’était injuste. On disait que c’était toujours les meilleurs qui partaient les premiers. En cet instant, elle prenait pleinement conscience de ce que cela signifiait. Sa mère était la personne la plus gentille qu’elle ait jamais connue. Il avait pourtant suffit d’un rien pour qu’on la lui enlève, comme si l’univers avait pris conscience que cette femme était bien trop gentille, bien trop douce et qu’il avait décidé de la faire disparaître, pour rétablir l’équilibre. Un chauffard ivre, un accident, c’est tout ce qui avait été nécessaire pour lui enlever sa merveilleuse maman. Tout allait être différent maintenant. Elle n’avait disparu que depuis quelques jours mais déjà tout lui manquait : son parfum fleuri, son sourire, son rire. Maintenant qu’elle était partie, il n’y avait plus personne pour lui brosser les cheveux chaque matin, pour l’aider à choisir sa tenue. Non, désormais elle était seule et si elle s’efforçait d’être forte depuis quelques jours, la petite fille de tout juste dix ans était surtout perdue. Vêtue de la jolie robe noire que sa mère lui avait offerte et qu’elle aimait tant, elle fouillait désespérément son armoire à la recherche de la veste argentée qui allait avec. Mais elle ne la trouvait pas. Sa maman aurait immédiatement su où elle se trouvait mais maintenant, elle allait devoir se débrouiller toute seule. Cette pensée suffit à la sortir de la léthargie dans laquelle elle était plongée depuis plusieurs jours, depuis que son père avait tenté de lui expliquer que sa maman ne rentrerait pas à la maison, qu’elle les avait quitté et elle se mit soudain à pleurer. Sa mère n’avait pas eu l’occasion de lui dire au revoir, elle n’avait pas eu le temps de l’embrasser une dernière fois et de lui dire qu’elle l’aimait. Jamais plus elle n’aurait l’occasion de le faire et elle en prenait doucement conscience. Les joues baignées de larmes, elle se laissait tomber par terre, devant  son dressing. Le bruit dû alerter quelqu’un, parce qu’elle entendit des bruits de pas, mais elle ne se retourna pas pour voir qui cela pouvait être. Elle sentit une présence à ses côtés et regarda son frère s’assoir à ses côtés. Ses yeux étaient rougis. Lui aussi avait dû pleurer, bien qu’il ne veuille pas l’admettre. Du haut de ses dix ans, il possédait déjà cette fierté typiquement masculine. Mais à cet instant, il semblait la mettre de côté, se montrant vulnérable et surtout présent pour sa sœur. Les jumeaux étaient deux terreurs. Ils s’entendaient bien, ce n’était pas le problème, ils s’aimaient, mais ils passaient soit leur temps à se chamailler, soit à se mettre d’accord pour faire toutes les bêtises possibles et imaginables. A cet instant, il se contentait juste d’être là pour elle et elle était touchée, bien qu’incapable de parler et d’arrêter de pleurer. Alors il prit sa main dans la sienne et la serra.  Le silence était lourd, mais pas désagréable. Il n’y avait rien à dire. Pourtant, après plusieurs minutes, elle finit par sécher ses larmes du revers de la main. « Je ne trouve pas ma veste argentée. Maman adorait cette veste. Elle l’aurait trouvée tout de suite. Mais moi je n’arrive pas à la trouver », souffla-t-elle d’une voix triste, brisée par les larmes. Son frère posa un regard surprit sur elle, mais n’ajouta rien. Il semblait comprendre que ce n’était pas l’absence de la veste qui la rendait si triste, mais le fait que sa mère ne soit pas là pour l’aider à la chercher. Sans lui adresser la parole, il se leva et fouilla minutieusement chaque parcelle de l’armoire de sa sœur, jusqu’à mettre la main sur la veste argentée, qu’il passa autour de ses épaules. « Voilà », souffla-t-il gentiment, en lui adressant un sourire. Il était merveilleux. C’était un garçon parfois capricieux, qui pouvait sembler froid et parfois même méchant, mais avec elle, il avait toujours été protecteur et attentionné. Il avait un autre visage avec elle, quand bien même ce n’était qu’un enfant. « Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? Papa travaille tout le temps, il n’est jamais à la maison et maintenant maman n’est plus là. On va être tous seuls », finit-elle par dire, en serrant sa veste contre elle. Elle se sentait perdue, elle avait perdu tous ses repères. Son père n’était pas un parent manquant d’amour, c’était simplement un parent absent et occupé. C’était sa mère qui s’occupait de tout, mais maintenant qu’elle n’était plus là, elle ne savait pas ce qui allait arriver. « On n’est pas tous seuls. On est tous les deux », répondit-il en passant son bras autour de ses épaules. C’était pour cette raison qu’elle aimait tant son frère. Il avait les bons mots pour la rassurer. C’était comme s’ils partageaient le même esprit, que leurs cœurs étaient sur la même longueur d’ondes, battaient sur la même fréquence. Ils se comprenaient sans même avoir besoin de parler. « Tu promets ? », demanda-t-elle avec un faible sourire sur les lèvres. Elle ne doutait pas de sa parole pourtant, qu’importe ce qu’il pouvait dire. Elle ne pouvait pas imaginer sa vie sans cette proximité qu’elle partageait avec son frère et elle était à peu près certaine qu’il ressentait la même chose. « Pour toujours », répondit-il simplement, de sa voix enfantine. C’était une promesse qui, avec les années, prendrait toujours plus d’importance et aurait toujours plus d’impact sur leurs vies. Mais pour l’heure, ce n’était que la promesse d’un frère, faite à sa sœur, une promesse d’enfants face au chagrin. « Et à jamais », acheva-t-elle en prenant sa main dans la sienne.

have i mentioned today how lucky i am to be in love ?
2008, Wellington

Dix années étaient passées depuis la mort de sa mère. Dix années, mais elle avait plutôt l’impression que c’était dix siècles. Elle avait beaucoup changé. Elle était devenue une toute autre personne, plus froide, loin de la petite fille souriante et pleine de vie qu’elle avait été dans le passé. Son cœur était devenu plus froid, plus sombre. C’était sans doute dû à l’éducation fournie par une nourrice, plutôt que par un père ou parce qu’elle passait trop de temps sous la mauvaise influence de son frère. Quoi qu’il en soit, les années étaient passées et elle avait progressivement essayé de se reconstruire avec l’absence de cette personne qu’elle aimait plus que tout, dont elle avait tant besoin dans sa vie. Oh, son père avait bien essayé de leur retrouver une maman. Il s’était même marié trois fois, ces dix dernières années. Mais aucune de ces femmes n’avait trouvé grâce aux yeux d’Aurora qui avait mis beaucoup d’énergie à les détester, toutes autant qu’elles étaient. Certaines avaient été plus sympas que d’autres, certaines auraient même pu lui plaire, mais aucune ne pouvait remplacer sa mère disparue et elle ne le voulait pas, de toute façon. Elle ne faisait pas grand-chose de sa vie. Elle se contentait d’exister. Ses notes à l’école avaient été excellentes et elle était même partie à l’université, pendant quelques années, mais elle était rentrée deux ans plus tard, sans diplôme et sans la moindre envie d’aller jusqu’au bout de ses études. Contre toute attente, c’était finalement un homme qui lui avait redonné envie de prendre goût à la vie. C’était un homme qui avait réussi à refaire battre son cœur. Et c’était une chose plutôt difficile. Depuis que la jeune femme était en âge de s’intéresser aux garçons, son frère avait tout fait pour la briser, pour lui briser le cœur. Il avait fait fuir tous les hommes s’approchant d’elle et elle avait pleuré à chaudes larmes bien des fois à cause de lui. Il prétendait que c’était pour la protéger qu’il agissait de la sorte mais curieusement, elle en doutait fortement. Elle était certaine que c’était parce qu’il avait peur qu’elle ne finisse par l’abandonner et par se désintéresser de lui, qu’il se comportait comme le roi des connards. Mais désormais, il y avait Damian. Il avait ce quelque chose en plus que les autres n’avaient pas. Il était capable de la faire rire, il était intéressant, il ne semblait pas non plus en avoir après la fortune de son père. Fils de bonne famille, il avait fait de brillantes études pour devenir médecin. Il étudiait toujours, et c’était sur le campus qu’ils s’étaient rencontrés, alors que la jeune femme accompagnait son père, invité à remettre un prix pour elle ne savait plus quel concours. Depuis qu’elle était rentrée à la maison, la seule chose que la jeune femme avait à faire, c’était suivre son père partout et sourire comme une greluche pour qu’il lui donne une carte bancaire et un accès illimité à son compte. Et l’on pouvait dire qu’elle assumait son rôle à merveille. Elle avait tout pour être heureuse. Hormis le fait que pour protéger sa relation, elle était obligée de vivre cachée. Elle n’avait pas encore présenté Damian à sa famille, parce qu’elle craignait un peu quelle serait la réaction de son frère. Mais tôt ou tard, elle devrait le faire, parce qu’elle était réellement amoureuse de cet homme. « A quoi est-ce que tu penses », demanda-t-il, en la pressant d’avantage dans ses bras. Ils étaient tous les deux assis sur l’herbe, dans le parc, profitant du soleil en cette belle journée. Les cheveux dans le vent, la jeune femme inspira profondément l’odeur plaisante de la nature. Un sourire naquit sur son visage, tandis qu’il embrassait doucement sa gorge. Elle se sentait bien, elle n’avait pas envie que ce bonheur disparaisse. « Je pensais qu’il était peut-être temps de te présenter à ma famille. Officiellement s’entend », souffla-t-elle simplement, en fermant les yeux. Elle ne pouvait pas le voir, pourtant elle était certaine qu’il souriait. Depuis le temps qu’il désirait cela, mais qu’elle le lui refusait. Elle ne pouvait pas lui expliquer pourquoi, certaine qu’il ne comprendrait pas cette relation étrange qu’elle entretenait avec son frère. Alors elle avait gardé le silence, se contentant de lui dire qu’il était trop tôt pour les présentations officielles. « Tu es libre pour le déjeuner dimanche ? », ajouta-t-elle, le regard perdu sur les vagues qui s’échouaient sur ses pieds. La jeune femme sentit son nez se perdre dans ses cheveux et un sourire se dessina sur son visage. Elle ne laisserait pas Jackson tout gâcher. Pas cette fois. Il était temps maintenant qu’elle tienne tête à cet idiot. « Qu’est-ce que j’aurais de mieux à faire ? », répondit-il simplement en embrassant doucement sa tempe. Et si le déjeuner en question se passa bien et que son frère se comporta comme un être normal, elle n’avait pas imaginé un seul instant ce qu’il se passerait des mois plus tard.

it's hard to forget someone who gave you so much to remember
2009, Wellington

Tout était fichu. Tout était terminé. Une fois de plus, c’était son cher frère qui avait tout gâché en s’immisçant dans sa vie, comme il avait tant l’habitude de le faire. Elle n’était plus surprise, vu le nombre de fois où son jumeau avait mis son nez dans ses affaires, de voir qu’il était à l’origine de tout cela. Mais cette fois, c’était bien douloureux que par le passé. Damian avait vraiment commencé à prendre une grande importance dans son univers. Il était devenu le centre de son monde. Et forcément, Jackson ne l’avait pas supporté. Cependant, elle avait eu l’espoir de s’installer avec Damian d’ici peu, dans un appartement rien qu’à eux, où ils seraient loin des magouilles de son jumeau. C’était peine perdue. Jackson avait toujours une longueur d’avance sur elle, ce n’était pas nouveau. Mais elle ne l’aurait pas pensé tordu à ce point. Elle pensait qu’il se serait rendu compte qu’elle était vraiment amoureuse de Damian et qu’il était l’homme qui pourrait la rendre heureuse. Mais avec son obsession de tout contrôler, le jeune homme n’en faisait qu’à sa tête. Selon lui, personne n’était assez bien pour sa sœur et il se chargeait bien de lui faire comprendre qu’il ne laisserait aucun homme l’approcher d’assez près pour la faire chavirer. Folle de rage, des larmes roulant sur son visage de poupée, elle poussa la porte de l’immense appartement qu’elle partageait avec son père et son frère. Elle allait le tuer. Au moins, il ne lui ferait plus jamais le moindre mal. « JACKSON ! », hurla-t-elle, dès la porte franchie, sans prendre la peine d’enlever sa veste ou ses chaussures. Son cœur battait à tout rompre dans sa cage thoracique, si douloureux qu’elle avait la sensation qu’elle allait s’effondrer d’une seconde à l’autre, incapable de respirer plus longtemps. Jamais encore elle n’avait ressenti une telle douleur, pas même quand sa mère était morte. Ce n’était pas que de la tristesse, liée à la perte d’un amour. Elle avait l’impression de sentir son cœur se fendre en deux morceaux, se déchirer de l’intérieur, une douleur causée par la trahison de l’homme qu’elle aimait et de son propre frère. Folle de rage, elle poussa la porte de la chambre de son jumeau, qu’elle trouva installé sur un fauteuil, les sourcils levés, les doigts croisés son menton, son éternel sourire en coin sur les lèvres, comme s’il l’attendait. Sans réfléchir, sans prendre le temps de dire quoi que ce soit, la jeune femme s’avança vers lui et lui flanqua une gifle plus violente encore qu’elle ne l’aurait voulu. Elle était amplement méritée cependant. Jackson la dévisagea, visiblement stupéfait. Il fallait dire qu’il n’avait pas l’habitude que sa sœur lui tienne tête. Généralement, la jeune femme laissait à son frère le loisir de faire ses frasques sans jamais rien dire, se contentant de ramasser les pots cassés. Mais cette fois, il était allé beaucoup trop loin et elle ne pouvait le tolérer. « Je peux savoir ce qui te prend ? », brailla-t-il en la fusillant du regard. C’était le comble. C’était lui qui était en colère. Elle n’arrivait pas à le croire. Tout était de sa faute. En posant son regard sur son visage, la jeune femme se remémora la raison de sa colère, ce qu’elle avait surpris plusieurs minutes plus tôt. En rentrant chez son petit ami, la jeune femme s’était retrouvée dans un salon sens dessus dessous. Des bouteilles vides trônaient sur la table basse du salon, de la poudre blanche à côté. Inquiète, elle s’était rendue dans la chambre de son compagnon, sachant parfaitement que ce genre de comportement ne lui ressemblait pas, pour le retrouver nu, en compagnie de deux charmantes jeunes femmes. Son cœur s’était brisé, mais elle était dans un état de rage proche de l’hystérie quand il lui avait annoncé que c’était Jackson qui avait organisé cette soirée. Lui aussi c’était pris une claque avant qu’elle ne disparaisse, dans le but de s’en prendre à son ainé. « Tu oses seulement poser la question ? Espèce de salop », s’écria-t-elle en le frappant à l’épaule. Le jeune homme fronça les sourcils, mais au lieu de s’énerver, il se leva et afficha son sourire triomphant. Il était plus grand qu’elle, mais elle ne se laissa pas impressionner pour autant, fronçant les sourcils à son tour, tandis qu’elle essayait de retenir ses larmes de se remettre à couler. « Tu ne vas quand même pas me tenir rigueur pour ça ? Allons Aurora, tu es une fille intelligente. J’ai organisé cette fête, mais je ne l’ai pas forcé à boire, pas plus que je ne l’ai pas forcé à prendre de la drogue. Cela dit je reconnais que quand je l’ai vu tripoter ces deux blondasses, j’aurais pu lui rappeler ton existence, mais à quoi bon ? Je tenais enfin l’occasion de te montrer qu’il n’est pas digne de toi », souffla-t-il avec arrogance et fierté. Chaque cellule de son être, jusqu’à son sourire, reflétaient son arrogance. Elle avait envie de lui faire payer tout ce qu’il pouvait lui faire subir depuis des années. Il se prétendait protecteur, mais il ne voulait en vérité qu’une chose : gâcher sa vie. Et quand bien même il avait raison sur le fait qu’il n’avait pas forcé Damian à boire et à se droguer, il était certain qu’il l’avait manipulé, comme il le faisait avec tout le monde. La rage la gagnant à nouveau, le sang de la jeune femme ne fit qu’un tour. « Je te déteste ! », hurla-t-elle en le frappant de toutes ses forces à la poitrine. Il sembla s’en accommoder ne bronchant pas, n’esquissant pas même un pas en arrière. Quant à elle, elle frappait de toutes ses forces, jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus. Alors ses larmes recommencèrent à ruisseler sur ses joues et son frère esquissa un pas dans sa direction. « Ne me touche pas ! Tu n’es qu’un connard ! Ne me touche surtout pas. J’aurais voulu que ce soit toi qui meurs, pas maman. Comme ça, on aurait eu une vie normale, loin de toi ! Un jour je te préviens, tu vas le payer », hurla-t-elle en reculant d’un pas. Mais elle chavirait sur ses jambes, elle chancelait, incapable de tenir debout. Le jeune homme la rattrapa et elle s’effondra dans ses bras, laissant libre cours à son chagrin. Elle savait pourquoi il faisait cela. Pour la même raison qu’elle surveillait chacune de ses histoires et qu’elle mettait son nez dans tout. Ils s’étaient promis d’être là l’un pour l’autre et de se protéger après la mort de leur mère. Mais chacun tenait sa parole à sa façon. Jackson avait une façon d’agir bien plus mesquine et manipulatrice qu’elle. Et le pire, c’était qu’elle ne pouvait pas réellement lui en vouloir. Quand bien même ses méthodes étaient répréhensibles, mais il était réellement persuadé que personne n’était digne d’elle et que par ces moyens tordus, il la protégeait. « Tu projetais de t’installer avec lui et de partir loin de moi. Je ne pouvais pas accepter que tu fasses cela pour un type qui n’est pas digne de toi. Je n’ai cherché qu’à te protéger. Pour toujours et à jamais », souffla-t-il dans ses cheveux, en la serrant dans ses bras. Une fois de plus, elle savait qu’elle allait le pardonner. Parce qu’au fond d’elle, elle avait besoin de lui. Elle n’avait que lui. Et il le savait.


my silence is not weakness but the beginning of my revenge
2017, Wellington

Elle tenait sa vengeance. Au fond d’elle, la jeune femme avait parfaitement conscience d’à quel point elle était tombée bas. Mais après Damian, il y avait eu d’autres hommes que son frère avait fait fuir. Elle avait eu tort de penser qu’il serait capable de changer. Cela n’avait pas été le cas et il s’était montré toujours plus manipulateur, toujours plus cruel jusqu’à ce qu’il n’arrive à la changer, à lui faire perdre son innocence. Avec les années, elle était devenue comme lui, en moins pire. Elle était devenue cette peste manipulatrice, capable d’embobiner les gens et de leur faire des frasques, juste pour punir son frère. Surtout si elle pouvait punir son frère. Elle s’était renfermée sur elle-même, n’ouvrant plus son cœur aux gens qui pouvaient l’entourer. Elle n’avait que peu d’amis, parce que Jackson ne supportait pas qu’elle soit trop proche de quelqu’un d’autre que de lui. Son but ultime était sans doute qu’elle se sente dépendante de lui, qu’elle n’ait personne d’autre sur qui elle puisse compter. Mais cette fois, c’était lui qui se ferait piéger à son propre jeu. Le dévisageant, alors qu’ils étaient attablés à la table de la cuisine de l’appartement de la jeune femme, pour le petit-déjeuner, elle voyait ses sourcils se froncer tandis qu’il ne lâchait pas son écran de téléphone du regard. « Un problème ? Tu as l’air contrarié », souffla-t-elle avec un sourire mesquin. Evidemment, une part d’elle se doutait de ce qui pouvait tracasser son frère. Cela fait plus d’une semaine qu’elle savait. Mais comme il ne s’était toujours rien décidé à lui dire, elle non plus n’avait pas ouvert la bouche. « C’est rien », répondit-il, de son ton tranchant qui prouvait que ce n’était pas rien. Impatiente, la jeune femme leva les yeux au ciel, exaspérée. Elle le connaissait bien trop, elle savait que quelque chose clochait et qu’il tentait de minimiser ce qu’il se passait. Et elle n’avait pas envie de tourner autour du pot encore longtemps. Avec impatience, elle fit claquer ses ongles sur la surface vernis de la table en bois. « Je n’ai pas de nouvelles de Cassie », ajouta-t-il finalement, après avoir gardé le silence un petit moment. La jeune femme dut s’empêcher avec grandes difficultés de sourire. Cela n’avait rien de drôle, au final. Et pourtant. Elle savait que ce qu’elle avait fait était mal, mais elle s’en réjouissait par avance. Quand elle s’était rendu compte que son frère fréquentait la même femme depuis plusieurs semaines, sans se lasser, elle avait su qu’elle tenait sa vengeance. « Oui, c’est normal, tu ne risques plus d’en avoir », répondit-elle simplement avec un petit sourire. Sans rien manquer de la réaction de son frère, de son visage qui passa de la stupéfaction à la colère, la jeune femme n’ajouta rien, se contentant d’attendre que la bombe n’explose. « Quoi ? Comment ça c’est normal ? », s’écria-t-il en la fixant de son regard mauvais. Toujours silencieuse, la jeune femme porta sa tasse de thé à ses lèvres et en avala une gorgée, imperturbable. Elle avait pris  l’habitude d’ignorer les crises de colère de son frère depuis le temps et généralement, elle se contentait de l’ignorer. « Aurora, qu’est-ce que tu as encore fait ? », beugla-t-il, visiblement en colère. Reposant sa tasse en porcelaine dans sa soucoupe, la jeune femme haussa les sourcils. Ce qu’elle avait encore fait ? Justement, pendant des années, elle n’avait rien fait, mais elle aurait dû agir, depuis bien longtemps déjà. « Oh, trois fois rien. Ou plutôt, je lui ai faits un chèque de cent mille dollars pour disparaître. Ce qu’elle a accepté évidemment », répondit-elle avec le sourire. Comme s’il s’agissait de la nouvelle la plus logique du monde, elle continua à siroter son thé. Son père allait sans doute avoir une crise cardiaque quand il verrait que cent mille dollars manquaient sur son compte, mais cela en valait largement la peine, vu la tête que Jackson faisait. Le jeune homme semblait contrarié, fou de rage, au bord de l’implosion. La veine de sa tempe battait dangereusement. Et elle devait bien avouer qu’elle prenait un grand plaisir à être celle l’ayant plongé dans cet état. « Espèce de sale garce », rétorqua-t-il en frappant de son poing sur la table. Les sourcils de la jeune femme se froncèrent une nouvelle fois. Cette fois, elle était sérieusement contrariée. Furieuse, elle le fusilla du regard. « Bon sang, un peu de respect, cette table a coûté au moins dix mille dollars », répondit-elle avec humeur. Reprenant contenance, la jeune femme repoussa ses cheveux en arrière et lissa un pli imaginaire sur sa jupe. Elle était légèrement maniaque et maniérée. Mais elle le vivait bien. « De si vilains mots dans une si jolie bouche. Je n’aurais pas pensé que cela te contrariait autant mon frère. Se pourrait-il qu’au final, ton cœur ne soit pas si froid et que tu sois capable de faire preuve d’amour ? », demanda-t-elle en haussant les sourcils, la voix chargée d’ironie et de sarcasme. Elle savait qu’elle avait touché la corde sensible et elle y prenait un grand plaisir. Vidant sa tasse de thé d’une traite, elle l’observa avec arrogance et mépris. Il avait mérité ce qui lui arrivait. Cela faisait des années qu’elle aurait dû se rebeller. « C’est mignon. Mais ce n’est pas ma faute. Je n’y peux rien si pour elle, ton amour ne valait rien. Ou du moins, si ton amour ne valait que cent mille dollars. Entre nous, vu que tu es le fils de l’un des hommes les plus riches de Nouvelle-Zélande et que tu es incroyablement charmant, j’aurais tenté de négocier le double. Enfin … C’est ça de fréquenter le petit peuple. Un peu d’argent et on obtient tout ce qu’on veut d’eux. Mais je t’avais promis qu’un jour tu le paierais. Et je tiens toujours mes promesses », souffla-t-elle avec un sourire fier et arrogant. Elle avait parfaitement conscience qu’elle allait s’attirer les foudres de son frère, mais pour une fois, elle pensait à elle avant de penser à lui. Elle en avait assez de se laisser manipuler parce qu’elle avait peur des représailles. Sa tasse en main, la jeune femme se leva pour la mettre dans l’évier, passant près de Jackson qui lui attrapa le poignet, le serrant un peu trop fort entre ses doigts. « Ah, ne me menace pas. Soit mignon et lâche-moi. Pour toujours et à jamais, tu te souviens, mon frère ? », ajouta-t-elle en souriant d’avantage face à sa mine colérique. Le jeune homme la fusilla du regard, mais se contenta de la lâcher, tandis qu’elle déposait la tasse dans l’évier, la laissant à la bonne charge de la femme de ménage. Elle s’approcha du jeune homme dans son dos et posa sa main sur son épaule, dans un geste réconfortant. En vérité, elle ne voulait pas lui faire de la peine. Juste lui faire comprendre ce qu’il lui faisait endurer depuis des années. « Tu devrais te préparer. Papa compte nous présenter sa nouvelle copine qui sera probablement notre future ex belle-mère dans un an ou deux. Nous devons faire bonne impression », acheva-t-elle en s’éloignant de lui. Chaque problème à la fois, chaque chose en son temps. Et sa prochaine belle-mère était un problème bien plus important que son frère pour l’instant.
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