let's just state the obvious. (thea)

Tu te rapproches de ta porte, collant ton oreille à celle-ci, tu tentes de savoir si quelqu'un est derrière celle-ci. Tu ne veux pas croiser ta mère ou encore son copain du moment - Qui n'est qu'un salopard de plus qui s'ajoute à la longue liste. Hier soir, tu as entendu du bruit, tu te doutes que quelqu'un est derrière cette foutue porte et bordel, tu n'as vraiment pas envie de les voir. Tu veux juste sortir tranquillement, comme tu le fais chaque jour, chaque matin. Au moins, tu ne les déranges pas, même si tu devrais parce que ce n'est pas une façon de vivre, dans ton cas. Tu sors très tôt le matin et tu rentres très tard le soir. En gros, ta journée, ta vie, elle est dehors. L'intérieur n'est que ton enfer personnel. Lorsqu'il fait plus froid, tu restes chez les Jackson. Ils te laissent une chambre dans leur grande maison; Depuis l'accident, ils sont plus présents que ta propre mère, qui a complètement perdue les pédales. Ce sont tes sauveurs, ceux à qui tu dois tout, très certainement. Ton sac à dos est prêt, tu as mit tout ce dont tu avais besoin lors qu'une journée basique. Ton ordinateur, ton carnet, tes bics, ton chargeur et un peu de nourritures que tu as pris dans les tiroirs hier, lorsque ta mère dormait sur le fauteuil du salon, autour de ses bouteilles et cigarettes. Tu as rapidement couru dans ta chambre quand du bruit s'est fait entendre, sa compagnie devait sûrement avoir une envie pressante, car il n'était pas dans la cuisine. Tu es ensuite resté enfermé dans ta chambre, tu t'es endormi et te voilà déjà debout, prêt pour une énième journée. Tu ouvres délicatement la porte et t'aventures dans ce que tu appelais maison, auparavant. Aujourd'hui, ça ne ressemble plus à rien. C'est même pas éclairé, c'est sale, c'est comme un géant trou à rats. Les conditions sont loin d'être bonnes, mais tu n'as pas le choix. T'as rien, même pas le courage.

Tu connais ta destination : Wellington Harbour. Ils ont les buildings et les plus belles vues d'après toi. C'est là que tu trouves généralement ton bonheur. Généralement, il est facile de se frayer un chemin, c'est bourré de gens bien trop occupé pour porter attention au petit gars qui prend l'ascenseur sans demander quoi que ce soit. Et parfois, tu as les gens de l'accueil qui te connaissent déjà et qui te laissent passer car ils te font confiance et sont au courant que tu ne comptes pas faire de conneries là-haut. Tu écris et prends des photos, c'est tout ce que tu fais. Tu as la permission, les portes te sont ouvertes. Mais aujourd'hui, il fallait que cela se passe autrement. Tu as réussi la première étape qui était de rentrer dans l'établissement. La deuxième étape qui consistait à rentrer sans problèmes dans l'ascenseur. La quatrième étape qui fut de presser le bouton du dernier étage. Mais c'est à la cinquième étape que tout a foiré. Tu ne sais pas par quel malheur cela à pu vous arriver, mais cela s'est bien produit. L'ascenceur a cessé de fonctionné, il est resté bloqué et malheureusement pour vous, vous n'étiez pas à l'entrée d'un étage. Tu as préféré en rire, tu n'allais pas en mourir, tu le savais que trop bien. De plus, tu avais ton temps à perdre et ce genre de situation n'arrivait pas à tout le monde. C'était carrément comme dans les films. Tu as sourris aux personnes présentes dans l'ascenseur, vous étiez quatre, mais c'était déjà ça. Ton premier reflex a été d'envoyer un message à ta blonde, lui exprimant à quel point tu trouvais la situation débile. - Tu devineras jamais ce qu'il m'arrive. Un vrai sketch. Tu ne paniques pas et ne prend pas le temps de voir si les gens autour de toi le sont. Pour l'instant, tu es juste concentré sur l'écran de ton portable. Ils n'auront certainement pas besoin d'un gamin de vingt-trois ans qui n'y connait rien aux ascenseurs.